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Rapport de surveillance de la santé des femmes

Agence de santé publique du Canada

Rapport de surveillance de la santé des femmes

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Cancer du sein chez les Canadiennes

Heather Bryant, M.D., Ph.D., FRCPC (University of Calgary)

Question relative à la santé

Bien que le cancer du poumon soit la cause principale de mortalité chez les femmes canadiennes, le cancer du sein est le cancer le plus envahissant chez les Canadiennes. On estime d'ailleurs qu'environ 5 400 femmes en sont mortes en 2003. Entre 1973 et 1998, le taux d'incidence normalisé selon l'âge du cancer du sein a augmenté de 25 %, principalement au début de cette période; en 1998, le risque à vie d'un cancer du sein était d'environ un sur neuf. La raison de la hausse dans les taux n'est pas claire, bien qu'elle puisse être liée aux caractéristiques de reproduction. L'introduction de la mammographie à la fin des années 1980 et au début des années 1990 a probablement amélioré le processus de détection du cancer et ainsi, peut avoir contribué à l'augmentation de l'incidence. Toutefois, les taux d'incidence ont eu tendance à atteindre un palier depuis 1993, au cours d'une période où les programmes de dépistage devenaient établis.

Résultats clés

Les facteurs de risque pour le cancer du sein comprennent ce qui suit :

  • Âge plus avancé;
  • Pays de naissance en Amérique du Nord ou en Europe du Nord;
  • Facteurs hormonaux : apparition précoce des premières règles et ménopause tardive, âge avancé au premier accouchement à terme;
  • Risques familiaux : les femmes dont une proche n'a pas d'antécédents de cancer du sein ont une probabilité de 7,8 % de développer un cancer à 80 ans. Les femmes qui ont une proche avec des antécédents ont une probabilité de 13,3 %. Les femmes dont deux proches ont des antécédents de cancer du sein ont une probabilité de 21,1 %;
  • Mutation des gènes BRCA-1 et BRCA-2 : environ 35 % des femmes avec un BRCA-1 défectueux et 50 % avec un BRCA-2 défectueux développeraient le cancer du sein à l'âge de 70 ans;
  • Régime et obésité : l'obésité postménopausique augmente le risque dans une certaine mesure et l'alcool est suggéré comme étant un facteur de risque (selon les études cohortes, le risque augmente de 30 % chez les consommatrices d'alcool);
  • Radiation : l'exposition à de hauts niveaux de radiation ionisante est un facteur de risque assez rare.

Les interventions comprennent ce qui suit :

  • Les femmes qui ont d'importants antécédents familiaux de cancers du sein (c'est-à-dire plus d'une proche atteinte) peuvent bénéficier de conseils génétiques et éventuellement d'un test génétique familial.
  • Ostrogènes de confection (SERMs) : le tamoxifène s'est avéré un ostrogène qui réduit le taux de cancer du sein chez les femmes aux facteurs de risque importants, mais il augmente le risque du cancer de l'endomètre et la thrombose; des tests prometteurs sont en cours sur un autre SERM, le raloxifène.
  • Mastectomie : la mastectomie prophylactique réduit d'environ 90 % le cancer du sein, mais les femmes doivent mesurer cet avantage potentiel avec les répercussions que peut avoir cette intervention sur elles.
  • Dépistage : en général, les éléments de preuve font cas des avantages de la mammographie de routine chez les femmes de 50 ans et plus.

Lacunes et recommandations

L'auteure a repéré les lacunes suivantes et a formulé les recommandations ci-dessous:

  • Les directives sont ambiguës dans plusieurs secteurs, notamment le dépistage. On doit mettre au point des moyens pour faire participer les femmes à un processus décisionnel avisé, et soulever plusieurs questions politiques pour prévenir les écarts d'accès à des services de grande qualité.
  • Éclaircir les questions de brevets concernant les tests génétiques (et donc leur disponibilité).
  • Assurer que le dépistage est effectué dans le cadre de programmes coordonnés de grande qualité.
  • Mettre en place les composantes clés pour des programmes de dépistage organisés.
  • Une fois les directives cliniques disponibles, faire de la recherche sur les services de santé ou la surveillance permanente (par les organismes provinciaux et territoriaux du cancer) pour évaluer la conformité aux directives et s'assurer de l'équité d'accès à l'échelle des provinces et territoires.

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Dernière mise à jour : 2003-12-09 début