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Maladies chroniques au Canada


Volume 25 Numéro 2 2004

[Table des matières]

Agence de santé publique du Canada

L'interview téléphonique assistée par ordinateur (ITAO) dans les enquêtes sur la santé à des fins de surveillance de la santé publique : questions d'ordre méthodologique et défis à relever


Bernard CK Choi


Résumé

Dans le présent article, nous décrivons les questions d'ordre méthodologique et les défis liés à l'utilisation de l'interview téléphonique assistée par ordinateur (ITAO) dans un système de surveillance globale de la santé publique au XXIe siècle et nous proposons une vision à cet égard. Les questions d'ordre méthodologique comprennent le financement des enquêtes, la fréquence de cellesci, les considérations relatives à la taille de l'échantillon, les taux de réponse et les types de biais qui doivent être pris en compte dans la conception des questionnaires. Parmi les défis à relever, citons la reconnaissance des avantages et des limites de l'ITAO et la possibilité d'étendre son utilisation aux questions de santé publique dans les régions sanitaires où il importe d'avoir un accès rapide et régulier aux données. Enfin, nous proposons une vision d'un système de surveillance rapide, souple et rentable de la santé publique fondé sur des enquêtes faisant appel à l'ITAO. Nous concluons en soulignant la nécessité de poursuivre les discussions et les échanges de vues sur les améliorations à apporter à l'ITAO sur les plans méthodologique et pratique. Ainsi, nous pourrons établir, pour l'avenir, un meilleur système de surveillance de la santé publique fondé sur des enquêtes faisant appel à l'ITAO.

Mots clés : biais lié au questionnaire, enquête, interview téléphonique assistée par ordinateur, ITAO, méthodologie, surveillance de la santé publique

Introduction

Les enquêtes sur la santé faisant appel à l'interview téléphonique assistée par ordinateur (ITAO) jouent un rôle important1-3 dans l'élaboration de méthodes pour la surveillance globale de la santé publique au XXIe siècle4. L'ITAO est une technique fondée sur l'utilisation conjuguée de méthodes connues depuis longtemps, telles que l'interview et l'enquête, et de technologies modernes, telles que le téléphone et l'ordinateur 5. Elle est en voie de devenir la méthode de collecte de données privilégiée dans un nombre croissant d'enquêtes sur la santé6-8. Cependant, les enquêtes faisant appel à l'ITAO soulèvent des questions d'ordre méthodologique 9-11. Il y a lieu de s'interroger sur la façon d'intégrer les enquêtes sur la santé faisant appel à l'ITAO à la surveillance de la santé publique.

Dans le présent article, nous examinons diverses questions d'ordre méthodologique et proposons certaines stratégies pour relever les défis à venir. Nous faisons état de l'utilité de l'ITAO dans les enquêtes, en tant qu'élément d'un système de surveillance de la santé publique. Nous proposons deux concepts importants pour stimuler les discussions et les débats relativement à une vision de la surveillance fondée sur des enquêtes faisant appel à l'ITAO : l'importance des enquêtes locales faisant appel à l'ITAO dans la surveillance de la santé publique et la capacité de produire rapidement des données.

Questions d'ordre méthodologique

1. Sources de financement

Qui paie pour l'enquête? Voilà une question importante au sujet des enquêtes sur la santé.

Les distributions de fréquences (établies à partir des données de Kendall et coll.12) des parrains des 67 enquêtes sur la santé au Canada menées entre 1950 et 1997 révèlent que les principales sources de financement étaient le gouvernement fédéral (75 % des enquêtes), suivi des gouvernements provinciaux (54 %) et des instituts de recherche, des fondations ou des sociétés (15 %) (tableau 1). De nombreux ministères fédéraux autres que Santé Canada ont également financé des enquêtes sur la santé (voir la catégorie «autres» du tableau 1). Les administrations locales n'ont habituellement pas financé les enquêtes sur la santé (0 %). En ce qui concerne la collecte de données, les gouvernements provinciaux ont joué un rôle plus important (42 % des enquêtes) que le gouvernement fédéral (30 %), les universités (21 %) et les entrepreneurs (6 %). La gestion des enquêtes a été partagée entre les gouvernements provinciaux (42 % des enquêtes), le gouvernement fédéral (34 %) et les universités (24 %).

Il importe d'identifier les parties intéressées et les sources de financement des enquêtes faisant appel à l'ITAO. Les administrations locales sont peutêtre une source de financement potentielle qui n'a jamais été exploitée auparavant. On pourrait élaborer des méthodes permettant de mieux coordonner les efforts de financement de tous les paliers de gouvernement et des parties intéressées.

TABLEAU 1
Enquêtes sur la santé effectuées au Canada entre 1950 et 1997, par parrain, par responsable de la collecte des données et par responsable de la gestion, selon l'analyse des données de Kendall et coll., 199712
  Parrain Collecte des données Gestion
Gouvernement fédéral 50 (75 %) 20 (30 %) 23 (34 %)
Santé Canada 40 (60 %) 1 (2 %) 6 (9 %)
Statistique Canada 9 (13 %) 19 (28 %) 14 (21 %)
Autres* 12 (18 %) 0 (0 %) 3 (5 %)
Gouvernement provincial 36 (54 %) 28 (42 %) 28 (42 %)
Administration locale 0 (0 %) 1 (2 %) 0 (0 %)
Universités 2 (3 %) 14 (21 %) 16 (24 %)
Instituts de recherches, fondations, sociétés 10 (15 %) 3 (5 %) 6 (9 %)
Industries 2 (3 %) 0 (0 %) 0 (0 %)
Entrepreneurs 0 (0 %) 4 (6 %) 0 (0 %)
Total** 67
(100 %)
67
(100 %)
67
(100 %)
*   Exemples : Agriculture, Citoyenneté, Culture et Loisirs, Communications, Consommation et Affaires commerciales, Condition physique, Affaires indiennes, Société canadienne d'hypothèques et de logement, Défense nationale, Secrétariat d'État, Anciens combattants.
**   La somme des chiffres ne correspond pas nécessairement au total en raison d'un chevauchement entre les catégories (p. ex., certaines enquêtes ont plusieurs parrains).

2. Fréquence des enquêtes

Une autre question se pose concernant les enquêtes sur la santé : à quelle fréquence une enquête devraitelle être effectuée?

La fréquence des enquêtes sur la santé effectuées au Canada entre 1950 et 1997 allait de quatre fois par année (2 % des enquêtes) à une seule fois par année (la majorité ou 61 %) (tableau 2). La majorité des enquêtes ont recueilli des données une seule fois (50 % des 30 enquêtes nationales et 70 % des 37 enquêtes provinciales). En général, les enquêtes nationales étaient plus fréquentes (14 % étaient effectuées chaque année) que les enquêtes provinciales (16 % étaient effectuées à tous les cinq ans).

Une fréquence extrême débouche sur la notion d'enquête continue. Par exemple, l'échantillon annuel peut être également réparti sur 12 mois pour faire en sorte que l'enquête se poursuive de façon continue. Autrement dit, on peut effectuer 100 interviews par mois au lieu de 1 200 interviews par année dans une région à l'étude. Ainsi, dans le cycle 1.1 de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) de 2000, les données ont été recueillies mensuellement13. L'enquête continue comporte de nombreux avantages, tels qu'une amélioration de la qualité et de l'actualité des données, la capacité de détecter des tendances saisonnières et l'emploi interrompu du personnel et des intervieweurs, ce qui assure la cohérence des données. En outre, il n'y a pas d'augmentation de coût. En fait, les enquêtes continues peuvent entraîner une diminution des dépenses grâce à l'élimination des coûts liés à l'annonce des postes, à l'embauche du personnel, à la formation des intervieweurs, etc. chaque fois que l'enquête redémarre.

La notion «d'échantillonnage répété d'une même population» a été décrite pour la première fois par Cochran en 196314. Une vaste enquête menée auprès d'une population dynamique à des intervalles éloignés n'est pas très utile, mais une enquête faisant appel à une série de petits échantillons interrogés à intervalles plus rapprochés est plus informative et peut faire l'objet de publications régulières. Par contre, dans une population où les changements dans le temps sont lents, une moyenne annuelle établie à partir de 12 échantillons mensuels ou de quatre échantillons trimestriels peut être adéquate. Une légère modification de la méthode d'échantillonnage rend l'enquête beaucoup plus souple et informative.

TABLEAU 2
Enquêtes sur la santé effectuées au Canada entre 1950 et 1997, par type et par fréquence, selon l'analyse des données de Kendall et coll.12
Fréquence de l'enquête Enquêtes nationales sur la santé (1950-1997) Enquêtes provinciales sur la santé (1977-1997) TOTAL
Une fois 15 (50 %) 26 (70 %) 41 (61 %)
Deux fois 3 (10 %) 4 (11 %) 7 (10 %)
Occasionnelle 2 (7 %) 0 (0 %) 2 (3 %)
Tous les 5 ans 1 (3 %) 6 (16 %) 7 (10 %)
Tous les 4 ans 1 (3 %) 0 (0 %) 1 (2 %)
Tous les 3 ans 1 (3 %) 0 (0 %) 1 (2 %)
Tous les 2 ans 2 (7 %) 1 (3 %) 3 (4 %)
Chaque année 4 (14 %) 0 (0 %) 4 (6 %)
4 fois par année 1 (3 %) 0 (0 %) 1 (2 %)
Total* 30 (100 %) 37 (100 %) 67 (100 %)
*   Chaque enquête n'a été comptée qu'une seule fois; les entrées en double des données originales ont été éliminées.


TABLEAU 3
Enquêtes sur la santé effectuées au Canada entre 1950 et 1997, par type d'enquête et par taille d'échantillon, selon l'analyse des données de Kendall et coll.12
Taille de l'échantillon Enquêtes nationales sur la santé (1950-1997) Enquêtes provinciales sur la santé (1977-1997)
150 000-199 999 1 (3 %) 0 (0 %)
100 000-149 999 1 (3 %) 0 (0 %)
50 000-99 999 2 (7 %) 1 (3 %)
40 000-49 999 0 (0 %) 1 (3 %)
30 000-39 999 3 (10 %) 1 (3 %)
20 000-29 999 5 (16 %) 0 (0 %)
10 000-19 999 9 (30 %) 2 (5 %)
5 000-9 999 2 (7 %) 3 (8 %)
4 000-4 999 2 (7 %) 2 (5 %)
3 000-3 999 1 (3 %) 7 (19 %)
2 000-2 999 2 (7 %) 12 (33 %
1 000-1 999 2 (7 %) 3 (8 %)
Inférieure à 1 000 0 (0 %) 2 (5 %)
Non précisé 0 (0 %) 3 (8 %)
Total 30 (100 %) 37 (100 %)

3. Taille de l'échantillon

La prochaine question se pose : quelle est la taille d'échantillon adéquate?

Au Canada, les enquêtes nationales sur la santé font appel à de plus gros échantillons (30 % ont des échantillons de 10 000 à 19 999 enquêtés) que les enquêtes provinciales (33 % ont des chantillons de 2 000 à 2 999 enquêtés) (tableau 3). Cependant, étant donné qu'il y a 10 provinces au Canada, les enquêtes provinciales sur la santé peuvent couvrir une plus grande partie de la population que les enquêtes nationales.

Le financement disponible a une grande influence sur la taille des échantillons. En Australie, la South Australia Health Omnibus Survey de 1989 comportait 3 000 interviews/année15, et la New South Wales Health Survey de 1997-1998 en comportait 17 000 (1 000/année par région sanitaire )16. Aux États-Unis, le Behavioral Risk Factor Surveillance System (BRFSS) de 1998 a fait appel à 120 000 personnes par année (100 à 400/mois par État)17. Au Canada, le panel longitudinal de l'Enquête nationale sur la santé de la population (ENSP) de 1994 était constitué de 17 276 enquêtés18, et l'ESCC de 2 000 en comportait 130 000 (2 000 à 42 000/ année par province)13.

Il est facile de calculer la taille de l'échantillon si une seule hypothèse est vérifiée. Toutefois, ce calcul est difficile dans une enquête faisant appel à l'ITAO, car ce type d'enquête comporte habituellement de nombreuses questions d'intérêt. L'expérience en matière d'enquête révèle que, pour la majorité des fins, une taille d'échantillon minimale de 100 interviews par mois par région étudiée est probablement adéquate.

4. Taux de réponse

Quel est le taux de réponse satisfaisant?

La majorité des enquêtes sur la santé effectuées au Canada entre 1950 et 1997 ont atteint un taux de réponse élevé (entre 70 % et 100 %) (tableau 4). En général, les enquêtes nationales sur la santé ont obtenu un plus haut taux de réponse que les enquêtes provinciales. On a avancé que le taux de réponse visé devrait être de 80 % et plus19. Au Canada, l'ENSP a obtenu un taux de réponse de 96 % en 199420 et de 94 % en 199621. L'ESCC de 2000 a obtenu un taux de réponse de 85 %22.

Il existe des moyens d'accroître les taux de réponse, tels que l'utilisation d'intervieweurs qualifiés ayant une voix qui encourage la participation (p. ex., une femme), l'attention portée à la rapidité et au rythme de l'élocution et la sélection d'un plan et d'une longueur de questionnaire convenables. La réponse aux intervieweurs ayant un accent étranger et aux jeunes intervieweurs de sexe masculin est habittuellement moindre. Les questionnaires doivent faire l'objet d'un essai préalable afin d'évaluer la formulation, l'ordre et le risque d'interprétation fautive des questions.

5. Conception du questionnaire

Choi et Pak ont élaboré un catalogue de 109 biais épidémiologiques en biostatistique : analyse documentaire (4), plan de l'enquête (31), réalisation de l'enquête (3), collecte des données (46), analyse (15), interprétation (7) et publication (3)23. La majorité des biais (46/109 ou 42 %) se manifestent à l'étape de la collecte des données.

Certains biais liés au questionnaire affectent tout particulièrement les interviews téléphoniques. Par exemple, on devrait éviter les questions complexes et longues dans une interview téléphonique. Il est possible que les résultats ne soient pas comparables lorsque la formulation d'une question ou l'échelle de mesure d'une quantité change d'une enquête à l'autre. Certaines questions peuvent être formulées de telle façon qu'elles risquent d'induire les enquêtés en erreur (biais lié à la formulation). L'état d'esprit de l'enquêté peut affecter sa perception des questions et, par le fait même, ses réponses. Les questionnaires trop longs peuvent provoquer de la fatigue chez les enquêtés et entraîner des réponses uniformes et inexactes (biais lié à la fatigue). Lors d'une longue interview (p. ex., une interview téléphonique qui dure plus d'une heure), les enquêtés sont incapables de se concentrer et de répondre correctement et ont tendance à répondre «oui» pour que l'interview se termine rapidement (biais du «oui»).

TABLEAU 4
Enquêtes sur la santé effectuées au Canada entre 1950 et 1997, par type d'enquête et par taux de réponse, selon l'analyse des données de Kendall et coll.12
Taux de réponse Enquêtes nationales sur la santé (1950-1997) Enquêtes provinciales sur la santé (1977-1997)
90 %-100 % 3 (10 %) 1 (3 %)
80 %-90 % 8 (27 %) 11 (30 %)
70 %-80 % 7 (23 %) 13 (35 %)
60 %-70 % 2 (7 %) 3 (8 %)
50 %-60 % 0 (0 %) 0 (0 %)
40 %-50 % 1 (3 %) 0 (0 %)
30 %-40 % 0 (0 %) 0 (0 %)
20 %-30 % 0 (0 %) 0 (0 %)
10 %-20 % 0 (0 %) 0 (0 %)
0 %-10 % 0 (0 %) 0 (0 %)
Non précisé 9 (30 %) 9 (24 %)
Total 30 (100 %) 37 (100 %)

Caractéristiques de l'ITAO

Afin de perfectionner la technique de l'ITAO dans la surveillance de la santé publique, il y a lieu d'évaluer rigoureusement ses avantages et ses limites (tableau 5).

1. Avantages de l'ITAO

Interview

L'interview est un moyen efficace d'obtenir une vaste gamme d'informations (comparativement à la recherche dans les dossiers, à la lecture des dosimètres, aux essais en laboratoire, etc.). Elle est la seule méthode qui permet d'obtenir des points de vue et des informations sur les attitudes et, dans de nombreux cas, de recueillir des renseignements qu'on ne pourrait obtenir d'autres sources. L'interview permet de cibler des sousgroupes précis de la population (p. ex., on peut utiliser les noms de famille pour identifier les groupes ethniques)24.

Téléphone

L'utilisation du téléphone est une méthode rentable qui peut donner accès à de vastes échantillons (comparativement à l'interview sur place) et à des résultats instantanés (comparativement aux questionnaires adressés). La composition aléatoire (CA) permet de sélectionner des échantillons suffisamment aléatoires, car elle donne accès aux numéros de téléphone confidentiels et aux raccordements téléphoniques récents. Les interviews téléphoniques peuvent faciliter les réponses aux questions délicates (p. ex., sur le comportement sexuel) comparativement aux interviews sur place et risquent moins d'entraîner des réponses socialement acceptables.

Interview assistée par ordinateur

L'ITAO peut être reliée à un système de gestion des enquêtes permettant d'enregistrer l'activité des intervieweurs, de planifier les rappels, de sélectionner aléatoirement les enquêtés, de retirer des numéros de la file d'attente, de produire des rapports opérationnels et de composer automatiquement les numéros. L'ITAO peut améliorer l'efficacité des intervieweurs au moyen de l'élimination de la paperasserie fastidieuse et de l'affichage d'instructions à l'écran. Par exemple, l'écran peut afficher les noms des membres de la famille mentionnés auparavant, de façon que l'intervieweur puisse les désigner par leur nom lors des questions de suivi. Cette méthode peut faciliter la collecte des données en randomisant l'ordre des questions et des choix de réponse, en programmant des révisions et des contrôles de cohérence dans le questionnaire et en sautant automatiquement les questions complexes. La technique de l'ITAO peut être particulièrement utile si la structure de la question est compliquée ou s'il y a plusieurs réponses possibles. Tel était le cas d'une enquête visant à recueillir des renseignements sur les médicaments contre l'asthme, qui prenait en compte 486 combinaisons de médicaments, de doses et de modes d'administration possibles25. De surcroît, des contrôles peuvent être intégrés et un avertissement peut être émis immédiatement si une réponse se situe à l'extérieur de la plage acceptable ou si elle contredit les réponses précédentes.

L'ITAO permet l'entrée directe des données en format électronique, ce qui réduit le temps de traitement et les coûts et donne ainsi un accès rapide aux données. Les méthodes de codage peuvent être programmées dans l'ordinateur. Diverses méthodes de codage sont disponibles, allant d'une simple liste de choix (affichée à l'écran) à des outils de codage plus sophistiqués, qui guident la sélection du code approprié selon des règles préétablies et nécessitent tout au plus l'entrée de quelques lettres. Cette méthode réduit les coûts liés au codage par le bureau, tout en contribuant à accroître la qualité des données.

Limites de l'ITAO

Interview

L'autodéclaration est un problème dans toutes les enquêtes. Premièrement, les enquêtés peuvent ne pas comprendre les questions. Deuxièmement, ils peuvent être incapables de déterminer leur état. Ainsi, jusqu'à 50 % des diabétiques ignorent leur état26. Troisièmement, ils peuvent ne pas vouloir déclarer leur état (p. ex., les comportements sexuels). Les données recueillies lors d'une interview doivent encore être validées, à l'occasion, au moyen d'une recherche dans les dossiers.

Téléphone

Une enquête téléphonique est impossible si le pourcentage de ménages possédant un téléphone est faible : elle ne permettrait de joindre que les ménages ayant les moyens d'avoir un téléphone27. Les personnes qui restent normalement à la maison (p. ex., les personnes âgées ou retraitées ou les femmes au foyer) sont celles qui sont le plus souvent interviewées. La composition aléatoire provoque la sélection de numéros qui ne sont plus en service, n'appartiennent pas à un ménage, sont associés à un télécopieur ou sont autrement invalides. En général, la concentration et la patience des enquêtés sont de plus courte durée au téléphone qu'en personne. Ainsi, les longs blocs de texte devraient être évités, les concepts devraient être relativement simples, les échelles d'évaluation explicites, les choix de réponse courts (maximum de cinq ou six) et l'interview ne devrait pas durer plus de 20 minutes. Les intervieweurs ne peuvent pas montrer aux enquêtés des cartes, des calendriers du cycle de vie ou d'autres outils nécessaires durant l'interview. L'enquête téléphonique est moins personnelle que l'interview sur place. Enfin, de nos jours, les gens sont excédés par les interviews téléphoniques, en raison du trop grand nombre d'enquêtes de consommation et de marché.

Interview assistée par ordinateur

Les coûts de démarrage d'une ITAO sont élevés (matériel, logiciel et personnel). L'ITAO nécessite un logiciel spécialement adapté au questionnaire, et l'élaboration et l'essai de ce dernier demandent davantage de temps et de travail. Les sauts de question automatiques peuvent causer des problèmes s'ils n'ont pas été rigoureusement mis à l'essai. L'enseignement de l'utilisation des ordinateurs aux intervieweurs est plus complexe. Il est possible que des erreurs soient commises lors de l'entrée des données (p. ex., taper sur une mauvaise touche lors de l'enregistrement des réponses). Il a été établi que 2,0 % des réponses enregistrées étaient erronées, alors qu'elles étaient erronées dans
1,1 % des cas avec la technique papier-crayon28.

TABLEAU 5
Avantages et limites de l'interview téléphonique assistée par ordinateur (ITAO)
  Avantages Limites
Interview
  1. Moyen efficace d'obtenir de l'information
  2. Seul moyen d'obtenir des points de vue et de l'information sur les attitudes
  3. Possibilité de cibler des sous-groupes précis de la population
  1. L'autodéclaration est toujours un problème
  2. Capacité des personnes de comprendre les questions
  3. Capacité de déterminer leur état
  4. Volonté de déclarer leur état
  5. Nécessité de valider les données (p. ex., recherches dans les dossiers)
Telephone
  1. Rentable
  2. Donne accès à de vastes échantillons
  3. Résultats instantanés
  4. La composition aléatoire permet de sélectionner des échantillons suffisamment aléatoires
  5. Facilite les réponses aux questions délicates
  1. Impossible si le pourcentage de domiciles possédant un téléphone est faible
  2. Les personnes qui restent à la maison sont celles qui sont interviewées
  3. La composition aléatoire peut provoquer la sélection de numéros invalides
  4. Problème lié à la durée d'attention
  5. Impossibilité de montrer des outils visuels
  6. Les personnes sont excédées par les enquêtes de marché
Interview assistée par ordinateur
  1. Peut être reliée à un système de gestion des enquêtes
  2. Aide les intervieweurs (instructions affichées à l'écran)
  3. Facilite la collecte de données (randomise l'ordre des questions, révisions et contrôles de cohérence, sauts de questions)
  4. Facilite l'entrée de données (entrée directe, codes programmés)
  1. Coût initial élevé
  2. Nécessite un logiciel spécifique
  3. Il faut plus de temps pour élaborer et mettre à l'essai le questionnaire
  4. Il faut plus de temps pour former les intervieweurs
  5. Possibilité d'erreurs commises lors de l'entrée des données (taper sur une mauvaise touche)

Analyse

La pratique de la santé publique nécessite l'obtention de renseignements opportuns, convenables, abordables et précis. La technologie de l'enquête faisant appel à l'ITAO peut dans une large mesure répondre aux besoins de la surveillance en santé publique. À cet égard, il y a lieu de perfectionner et de mettre à l'essai la vision et la structure d'un système de surveillance rapide, souple et rentable de la santé publique fondé sur les enquêtes faisant appel à l'ITAO 29. La faisabilité de l'utilisation d'enquêtes locales continues faisant appel à l'ITAO pour compléter les enquêtes nationales sur la santé mérite d'être approfondie.

Habituellement, les enquêtes sur la santé sont financées par le gouvernement fédéral et, dans une moindre mesure, par les gouvernements provinciaux. Il importe de reconnaître que les organismes fédéraux, provinciaux, régionaux et locaux ont des responsabilités partagées et distinctes. Une expérience récente menée au Canada sur l'élaboration d'un Système de surveillance rapide des facteurs de risque (SSRFR) révèle que les administrations régionales et locales sont peutêtre intéressées à financer un système de surveillance national fondé sur des enquêtes locales faisant appel à l'ITAO, qui permettrait de répondre aux besoins régionaux et locaux30. Les enquêtes locales faisant appel à l'ITAO ont un énorme potentiel en ce qui concerne la santé publique et la surveillance de la santé. L'approfondissement des rôles et des avantages de ces enquêtes favorisera la réalisation de ce potentiel. Aux États-Unis, on étend actuellement un système de surveillance fondé sur des enquêtes faisant appel à l'ITAO à l'échelle locale et à l'échelle des États (State and Local Area Integrated Telephone Survey), pour compléter les enquêtes nationales du même type31.

Il est également nécessaire d'évaluer le recours aux enquêtes locales faisant appel à l'ITAO, telles que le SSRFR, dans le contexte coûteux et ambitieux du programme d'enquêtes nationales sur la santé, incluant l'ESCC, financé conjointement par Statistique Canada, Santé Canada et l'Institut canadien d'information sur la santé. Par exemple, quelle est la valeur ajoutée de l'obtention rapide de données d'une région sanitaire, puisque maintenant les données nationales officielles sont également disponibles (après un certain temps, cependant) à l'échelle régionale? Est- ce que la mise en place d'unités de surveillance spécialisées dans les enquêtes faisant appel à l'ITAO dans les différentes régions sanitaires est nécessairement le moyen d'obtenir des informations critiques?

Il y a lieu de s'interroger sur la capacité de mener des enquêtes faisant appel à l'ITAO à l'échelle locale et régionale et ce, même si ces enquêtes locales sont justifiées. Étant donné la complexité de l'élaboration des enquêtes faisant appel à l'ITAO, les unités de santé régionales pourraientelles mener leurs propres enquêtes? Ou est-ce plus rentable de charger des entrepreneurs spécialisés de mener les enquêtes locales faisant appel à l'ITAO dans le cadre d'un plan de coordination national ou provincial?

À l'échelle des régions sanitaires, de nombreuses unités de santé n'ont pas de ressources analytiques ou de traitement de données (p. ex., l'ESCC récente qui a recueilli des données à l'échelle des régions sanitaires). L'enquête faisant appel à l'ITAO permet d'obtenir de grandes quantités de données susceptibles d'intéresser les régions sanitaires, mais beaucoup d'entre elles ne peuvent pas prendre connaissance des données et les analyser de manière indépendante, puis qu'elles n'ont pas le personnel et les ressources voulues (incluant le matériel et les logiciels). Toutefois, ces types de problèmes peuvent être résolus grâce à la communication avec les parties intéressées par les données. Un logiciel automatisé standard d'analyse des données, qui produit un ensemble normalisé de statistiques, de tableaux et de graphiques, pourrait être utile aux régions sanitaires à cet égard1,29.

Il faut souligner l'importance d'avoir un plan analytique pour les données recueillies dans le cadre des enquêtes locales faisant appel à l'ITAO. Il importe de savoir quelles sont les données statistiques descriptives qui doivent être compilées rapidement, puis d'avoir en place un plan pour l'analyse détaillée 1. Un grand sentiment d'urgence apparaît si les données sont opportunes et si d'importants changements au niveau de la santé de la population sont détectés. L'existence de données statistiques et de protocoles d'analyse standard aide à conserver la pertinence de l'information et, ainsi, son intérêt sur le plan des politiques.

Dans la société moderne, il y a de très bonnes chances que le type d'information de surveillance qui pourrait être essentielle à la détermination des tendances des maladies infectieuses d'une population provienne des réseaux de cliniciens plutôt que des enquêtes menées auprès de la population générale. C'est le cas, par exemple, en ce qui concerne le virus du Nil occidental, la contamination par E. coli de l'eau potable de Walkerton et le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS). Évidemment, cela ne diminue pas entièrement l'importance de l'information plus générale de surveillance provenant des enquêtes. Cela signifietil pour autant que les enquêtes locales et nationales faisant appel à l'ITAO devraient être davantage axées sur les maladies chroniques et leurs facteurs de risque?

De nombreuses enquêtes nationales sur la santé sont effectuées annuellement ou à tous les deux ans. Dans de nombreux cas, l'obtention de données mensuelles s'avère souhaitable. Par exemple, l'ESCC, qui a débuté en 2000, est effectuée mensuellement13. Le BRFSS des États-Unis est un système de surveillance continue depuis quelques années17. En Australie, la New South Wales Health Survey a converti son enquête annuelle sur les facteurs de risque en un système de collecte de données continue16. Il y a actuellement un débat sur la nécessité de recueillir les données sur les maladies chroniques plus souvent qu'annuellement (p. ex., mensuellement). En fait, selon l'analyse initiale des résultats des projets pilotes de l'ESCC de 2000 et du SSRFR de 1999, on observe des tendances mensuelles et saisonnières parmi les facteurs de risque associés à une maladie chronique (p. ex., inactivité physique, faible ingestion de fruits et de légumes). Les données mensuelles peuvent également permettre de déceler et d'évaluer, plus efficacement et avec une plus grande puissance statistique, la réussite des programmes et des campagnes de prévention et de lutte en santé publique. L'obtention d'un plus grand nombre de données mensuelles provenant de l'ESCC et du SSRFR devrait permettre de déterminer le véritable avantage de ce type de données, comparativement aux données annuelles ou bisannuelles habituelles.

La taille de l'échantillon est une question d'ordre statistique. Il existe des méthodes bien définies pour calculer la taille de l'échantillon nécessaire à la détection fiable des différences d'une administration à l'autre (ou entre les sous-groupes d'échantillon d'une administration)32. Il est cependant très difficile de faire une estimation statistique d'une taille d'échantillon pour les enquêtes faisant appel à l'ITAO, car le questionnaire comporte de nombreuses questions d'intérêt. Il est préférable d'estimer de manière empirique la taille des échantillons dans ce type d'enquêtes. Par exemple, en se fondant sur l'expérience du New South Wales Health Survey de 1997 et de 199816, du BRFSS des États-Unis de 199817 et de l'ESCC du Canada de 200013, il semble que, pour la plupart des fins, un échantillon de 100 interviews par mois par région étudiée est adéquat.

La complexité du plan d'enquête et des diverses questions associées aux enquêtes, telles que les méthodes permettant d'accroître le taux de réponse, la conception du questionnaire et les biais touchant la collecte de données, sont difficiles à aborder dans un court article comme celuici. Le livre de Moser, Survey Methods in Social Investigation, contient plus de 350 pages33. Les lecteurs intéressés sont invités à consulter certains livres récents portant sur les méthodes d'enquête 34-36. Il importe de se rappeler que la réalisation des enquêtes, particulièrement celles faisant appel à l'ITAO, exige une grande vigilance.

L'avantage associé à l'utilisation de l'ITAO est la présence d'un mécanisme de rétroaction intégrée sur la qualité des données. Il existe cependant un problème lié aux erreurs commises lors de l'entrée de données, ce qui impose la nécessité de concevoir des contrôles de la qualité des données au niveau de l'entrée. La complexité de l'élaboration des enquêtes faisant appel à l'ITAO, notamment les multiples exigences et tests liés à la programmation, doit être rigoureusement prise en compte.

Les enquêtes téléphoniques comportent diverses difficultés. Les banques téléphoniques non opérationnelles ou les numéros de téléphones d'entreprises constituent un problème qui rend difficile l'obtention d'échantillons. Les téléphones cellulaires apparaissent comme un problème potentiel dans la conception des enquêtes faisant appel à l'ITAO, car il arrive que chaque membre d'une famille possède son propre téléphone cellulaire, et il se peut qu'il n'y ait pas de téléphone classique au domicile. L'existence de multiples numéros de téléphone associés au même domicile peut avoir une incidence sur la probabilité que celuici soit sélectionné pour participer à l'enquête. Les numéros de téléphone cellulaire sont exclus des échantillons actuels, ce qui entraîne la possibilité d'un biais dans les échantillons des enquêtes téléphoniques.

Les enquêtes sur la santé faisant appel à l'ITAO sont également confrontées à des difficultés croissantes attribuables au fait qu'elles se trouvent en compétition avec les enquêtes de télémarketing, à qui elles doivent disputer le temps des répondants et la coopération du grand public. Étant donné le nombre croissant d'enquêtes quotidiennes faisant appel à l'ITAO, incluant les enquêtes sur la santé et les enquêtes de télémarketing, le taux de réponse à toute enquête de ce type diminuera. Verrons-nous bientôt la fin de la vie utile du téléphone et, ainsi, de la technologie des enquêtes faisant appel à l'ITAO?

Outre les enquêtes faisant appel à l'ITAO, il existe d'autres moyens d'obtenir des informations sur la santé, tels que la consultation des dossiers tenus de façon systématique, des registres de données et des bases de données de recherche. Il est peutêtre temps d'explorer, de découvrir ou d'inventer de nouvelles sources de données pour compléter les données recueillies grâce à l'ITAO par d'autres informations pouvant être utilisées dans les domaines de la santé publique et de la surveillance de la santé.

La technologie de l'ITAO n'est utilisée que depuis quelques décennies. Son utilisation comporte divers avantages et certains inconvénients qui doivent être réduits au minimum. La résolution des questions d'ordre méthodologique liées à l'ITAO et l'élaboration d'un système de surveillance de la santé publique fondé sur ce type d'enquête nous aideront à mettre résolument le cap sur le XXIe siècle.

Remerciements

L'auteur remercie les membres du comité de direction du Système de surveillance rapide des facteurs de risque (SSRFR) de 1999 et, notamment, Mme Philippa Holowaty et le Dr Eric Holowaty, qui ont fourni des données pertinentes (données du projet pilote d'enquête sur la santé faisant appel à l'ITAO menée à Durham en 1999) et de l'assistance technique. Le Dr David Mowat a contribué de façon importante à l'élaboration de la vision d'un système de surveillance rapide, souple et rentable de la santé publique fondé sur des enquêtes.

Cet article est fondé sur un discours programme présenté au colloque «CATI (Computer Assisted Telephone Interviewing) Health Surveys in Australia - the Challenges Ahead», qui a eu lieu le 28 novembre 2001, à Sydney, en Australie.

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Coordonnées des auteurs

Bernard CK Choi, Centre de prévention et de contrôle des maladies chroniques, Agence de santé publique du Canada, Santé Canada, Ottawa (Ontario), Canada et Département des sciences de la santé publique, Faculté de médecine, Université de Toronto, Toronto (Ontario) Canada et Département d'épidémiologie et de médecine communautaire, Faculté de médecine, Université d'Ottawa, Ottawa (Ontario) Canada
Correspondance : Bernard CK Choi, Division des preuves et de l'information pour les politiques en matière de maladies chroniques, Centre de prévention et de contrôle des maladies chroniques, Santé Canada, IA 6701A, 120, chemin Colonnade, Ottawa (Ontario) Canada K1A 1B4; fax : (613) 941-2633; courriel : Bernard_Choi@hc-sc.gc.ca


 

   

 

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