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Science et recherche

Immigration et santé

Santé périnatale

Introduction

Dans la présente section sont recensées les publications sur l'état de santé périnatale (mère/enfant) des immigrantes et des réfugiées. Les principaux paramètres de la santé périnatale sont les taux de mortalité infantile et périnatale, l'insuffisance pondérale à la naissance (IPN), la prématurité et certains comportement liés aux soins du nouveau-né (p. ex., allaitement).

Les taux de mortalité infantile et périnatale servent à mesurer le développement économique et social d'une population. Les taux de mortalité infantile indiquent le nombre de décès de nourrissons (moins d'un an) par rapport au nombre total de naissances vivantes au cours d'une année, tandis que les taux de mortalité périnatale rapportent le nombre de décès de nourrissons (moins d'un mois) au nombre total de naissances vivantes par année. Le poids de l'enfant à la naissance est considéré comme le facteur exerçant la plus grande influence sur la mortalité néonatale et est un déterminant significatif de la mortalité infantile post-néonatale, ainsi que de la morbidité chez les nourrissons et les enfants (Michielutte et coll., 1992). On entend par insuffisance pondérale à la naissance tout poids à la naissance inférieur à 2 500 grammes. Les causes de l'IPN sont multifactorielles et comprennent notamment la race et l'ethnicité, la taille et le poids de la mère, la morbidité générale et les comportements face à la santé, par exemple le gain de poids durant la grossesse, l'apport calorique, le tabagisme et la consommation d'alcool, le soutien social et le stress (Oakley et coll., 1982; Norbeck et Peterson Tilden, 1983; Newton et Hunt, 1984; Kramer, 1987; Reeb et coll., 1987; Hyman et Dussault, 1996). Il a été établi que les attitudes à l'égard des soins de l'enfant, par exemple l'allaitement, ont une incidence sur l'état de santé du nourrisson.

Recherches canadiennes

Peu d'études canadiennes ont examiné les taux de mortalité infantile ou périnatale des immigrants comparativement à ceux des non-immigrants, ou au sein d'une population d'immigrants ou d'un groupe ethnique. On étudie actuellement les données d'une étude portant sur 3 000 femmes immigrantes et réfugiées qui ont accouché à l'Hôpital Saint-Joseph de Toronto, le plus important centre d'accouchement régional fréquenté par le plus faible pourcentage de femmes canadiennes de naissance en Ontario. Les taux de mortinaissance et de mortalité néonatale seront examinés chez les femmes immigrantes selon leur pays d'origine et la durée de leur séjour au Canada (Ford-Jones, CP). Wen et Kramer (1997) ont utilisé des données secondaires pour comparer la mortalité périnatale des femmes blanches et celles de la communauté chinoise. Le plus faible taux de mortalité périnatale observé dans le groupe ethnoculturel chinois rejoint les observations rapportées dans d'autres études et est imputé à une répartition favorable des poids à la naissance et à un plus faible risque d'exposition aux facteurs associés au décès périnatal.

Deux études se sont penchées sur la prévalence de l'IPN et de la prématurité chez les femmes immigrantes au Québec. Doucet et coll. (1992) se sont appuyé sur les données recueillies par le personnel infirmier des CLSC durant les visites post-natales pour déterminer si le risque d'IPN et de prématurité était plus élevé chez les mères d'origine étrangère que chez les Canadiennes, et pour évaluer l'incidence de la durée du séjour sur l'issue de la grossesse. Au total, 2 913 naissances vivantes simples ont été incluses dans le modèle de régression logistique. Les chercheurs concluent que les mères d'origine étrangère ne sont pas confrontées à un risque supérieur d'IPN ou de prématurité que les Canadiennes de naissance et qu'il n'existe aucun lien significatif entre la durée du séjour et l'issue de la grossesse. D'après les résultats de la deuxième étude, le risque d'IPN chez les femmes immigrantes pourrait varier selon leur degré d'acculturation (Hyman et Dussault, 1996). À partir des certificats de naissance du Québec (1979- 1988), on a constitué deux cohortes de naissances pour tenir compte des effets des grossesses répétées. Dans les deux cohortes de naissances, on a observé des taux d'IPN à terme significativement supérieurs chez les femmes présentant une plus forte acculturation, mesurée au moyen de deux variables, le lieu de naissance (Canada/ autre pays) et la connaissance de l'anglais ou du français (oui/non).

Edwards et Boivin (1997) ont comparé les différences sur le plan des attitudes à l'égard des soins de l'enfant chez les immigrantes récentes (moins de 3 ans au Canada) et les immigrantes de plus longue date (plus de 3 ans au Canada) à l'aide des données recueillies auprès de participantes recrutées dans cinq hôpitaux régionaux de la région d'Ottawa-Carleton. Si l'on n'observe aucune différence significative entre les deux groupes sur le plan de l'attitude à l'égard des soins de l'enfant, certaines variations sont visibles au chapitre des variables maternelles associées à ces attitudes. Dans le groupe des immigrantes les plus récentes, une interaction significative entre le statut relatif à l'immigration et la parité indique qu'une grossesse antérieure a un effet protecteur pour les femmes réfugiées. Selon l'hypothèse des chercheurs, le manque d'expérience des femmes primipares pourrait entraîner une diminution de l'auto-efficacité, un manque de connaissance sur les soins aux nourrissons favorables pour la santé et une insuffisance du soutien familial dans le cas de comportements tels que l'allaitement prolongé. Toutefois, d'après les données de l'ENSP et de la NLSCY, les mères qui se déclaraient immigrantes et celles qui parlaient une langue autre que l'anglais et (ou) le français étaient plus nombreuses à allaiter que leurs homologues non immigrantes anglophones ou francophones (Maclean, 1998; Santé Canada, 1999a). Une autre étude, effectuée à Ottawa, confirme que les femmes qui parlent d'autres langues sont plus nombreuses à allaiter que les mères anglophones (Green-Finestone et coll., 1989). Toutefois, ces taux d'allaitement au Canada n'ayant pu être comparés avec les valeurs enregistrées dans les pays d'origine des sujets de l'étude, on ne peut établir avec certitude si les taux d'allaitement ont diminué ou augmenté après la migration.

Au Québec, on a recueilli certaines données sur les changements perçus relativement à l'état de santé après la migration à l'aide d'entrevues exploratoires menées auprès de 91 mères immigrantes (Battaglini et coll., 1999). La majorité des répondantes n'ont perçu aucun changement dans leur état de santé après l'immigration. Toutefois, quelque 19 % d'entre elles ont signalé une amélioration de leur santé qu'elles attribuent à une alimentation plus saine, des conditions de vie meilleures et un sentiment de sécurité accru. Au moins un quart des répondantes ont fait état d'une détérioration de leur état de santé. Ce phénomène tiendrait principalement à la séparation familiale et au stress, mais aussi au manque de choix d'aliments sains et au climat.

D'après certaines études, le risque d'issue défavorable de la grossesse pourrait être plus élevé chez les femmes réfugiées. Une évaluation de l'état de santé de 59 femmes réfugiées enceintes ayant demandé l'asile au Canada rapporte des cas d'infection urinaire, de candidose, de gale, de poux, d'otite moyenne, de parasites intestinaux, d'autres infections évitables par la vaccination, de faible gain de poids durant la grossesse, d'anémie et de mutilation des organes génitaux féminins rendant impossible l'examen pelvien dans ce groupe (Kahler et coll., 1996). Toutefois, on n'a pas déterminé la mesure dans laquelle ces conditions sont observées chez les femmes réfugiées au Canada ou persistent après la migration. D'après les données préliminaires obtenues par Ford-Jones et coll. (2000), les taux d'hépatite B et de rubéole sont plus élevés chez les femmes réfugiées enceintes que chez leurs homologues canadiennes et, souvent, ces maladies ne sont dépistées que 10 ans après la migration.

Recherches internationales

De nombreuses études européennes font état d'une association négative entre immigration et état de santé (Carballo et coll., 1998). Ainsi, les femmes immigrantes en France et en Grande-Bretagne présenteraient des risques plus élevés de mortalité et de morbidité périnatales que leurs homologues originaires du pays hôte (Donovan, 1984; Huraux-Rendu et coll., 1984; Stengel et coll., 1986; Balajaran et Botting, 1989). Toutefois, la mortalité périnatale varierait selon l'ethnicité et le pays d'origine. Par exemple, au Royaume-Uni, plusieurs études rapportent des taux de mortalité périnatale plus élevés chez les nouveau-nés d'immigrants originaires du Pakistan et des Caraïbes (Balajaran et Botting, 1989; Chitty et Winter, 1989; Carballo et coll., 1998). En Belgique, les taux de mortalité périnatale et infantile culminent chez les nouveau-nés de femmes originaires du Maroc et de la Turquie. En Allemagne, les taux de mortalité périnatale et néonatale sont plus élevés dans les groupes originaires de l'étranger, notamment chez les enfants nés de mères d'origine turque. Toutefois, rares sont les études européennes qui précisent si les écarts de mortalité persistent lorsque la durée du séjour dans le pays hôte augmente, ou chez les femmes de la deuxième génération. En outre, la plupart de ces travaux ne tiennent pas compte des conditions socio-économiques défavorables, un déterminant primordial de l'issue de la grossesse.

Dans leur recension des publications sur l'immigration et la santé des réfugiés, Walker et Jaranson (1999) citent plusieurs études indiquant que les taux de porteurs de l'hépatite B chez les immigrants et les réfugiés de première génération aux États-Unis sont restés comparables à ceux des individus du pays d'origine. À défaut de vaccination, les jeunes enfants dont la mère est porteuse présentent une probabilité de contracter l'infection supérieure à 85 %.

Les résultats des recherches sur l'immigration et l'IPN manquent nettement de cohérence. La plupart des études européennes font état de taux d'IPN plus élevés parmi les immigrantes que parmi les femmes originaires du pays hôte. Ainsi, en Grande-Bretagne, on observe une proportion de cas d'IPN chez les nourrissons nés de mère immigrante supérieure à celle des enfants dont la mère est britannique (Balarajan et Botting, 1989). En Espagne, l'IPN est plusrépandue parmi les femmes immigrantes originaires d'Afrique subsaharienne et d'Amérique centrale et du Sud (Carballo et coll., 1998). Toutefois, dans les études transgénérationnelles américaines comparant l'issue de la grossesse chez les mères d'origine asiatique, hispanique et noire nées aux États-Unis et à l'étranger, on observe systématiquement que les taux d'IPN chez les mères nées à l'extérieur des États-Unis sont bien inférieurs à ceux de leurs homologues américaines de naissance (Shiono et coll., 1986; Cabral et coll., 1990; Rumbaut et Weeks, 1996). C'est ce que l'on a appelé une « énigme de santé publique », car bon nombre de ces femmes immigrantes vivent dans des conditions socio-économiques défavorables et présentent des facteurs de risque maternels multiples tels que famille nombreuse, faible espacement des naissances et recours tardif aux soins prénatals.

Plusieurs études mettent en évidence une baisse des taux d'allaitement maternel chez les femmes immigrantes après l'immigration, comparativement aux taux dans leur pays d'origine (Ghaemi-Ahmadi, 1992; Tuttle, 2000). Dans une étude portant sur les femmes immigrantes d'ASE en Californie, 94 % des femmes indiquaient allaiter leur nourrisson uniquement au sein dans leur pays d'origine, alors que seulement 22,4 % de ces mêmes femmes le faisaient aux États-Unis. En outre, 3,8 % seulement des femmes enceintes prévoyaient allaiter au sein (Romero-Gwynn, 1989). Cette tendance a été observée chez les immigrantes d'origine indienne en Angleterre, ainsi que chez celles d'origine asiatique et africaine en Écosse.

Déterminants de la santé périnatale

D'après certaines études recensées, les changements observés sur le plan des paramètres de la santé périnatale après la migration tiennent à une modification des facteurs de risque associés à ces paramètres, notamment les comportements liés à la santé (p. ex., alimentation, tabagisme et consommation d'alcool), le soutien social et le stress. Hyman et Dussault (2000) ont utilisé le format de l'entrevue semi-structurée auprès d'un échantillon de femmes immigrantes d'ASE pour cerner la relation entre migration et IPN. Les auteurs rapportent une association entre le degré plus élevé d'acculturation d'une part et, d'autre part, le suivi d'un régime amaigrissant durant la grossesse, un soutien social inadéquat et des expériences de vie stressantes. Dans
l'étude effectuée dans le cadre du projet Culture et grossesse au Québec, 2,1 % seulement des mères immigrantes de fraîche date fumaient, comparativement à 21,2 % des mères du groupe témoin (Doucet et coll., 1996). En outre, les données de l'ENSP font apparaître une augmentation des taux de tabagisme et de consommation d'alcool proportionnelle à la durée du séjour au Canada (Beiser et coll., 1997).

Bon nombre des études citées par Carballo et coll. (1998) avancent des hypothèses pour expliquer le changement de comportement relatif à l'allaitement maternel après la migration. Par exemple, le fait de vivre dans des collectivités comptant peu d'autres familles vietnamiennes ou de femmes expérimentées à qui demander de l'aide expliquerait pourquoi les femmes originaires du Vietnam au Royaume-Uni indiquent manquer de confiance pour commencer à allaiter et pour continuer. Les ressources octroyées sont inadéquates, car les professionnels de la santé tiennent pour acquis que les femmes issues de sociétés traditionnelles continueront d'allaiter après la migration.

D'autres études canadiennes ont recensé les facteurs de risque hypothétiques chez les femmes immigrantes enceintes, notamment l'isolement imputable à la disparition du soutien familial, le faible revenu, les difficultés de communication et les problèmes de santé mentale (Henneman et coll., 1994; Battaglini et coll., 1997, 1999). Les obstacles linguistiques, culturels et informationnels à l'accès aux soins de santé prénatals sont bien documentés (Pépin, 1990). Il semblerait également que les femmes immigrantes ne bénéficient pas de programmes d'hospitalisation de courte durée post-partum (Gagnon et coll., 1999).

Plusieurs études américaines rapportent des données qui corroborent avec une grande certitude la modification des facteurs de risque maternels et infantiles après la migration.

Dans le but d'expliquer l'issue plus favorable de la grossesse chez les femmes d'origine étrangère nées à l'étranger par rapport à leurs homologues nées aux États-Unis, Rumbaut et Weeks (1996) ont analysé les données du Comprehensive Perinatal Program (CPP) de l'Université de Californie. Cet ensemble de données comptait près de 500 variables (y compris la plupart des facteurs médicaux, nutritionnels et psycho-sociaux relevés dans les écrits comme étant des déterminants de l'issue de la grossesse) portant sur un échantillon de 1 464 femmes, nées à l'étranger et aux États-Unis, ayant accouché entre 1989 et 1991. Les résultats révèlent, en dépit de l'avantage socio-économique des mères américaines de naissance, une « supériorité sur le plan de la santé » des femmes immigrantes. Ces dernières étaient plus nombreuses à bénéficier d'un soutien social durant leur grossesse, même si leurs ressources économiques étaient faibles, et moins nombreuses à fumer, à boire de l'alcool ou à utiliser des drogues. En outre, leur régime alimentaire, même s'il présentait une insuffisance sur le plan calorique, faisait généralement une plus large place aux glucides et aux légumes plutôt qu'aux graisses, aux huiles et aux sucreries. D'autres études ont montré que les femmes d'origine hispanique, noire et asiatique nées aux États-Unis étaient plus nombreuses à adopter des comportements nocifs pour la santé, comme le tabagisme, la consommation d'alcool et de drogues durant la grossesse, et moins nombreuses à allaiter que celles nées à l'étranger (Zambrana et coll., 1997; DeSantis, 1998; Acedevo, 2000).

Dans leur recension des problèmes de santé des immigrants, Flaskerud et Kim (1999) ont répertorié d'autres risques qui sont plus élevés chez les immigrants récents (degré d'acculturation inférieur) que chez les immigrants de longue date aux États-Unis. L'absence d'hygiène, de vaccins et d'immunisation dans le pays d'origine a été associée à une plus grande vulnérabilité aux maladies et aux infections infantiles.

Selon d'autres études, la durée du séjour dans le pays hôte influe sur le moment auquel on commence à recourir aux soins prénatals. Aux États-Unis, les immigrantes récentes ont recours à ces soins après le premier trimestre, tandis que les femmes immigrantes qui vivent dans ce pays depuis plus longtemps les utilisent plus tôt (Chavez et coll., 1985). Bon nombre d'études font état d'une sous-utilisation des services de santé préventifs par les immigrantes récentes (Stein et Fox, 1990; Vernon et coll., 1990; Harland et coll., 1991; Naish et coll., 1994; Haitt et coll., 1996; Luke, 1996; Meyerowitz et coll., 1998).

Sommaire

Les travaux recensés dans la présente section ne présentent que peu de données indiquant des résultats pour la santé plus défavorables chez les immigrantes que chez les Canadiennes de naissance, à l'exception peut-être du cas des femmes réfugiées. Toutefois, il faudrait entreprendre des études canadiennes transgénérationnelles afin de pouvoir comparer les données périnatales, telles que les taux de mortalité infantile et périnatale, les taux d'IPN et d'allaitement maternel chez les femmes immigrantes d'origine étrangère et nées au Canada.

L'examen des déterminants de la santé périnatale laisse croire qu'il existerait un lien entre les changements sur le plan des facteurs de risque, y compris les comportements liés à la santé, le soutien social et le stress, et l'état de santé. Les immigrants, notamment les nouveaux venus, ont plus souvent de la difficulté à avoir accès à des services préventifs (p. ex., immunisation et soins prénatals). Il faut entreprendre davantage de recherches, d'une part pour mieux comprendre comment et pourquoi ces facteurs de risque et ces obstacles se modifient au fil du temps et, d'autre part, pour concevoir des stratégies d'intervention en santé périnatale (p. ex., conservation d'un mode de vie sain, prévention et obstacles aux soins) qui soient adaptées à la phase de réétablissement.

Santé bucco-dentaire

Deux des principaux problèmes touchant la santé dentaire des nouveaux immigrants sont l'accès à des soins dentaires appropriés et la fluoration de l'eau, qui peut avoir été inadéquate dans leur pays d'origine; de plus, la langue, la culture, le manque d'information, les ressources financières limitées et le fait de ne pas avoir d'assurance dentaire sont autant d'entraves possibles à l'accès aux soins dentaires au Canada.

Dans leur recension des écrits dans ce domaine, Locker et coll. (1998) mettent en évidence, chez les immigrants et les réfugiés vivant dans plusieurs pays, des taux d'utilisation des services dentaires inférieurs et des taux de carie supérieurs à ceux des non-immigrants. Toutefois, peu d'études ont recueilli de l'information sur la mesure dans laquelle l'état de santé bucco-dentaire s'améliorait ou se dégradait après l'immigration.

Dans l'étude de Locker et coll. (1998), la population visée était constituée de tous les étudiants âgés de 13 et de 14 ans à l'intérieur d'un échantillon aléatoire d'écoles à North York (Ontario) en 1995- 1996 (N= 721). Les données ont été obtenues par le biais d'un questionnaire rempli par les répondants et d'un examen clinique. Globalement, on a observé chez les étudiants immigrants de moins bonnes habitudes d'hygiène buccale et un nombre plus élevé de gingivites avec saignements et de caries dentaires que chez les étudiants originaires du pays hôte.

Toutefois, les résultats indiquent également l'existence d'une relation entre l'état de santé bucco-dentaire et la durée du séjour au Canada; en effet, les étudiants vivant au Canada depuis six ans ou plus affichaient une meilleure santé bucco-dentaire que ceux qui avaient immigré il y a moins de deux ans. La santé dentaire des étudiants arrivés au Canada il y a six ans ou plus se rapprochait davantage de celle des Canadiens de naissance que de celle des étudiants arrivés plus récemment. D'après ces observations, l'état de santé bucco-dentaire s'améliore et les besoins en traitements déclinent graduellement.

Selon l'hypothèse des auteurs, la sélection pourrait expliquer en partie les tendances observées. Les déterminants de la santé dentaire, notamment la mobilité sociale ascendante des familles d'immigrants et (ou) l'influence des programmes de santé dentaire privés et publics depuis leur arrivée au Canada pourraient avoir également contribué à ces améliorations (Locker et coll., 1998).

On a utilisé les données longitudinales du PRR pour examiner les facteurs liés à l'acculturation intervenant dans l'évolution de l'utilisation des services dentaires au cours du temps. D'après les résultats, les facteurs structuraux, en particulier l'interaction avec la société canadienne par le biais du travail ou de la formation, augmentent de manière significative la probabilité du recours aux services de santé dentaire préventifs conventionnels, tandis que les facteurs liés à la réception, notamment le préjudice perçu, font obstacle à l'utilisation des services (Hyman, 1997).

Sommaire

Rares sont les recherches canadiennes portant sur la santé dentaire des immigrants ou de sous-groupes d'immigrants. Les facteurs influant sur l'accès, tels que l'information, les coûts et la discrimination perçue, semblent être liés avec l'utilisation des services de santé dentaire.

Diabète

Les enquêtes nationales mettent en évidence une augmentation des taux de prévalence du diabète au Canada. L'étiologie de cette maladie est multifactorielle et complexe. Il existe un lien entre le diabète et la pauvreté et d'autres facteurs de risque tels que l'alimentation, l'obésité, l'inactivité physique et le stress (Comité consultatif fédéral-provincial-territorial, 1999a; Flaskerud et Kim, 1999).

Chen et coll. (1996a) ont observé une augmentation du taux de prévalence des affections chroniques, y compris le diabète, qui passe de 37 % chez les immigrants récents à 51 % chez les immigrants de longue date. La répartition du diabète par groupe racial/ ethnique dans la population canadienne âgée de 12 ans ou plus serait la suivante : 3,2 % chez les Blancs, 3,8 % chez les Noirs et 5,4 % chez les Autochtones hors réserves. Toutefois, la taille des échantillons des autres groupes raciaux/ ethniques était trop réduite pour permettre des estimations de la population.

Peu d'études canadiennes ou internationales portent spécifiquement sur l'évolution des tendances du diabète dans les populations immigrantes. Certains travaux ont mis en évidence une augmentation de cette maladie chez les Japonais de deuxième génération (Iunes et coll., 1994).

D'autres études se sont penchées sur certains déterminants du diabète dans les populations immigrantes et marginalisées.

Au Canada, d'après une analyse des données de l'ENSP, la prévalence du poids excessif (IMC > 25) chez les immigrants augmenterait en fonction de la durée du séjour au Canada tant chez les hommes que chez les femmes. Les immigrants asiatiques récents (depuis moins de 5 ans) des deux sexes sont moins nombreux à être obèses que leurs homologues canadiens (Cairney et Ostbye, 1999). Des entrevues pilotes menées auprès d'immigrants d'origine chinoise et sud-asiatique ont permis de déterminer que l'effritement du soutien social, l'alourdissement de la charge de travail et la régression sur le plan du statut social sont des facteurs contributifs importants de l'apparition du diabète dans cette population (Young et coll., 1999).

Les études internationales se sont également intéressées à la modification des facteurs de risque associés à l'apparition du diabète, notamment les comportements nocifs pour la santé (surtout l'alimentation), l'obésité, le soutien social et le stress. Des études sur les immigrants sud-asiatiques au Royaume-Uni ont mis en évidence dans ce groupe un lien entre le diabète et un niveau élevé de stress psychosocial, exacerbé par le statut socio-économique médiocre et les conditions de vie et de travail défavorables (Williams et coll., 1994; Greenhalgh, 1997). Aux États-Unis, on a observé des taux de diabète plus élevés que prévu chez les femmes enceintes immigrantes ou appartenant à d'autres groupes ayant modifié leur mode de vie (p. ex., activité physique et alimentation) (Flaskerud et Kim, 1999). L'internalisation des réactions au racisme serait également associée à un risque accru de diabète (Helman, 1990; Auslander et coll., 1997).

Sommaire

Il est urgent d'accroître la recherche sur le diabète ou sur ses déterminants (p. ex., le rôle du stress chronique, les changements du statut socio-économique et les comportements nocifs pour la santé) chez les immigrants canadiens.

L'acculturation et l'effet de l'immigrant en bonne santé

Introduction

L'intérêt pour les ramifications socio-psychologiques de l'adaptation des migrants a conduit de nombreux chercheurs dans ce domaine à s'intéresser à l'acculturation à titre de variable susceptible d'expliquer les changements sur le plan des taux de mortalité et de morbidité survenant après l'immigration (Zambrana et coll., 1997). La meilleure définition de l'acculturation est probablement la suivante : « un processus multidimensionnel, résultant d'un contact entre plusieurs groupes, au cours duquel des individus ayant fait leur premier apprentissage dans une culture donnée, adoptent le mode de vie caractéristique (attitudes, valeurs et comportements) d'une autre culture » (Hazuda et coll., 1988). On pense également que la nécessité de choisir entre les anciennes et les nouvelles habitudes pourrait donner naissance à quatre modes d'adaptation différents :

  1. assimilation : abandon de l'identité culturelle et fusion dans la société majoritaire (exemple : le melting pot américain);
  2. intégration : fidélité à la culture traditionnelle et, simultanément, adoption de certaines valeurs sociétales dominantes (exemple : le modèle de « mosaïque culturelle » du Canada);
  3. séparation : retrait auto-imposé de la société dominante tout en conservant son identité culturelle traditionnelle;
  4. marginalisation : rejet par la société dominante et effritement de l'identité culturelle (Berry et coll., 1986).

Les individus et les groupes peuvent manifester différentes attitudes vis-à-vis des quatre voies de l'acculturation et leur comportement réel peut varier en conséquence (Berry, 1997). Par exemple, les immigrants chinois intégrés peuvent choisir de résider dans des quartiers chinois plutôt que dans les banlieues.

Si elle est souvent vue comme un processus unidimensionnel et unilinéaire, l'acculturation est cependant beaucoup plus complexe (Palinkas et Pickwell, 1995; Guttman, 1999). Par exemple, deux personnes qui ont appris à parler couramment la langue du pays hôte et qui adoptent son mode vestimentaire peuvent sembler avoir atteint le même niveau d'acculturation. Toutefois, la première personne peut demeurer attachée aux valeurs et aux pratiques religieuses et autres de sa culture d'origine, tandis que la seconde choisira d'y renoncer pour se rapprocher le plus possible du Canadien moyen. L'acquisition de la langue, l'habillement, les valeurs et le respect des coutumes religieuses peuvent constituer des aspects relativement indépendants du processus d'acculturation. Le fait que la relation entre l'adoption de la culture du pays hôte et l'abandon de la culture d'origine ne soit pas réciproque, comme elle le serait dans le modèle d'assimilation stricte, indique que l'acculturation n'est pas un processus linéaire. Par conséquent, les nouveaux arrivants doivent concilier et combiner leur culture ancestrale et celle du pays hôte, créant ainsi des schémas d'acculturation divers, dont certains posent probablement des risques pour la santé alors que d'autres pourraient exercer un effet protecteur.

Trois thèmes importants se dégagent de notre relevé des publications sur l'acculturation. Tout d'abord, les niveaux et les taux d'acculturation influent sur de nombreux volets différents des activités quotidiennes : rôles sociaux, relations sociales, utilisation de la langue et préférences alimentaires (Cuellar et coll., 1980; Wells et coll., 1989; Liebkind, 1996). Par ailleurs, les niveaux et les taux d'acculturation ont des effets différentiels selon le contexte (p. ex., rejet à l'égard de la religion ou du choix du futur conjoint, assimilation en ce qui concerne l'habillement et intégration pour ce qui est de l'alimentation ou des fêtes) (Sodowsky et coll., 1991). Deuxièmement, les recherches indiquent de plus en plus que l'acculturation est un processus bidirectionnel et orthogonal, à l'issue duquel les individus acquièrent, conservent ou abandonnent des comportements et des valeurs appartenant tant à leur culture d'origine qu'à celle à laquelle ils s'adaptent (Sodowsky et Plake, 1992; Berry, 1995). Troisièmement, différentes dimensions de l'acculturation sont associées à différents types de conséquences. Ainsi, l'acquisition de la langue influe presque certainement sur le comportement politique et économique, mais a une incidence moindre sur les préférences alimentaires (Hazuda et coll., 1988).

Problèmes de mesure

Dans les recherches recensées, on constate l'absence de cohérence sur le plan des approches choisies pour évaluer le niveau d'acculturation. Bon nombre d'études s'appuient sur des paramètres substitutifs tels que scolarité, emploi salarié, urbanisation, utilisation des médias, participation politique, religion, langue, habitudes quotidiennes et relations sociales (Berry et coll., 1986), qui ne permettent pas, isolément, de rendre compte de toute la dimension du concept. La plupart des échelles élaborées pour mesurer le construct s'appuient fortement sur la langue (p. ex., préférences pour la langue du pays hôte ou connaissance de celle-ci). Outre ce volet, qui semble être à la base de toutes les études, les échelles tiennent également compte de l'utilisation ou de la préférence pour les médias du pays hôte, des valeurs, des attitudes et des pratiques culturelles, de l'identité ethnique, des schémas d'interaction sociale avec sa société d'origine et la société hôte et de la discrimination perçue (Hyman, 1997). Toutefois, bon nombre des efforts de recherche antérieurs ont probablement été compromis par une tendance à englober tous les aspects de l'acculturation en un seul indice composite, au lieu de reconnaître que l'acculturation est un processus multidimensionnel dont différents aspects peuvent influer sur différents domaines du fonctionnement individuel (Zambrana et coll., 1997).

Des variables telles que l'âge au moment de la migration, la durée du séjour et le statut générationnel, dont on a établi l'association positive avec l'acculturation, sont parfois utilisées comme paramètres substitutifs du construct. Toutefois, le recours aux caractéristiques socio-démographiques à titre de mesures plutôt que de corrélats de l'acculturation a fait l'objet de critiques (Marin, 1992). Il serait plus précis de décrire bon nombre de ces variables comme des variables médiatrices ou modératrices, puisqu'elles influencent le processus d'acculturation sans en faire intrinsèquement partie. Pour d'autres variables modératrices comme l'éducation, le revenu, l'âge et la religion occidentale, on a établi une corrélation positive avec l'acculturation (Burnam et coll., 1987b; Sodowsky et coll., 1991; Marin, 1992; Anderson et coll., 1993; Cortes et coll., 1994; Aponte et Barnes, 1995). Les résultats relatifs au sexe ne sont pas uniformes (Sodowsky et coll., 1991; Anderson et coll., 1993).

Plusieurs problèmes opérationnels ressortent de l'examen. Premièrement, il a été admis que l'acculturation ne peut être mesurée au moyen d'un seul indice ou selon une seule dimension (Sadowsky et Plake, 1992); si la langue est utilisée, on pourrait conclure, à tort, qu'une personne appartenant à une minorité culturelle qui parle, lit et écrit en anglais présente un niveau d'acculturation élevé; de même, le pays d'origine ou le statut générationnel peut ne pas refléter la nature dynamique du « processus » d'acculturation. Selon la région du pays, le quartier et l'expérience de l'immigrant, un Américain hispanique de première génération pourrait présenter un niveau d'acculturation supérieur à un Américain hispanique de deuxième ou de troisième génération (Negy et Woods, 1992). Deuxièmement, les mesures de l'acculturation englobent une combinaison de nombreux facteurs, constructs et dimensions d'ordre culturel, cognitif et comportemental, qui n'ont pas tous été clairement précisés ou répertoriés (Sodowsky et Plake, 1991). Troisièmement, les échelles d'acculturation tiennent traditionnellement pour acquis que les cultures d'origine et du pays hôte sont des domaines concurrents et mutuellement exclusifs (Ward, 1996). Dans la plupart des instruments, les répondants doivent évaluer un comportement, une valeur ou une attitude à l'aide d'une échelle de réponse unidimensionnelle, par exemple préciser s'ils préfèrent avoir des amis principalement hispaniques ou principalement américains, mais ces instruments ne permettent pas la détermination indépendante de la mesure dans laquelle les répondants participent à chacune des deux cultures (Cortes et coll., 1994). En outre, peu d'efforts ont porté sur l'étude des qualités psychométriques des paramètres utilisés pour mesurer l'acculturation. Souvent, des paramètres disparates liés aux attitudes ou aux comportements que l'on croit associés au processus d'acculturation (p. ex., utilisation de la langue et préférence linguistique, profils de contact avec les médias ethniques et ethnicité de l'entourage) sont évalués ensemble comme s'ils constituaient une échelle (Marin, 1992).

Acculturation et modification des comportements néfastes pour la santé

Selon Berry et coll. (1986), pratiquement chaque comportement humain peut subir un changement à la suite d'une migration. Bon nombre d'études canadiennes indiquent que les comportements liés à la santé des immigrants changent au fil du temps pour se rapprocher progressivement de ceux de la culture majoritaire. Des travaux antérieurs utilisant les données de l'ENSP ont montré que les immigrants de fraîche date fumaient moins, consommaient moins d'alcool et étaient moins souvent obèses que les immigrants de longue date (plus de 10 ans) et les résidents canadiens. Une enquête sur les nouveaux arrivants à Windsor indique que les immigrants de fraîche date, hommes et femmes, consomment moins d'alcool que leurs homologues canadiens de naissance, mais que la consommation d'alcool est plus répandue chez les nouveaux arrivants plus riches et plus instruits (Matuk, 1996a). Les nouveaux immigrants sont également moins nombreux à adopter des comportements favorables à la santé tels que l'exercice physique régulier et le dépistage du cancer que leurs homologues de la culture majoritaire (Beiser et coll., 1997). D'après l'ESO, les femmes ayant immigré au Canada depuis plus de 10 ans présentent des taux de dépistage du cancer du sein et du col utérin plus élevés que les immigrantes récentes (Goel, 1994; Goel et Mercer, 1999).

De nombreuses études étrangères font également état de changements chez les immigrants sur le plan des comportements liés à la santé, particulièrement l'alimentation, la sédentarité, l'utilisation de substances et le recours aux services de santé préventifs (Flaskerud et Kim, 1999). Les immigrants en Amérique d'origine japonaise et grecque consomment davantage de graisses saturées et moins de céréales que les résidents de leur pays d'origine (Kouris-Blazos et coll., 1996; Cardoso et coll., 1997). Plusieurs études comparant les comportements liés à la santé prénatale des mères nées aux États-Unis et à l'étranger montrent que l'issue de la grossesse est plus favorable dans ce dernier groupe (Otero-Sabogal et coll., 1995; Zambrana et coll., 1997; DeSantis, 1998; Acedevo, 2000). Un niveau d'acculturation élevé a également été associé à l'adoption du dépistage du cancer chez les femmes d'origine chinoise et vietnamienne en Australie et aux États-Unis (McPhee et coll., 1997; Yi, 1998; Lesjak et coll., 1999).

Selon les tenants des modèles culturels, les croyances, les valeurs et les attitudes culturelles déterminent l'équilibre fragile entre la fidélité aux comportements traditionnels et l'adoption de nouvelles attitudes face à la santé. La conservation de la culture d'origine a été associée au maintien de comportements favorables pour la santé tels que l'alimentation traditionnelle riche en fibres, la non-consommation de tabac et d'alcool (Marmot et Syme, 1976; Scribner et Dwyer, 1989). Le « familisme », caractérisé par des sentiments de loyauté, de réciprocité et de solidarité vis-à-vis des membres de la famille, largement conservé dans de nombreuses collectivités asiatiques, a été associé au soutien social et à d'autres comportements favorables à la santé (Sabogal et coll., 1987; Suarez, 1994; Alvidrez et coll., 1996; Acedevo, 2000).

En revanche, l'« incongruence culturelle » à laquelle sont confrontés de nombreux immigrants peut les dissuader d'utiliser des services, en particulier ceux qui sont considérés comme superflus (p. ex., services de dépistage préventif et de santé mentale). Les croyances propres à une culture au sujet de la maladie mentale et des problèmes émotionnels peuvent entraver l'accès au traitement et influer négativement sur l'évolution et l'issue de la maladie (Aponte et Barnes, 1995). La préférence pour la « congruence culturelle », à savoir le recours à des fournisseurs de soins de la même ethnie, et le choix de thérapeutes en médecine parallèle, notamment les chefs religieux et les guérisseurs, sont d'autres déterminants de l'utilisation des services recensés dans les recherches (Snowden, 1996).

Acculturation et modifications du soutien social et du stress

D'après certains auteurs, l'acculturation influe également sur la santé en raison du stress qu'elle impose ou de l'effet qu'elle exerce sur les réactions individuelles au stress (Hull, 1979; Berry et coll., 1986). Janes et Pawson (1986, 821) notent que « de nombreuses études ont produit des résultats semblant indiquer que la migration vers un nouvel environnement social et culturel peut être stressante pour certains individus, et que ce stress peut être un facteur de risque majeur d'hypertension et de maladies coronariennes ». On recense de nombreux modèles expliquant comment l'immigration et la marginalisation sont sources de stress. D'après le modèle de l'incongruence culturelle, les individus éprouvent des difficultés à s'adapter à des situations sociales et à des valeurs culturelles inconnues d'eux auparavant, ce qui engendre un stress. Selon le modèle d'incongruence sur le plan du statut, le stress découle des situations dans lesquelles un individu soit occupe un statut qui ne lui est pas familier, soit aspire à accéder à un certain statut, mais voit ses espoirs contrecarrés ou continuellement frustrés. Le niveau de stress culmine lorsque l'individu désire fortement réussir alors qu'il n'a pas les compétences requises pour y parvenir (p. ex., langue et emploi). Selon d'autres hypothèses, les événements, tels que la migration, qui engendrent des changements importants de mode de vie, de rôle ou de statut ou des conflits (p. ex., entre les valeurs de sa communauté culturelle et celles du pays hôte) sont sources de stress (Janes et Pawson, 1986). Toutefois, on pense que le soutien social atténue les effets négatifs du stress sur la santé (Marmot et Syme, 1976; Hazuda et coll., 1988).

Au Canada, les migrants appartenant à des minorités visibles sont plus nombreux à être sous-estimés au travail et à gagner des salaires inférieurs aux Canadiens d'origine européenne, même en tenant compte de facteurs tels que l'éducation (Li, 1998). Le manque de reconnaissance des titres de compétence étrangers ou de l'expérience de travail, la perte du revenu des investissements, l'isolement linguistique et les expériences de racisme et de discrimination sont autant de facteurs qui contribuent au sentiment de désenchantement qui accompagne le réétablissement au Canada (Young et coll., 1999).

Certaines études canadiennes sur l'acculturation et la santé ont montré que cette relation pouvait être expliquée par des changements au niveau du soutien social et du stress après la migration. Chez les sujets présentant un degré supérieur d'acculturation, on a observé une fréquence plus élevée des facteurs de risque habituels d'insuffisance pondérale à la naissance, notamment l'activité professionnelle intense durant la grossesse, le stress et l'insuffisance du soutien social (Hyman et Dussault, 1996, 2000).

D'après les entrevues pilotes menées auprès de répondants d'origine sud-asiatique et chinoise à Edmonton, les caractéristiques de l'expérience de la migration, notamment l'effritement du soutien social, l'alourdissement de la charge de travail et la baisse de statut social contribuent à l'apparition du diabète ou accélèrent le phénomène (Spitzer et coll., 2000).

On a également proposé des modèles pour expliquer la consommation supérieure d'alcool et de drogues par les immigrants américains. Ainsi, en vertu du modèle d'apprentissage, les immigrants apprennent ces nouveaux comportements dans le cadre du processus d'assimilation, tandis que selon le modèle du stress lié à l'acculturation, de nombreux immigrants se tournent vers un soutien artificiel lorsqu'ils trouvent l'expérience de l'immigration stressante et déconcertante (Rebhun, 1998).

Sommaire

Les changements attribuables à l'acculturation au niveau des comportements liés à la santé, du soutien social et du stress figurent parmi les déterminants de la santé qui ont été le moins explorés en relation avec l'évolution de l'état de santé des immigrants au Canada.

Si certaines des recherches répertoriées semblent indiquer que différentes dimensions de l'acculturation pourraient être associées à différents types de résultats (Hazuda et coll., 1988), un nombre étonnamment faible de chercheurs ont tenté de définir quels aspects de l'acculturation se rapportent à des comportements donnés face à la santé. La faisabilité d'un modèle tridimensionnel de l'acculturation a été testée avec les données du PRR. D'après les résultats, les facteurs structurels, notamment l'interaction avec la société canadienne par le travail ou la formation, augmentent significativement la probabilité d'avoir recours à un service de santé dentaire préventif conventionnel, tandis que les facteurs liés à la réception, tels que le préjudice perçu, entravent le recours aux services. Les facteurs culturels tels que la forte prégnance ethnique ne semblent pas avoir de lien avec l'utilisation des services, mais sont fortement associés à des modifications des habitudes alimentaires (Hyman, 1997).

Utilisation des services de santé

Introduction

Il a été posé comme hypothèse que si l'effet de l'immigrant en bonne santé existe au Canada, l'USS des immigrants devrait augmenter avec le temps au fur et à mesure que leur santé décline. Les troisième et quatrième objectifs du présent rapport sont d'examiner les tendances en matière d'USS par les immigrants au Canada et de répertorier les facteurs associés.

Dans la présente section, on donne à l'USS une définition large qui inclut les services médicaux (p. ex., consultation de médecins et de spécialistes, utilisation des hôpitaux), les services de santé mentale, les services de santé préventifs et les approches de médecine complémentaire et parallèle (MCP).

On examine d'abord les publications canadiennes et internationales sur l'utilisation par les immigrants de chaque type de service de santé, avant d'utiliser le modèle d'Andersen et Newman (1973) pour examiner les éléments de preuve sur les déterminants individuels de l'USS, à savoir détérioration de l'état de santé (besoin), facteurs prédisposants et facteurs habilitants. Les principales lacunes de la recherche sont recensées dans la dernière section.

Recherches canadiennes

Les principales sources de données utilisées pour examiner l'utilisation des services de santé par les immigrants sont l' ENSP, l'ESO, l'ESQ et l'ESG ainsi que les dossiers de santé provinciaux. Quelques études ont recueilli des données primaires qui portaient principalement sur l'utilisation de services de santé mentale et préventifs.

Chen et coll. (1996a) ont utilisé les données de l' ENSP de 1994-1995 pour comparer les taux d'USS chez les immigrants et la population canadienne de naissance. Les indicateurs de l'USS comprenaient les contacts auto-déclarés avec les médecins et les dentistes, les taux d'hospitalisation et les besoins en services de santé non comblés. Peu de différences ont été observées dans les taux d'USS entre les immigrants et la population canadienne de naissance. Les taux normalisés selon l'âge des individus ayant déclaré avoir eu six contacts ou plus avec un médecin au cours des 12 mois précédant l'entrevue étaient similaires chez les immigrants et les non-immigrants ainsi qu'à l'intérieur de différents groupes d'immigrants classés par région d'origine (pays européens ou non européens) et la durée du séjour au Canada (0-10 ans, 11 ans ou plus). Tant chez les immigrants que chez les Canadiens de naissance, le revenu par ménage (faible), le sexe (féminin) et le niveau d'instruction (bas) étaient associés à une fréquence plus élevée des contacts avec un médecin. D'autres chercheurs ont observé que les individus à faible revenu présentaient des taux d'USS supérieurs à ceux ayant un revenu élevé, qu'ils soient étrangers ou natifs du pays considéré (cités dans Laroche, 2000). Chen et coll. (1996a) rapportent également des taux d'hospitalisation légèrement inférieurs chez les immigrants originaires de pays qui ne sont pas traditionnellement des pays sources (c'est-à-dire non européens) par rapport à ceux de la population canadienne de naissance (respectivement 7 % et 10 %), alors qu'ils sont comparables chez les immigrants d'origine européenne et chez les Canadiens de naissance. La majorité des Canadiens, qu'ils soient d'origine étrangère ou natifs du pays hôte, ont affirmé que leurs besoins en soins de santé étaient comblés.

Globerman (1998) a utilisé les données de l' ENSP de 1994-1995 pour examiner les différences sur le plan du recours aux professionnels de la santé entre quatre groupes d'immigrants au Canada : États-Unis/Mexique, Amérique du Sud/Afrique, Europe/Australie et Asie. Il observe des différences très minimes entre les répondants canadiens de naissance et ceux des quatre groupes susmentionnés. L'étude n'a révélé aucune différence significative sur le plan des visites aux médecins, et les Canadiens de naissance et les immigrants d'origine européenne étaient légèrement plus nombreux à consulter fréquemment des spécialistes.

Wen et coll. (1996), s'appuyant sur les données de l'ESO de 1990, ont tenté de déterminer s'il existait des différences entre immigrants et Canadiens de naissance en Ontario quant à la fréquence de consultation des médecins et des spécialistes et d'utilisation des services hospitaliers d'urgence. Globalement, le recours aux services de santé est comparable dans les deux groupes. Les immigrants et les autres groupes ethnoculturels ont rapporté un nombre légèrement plus élevé de consultations de médecins au cours des 12 mois précédant l'entrevue, un nombre similaire de consultations de spécialistes et moins de visites aux services hospitaliers d'urgence. Les immigrants récents, notamment ceux d'origine asiatique, présentaient des taux d'USS inférieurs aux immigrants asiatiques de longue date (plus de 10 ans), pour les trois catégories de services. Ces différences persistaient après avoir tenu compte des écarts sur le plan de l'âge et de l'état de santé. Toutefois, comme la taille de l'échantillon dans certains groupes d'immigrants était réduite, bon nombre de ces différences ne sont pas significatives.

Laroche (2000) a utilisé les données de l'ESG de 1985 et 1991 pour comparer l'USS chez les immigrants et les Canadiens de naissance. Il observe des taux d'USS similaires dans les deux groupes et, dans certains cas comme les contacts avec les médecins, des taux d'USS inférieurs pour les immigrants. En 1991, les immigrants étaient moins nombreux que les Canadiens de naissance à avoir consulté un médecin. On n'a observé aucune association entre le pays d'origine et la durée de l'hospitalisation ou le contact avec un spécialiste ou une infirmière, Toutefois, l'âge s'est révélé être un déterminant important de l'utilisation des services (on a observé une augmentation tant de la durée de l'hospitalisation que du nombre de contacts avec le corps médical proportionnelle à l'augmentation de l'âge dans les populations tant d'origine étrangère que du pays hôte). Contrairement aux observations de Chen et coll. (1996a), l'éducation n'apparaît pas être un déterminant de l'USS et, en 1985, les immigrants à haut revenu ont eu davantage de contacts avec les médecins que les non-immigrants.

Kliewer et Kazanjian (2000) ont eu une occasion unique d'examiner les tendances de l'USS chez les immigrants (arrivés en 1995 ou en 1996 et ayant résidé durant un an ou moins en Colombie-Britannique et au Manitoba) et les non-immigrants, en utilisant les dossiers médicaux provinciaux des congés des hôpitaux et des demandes de paiement des médecins ainsi que les données de Citoyenneté et Immigration Canada. À la différence des recherches susmentionnées, cette étude fait valoir que les immigrants ont eu 40 % moins de contacts avec les médecins que la population générale dans les deux provinces, et des taux d'hospitalisation moindres. Toutefois, comparativement à la population générale, les taux d'USS des immigrants sont plus élevés pour plusieurs affections. Ainsi, on relevait chez les immigrants de sexe masculin au Manitoba des taux substantiellement plus élevés de contacts avec les médecins pour le traitement de maladies infectieuses et parasitaires, tandis que les immigrantes consultaient plus souvent pour des problèmes reliés à la grossesse. Les taux d'hospitalisation liés aux chirurgies oculaires étaient également plus élevés chez les immigrants. L'étude de Kliewer et Kazanjian (2000) est également unique en raison du fait qu'elle a pu examiner l'USS dans des sous-groupes d'immigrants (p. ex., pays d'origine et statut de réfugié). Ainsi, au cours de la première année d'établissement, les hommes nés au Moyen-Orient présentaient des taux d'hospitalisation supérieurs à ceux de la population masculine générale du Manitoba, tandis que, chez ceux nés en Afrique du Nord et en Asie du Sud, les taux devenaient plus élevés après 7 à 12 mois d'établissement. Les taux d'USS les plus importants ont été observés chez les immigrants détenteurs d'un visa de réfugié ou de la catégorie de la famille, tandis que ceux de la catégorie économique présentaient les taux les plus bas.

Kirmayer et coll. (1996) ont étudié les comportements de recherche d'aide de 2 246 individus, comprenant des Canadiens de naissance anglophones, des Canadiens de naissance francophones, des immigrants originaires du Vietnam, des Caraïbes et des Philippines dans un quartier multiethnique de Montréal. Les auteurs rapportent des taux globaux d'USS médicaux similaires chez les immigrants (78,1 %) et les non immigrants (76,4 %). Toutefois, les taux d'USS pour les problèmes de santé mentale étaient significativement plus faibles chez les immigrants. Les immigrants étaient moins nombreux à avoir recours aux services de soins primaires en santé mentale et encore moins nombreux à être orientés vers des soins de santé mentale spécialisés ou à y recourir. Ces différences ne pouvaient pas s'expliquer par des besoins moindres ni par le recours à des praticiens de médecine parallèle.

Roberts et Crockford (1997) ont étudié les dossiers cliniques des immigrants d'origine asiatique admis dans une unité d'hospitalisation psychiatrique pour adolescents à Calgary au cours d'une période de cinq ans. Leurs observations rejoignent celles de Kirmayer et coll. (1996) : le nombre d'immigrants asiatiques admis était de beaucoup inférieur à la valeur attendue d'après le profil démographique de Calgary. Par ailleurs, les jeunes immigrants hospitalisés étaient généralement plus âgés et souffraient de problèmes plus graves que leurs homologues canadiens de naissance.

Si Kirmayer et coll. (1996) n'ont pas observé d'association entre la durée du séjour au Canada et l'utilisation des services de santé mentale, Hyman et coll. (1997), à l'aide des données de l' ENSP, ont mis en évidence une augmentation du recours aux services proportionnelle à la durée du séjour au Canada. La proportion d'immigrants ayant parlé de santé mentale avec un professionnel de la santé au cours des 12 mois précédant l'entrevue de l' ENSP passait de 3,6 % chez les immigrants au Canada depuis moins de cinq ans à 6,5 % chez les immigrants dont la durée du séjour était intermédiaire (5- 9 ans), et à 7,6 % pour les immigrants de longue date (10 ans ou plus).

Des schémas de sous-utilisation similaires ont été observés en comparant l'utilisation des services de santé préventifs et des services de santé mentale des immigrants.

En se fondant sur les données de l'ESO (1990), Hyman et coll. (2000d) n'ont pas observé de différences importantes dans la proportion des immigrantes et des Canadiennes de naissance qui consultaient un généraliste pour des problèmes de santé, ni à l'intérieur de groupes de femmes immigrantes par région d'origine (Europe occidentale, Europe de l'Est, Asie du Sud, Asie du Sud-Est, Caraïbes). Toutefois, les taux de dépistage du cancer du col utérin chez les femmes immigrantes de certaines régions (notamment l'Asie du Sud-Est) étaient bien inférieurs à ceux observés chez les Canadiennes de naissance (Hyman et coll., 2000d). À l'aide du même ensemble de données, Goel (1994) et Goel et Mercer (1999) ont déterminé que le fait d'avoir séjourné au Canada depuis moins de 10 ans et celui de parler une langue autre que l'anglais ou le français à la maison étaient des variables prédictives significatives du fait de ne jamais avoir subi de test Pap ou de mammographie. Les résultats de la Newcomer's Health Survey menée à Windsor (Ontario) et de la Toronto Chinese Health Survey, portant sur un échantillon représentatif de 720 foyers d'origine chinoise à Toronto, rapportent des tendances similaires de sous-utilisation du dépistage du cancer (p. ex., Pap, mammographie) chez les immigrantes de fraîche date et non anglophones (Matuk, 1996b; Yuan et coll., 1998).

En ce qui concerne les soins prénatals, Vissandjee et coll. (1998) recensent plusieurs études faisant état d'une faible utilisation des services par les femmes immigrantes au Québec. D'après la base de données du projet Culture et grossesse, 32 % seulement des immigrantes ont suivi des cours prénatals, comparativement à 57 % des femmes nées au Québec (Doucet et coll., 1996).

L'information quantitative sur l'utilisation des services de dépistage de la tuberculose et du VIH chez les immigrants au Canada est rare. Toutefois, comme on l'a mentionné précédemment, environ la moitié des immigrants ciblés aux fins de la surveillance de la tuberculose après leur établissement n'ont jamais contacté leur service de santé publique local.

Peu d'études canadiennes ont étudié le recours aux approches de MCP chez les immigrants. Boon et Wong (à paraître) adoptent la définition suivante des MANC, proposée par le comité chargé des définitions et descriptions du National Institute of Health :

« La médecine complémentaire et parallèle représente un large domaine de ressources de guérison, qui englobe tous les systèmes, toutes les modalités et les pratiques de santé ainsi que les théories et les croyances qui les accompagnent, autres que celles qui font partie intégrante du système de santé politiquement dominant d'une société ou d'une culture particulière au cours d'une période historique donnée. La MCP comprend toutes les pratiques et les idées de ce type définies par leurs utilisateurs comme visant à prévenir ou à traiter la maladie ou à promouvoir la santé et le bien-être. Les frontières à l'intérieur de la MCP et entre le domaine de la MCP et celui du système dominant ne sont pas toujours rigides ou fixes. »

D'après les études recensées, le recours aux approches de MCP est en hausse au Canada. Selon l' ENSP de 1995- 1996, on estime que 7 % des Canadiens âgés de 12 ans ou plus (1,7 million) ont indiqué recourir à une forme de soins de santé parallèles au cours des 12 mois précédant l'enquête, comparativement à 5 %desCanadiens en 1994- 1995 (Comité consultatif fédéral-provincial-territorial sur la santé de la population, 1999a). Les femmes étaient 1,5 fois plus nombreuses à avoir consulté des praticiens de médecine parallèle au cours de l'année précédente et les taux culminaient chez les femmes âgées de 25 à 44 ans (11 %) et de 45 à 64 ans (10 %) (Comité consultatif fédéral-provincial-territorial sur la santé de la population, 1999b). L'utilisation de ces services augmente avec le niveau d'instruction et de revenu. Chez les personnes non atteintes d'une maladie chronique, 9 % ont consulté des praticiens de médecine parallèle, comparativement à 26 % de celles qui souffrent de trois affections chroniques ou plus (Millar, 1997). Toutefois, une forte majorité de répondants dans les quatre catégories d'immigrants (États-Unis/Mexique, Amérique du Sud/Afrique, Europe/Australie et Asie ) incluses dans l'étude de Globerman (1998) n'avaient pas eu recours à des soins ni parlé à un praticien de médecine parallèle au cours des 12 mois précédents.

Certaines variations interprovinciales ont été observées dans les taux d'utilisation des approches de MCP. Les valeurs les plus élevées ont été rapportées en Colombie-Britannique (11 %) (Comité consultatif fédéral-provincial-territorial sur la santé de la population, 1999a). Selon Fries et Menzies (2000), ce phénomène pourrait s'expliquer par la diversité des caractéristiques ethnoculturelles de cette province.

Certaines données sur l'utilisation des approches de MCP par les immigrants ont été recueillies par Kirmayer et coll. (1996) dans leur étude des populations d'anglophones, de francophones et d'immigrants originaires du Vietnam, des Caraïbes et des Philippines à Montréal. Les auteurs ont observé que les groupes d'immigrants affichaient généralement des taux de consultation de praticiens de médecine parallèle moins élevés que les groupes de Canadiens de naissance. Les taux d'utilisation de la médecine parallèle variaient d'un minimum de 6 % chez les immigrants d'origine vietnamienne à un maximum de 19,7 % chez les francophones.

D'autres études ont observé un taux d'utilisation des approches de MCP comparables chez les immigrants et chez les Canadiens de naissance. Muhajarine et coll. (2000) ont constaté, dans leur étude réalisée en Saskatchewan, que les répondants qui avaient recours à la médecine parallèle recevaient en général simultanément des soins médicaux conventionnels. Dans une étude sur les immigrants d'origine caraïbe et cantonaise au centre-ville de Toronto, on observe également que les médecines traditionnelles sont utilisées en combinaison avec la médecine occidentale (Fuller-Thompson et coll., 1997).

Recherches internationales

Les études internationales menées aux États-Unis et en Australie font état de tendances similaires à celles du Canada au chapitre de l'USS, mais fournissent des précisions additionnelles sur les sous-groupes d'immigrants.

À l'aide des données de la National Health Interview Survey de 1990, Leclere et coll. (1994) ont constaté que les immigrants récents aux États-Unis mentionnaient avoir eu moins de contacts avec les médecins au cours des 12 mois précédents que les immigrants de longue date ou les natifs du pays hôte.

Se fondant sur des données cliniques australiennes, Kliewer et Butler (1995) ont observé des taux d'hospitalisation significativement plus faibles chez les immigrants que chez les Australiens de naissance (hommes 28 % de moins, femmes 18 % de moins), et que cette même tendance se manifestait dans la plupart des groupes d'immigrants. Toutefois, les différences entre les sous-groupes soulèvent certaines inquiétudes. Ainsi, les taux d'hospitalisation d'urgence étaient plus élevés chez les personnes âgées immigrantes que chez celles natives du pays hôte, et les immigrantes présentaient des taux d'hospitalisation liés à des problèmes de grossesse et d'accouchement supérieurs à ceux des natives du pays hôte.

De nombreuses études attestent que les immigrantes sont moins nombreuses à subir un dépistage du cancer que les femmes de la population générale (Stein et Fox, 1990; Harlan et coll., 1991; Haitt et coll., 1996; Luke, 1996; Vernon et coll., 1996; Meyerowitz et coll., 1998). Vissandjee et coll. (1998) citent également des études faisant état de taux d'utilisation des soins prénatals plus faibles chez les immigrantes que chez les femmes natives du pays hôte aux États-Unis, en France, au Danemark et en Belgique.

Dans leur recension des publications sur le recours aux services de santé parallèles par les immigrants, Boon et Wong (à paraître) citent plusieurs études semblant indiquer que l'utilisation des MANC par les immigrants augmente en fonction de la durée du séjour aux États-Unis. En fait, les immigrants récents semblent moins recourir aux approches de MCP que les immigrants de longue date. On attribue ce phénomène à la préférence pour les soins médicaux occidentaux auxquels ils n'ont pas eu accès dans leur pays d'origine, ou à des facteurs liés à l'immigration qui conduisent à la sélection d'immigrants très instruits, présentant un degré élevé d'acculturation aux idéaux occidentaux, dont fait partie la médecine conventionnelle. Comme en Saskatchewan (Mahajarine et coll., 2000) et à Toronto (Fuller-Thompson, 1997), une étude américaine observe des faibles taux d'utilisation exclusive des médecines occidentale ou traditionnelle chinoise chez les immigrants (Ma, 1999).

En résumé, les études canadiennes et internationales recensées dans la présente section rapportent des tendances très similaires entre immigrants et non-immigrants concernant l'USS. Toutefois, de nombreuses études omettent de distinguer les immigrants récents de ceux de longue date, ce qui nous empêche de comprendre ce qui se produit durant les cinq premières années du réétablissement. Les différences les plus marquées entre les immigrants et les Canadiens de naissance ont été observées au chapitre de l'utilisation des services de santé mentale et de prévention. Peu d'études canadiennes ont examiné comment et pourquoi les immigrants recourent aux médecines complémentaires, ou encore l'effet de l'acculturation sur l'usage ou les interactions entre différentes formes de soins médicaux. On recense également peu d'études canadiennes sur l'évolution des tendances en matière d'USS au cours du temps (p. ex., « l'accessibilité » change-t-elle avec le temps?) ou les différences d'USS entre plusieurs sous-groupes d'immigrants.

Facteurs individuels associés à l'USS

Si certaines études tentent d'expliquer l'USS selon l'état de santé ou les besoins, le modèle classique d'USS proposé par Andersen et Newman (1973) définit d'autres déterminants larges et interreliés de l'USS, à savoir les facteurs prédisposants et habilitants (Figure 2).

Figure 2 : Immigration et utilisation des services de santé

Figure 2

Source : Andersen et Newman, 1973; adapté par Portes et coll., 1992

Les facteurs prédisposants incluent le sexe, l'âge et l'instruction, de même que les attitudes et les croyances concernant la santé et la maladie. Les relations entre le sexe, l'âge et l'instruction et l'USS observées dans la population générale apparaissent également dans les groupes d'immigrants (Hamilton et coll., 1994; Chen et coll., 1996a; Laroche, 2000). Toutefois, dans les situations transculturelles, il existe une probabilité plus élevée de différences sur le plan des valeurs et des normes culturelles entre les utilisateurs et les fournisseurs de services. Par exemple, les immigrants, notamment ceux provenant de pays autres que les pays d'immigration traditionnels, ont souvent des croyances différentes de celles des professionnels de la santé occidentaux sur les causes et le traitement des maladies mentales (Landrine et Klonoff, 1994; Millet et coll., 1996; Edman et Kameoka, 1997). Les croyances culturelles influencent la présentation, la reconnaissance et l'interprétation des problèmes de santé, notamment de santé mentale (Suchman, 1964; Berkanovic et Reeder, 1973; Woodward et coll., 1992; Aponte et Barnes, 1995). Les pratiques de médecine préventive ne sont pas toujours perçues comme étant essentielles, en particulier si les immigrants doivent composer avec le stress relié au chômage, à l'isolement, au déplacement et à la discrimination (Matuk, 1996b; Hyman et Dussault, 2000).

Les facteurs habilitants comprennent notamment la connaissance, la disponibilité des services appropriés, le caractère abordable et l'accessibilité culturelle, linguistique et systémique (Suchman, 1964; Berkanovic et Reeder, 1973; Woodward et coll., 1992; Aponte et Barnes, 1995; Alvidrez et coll., 1996). La non-exposition antérieure aux soins hospitaliers occidentaux a été invoquée pour expliquer les taux de consultation d'un médecin et d'hospitalisation plus bas chez certains groupes d'immigrants (Wen et coll., 1996; Laroche, 2000). Le manque de sensibilisation aux réalités culturelles et d'information nuit souvent à l'accès aux services conventionnels (Groupe canadien, 1988; Fowler, 1998; Yuan et coll., 1998). Pour de nombreux groupes minoritaires, la famille est la première source de traitement, notamment pour les problèmes de santé mentale, et on ne recherche de l'aide extérieure qu'après avoir épuisé toutes les ressources familiales (Flaskerud, 1984). D'autres études ont abordé l'impact négatif du racisme et de la méfiance de la part des établissements conventionnels sur l'entrée dans le système de soins de santé et sur le processus de traitement subséquent (Aponte et Barnes, 1995).

Kirmayer et coll. (1996) ont recueilli des données primaires sur les obstacles à l'accès aux soins pour les immigrants et les non-immigrants en utilisant une question ouverte suivie d'une liste de 23 obstacles possibles. Les trois groupes d'immigrants participants (Vietnam, Caraïbes et Philippines) ont rapporté un nombre d'obstacles significativement supérieur à celui des deux groupes de Canadiens de naissance. Les facteurs les plus importants étaient la tendance à minimiser, à normaliser les problèmes et à y faire face seul (facteur commun à tous les groupes, mais particulièrement prononcé chez les immigrants) et le décalage ethnique perçu chez les immigrants, c'est-à-dire notamment l'impression que les professionnels de la santé ne comprennent pas leur culture ou qu'ils ont des préjugés envers celle-ci, ou encore qu'il n'y a pas de professionnels de la santé ayant les mêmes antécédents culturels qu'eux. Les autres obstacles importants à l'accès aux soins étaient la crainte de la stigmatisation, la méfiance vis-à-vis du système de santé et les obstacles pratiques comme la disponibilité après le travail.

Si l'on relève peu d'études empiriques hormis celles susmentionnées, plusieurs des études canadiennes répertoriées ont cherché à inventorier et à évaluer les obstacles aux soins de santé. Ces études portaient souvent sur des sous-groupes d'immigrants, notamment les immigrants provenant de certains pays sources, les femmes immigrantes, les immigrants appartenant aux minorités visibles et les personnes âgées. Ainsi, on a observé que les obstacles linguistiques et culturels (p. ex., stigmatisation, honte, méfiance à l'égard des professionnels, peur de l'hospitalisation, manque de médecins serbo-croates) étaient les principaux obstacles à l'accès aux soins de santé mentale pour les immigrants de l'ancienne Yougoslavie à Toronto (Hyman et coll., 2000e). Les différences d'attitudes vis-à-vis du système de santé, l'accessibilité (culturelle, géographique, linguistique et financière), le caractère approprié et compréhensible ont été considérés comme des obstacles particulièrement importants pour les femmes immigrantes (Vissandjee et coll., 1998; Hyman et Guruge, 2000; Mailloux et Mulvihill, 2000). La discrimination constituait un obstacle majeur pour les immigrants des minorités visibles et pourrait avoir une incidence sur la qualité des soins fournis (Beiser et coll., 1993). On a observé que les facteurs culturels et linguistiques constituaient un problème majeur pour les immigrants âgés et, souvent, entraînaient un traitement inapproprié, une hospitalisation prolongée et un congé prématuré (Saldov, 1991; Meier et coll., 1997). De même, les immigrants qui ne parlent pas couramment une des deux langues officielles étaient moins nombreux à connaître les programmes de promotion de la santé publique (puisque la plupart des documents ne sont disponibles qu'en anglais ou en français).

Lacunes dans la recherche

L'organisation des services de santé et les approches face à la prestation de ces services ont un impact majeur sur les profils d'USS des immigrants. La recension et l'évaluation des systèmes de soins appropriés sur le plan culturel (p. ex., modèles de prestation de soins de santé, réformes institutionnelles, stratégies de promotion de la santé) ont été beaucoup moins étudiés au Canada.

À l'heure actuelle, les services sociaux et de santé au Canada s'adaptent à la diversité en utilisant trois types de modèles de prestation de soins :

  1. des services conventionnels multiculturels, qui rehaussent le caractère culturellement approprié de leurs services en offrant de la formation visant à sensibiliser les intervenants aux réalités culturelles, en recrutant du personnel bilingue/ biculturel et en déployant des efforts de sensibilisation;
  2. des services parallèles offerts par des organisations immigrantes et ethnoculturelles à leur propre collectivité;
  3. des services de santé multiculturels, offerts par des organismes indépendants, élaborés pour répondre aux besoins de catégories ethniques larges plutôt qu'à ceux de groupes d'immigrants ou de groupes culturels spécifiques.

Toutefois, aucun de ces modèles n'est sans défaut. Bon nombre des obstacles qui limitent l'accessibilité aux services conventionnels ont déjà été répertoriés (p. ex., caractère inadéquat des services d'interprétation, orientation eurocentrique, manque de sensibilisation à la réalité culturelle, manque d'information, utilisation des réseaux sociaux existants) (Landrine et Klonoff, 1994; Stephenson, 1995; Millet et coll., 1996; Edman et Kameoka, 1997; Laroche, 2000). Les services parallèles sont en règle générale sous-financés, dispensés par des bénévoles non professionnels et incapables d'offrir des services spécialisés (p. ex., santé mentale) aux membres de la collectivité. Le fonctionnement des services multiculturels s'appuie souvent sur l'hypothèse selon laquelle des immigrants aussi différents que ceux originaires d'Afrique et d'Asie du Sud-Est forment des groupes cohérents dont les besoins peuvent être satisfaits par le biais d'une même organisation (Matsuoka et Sorenson, 1991). Kliewer et Jones (1997) précisent de plus qu'aucun de ces modèles ne tient spécifiquement compte des principaux déterminants de la santé des immigrants, notamment l'isolement social et les conditions socio-économiques défavorisées.

Bon nombre des caractéristiques clés des modèles de soins efficaces ont été répertoriés à l'occasion du Symposium sur les modèles de soins dans un Canada pluraliste et par d'autres chercheurs. Il s'agit notamment de l'encouragement des initiatives locales, de la participation et du développement communautaires (Barwick et Campbell, 1993; Matuk, 1996c; Meier et coll., 1997). Toutefois, rares sont les travaux canadiens s'intéressant aux modèles exemplaires de prestation de services.

Au niveau institutionnel, de nombreux hôpitaux canadiens s'adaptent à la diversité en adoptant des programmes de réforme. Ces programmes visent les politiques et les structures, l'éducation et la formation, les communications, les ressources humaines, les programmes et services ainsi que la recherche et la base de connaissances. La description détaillée de ces programmes déborde le cadre du présent rapport, mais les changements recommandés aux politiques incluent les suivants :

  • approches de partenariat;
  • représentativité accrue du personnel à tous les échelons;
  • formation du personnel en matière de savoir-faire culturel et d'antiracisme;
  • élaboration d'environnements institutionnels non racistes, accessibles et accueillants pour tous les clients;
  • éducation communautaire à l'aide de formats appropriés sur les plans linguistiques et culturels (p. ex., centres, journaux, stations de radio communautaires);
  • élaboration d'outils d'évaluation et de modèles de traitement adaptés à la réalité culturelle.

(United Way of Greater Toronto, 1991; York Regional Multicultural Tri-Hospital Project, 1993; Hastings Institute, 1994).

Toutefois, l'efficacité et l'impact des changements institutionnels sur l'accessibilité des services et la satisfaction des clients n'ont pas été systématiquement évalués. Par exemple, on pourrait utiliser les résultats pour la santé, la satisfaction des patients et la rentabilité pour mesurer la qualité des soins adéquats sur les plans culturels et linguistiques. Les normes des services d'interprétation pourraient s'appuyer sur les preuves empiriques démontrant que certains aspects de la traduction entraînent de meilleurs résultats pour la santé (Pérez-Stable et Nápoles-Springer, 2000).

Enfin, il semble que la promotion de la santé contribue de façon déterminante à prévenir l'adoption de comportements nocifs pour la santé et à favoriser la conservation des comportements favorables à la santé chez les immigrants (Matuk, 1996c). Toutefois, on ne peut tenir pour acquis que les stratégies de promotion de la santé fondées sur des recherches menées auprès de la culture majoritaire s'appliquent aussi bien aux populations immigrantes chez qui les obstacles culturels, linguistiques, économiques et informationnels et les facteurs d'accès influencent les choix en matière de santé (Choudhry, 1998; Vissandjee et coll., 1998).

Dans une récente évaluation critique des publications sur les comportements liés à la santé réalisée pour le ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l'Ontario, on s'est intéressé plus particulièrement à déterminer les constructs théoriques et les stratégies de promotion de la santé appropriées pour les nouvelles immigrantes (Hyman, 1999). Parmi les programmes de promotion de la santé efficaces figuraient des stratégies mettant à contribution la communauté dans l'élaboration, la planification et l'exécution des programmes de promotion de la santé, des stratégies de sensibilisation qui utilisaient des documents didactiques adaptés à la réalité linguistique et culturelle et la multiplicité des cadres pour l'exécution des programmes. Parmi les autres approches prometteuses figurent le recours à des agents de liaison ou des leaders non professionnels (membres du personnel formé issus de différentes communautés d'immigrants) pour accroître la pertinence des messages de santé et la reconnaissance du fait que les choix de santé sont souvent une réponse rationnelle à des pressions réelles associées à des inégalités sur le plan du sexe, de la race et de la classe (Nakyonyi, 1993; Haitt et coll., 1996; Kernohan, 1996; Bird et coll., 1998).

Jusqu'à présent, rares sont les recherches canadiennes qui ont porté sur la pertinence des modèles théoriques et des stratégies de promotion de la santé communément utilisés et leur applicabilité aux populations immigrantes.

Répercussions sur les politiques et orientations futures de la recherche

La question de savoir si les immigrants représentent ou non un fardeau pour le système de bien-être social du Canada a suscité un important débat public. Pour certains, les immigrants rencontrent plus de problèmes de santé que les Canadiens de naissance et profitent indûment du système de soins de santé universel du Canada. D'autres prétendent que les immigrants constituent une menace pour la santé des Canadiens en introduisant au pays des maladies infectieuses (p. ex., tuberculose, sida). Par opposition, si l'on en croit l'effet de l'immigrant en bonne santé observé dans d'autres pays, les immigrants, particulièrement les immigrants récents, seraient en meilleure santé à maints égards que les immigrants de longue date et que la population native du pays hôte. L'établissement de l'existence d'un tel effet au Canada irait à l'encontre de la perception « d'utilisation abusive » et ouvrirait de nouvelles avenues pour le dépistage, chez les immigrants, de problèmes de santé susceptibles d'imposer des demandes excessives au système. De même, les preuves de la détérioration de l'état de santé des immigrants avec le temps indiquent la nécessité d'orienter le financement vers le maintien et la promotion de la santé des immigrants.

Éléments de preuve

La recension des preuves de l'effet de l'immigrant en bonne santé a été entravée par la pauvreté flagrante des données recueillies de façon systématique sur la santé des immigrants au Canada. Les données proviennent pour l'essentiel d'établissements de recherche et de chercheurs individuels qui utilisent les chiffres des enquêtes sur la santé recueillies pour d'autres fins et (ou) des études à petite échelle s'appuyant sur différentes méthodologies et reflétant différents intérêts et objectifs.

On a relevé des distinctions importantes selon le type de résultats pour la santé. Ainsi, on a noté des différences entre les maladies chroniques et infectieuses. Les études recensées montrent que la plupart des immigrants atteints d'une maladie infectieuse ont vu leur état de santé s'améliorer avec le temps si le traitement et le suivi étaient appropriés. Toutefois, la probabilité de contracter une maladie chronique était fortement tributaire des changements dans les déterminants de la santé liés à l'acculturation, notamment le revenu, l'emploi, les habitudes d'hygiène et les ressources sociales.

D'autres différences importantes dans les résultats pour la santé ont été observées au sein de sous-groupes d'immigrants. Ainsi, chez les immigrants sud-asiatiques, il est très clair que les cardiopathies représentent un problème crucial, tandis que les jeunes réfugiés sont exposés à un risque plus élevé de problèmes de santé mentale.

Les données sur l'USS constituent un paradoxe. Contrairement à une opinion très répandue, aucun élément de preuve n'établit que les immigrants surutilisent les services de soins de santé dans leur ensemble. On observe plutôt des tendances similaires en matière d'USS chez les immigrants et les non-immigrants ainsi qu'une sous-utilisation dans le cas des services préventifs et de santé mentale. Ici encore, des différences importantes apparaissent au sein de sous-groupes d'immigrants (il semble, par exemple, que l'USS soit plus faible chez les immigrants récents que chez les immigrants de longue date).

Il apparaît également qu'au Canada, on a accordé peu d'attention à l'organisation des services de santé pour les immigrants. En particulier, la recherche sur les systèmes de soins adaptés à la réalité culturelle (p. ex., modèles de prestation de soins de santé, réformes institutionnelles et stratégies de promotion de la santé) fait cruellement défaut.

Répercussions sur les politiques

Pour les décideurs, les questions primordiales découlant des présentes observations sont les suivantes :

  1. Quelles sont les conditions (déterminants de la santé) qui contribuent aux changements dans l'état de santé des immigrants avec le temps?
  2. Comment les services et les programmes gouvernementaux peuvent-ils contribuer à maintenir et à promouvoir l'état de santé des immigrants au fil du temps?

En ce qui concerne la première question, il importe de reconnaître que la santé des immigrants est étroitement tributaire de leur environnement et de leurs conditions de vie et qu'elle peut changer en réponse aux pressions associées à la pauvreté, à la marginalisation et aux inégalités sociales. Si aucune étude canadienne ne s'est penchée expressément sur la question du logement, il n'en existe pas moins une relation indiscutable entre la maladie et les déterminants de la santé tels que le revenu et l'emploi. Cela est particulièrement vrai dans le cas des maladies infectieuses comme la tuberculose. En moyenne, les immigrants récents ont un revenu plus faible que les immigrants de longue date et la population native du pays hôte, en raison de facteurs tels que le sous-emploi et le manque de reconnaissance des titres de compétence étrangers, et ils sont par conséquent plus nombreux à vivre dans des conditions de logement inférieures aux normes.

De toute évidence, il faut adopter des approches multisectorielles pour la promotion et le maintien de la bonne santé, ce qui exige au Canada la coopération et la concertation de différents ordres de gouvernement. Les services de réétablissement (fédéraux), par exemple, devraient élargir leur portée pour prendre en considération les déterminants de la santé répertoriés dans le présent examen, coordonner et appuyer les services offerts par les ordres de gouvernement provincial et municipal et assurer la communication et le partage de l'information entre toutes les compétences.

D'autres observations mettent en évidence le rôle crucial du soutien social dans la promotion et le maintien de la santé et du bien-être des immigrants et de leur famille. Les décideurs doivent réévaluer les politiques qui freinent la réunification familiale et le choix, par les immigrants, de leur lieu de résidence. Des efforts de législation sociale et d'éducation du public sont également nécessaires pour rehausser l'image et le rôle des immigrants dans la société canadienne, d'après les recherches en cours établissant un lien entre l'attitude du pays hôte et la santé mentale.

Enfin, selon certaines études, les programmes et les politiques qui donnent aux immigrants les pouvoirs et les moyens de développer et de conserver leurs propres institutions ethnoculturelles et leurs habitudes favorisant la santé ont des effets positifs à long terme.

Pour ce qui est de la deuxième question, si le fait que les immigrants utilisent moins les services de santé (notamment les services de santé mentale et de prévention) que la population canadienne de naissance peut être considérée comme une bonne nouvelle, il peut également refléter l'incapacité des services actuels de répondre aux besoins des immigrants, et non la meilleure santé de ces derniers. Il est d'une importance primordiale de lever les obstacles à l'accès aux services dans le secteur des maladies infectieuses telles que le VIH/sida et la tuberculose, car l'intervention et le traitement précoces permettent de maîtriser ces maladies. Une meilleure communication entre les ordres fédéral et provincial de gouvernement aiderait à faire en sorte que les immigrants courant le plus haut risque de contracter la tuberculose bénéficient du traitement et du suivi appropriés. Toutefois, il faudrait s'efforcer de réduire la « bureaucratie » à laquelle les immigrants et les réfugiés sont confrontés lorsqu'ils doivent recevoir des soins de santé.

Les études mettent également en lumière le fait que l'amélioration de l'accessibilité et du caractère approprié et exhaustif des services de santé aiderait à maintenir la bonne santé des nouveaux immigrants et à réduire l'apparition de maladies chroniques telles que le diabète, le cancer et les cardiopathies. La détermination et la mise en oeuvre de solutions efficaces passent par le financement de programmes de santé axés sur la promotion de la santé des immigrants, des mères et des enfants et par le dépistage (SSPT). Les programmes de sécurité alimentaire peuvent contribuer à atténuer l'impact de la pauvreté et du changement d'environnement.

Les études recensées montrent également qu'une approche sélective doit être utilisée pour répondre aux besoins des sous-groupes d'immigrants qui sont les plus exposés à la pauvreté et aux problèmes de santé connexes, à savoir les réfugiés et les femmes. Il serait souhaitable d'accroître le financement accordé aux services spécialisés de soutien à la santé publique, notamment durant les cinq premières années. Les politiques qui favorisent une meilleure intégration, notamment chez les enfants et les jeunes, pourraient prévenir l'apparition du problème d'abus de substances observé dans d'autres pays.

Enfin, de nombreux individus au Canada font appel à des praticiens de médecine parallèle, y compris des guérisseurs religieux et traditionnels, pour traiter leurs problèmes de santé. Si les preuves empiriques sont limitées, il ressort cependant de la plupart des travaux relevés que le renforcement des ressources communautaires et la valorisation des capacités des collectivités à s'attaquer aux problèmes de santé sont des stratégies très prometteuses.

Recherches futures

Si la plupart des études recensées dans le présent rapport corroborent l'hypothèse de l'existence d'un effet de l'immigrant en bonne santé au Canada en ce qui concerne les maladies chroniques, il est difficile de tirer des conclusions définitives concernant cet effet pour de nombreux autres résultats pour la santé et pour la plupart des sous-groupes d'immigrants. Des recherches additionnelles s'imposent pour permettre d'établir de manière plus précise si l'état de santé des immigrants s'améliore, dans quelle mesure les déterminants de la santé évoluent au fil du temps et quel est l'effet exercé par l'acculturation sur la santé. On recommande la prise de mesures pour renforcer les bases de données existantes et pour en élaborer de nouvelles sur l'immigration et la santé au Canada.

Actuellement, la plupart des enquêtes nationales et provinciales recueillent certaines données sur l'immigration et l'ethnicité (p. ex., pays de naissance, durée du séjour au Canada, ethnicité, connaissance de la langue). Toutefois, les immigrants, et notamment les immigrants récents et ceux qui ne parlent ni anglais ni français, sont généralement sous-représentés dans les cadres d'échantillonnage de la population. D'autres aspects qui limitent l'utilité des enquêtes sur la population pour étudier les changements de la santé des immigrants ont été évoqués dans la section Vue d'ensemble. Il serait souhaitable que les enquêtes nationales et provinciales tentent de recueillir davantage de renseignements sur les immigrants en ayant recours à une surreprésentation des sous-groupes d'immigrants dans les échantillons et en menant des entrevues dans des langues autres que l'anglais et le français. Une collaboration plus étroite entre les systèmes fédéraux et provinciaux de collecte des données serait également de nature à faciliter les comparaisons au micro-niveau des indicateurs des maladies (p. ex., taux de tuberculose).

Bon nombre de bases de données canadiennes, notamment les statistiques de l'état civil, les registres du cancer et les dossiers hospitaliers, ne recueillent que peu de données, ou pas du tout, sur l'immigration et l'ethnicité. Il serait souhaitable que soient amorcés des échanges avec les intervenants gouvernementaux et communautaires sur l'inclusion de données sur le pays d'origine, la durée du séjour au Canada, l'ethnicité et les connaissances linguistiques à des fins de planification sanitaire. Il faudrait alors mettre en place des politiques et des procédures assurant la confidentialité de ces renseignements.

Kliewer et Kazanjian (2000) ont démontré la faisabilité du couplage des dossiers provinciaux des congés des hôpitaux et des demandes de paiement des médecins avec la base de données de Citoyenneté et Immigration Canada. Il est recommandé que ce type de couplage d'enregistrements, qui permet de suivre l'état de santé et l'USS des immigrants récemment arrivés au Canada au fil du temps, soit poursuivi et élargi pour inclure toutes les provinces canadiennes.

La plupart des bases de données disponibles au Canada ne peuvent servir à examiner les changements de l'état de santé, des déterminants de la santé ou de l'USS des immigrants en fonction du temps ni certains résultats particuliers sur la santé de sous-groupes d'immigrants. Il est recommandé d'élaborer de nouvelles bases de données pour compléter l'information existante sur la santé des immigrants au Canada. Il faudrait prévoir notamment :

  • des études longitudinales, pour fournir une foule de renseignements sur l'état de santé et les déterminants de la santé des immigrants au fil du temps. L'ELIC actuellement menée par Statistique Canada et Citoyenneté et Immigration Canada constituera une excellente source d'information sur la santé mentale, physique et bucco-dentaire et l'USS des immigrants six mois, deux ans et quatre ans après leur arrivée au Canada. Certaines des questions incluses dans cette enquête produisent des données parallèles à celles recueillies par l' ENSP; toutefois, on n'y retrouve pour l'instant aucune question sur les comportements liés à la santé ou sur les pratiques de dépistage. L'ELIC fournira également de précieux renseignements sur des déterminants de la santé tels que le revenu, l'emploi et les réseaux sociaux. La taille des échantillons autorisera les comparaisons entre les classes d'immigrants, les provinces et les régions d'origine (Statistique Canada, 2001);
  • des recherches au sein de certaines communautés d'immigrants, pour étudier les problèmes de santé et les besoins de certains groupes particuliers, ainsi que les ressources personnelles et sociales utilisées pour faire face à l'adversité et réussir à s'adapter à leur nouvel environnement;
  • des études faisant appel à plusieurs méthodes simultanées (combinant des approches tant quantitatives que qualitatives pour la collecte des données), pour évaluer l'étendue d'un problème de santé à l'intérieur des communautés d'immigrants et permettre de mieux connaître et comprendre la santé et les comportements liés à la santé d'un groupe d'immigrants à l'autre;
  • des recherches interdisciplinaires.

Annexe 1 :
Notes biographiques - Membres de l'équipe de recherche

Farah Ahmad, MBBS (docteur en médecine), MPH (santé internationale), est chercheure associée du University Health Network Women's Health Program(UHNWHP). Elle est chercheure en santé publique et s'intéresse principalement aux comportements en santé préventive et aux facteurs sociaux connexes. Ses travaux récents sur les femmes des communautés ethniques et majoritaires ont porté sur la promotion du dépistage du cancer du sein, les mesures d'encouragement et les obstacles au dépistage du cancer et les préférences liées au sexe pour le choix des médecins de famille. Son expérience des comportements liés à la santé et des habitudes d'hygiène des immigrants lui vient de sa pratique médicale (Pakistan) et de ses recherches antérieures sur la santé des immigrants (Autriche et Canada).

Catherine Chalin, Ph.D., est professeure associée au Département des sciences de la santé publique de l'Université de Toronto. Elle a travaillé pendant de nombreuses années au niveau international avec des femmes, des enfants, des prisonniers politiques, des dissidents et leur famille. Elle a également collaboré, à titre de conseillère et de consultante, à de nombreux projets concernant les besoins en matière de santé des immigrants et des réfugiés au Canada.

Angela M. Cheung, M.D., Ph.D. (politiques de santé), FRCP( C), est professeure adjointe aux Départements de médecine, des sciences de la santé publique et de l'administration de la santé de l'Université de Toronto. Elle est également directrice associé de l'UHNWHP et est consultante pour le ministère de la Santé de l'Ontario sur les questions liées à la santé des femmes. Elle effectue des recherches dans le domaine de la santé postménopausique, en relation plus particulièrement avec la prévention du cancer du sein, de l'ostéoporose et des maladies cardiovasculaires. Récemment, elle s'est intéressée aux comportements liés à la santé chez les immigrants d'origine chinoise, à l'évaluation des risques et des préférences et à la prise de décisions médicales éclairées.

Michael Gardam, M.Sc., M.D., CM, FRCP( C), est directeur médical de la Clinique multidisciplinaire de la tuberculose à l'Hôpital Western de Toronto et est un spécialiste des maladies infectieuses et épidémiologiste hospitalier associé au University Health Network. Il est également chargé de cours à la Faculté de médecine de l'Université de Toronto. Il s'intéresse notamment à la recherche en épidémiologie de la tuberculose chez les immigrants et les réfugiés et à l'analyse des modèles de prestation de soins de santé pour traiter la tuberculose dans cette population.

Ilene Hyman, Ph.D. (santé publique), est chercheure au Centre for Research in Women's Health, à Sunnybrook et au Women's College Health Sciences, et est également professeure adjointe au Département des sciences de la santé publique de l'Université de Toronto. Ses recherches de doctorat et de postdoctorat portaient principalement sur l'acculturation, l'étude des questions méthodologiques et l'exploration des mécanismes par lesquels l'acculturation influe sur l'état de santé et les comportements liés à la santé. Elle a récemment effectué une recension des écrits pour le compte du ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l'Ontario sur les mécanismes qui permettent le mieux d'influer sur les comportements liés à la santé chez les femmes, en particulier les femmes immigrantes. Ses projets de recherche actuels portent notamment sur la santé mentale chez les immigrantes éthiopiennes et sur les obstacles aux services de santé préventifs et de dépistage du cancer chez les immigrantes à Toronto.

Nazilla Khanlou, R.N., Ph.D., est professeure adjointe à la Faculté de sciences infirmières de l'Université de Toronto et chercheure pour le programme Culture and Community Health Studies (CCHS) du Centre for Addiction and Mental Health (CAMH). Elle a une formation clinique en soins infirmiers psychiatriques. Elle s'intéresse à la promotion de la santé mentale chez les jeunes, et plus particulièrement sur le développement de l'estime de soi et de l'identité culturelle chez les adolescents qui vivent dans un contexte multiculturel ainsi que le rôle du sexe, de la migration et de la culture.

Heather Maclean, Ed.D., est directrice du Centre for Research in Women's Health de l'Université de Toronto et du Sunnybrook and Women's Health Sciences Centre. Elle est également professeure associée aux Départements des sciences de la nutrition, de médecine familiale et communautaire, des sciences de la santé publique, de l'administration de la santé et à la Faculté des sciences infirmières. Ses recherches portent principalement sur les influences psychosociales sur la santé, le comportement, l'autonomie en matière de soins et la santé des femmes.

Joanna Rummens, Ph.D., est une anthropologue et sociologue multilingue dont les recherches portent principalement sur les questions liées à l'identité. Elle est professeure adjointe au Département de psychiatrie de la Faculté de médecine de l'Université de Toronto et chercheure pour le CCHS. Ses recherches en cours portent sur la négociation et la formation de l'identité chez les jeunes réfugiés et immigrants récemment arrivés. Elle est également chercheure associée et a été coordonnatrice des études au CERIS à Toronto.

Laura Simich, Ph.D., est anthropologue pour le CCHS. Elle travaille notamment sur les déterminants sociaux de la santé, le bien-être psychosocial et l'utilisation de la recherche qualitative pour améliorer l'élaboration de politiques fondées sur des preuves pour les populations d'immigrants et de réfugiés. Elle jouit d'une vaste expérience en matière de processus et de soutien à l'immigration et au réétablissement, la prestation de services de réétablissement et à l'accès et l'équité relativement aux services sociaux et de santé.

Assistante de recherche

Kamlesh Minocha est titulaire d'un B.Sc. en sciences de la vie et d'un B.A. en sociologie de l'Université McMaster et d'une M.Sc. en planification du Département de géographie de l'Université de Toronto. Elle possède de l'expérience en consultation sur les services sociaux et de soins de santé au niveau tant du système que des prestateurs. Madame Minocha est actuellement gestionnaire des services à la clientèle à THiiNC Information Management Inc., une entreprise offrant un large éventail de services d'information en matière de santé aux fournisseurs de soins de santé, aux gouvernements et aux autres intervenants du domaine.

Annexe 2 :
Description des établissements partenaires

Centre for Research in Women's Health (CRWH) - Le CRWH est un partenariat de l'Université de Toronto et du Sunnybrook and Women's Health Sciences Centre. Fondé en 1996, le centre effectue et favorise des recherches sur tous les aspects de la santé des femmes et reçoit 10 millions de dollars par an en subventions de recherche. Visant l'excellence en recherche, le centre fait le pont entre les sciences sociales et la recherche biomédicale et traduit et diffuse les résultats de la recherche auprès d'un large éventail de groupes d'utilisateurs. Les membres du CRWH couvrent toutes les disciplines et tous les secteurs et bon nombre des programmes de recherche entretiennent des liens étroits avec des groupes communautaires.

Culture and Community Health Studies (CCHS) - Centre for Addiction and Mental Health (Clarke Division) - Le CCHS est un programme de recherche, de formation et de sensibilisation axé sur la santé des immigrants, des réfugiés et des membres des Premières nations, sur les influences culturelles sur l'expression et l'évolution des maladies et sur l'élaboration de modèles de soins adaptés à une société pluraliste. L'équipe interdisciplinaire du CCHS est constituée d'experts dans les domaines de la psychiatrie, de l'épidémiologie, de la sociologie et de la psychologie culturelle, dans un contexte transculturel.

Département des sciences de la santé publique - Faculté de médecine, Université de Toronto - Le Département des sciences de la santé publique est le résultat d'une fusion entre le Département des sciences du comportement et le Département de médecine préventive et de biostatistiques. Le département s'appuie sur l'expertise d'un noyau de professeurs qui s'intéressent aux questions de santé dans les communautés multiculturelles et les milieux urbains défavorisés. Il est également affilié au Centre for Health Promotion et a pour objectif d'améliorer la santé et le bien-être des Canadiens par des recherches fondamentales et appliquées sur la promotion de la santé, l'éducation et le service.

University Health Network Women's Health Program(UHNWHP) - L'UHNWHP participe à des projets locaux, provinciaux, nationaux et internationaux liés à la santé des femmes. Instauré en 1994, il s'agit d'un programme multidisciplinaire consacré à la recherche en santé, à la promotion de la santé, à l'éducation, aux services de santé et aux politiques sur la santé des femmes. Les participants au programme ont de l'expertise dans le domaine de la recherche en santé multiculturelle. Ils ont participé à des études portant sur les obstacles et les incitatifs au dépistage du cancer chez les femmes d'origine tamoule, caraïbe, chinoise et vietnamienne. D'autres projets ont porté sur les croyances et les comportements à l'égard de la santé des femmes d'origine hispanique, italienne, indienne et pakistanaise.

Glossaire

Acculturation -Processus multidimensionnel résultant d'un contact entre plusieurs groupes, dans lequel des individus dont l'apprentissage primaire s'est effectué dans une culture donnée adoptent le mode de vie caractéristique (attitudes, valeurs et comportements) d'une autre culture (Hazuda et coll., 1988).

Années potentielles de vie perdues (APVP) -Mesure s'attachant principalement aux affections qui causent la mort dans les groupes d'âge plus jeunes, calculée comme suit : (nombre de décès imputables à la cause) x (70 - âge au décès).

Catégorie d'immigrants de la famille -Parents d'un Canadien ou d'un résident permanent âgé d'au moins 18 ans qui a accepté de veiller à l'hébergement, aux soins et à l'entretien des membres de sa famille pendant une période allant jusqu'à 10 ans.

Catégorie des immigrants indépendants (ouvriers qualifiés/gens d'affaires) -Retraités, entrepreneurs, investisseurs et autres faisant une demande de leur propre initiative et leurs parents aidés (immigrants, autres qu'une personne appartenant à la catégorie de la famille, ayant des parents proches au Canada).

Demande excessive -Fardeau important imposé aux services de santé ou aux services sociaux du Canada du fait de l'hospitalisation ou des soins médicaux, sociaux ou institutionnels pour cause de maladie physique ou mentale, ou de services spéciaux d'éducation ou de formation. Des personnes peuvent se voir refuser l'entrée au Canada en raison des coûts élevés des soins qui leur seraient dispensés.

Demandeur du statut de réfugié -Personne qui est arrivée au Canada et qui demande le statut de réfugié. S'il est déterminé de manière définitive qu'un demandeur est un réfugié au sens de la Convention, il peut alors faire une demande de résidence permanente.

Dépistage -Identification présumée d'une maladie ou d'une affection ignorée, par l'application de tests, d'examens ou d'autres procédures pouvant être effectués rapidement pour distinguer les personnes apparemment en bonne santé qui sont probablement atteintes de la maladie de celles qui ne le sont probablement pas. Les personnes présentant des résultats positifs ou suspects doivent être aiguillées vers leur médecin qui posera un diagnostic et conseillera le traitement approprié.

Déterminants de la santé -À chaque stade de la vie, la santé est déterminée par des interactions complexes entre les facteurs sociaux et économiques, le milieu physique et le comportement individuel. Ces facteurs sont ce qu'on appelle les déterminants de la santé. D'après le modèle de la santé de la population de Santé Canada, les déterminants de la santé comprennent les suivants : revenu et statut social, réseaux de soutien social, éducation, emploi et conditions de travail, environnement social, environnement physique, habitudes d'hygiène personnelle et capacité d'adaptation, développement infantile sain, patrimoine biologique et génétique, services de santé, sexe et culture.

Effet de l'immigrant en bonne santé -Observations selon lesquelles les immigrants, particulièrement les immigrants récents, sont souvent en meilleure santé que les immigrants de longue date et que la population native du pays hôte.

Étude longitudinale -Type d'étude dans lequel les observations de la cause et de l'effet sont effectuées à deux points différents ou plus dans le temps.

Étude transversale -Type d'étude dans lequel les observations (c'est-à-dire les mesures de la cause et de l'effet) sont faites à un même point dans le temps. Par exemple, les enquêtes sur la santé de la population (telles l'ENPS) sont généralement transversales.

Facteur de risque -Caractéristique d'un individu ou d'un groupe associé à une probabilité accrue de maladie ou de décès.

Gens d'affaires immigrants -Entrepreneurs, investisseurs et travailleurs autonomes qui apporteront une contribution économique significative en créant, ou en achetant une entreprise ou un commerce au Canada ou en y investissant, ainsi que leur conjoint et leurs enfants.

Immigrant -Personne qui vient s'établir au Canada à titre de résident permanent.

Incidence -Nombre de nouveaux cas d'une maladie dans une population définie durant une période donnée.

Indicateur -Mesure indirecte d'un événement ou d'un état (le poids selon l'âge d'un bébé est un indicateur de son état nutritionnel). Une approche axée sur la santé de la population reconnaît que toute analyse de la santé de la population doit aller au-delà de l'évaluation des indicateurs de l'état de santé traditionnels tels que la mort, la maladie et l'incapacité. Selon l'approche de la santé de la population, on établit des indicateurs reliés au bien-être mental et social, à la qualité de vie, à la satisfaction à l'égard de la vie, au revenu, à l'emploi et aux conditions de travail, à l'éducation et à d'autres facteurs dont on sait qu'ils influencent la santé.

Indice de masse corporelle (IMC) -Mesure valide du rapport entre le poids et la taille. L'IMC peut être estimé à l'aide d'un tableau en localisant le point d'intersection entre la taille et le poids, ou être calculé au moyen de la formule suivante : IMC = poids (kg)/ hauteur( m 2 ).

IMC tableau
IMC Effets sur la santé
< 20 Peut être associé à des problèmes de santé chez certaines personnes
20- 25 Poids satisfaisant pour la plupart des individus
25- 27 Peut entraîner des problèmes de santé chez certaines personnes
>27 Risque accru d'apparition de problèmes de santé

Insuffisance pondérale à la naissance (IPN) -Poids chez un nourrisson de 2 500 grammes ou moins à la naissance; variable qui contribue de façon importante à la morbidité et à la mortalité périnatales.

Latence -Temps écoulé entre l'exposition à un agent ou à un processus causant une maladie et l'apparition des symptômes.

Majoritaire -Caractéristique de la collectivité établie dans son ensemble.

Médecine complémentaire et parallèle (MCP) -Un large domaine de ressources de guérison, qui englobe tous les systèmes de santé, toutes les modalités et les pratiques de santé ainsi que les théories et les croyances qui les accompagnent, autres que celles qui font partie intégrante du système de santé politiquement dominant d'une société ou d'une culture particulière au cours d'une période historique donnée.

Morbidité -Maladie

Mortalité -Décès

Périnatale -Immédiatement avant et après la naissance

Prévalence -Nombre total de cas d'une maladie dans une population définie à un point donné dans le temps.

Ratio standardisé de mortalité -Taux récapitulatif dans lequel certaines opérations statistiques ont été effectuées pour supprimer l'effet des différences, généralement l'âge, entre les deux populations comparées. Il est défini comme étant la somme du nombre de décès survenant au sein d'un groupe d'âge donné exprimé en pourcentage des décès qui auraient en théorie pu survenir dans chaque groupe d'âge pour une population type.

Recensement -Décompte officiel de tous les membres d'une population par un gouvernement.

Réfugié -Voir « réfugié » au sens de la Convention.

Réfugié au sens de la Convention -Personne qui a pu établir qu'elle craignait d'être persécutée dans son pays d'origine du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un groupe social ou de ses opinions politiques. Au

Canada, la Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada (CISRC), Section du statut de réfugié (SSR), détermine qui est un réfugié au sens de la Convention.

Risque relatif (RR) -Incidence d'une maladie dans un groupe exposé par rapport à l'incidence de cette maladie dans un groupe non exposé (p. ex., le RR des fumeurs par rapport aux non fumeurs pour l'apparition du cancer du poumon est de 4,0 [soit « quatre fois » le risque]. Un RR de 1,0 signifie qu'il n'y a aucun risque associé au facteur considéré.

Santé mentale -Fait référence tant aux troubles mentaux qu'à une santé mentale satisfaisante.

Sous-emploi -Travail qui n'exploite pas pleinement les aptitudes d'une personne, notamment lorsque ce travail ne correspond pas à la profession ou au corps de métier pour lequel la personne a reçu une formation.

Surveillance - Collecte d'information sur les cas de maladie.

Taux de mortalité infantile -Nombre de décès au cours de la première année de vie pour 1 000 naissances vivantes.

Taux de mortalité normalisé selon l'âge (TMNA) -Statistique récapitulative qui prend en compte les différences au niveau de la composition par âge des populations faisant l'objet de la comparaison, en appliquant les taux de mortalité par âge des populations comparées à une « population type ».

Taux de mortalité périnatale -Nombre de décès dans les sept premiers jours suivant l'accouchement pour 1 000 naissances vivantes.

Travailleurs qualifiés -Immigrants choisis en raison du caractère approprié de leurs qualifications pour la main-d'oeuvre canadienne, ainsi que leur conjoint et leurs enfants.

Utilisation des services de santé (USS) -Degré auquel une communauté utilise les services de santé disponibles. Dans le présent rapport, l'USS a reçu une définition large pour inclure les services médicaux (p. ex., consultations de médecins et de

spécialistes, utilisation des hôpitaux), les services de santé mentale, les services préventifs de santé et les approches de médecine complémentaire et parallèle (MCP).

Visiteur -Personne qui a été légalement admise au Canada et qui y séjourne à titre de touriste, d'étudiant ou de travailleur.

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Mise à jour : 2005-08-09 Haut de la page