Santé Canada - Gouvernement du Canada
Sautez à la barre de navigation de gaucheSautez des barres de navigation au contenu
Santé Canada

Explorer les liens entre la santé mentale et l ’usage de substances

Programme de prévention et de promotion de la santé

La promotion de la santé et la prévention dans le contexte de la présente discussion englobent tout le spectre des politiques et des stratégies de programmes qui visent à réduire le risque, à favoriser les facteurs de protection, et à encourager des choix et des actions qui contribuent à la santé tant au niveau individuel qu’à celui des systèmes.

Promotion de la consommation responsable et prévention de
l‘abus de substances

À l’école

À l’école, les programmes de prévention sont passés successivement des «tactiques de peur» aux programmes fondés sur les faits, puis aux approches modernes qui combinent des éléments cognitifs avec l’acquisition d’aptitudes sociales comme la résolution de problèmes, l’affirmation de soi, et l’apprentissage du refus face à ses pairs. On a recours à diverses méthodes pédagogiques, comme des groupes animés par des pairs et des représentations théâtrales. On reconnaît de plus en plus que la promotion de la santé, c’est plus que l’enseignement en classe et que l’école est un élément de la collectivité.

Malheureusement, les programmes scolaires sont inégalement appliqués d’une province, d’un conseil scolaire et même d’une école à l’autre. Comme pour l’éducation sanitaire en général, la revitalisation des programmes et la préparation des enseignants laissent à désirer. À part les programmes de lutte contre le tabagisme, rares sont les interventions qui ont réellement permis de modifier les attitudes ou les comportements. La recherche donne à penser que les programmes ont des buts souvent irréalistes, et que leur mauvaise application empêche une analyse approfondie de leurs résultats.

Dans la collectivité

Les programmes communautaires sont pour la plupart apparus au cours de la dernière décennie. Depuis «Des villes et des villages en santé», on reconnaît de plus en plus qu’un processus (ex.: développement communautaire) sert mieux les fins de la promotion de la santé qu’un programme quelconque. Les initiatives communautaires de prévention de l’abus de substances ont traditionnellement consisté à sensibiliser et à habiliter les parents, à offrir des activités de loisirs d’où la drogue est absente, et à organiser des campagnes de marketing social ou de sensibilisation du public. Comme pour la plupart des programmes ou initiatives volontaires, la participation a posé un défi, notamment là où l’intervention des parents est prévue.

Haut de la pagePromotion de la santé mentale optimale et prévention des
problèmes de santé mentale

Trois approches générales ont été mises en oeuvre au Canada. Les programmes de promotion de la santé mentale axés sur les aptitudes sont le plus souvent dirigés vers les enfants (ex.: In Living Colour, division de l’Ontario de l’Association canadienne pour la santé mentale). De façon générale, ces programmes sont conçus pour accroître la compétence sociale ainsi que les capacités de résolution de problèmes et d’adaptation. L’image de soi, l’habileté à communiquer et le contrôle de soi ont également fait partie des programmes destinés aux enfants. Comme pour les programmes d’abus de substances, la mise en oeuvre est au mieux inégale, et une évaluation en profondeur est rarement exigée.

La promotion de la santé mentale porte les mêmes stigmates que la santé mentale — l’accent est mis sur la prévention des troubles mentaux plutôt que sur la santé mentale et affective comme objectif pour chaque individu. La littérature offre certains exemples d’efforts de marketing social dont le but est de changer l’image de la santé mentale, mais il reste du travail à faire pour éliminer la honte et aider le grand public à se rendre compte de l’importance de la santé mentale dans la vie de tous les jours.

Une troisième approche de la promotion de la santé mentale dans la littérature est celle de l’habilitation de la collectivité. Des programmes favorisant l’habilitation au niveau décisionnel se sont révélés efficaces pour les personnes âgées en établissement. Le processus de l’habilitation se prête naturellement à la promotion de la santé mentale. Sans lui être propre, il représente l’un des principes du développement communautaire et de l’organisation autour des questions de santé et des questions sociales.

Des programmes favorisant l’habilitation au niveau décisionnel se sont révélés efficaces pour les personnes âgées en établissement.

La prévention de l’abus de substances et la prévention de la maladie mentale ont beaucoup en commun. Malheureusement, ces points communs incluent des contraintes financières pour la création, l’application et l’évaluation de tous les programmes de prévention. Néanmoins, des programmes valides et sûrs qui favorisent la santé globale, le bien-être familial, la réduction des risques, l’amélioration du mode de vie, la formation de liens sociaux, l’engagement et l’apprentissage contribueraient tant à la santé mentale optimale qu’aux attitudes et aux usages responsables en matière de drogue. Les familles, les écoles et les collectivités constituent des milieux naturels pour des programmes. L’examen des rapports entre ces domaines de prévention devrait faire apparaître clairement les populations à risque et exigeant une attention particulière.

Politique de santé publique et législation comme outils de
promotion de la santé

Haut de la page

La promotion de la santé consiste non seulement à encourager le changement individuel ou collectif volontaire, mais encore à favoriser des conditions socio-économiques qui contribuent à la santé, et à décourager certains comportements. La recherche donne à penser que les contrôles législatifs des prix et la disponibilité de substances influent davantage sur le comportement du public que les programmes d’éducation. La relation distincte entre les conditions socio-économiques et la santé mentale ou les problèmes de consommation semble laisser croire qu’une politique sociale qui débouche sur des possibilités d’emploi et de revenu réels ainsi que des conditions de logement sûres peut jouer un rôle déterminant en ce qui concerne la santé des Canadiens et des Canadiennes. Malgré l’importance de développer les aptitudes sociales et les attributs protecteurs comme la force morale, la réduction des coûts humains et financiers de l’abus de substances ne peut être assurée sans l’établissement de
conditions sociales favorables.

La recherche donne à penser que les contrôles législatifs des prix et la disponibilité de substances influent davantage sur le comportement du public que les programmes d’éducation.

 

Mise à jour : 2004-10-01 Haut de la page