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Aliments et nutrition
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(VersionPDF) Procédure de laboratoire
septembre 1995

DIRECTION GÉNÉRALE DES PRODUITS DE SANTÉ ET DES ALIMENTS
OTTAWA

ISOLEMENT ET IDENTIFICATION DES LARVES D'ANISAKIDÉS DANS LES POISSONS

Bureau de dangers microbiens
Direction des aliments, repère postale: 2204A2
Santé Canada, Ottawa (Ont.) K1A 0L2

1. APPLICATION

Les méthodes de laboratoire décrites ci-après sont employées pour l'isolement et l'identification des anisakidés du 3e stade larvaire, des parasites communs de la chair et des viscères de divers poissons marins d'importance commerciale. Ces méthodes s'utilisent pour de petites quantités d'échantillons venant de plaintes de consommateurs aussi bien que pour des échantillons plus importants pris lors d'inspections de routine. Cette méthode revisée remplace la méthode exflp01, datée de septembre 1994.

2. PRINCIPE

Préalablement à l'analyse, il faut séparer les parasites des tissus de poisson: cette séparation peut être faite à la main, par décantation ou par une méthode chimique. On peut utiliser des techniques non destructives (mirage et détection aux ultraviolets) ou destructives (élution et digestion). L'identification est fondée sur des caractères morphologiques macroscopiques qu'on peut observer au microscope chez des spécimens vivants ou préservés. Le mirage est actuellement la seule méthode utilisée pour les inspections courantes dans les usines assujetties à la réglementation fédérale. On peut aussi détecter les larves d'anisakidés présentes à la surface, ou près de la surface de la chair ou des viscères des poissons, par leur fluorescence à la lumière ultraviolette. Cette méthode de détection en laboratoire donne de meilleurs résultats avec une étape préliminaire de congélation et décongélation du spécimen bien qu'elle tue tous les parasites vivants.

La méthode d'élution par solution saline permet la migration d'une partie des parasites vivants, tandis que la digestion isole tous les parasites vivants ou morts. Le nombre total de parasites récupérés avec l'une ou l'autre de ces méthodes ne diffère pas significativement; toutefois, le nombre de parasites pathogènes (p. ex. Anisakis et Pseudoterranova) qu'on peut récupérer par la méthode de digestion peut être de 175 % supérieur au nombre récupéré avec l'élution (9.6). Il est possible d'améliorer le rendement dans une certaine mesure en combinant le mirage, l'élution et la digestion.

3. CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES DES ANISAKIDÉS

3.1 Cycle évolutif

Les anisakidés sont des nématodes appartenant à des genres très proches dont le cycle évolutif, relativement complexe (Fig. 1), comprend un stade de vie libre et des hôtes multiples. À maturité, l'adulte produit des oeufs qui passent dans les matières fécales du mammifère marin lui servant d'hôte définitif. Les oeufs tombent au fond de l'eau où, selon la température, ils éclosent au bout de quelques jours ou de quelques semaines, libérant des larves du 2e stade larvaire devant être ingérées par des crustacés marins afin de faciliter leur développement jusqu'au 3e stade. Lorsqu'un crustacé infesté est dévoré par un poisson, ou un calmar, les larves migrent dans les tissus de ce deuxième hôte intermédiaire, se développant dans ses viscères ou ses muscles jusqu'au 3e stade larvaire, phase avancée du développement. Si le poisson ainsi infesté est alors mangé par un mammifère marin, hôte définitif, les larves sont libérées dans l'estomac ou dans l'intestin de ce dernier et y subissent d'autres mues avant d'atteindre le 4e stade larvaire et, finalement, l'état adulte. L'humain, qui ne peut être considéré qu'à titre d'hôte accidentel, n'a aucune influence sur la transmission de ces parasites.

Mise à jour : 1995-09-01 Haut de la page