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L'industrie canadienne du tabacLa production du tabac au Canada est concentrée à 95 p. 100 dans le sud ouest de l'Ontario, le reste étant produit au Québec et, dans une moindre mesure, à l'Île du Prince Édouard, où on ne compte qu'un seul producteur. Au moment du Recensement de l'agriculture de 2001, on trouvait 1 146 producteurs de tabac au Canada, dont 1 083 en Ontario et 59 au Québec. Les deux principaux types de tabac produits au pays, le tabac noir et le tabac jaune, comptent plusieurs variétés (1). Le nom anglais du tabac jaune, flue cured tobacco, s'inspire des conduits ou flues (en métal, en brique ou en pierre) des premiers appareils de chauffage utilisés dans les séchoirs. La couleur de ce type de tabac varie du jaune à l'orangé rougeâtre; la finesse de ses feuilles va de grande à moyenne et il a une saveur douce. Le tabac (Nicotiana tabacum), grande plante annuelle feuillue, appartient à la famille des solanacées, qui comprend les plantes cultivées, les fleurs vivaces, les mauvaises herbes toxiques, ainsi que diverses herbes, arbrisseaux et arbres. La croissance, la floraison et le métabolisme du tabac dépendent beaucoup de l'ensoleillement, du type de sol, de la température et de l'humidité. Au fil de son cycle de croissance, le plant de tabac se coiffe d'une grappe de fleurs blanches ou roses, de ramification irrégulière. Un seul plant venu à maturité peut produire jusqu'à un million de graines en une seule saison et une simple cuiller à thé de ces petites graines noires suffit pour ensemencer plus de deux hectares. La culture du tabac s'étend sur toute une année. On considère le tabac comme une culture commerciale, puisqu'on le cultive pour le vendre et non pour s'en servir dans l'exploitation agricole. Chaque variété de tabac se cultive différemment et on doit respecter toutes les particularités de chacune pour obtenir un produit sain. Le tabac pousse dans de nombreux types de sol, mais surtout dans un sol sablonneux ou un loam sablonneux. Organisations du tabacAu Canada, il y a trois principales organisations du tabac : l'une est établie au Québec et les deux autres, en Ontario. L'Office des producteurs de tabac jaune du Québec représente les intérêts de tous les producteurs de tabac jaune du Québec. C'est la seule avenue légale offerte aux producteurs qui veulent vendre du tabac jaune au Québec. L'Office regroupe environ 56 producteurs qui, selon les données préliminaires de Statistique Canada, ont produit quelque 3,4 millions de livres de tabac en 2003. L'Office de commercialisation des producteurs du tabac jaune de l'Ontario est l'organisation de producteurs primaires la plus grande et la plus active. Il représente les intérêts d'environ 777 producteurs de tabac jaune et 954 unités de production de l'Ontario. L'Office réglemente activement la production et la vente de tabac à larges feuilles en Ontario en vertu des règlements en application de la Loi sur la commercialisation des produits agricoles de l'Ontario (2). L'Ontario Black Tobacco Growers Association est l'organisation la plus petite et la moins structurée. Environ 83 producteurs y adhèrent, bien que l'Ontario compte 116 producteurs de tabac noir. Superficie de productionDe 1999 à 2001, la superficie cultivée a modérément varié entre 23 000 et 25 000 hectares. En 2002, toutefois, la superficie de production a connu une baisse importante de 20 p. 100, passant de 24 000 hectares en 2001 à 19 000 hectares. Cette tendance à la baisse s'est poursuivie en 2003, où on a constaté une chute de 16 p. 100 de la superficie cultivée, qui s'établissait alors à 16 000 hectares, d'après les données préliminaires. RendementLe rendement du tabac était de 2,78 tonnes par hectare en 1999 et de 2,30 tonnes par hectare en 2000, en baisse de 17 p. 100. En 2001, le rendement a connu un léger redressement à 2,47 tonnes par hectare. D'après les données préliminaires, cette tendance à la hausse s'est poursuivie en 2002 et en 2003, passant respectivement à 2,88 et 2,90 tonnes par hectare. Volume de productionLa production de tabac a diminué depuis cinq ans. Le volume de production a subi un recul de 24 p. 100 entre 1999 et 2000, passant de 70 000 à 54 000 tonnes; en 2001, on a constaté une légère augmentation à 59 000 tonnes, suivie d'une rechute à 55 000 tonnes en 2002. La tendance baissière de la production de tabac s'est prolongée en 2003, alors que les données préliminaires estimaient la production à 46 000 tonnes. La baisse de production au cours des cinq dernières années est attribuable à quatre facteurs : le commerce illicite, l'imposition fiscale qui tend à réduire la demande, les campagnes antitabac et surtout, le fait que les trois principaux clients canadiens préfèrent maintenant le tabac importé au tabac canadien. ÉcoulementUne grande partie de la production canadienne de tabac est destinée aux marchés d'exportation. Au cours des dernières années, le volume des exportations a légèrement fluctué. En 1999, les exportations canadiennes de tabac s'établissaient à 22 000 tonnes, pour diminuer à 20 000 tonnes en 2000. On assiste en 2001 à une hausse de 33 p. 100; les exportations atteignent alors 26 000 tonnes. Cette progression fut de courte durée, car en 2002 et 2003, le volume a chuté à 22 000 et 21 000 tonnes, respectivement. Les États Unis étaient le principal importateur de tabac canadien en 2003, année où ils ont acheté 49 p. 100 de toutes nos exportations. L'Allemagne, la Chine et le Royaume Uni figuraient également parmi les principaux pays importateurs de tabac canadien en 2003. La majorité de la production mondiale de tabac, soit 95 p. 100, sert à la fabrication de cigarettes et le tabac canadien ne fait pas exception. Mais on l'utilise aussi pour les cigares, le tabac à chiquer, la poudre à priser et les mélanges pour pipe. Pour obtenir les données et les analyses plus récentes d'Agriculture et Agroalimentaire Canada liées au marché, veuillez consulter les publications suivantes :
1 Information sur les variétés de tabac jaune 2 Information sur la Loi sur la commercialisation des produits agricoles de l'Ontario |
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