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Rapport de surveillance de la santé des femmes

Agence de santé publique du Canada

Rapport de surveillance de la santé des femmes

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La santé avant et après la ménopause

Angela M. Cheung, M.D., Ph.D., FRCPC, Ruhee Chaudhry, M.Sc., Moira Kapral, M.D., M.Sc., FRCPC, Cynthia Jackevicius, DPharm (University Health Network), Gail Robinson, M.D., FRCPC (University of Toronto)

Question relative à la santé

La phase de la périménopause d'une femme peut s'étendre sur plusieurs années. Les changements qui se produisent au cours de cette période de transition influeront sur les femmes à des degrés variés. Les symptômes peuvent être sévères et perturbateurs pour certaines, tandis que pour d'autres, la transition est la bienvenue. Les données cliniques et épidémiologiques sur les femmes en période de périménopause sont limitées et couvrent principalement les populations de race blanche. On a plutôt accordé une plus grande attention à la santé des femmes en période de post-ménopause dont les données sont souvent extrapolées aux femmes en période de périménopause. On estime à 51 ans l'âge moyen de la ménopause naturelle dans les sociétés occidentales, donc les Canadiennes peuvent s'attendre à passer, en moyenne, un tiers de leur vie en période de post-ménopause. Au cours de ces années, les femmes courent un plus grand risque de développer des maladies chroniques telles que l'ostéoporose et les maladies cardiovasculaires.

Afin de mieux explorer ces conditions, on a analysé les données sur la morbidité provenant de l'Institut canadien d'information sur la santé (ICIS), de la Base de données canadienne sur la mortalité de Statistique Canada et de la base de données FASTRAK II (hospitalisations à la suite de maladies cardiaques aiguës partout au Canada).

Résultats clés

  • Les données cliniques et épidémiologiques sur les femmes en période de périménopause sont limitées. Il n'existe pas de données canadiennes adéquates sur la sévérité et la prévalence des symptômes parmi les femmes en période de périménopause et de post-ménopause. Les données existantes sur l'âge à la ménopause et le cas de la transition de la ménopause couvrent principalement les populations de race blanche.
  • Les femmes en période de périménopause et de post-ménopause diffèrent du point de vue hormonal et expérientiel. Les thérapies testées sur les unes ne devraient pas être nécessairement extrapolées aux autres.
  • Les troubles psychiatriques n'augmentent pas considérablement chez les femmes en période de ménopause, bien qu'il puisse y avoir quelques hausses dans les symptômes psychiatriques au cours de la période de la périménopause.
  • On manque de preuves scientifiques pour appuyer ou réfuter les déclarations selon lesquelles les produits végétaux communément utilisés peuvent soulager les symptômes de la ménopause. Il existe des données inadéquates sur l'efficacité, les effets secondaires et les pharmacocinétiques de ces produits. Toutefois, les dernières études ont démontré leur activité ostrogénique, d'où un potentiel pour les utiliser et un mécanisme d'action exploitable.
  • Conformément aux études précédentes, les dernières données de l'Initiative sur la santé des femmes portent à croire que l'hormonothérapie augmente le risque de l'accident vasculaire cérébral, de la coronaropathie et du cancer du sein. L'étude a révélé une baisse dans le risque du cancer du côlon et la fracture de la hanche. L'hormonothérapie n'est plus recommandée pour prévenir les maladies chroniques chez les femmes asymptomatiques.
  • L'accident vasculaire cérébral est un sérieux problème qui touche les femmes, particulièrement celles dans la phase avant et après la ménopause. Il peut y avoir des différences entre les sexes dans la prévention secondaire de l'accident vasculaire cérébral. Les femmes peuvent être moins susceptibles que les hommes de recevoir des anti-agrégants plaquettaires et de l'endartériectomie de la carotide pour prévenir une deuxième crise, bien qu'on ait besoin de plus de recherches pour savoir si cela est attribuable à la différence selon le sexe seul ou à l'âge ou à d'autres facteurs cliniques.
  • On estime que l'ostéoporose touche une femme sur six et un homme sur 16 âgés de plus de 50 ans. Les femmes courent plus de risque que les hommes d'avoir l'ostéoporose et les fractures ostéoporotiques. Toutefois, les femmes affichent des taux de mortalité à l'hôpital inférieurs à la suite de fractures de la hanche.

Lacunes et recommandations

Les auteures ont repéré les lacunes suivantes et ont formulé les recommandations ci-dessous :

  • Faire de la recherche clinique et épidémiologique pour faire comprendre davantage la transition de la ménopause et définir ses phases cliniques. Afin de recueillir les données sur les femmes en période de périménopause, nous devons être en mesure de les identifier. L'âge servant souvent d'élément auxiliaire à l'état de ménopause, il est donc difficile de différencier les conditions qui peuvent être attribuées aux changements biologiques de celles qui peuvent être attribuées à d'autres facteurs.
  • À la lumière des risques et des avantages connus, étudier d'autres combinaisons et doses de l'hormonothérapie en ce qui concerne le traitement des symptômes de la ménopause et les résultats à long terme.
  • Étudier les possibilités non pharmacologiques (risques et avantages) pour traiter les symptômes de la ménopause, particulièrement celles qui sont déjà en usage commun.
  • Éduquer les professionnels de la santé et les femmes sur les risques et les traitements efficaces des maladies cardiovasculaires pour qu'elles se présentent plus rapidement et reçoivent les thérapies les plus efficaces.
  • Étudier l'utilisation des hormones ovariennes pour augmenter l'effet des antidépresseurs chez les femmes en ménopause.

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Dernière mise à jour : 2003-12-09 début