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Volume 18, No 1- 2000

 

 

Agence de santé publique du Canada

Éditorial invité :
La recherche participative : utilité et abus

Rebecca S. Hagey


Résumé

Ce document souligne les caractéristiques de la recherche participative (RP), de façon à ce que les chercheurs intéressés puissent déterminer si leur projet satisfait aux critères applicables à ce genre de recherche. L'auteure présente certains concepts clés de la théorie critique, qui sous-tendent l'analyse politique incorporée à la RP et qui mettent en veilleuse les préoccupations liées à la validité et à la légitimité. Les différents types de RP sont examinés selon le genre de connaissances se trouvant au coeur de la recherche, et des exemples sont fournis. Une critique nouvellement adressée à la RP est énoncée et certaines formes d'utilisations abusives de la RP sont décrites. Les grands principes éthiques de justice sociale qui guident la RP sont aussi soulignés. Le texte inclut des références à l'épistémologie et à des projets de démonstration méthodologiques spécifiques. L'auteure fait des suggestions concernant l'utilisation future des principes de la RP dans le cadre de recherches sur les maladies chroniques.

Mots clés : Critical theory; empowerment; ethics; oppressed groups; participatory action research; research design; research outcomes; research utilization; social environment


Introduction

La recherche participative (RP) est l'aboutissement de différentes traditions dans le secteur de la recherche, qui ont vu le jour dans la seconde moitié du 20e siècle. Des chercheurs tels que Paulo Freire1 ont rompu avec les approches traditionnelles de collecte de données «sur» les gens opprimés. Des expressions telles que «délit de fuite» ou «incursion», utilisées pour décrire les activités de recherche, montrent que les communautés savent quoi penser de l'utilisation qui est faite de la recherche pour les gérer. Dans bien des milieux, une certaine méfiance est toujours de rigueur. Quand on décrit la recherche comme «l'empire contre-attaque», on l'envisage sous son angle le pire, qui confine à une forme d'abus; et lorsqu'on dit que «les rapports de recherche dorment sur les tablettes», on fait allusion aux évaluations des besoins ou aux études de prévalence effectuées pour montrer qu'on fait quelque chose, quand en réalité rien n'est prévu dans le programme politique pour répondre aux besoins identifiés. En revanche, la recherche participative est un moyen de mettre les outils de la recherche entre les mains des personnes démunies et privées d'une part de leurs droits de façon à ce qu'elles puissent elles-mêmes transformer leur vie selon l'orientation qu'elles choisissent2.

Caractéristiques de la RP

Hall3 décrit sept caractéristiques de la recherche participative, que nous reprendrons ici de façon à ce que les chercheurs puissent évaluer leurs propositions ou projets à l'aide de ces critères.

  • Le «problème» s'enracine dans la communauté elle-même ou dans le milieu de travail lui-même.
  • Le but de la recherche est d'améliorer fondamentalement la vie des personnes touchées, grâce à une transformation structurale.
  • Les membres de la communauté ou du milieu de travail participent à la gestion du processus de recherche global.
  • La RP met l'accent sur les groupes opprimés, qui sont aux prises notamment avec des problèmes de non-accès, de colonisation, de marginalisation, d'exploitation, de racisme, de sexisme, de désaffection culturelle, etc.
  • La recherche participative favorise l'habilitation, en renforçant la conscience qu'ont les gens de leurs propres capacités.
  • Les gens eux-mêmes font office de chercheurs, au même titre que les chercheurs dûment formés.
  • Les chercheurs qui ont une formation spécialisée peuvent apparaître comme des étrangers dans la communauté, mais ils sont déterminés à apprendre dans le cadre d'un processus menant au militantisme (se battre pour obtenir un changement), et ils ne sont pas détachés du processus en cours4.

Théorie critique et analyse politique

La RP nécessite une analyse politique et une compréhension commune des rapports d'autorité et de pouvoir entre toutes les parties en cause, qu'il s'agisse de personnes ou de bureaucraties. Traditionnellement, les chercheurs qui ont réalisé des RP ont procédé à une analyse critique, sous l'éclairage de l'une de plusieurs théories critiques. Ces théories sont issues de mouvements en faveur d'une analyse des événements politiques et d'attaques contre le processus démocratique, comme cela s'est fait en Allemagne et en Italie avant la Deuxième Guerre mondiale. On trouvera dans l'ouvrage de Stevens et Hall5 des références concernant les principales théories critiques considérées dans le contexte de l'analyse de certains concepts clés.

L'un de ces concepts, plus facile à décrire qu'à appliquer, est celui de la démystification. Les nouveaux venus dans le domaine peuvent regimber devant ce concept, parce qu'il rappelle la fameuse notion, chère à Marx, de l'élimination de la mauvaise conscience. Dans le monde d'aujourd'hui, cette notion évoque l'orthodoxie politique à la mode. Le but est de déterminer, en toute honnêteté, où réside le pouvoir, et quand on a affaire à une situation de désavantage systématique, de non-défense des droits ou de non-reconnaissance du mérite. La démystification est le processus qui consiste à dévoiler la «vérité», qui est tenue cachée ou qui est niée par ceux qui ont le pouvoir et qui résistent au changement parce qu'ils veulent garder le contrôle. Ce processus est considéré comme un point de départ dans la méthode de Freire de «conscientisation»6. Toutefois, l'approche de Freire inclut la croyance dans la liberté de changer les relations et d'apprendre en agissant7.

Un concept voisin est celui de l'hégémonie, formulé par Antonio Gramsci8, qui a vu que le fascisme montait dans l'Italie d'avant-guerre en obtenant la collaboration volontaire des gens ainsi que leur adhésion aux principes du fascisme et en gérant leur complicité. Le concept de l'hégémonie est au coeur de la RP, parce que ce n'est qu'en reconnaissant leur contribution à leur propre oppression que les chercheurs (communautaires) eux-mêmes peuvent entamer un processus d'habilitation. Selon la théorie de Gramsci, toutes les personnes ont la capacité d'être des intellectuels, sont capables de lever une à une les couches de la mystification alliée à ce qui apparaît comme le «simple bon sens» ou de ce qui semble normal, pour s'en tenir plutôt au «bon sens» tel qu'il s'impose sous l'éclairage des connaissances acquises grâce au processus de recherche participative9.

Le concept de la réflexivité10 invite à clarifier les relations en se positionnant soi-même dans les relations d'autorité et de pouvoir. Foucault11 a confirmé que la RP assimile la connaissance au pouvoir et qu'elle fait du discours le mode de négociation de la connaissance et du pouvoir12. Un type de discours, la recherche, est reconnu comme un moyen de réguler la société et, donc, comme un outil politique. La RP menace l'idéal voulant que les chercheurs soient neutres et impartiaux, sans intérêt dévolu, etc., parce que, délibérément, elle prend fait et cause pour la communauté qui s'engage elle-même dans un projet de recherche. Les études réalisées dans le cadre de RP sont des succès assurés parce qu'elles permettent de réaliser des objectifs et d'obtenir des résultats. Dans le contexte de la recherche participative, l'utilisation de la recherche est à la fois un processus et un produit.

Types de RP selon le sujet clé des connaissances

Brydon-Miller4 énumère trois types de projets, répartis selon leur sujet clé, ayant permis d'obtenir une transformation à l'aide de la RP.

  • Connaissances techniques et méthodes analytiques empiriques au besoin, par exemple, dans le cadre de projets touchant l'eau potable, le reboisement, le traitement des eaux usées, la réallocation des sources alimentaires et la délimitation des territoires traditionnels de chasse, de trapage et d'utilisation des terres
  • Techniques d'interaction humaine et de dialogue pour générer des connaissances et une compréhension ainsi que de nouveaux rapports et rôles (Voir le travail de Tandon auprès de villageois en Inde13; voir aussi la recherche effectuée par Stevens et Hall5 en vue de déterminer comment opérer, dans une communauté aux prises avec un problème de harcèlement policier et de taux élevé d'agressions sexuelles, un changement positif marqué par une réduction du nombre des délits sexuels grâce à des rapports plus harmonieux avec la police.)
  • Action sociale, qui peut utiliser les techniques empiriques et interprétatives en vue de l'élaboration d'un programme conjoint (On peut citer, à titre d'exemples, les programmes sur la santé des femmes, les programmes de limitation des naissances, les patrouilles venant en aide aux sans-abris et la création de cuisines communautaires permettant de s'alimenter à faible coût dans le cadre d'un service coopératif. Pour l'exemple concernant la santé des femmes, voir le document de Chand et Soni14.)

Un quatrième type de RP est la RP évaluative, qui s'est donné pour mission de montrer les intérêts partisans des chercheurs traditionnels, spécialement ceux qui travaillent dans des domaines comme l'hygiène du milieu et la santé au travail15. De plus, la RP est suffisamment versatile pour incorporer ou adapter les méthodes d'évaluation traditionnelles utilisées en recherche16. Les évaluations peuvent se présenter comme la cerise sur le gâteau, la traduction de la restructuration instituée par la communauté pour s'assurer que les nouveaux établissements ou les nouvelles relations fonctionnent de façon satisfaisante.

Un cinquième type de RP est bien illustré par l'Appalachian Land Ownership Study, recherche entreprise aux États-Unis par les citoyens de trois États. Des coalitions ont été créées et chargées de renseigner les citoyens sur le droit fiscal et les méthodes d'enquête; parce que nombreux citoyens se sont portés volontaires, les propriétaires absentéistes ont dû rendre des comptes17.

Les théories critiques éclairent l'analyse visant à montrer comment les institutions sont régulées par diverses formes de discours et comment le discours peut être contre-géré par ceux qui sont assujettis à une hégémonie. La théorie critique situe la RP dans le camp de la recherche qualitative assortie d'une base théorique rigoureuse. Pourtant, la RP peut aussi incorporer les méthodes quantitatives, qui peuvent se révéler utiles. Voir la recherche effectuée par Oquist18 et Fals Borda19 pour des élaborations concernant l'épistémologie et les méthodes de RP ou, en d'autres termes, de transformation de la réalité.

Utilisation abusive de la RP

La forme la plus courante d'utilisation abusive de la RP consiste à tirer profit de la bonne réputation dont jouit ce type de recherche, à cause de la valeur sur le plan éthique des relations et des méthodes qui la caractérisent, tout en menant à bien un projet de recherche en accord avec le modèle traditionnel de relations. Le motif évident est de conserver le contrôle de la recherche et d'être comptable devant la bureaucratie dont on relève et qui exige une recherche efficace. Parce qu'elle est contrôlée par la communauté, la RP peut ne pas sembler efficiente et ne pas tenir compte des échéances institutionnelles. Les chercheurs peuvent ne pas connaître l'histoire de la communauté et être insensibles aux signes d'oppression, et ils peuvent être incapables de faire l'analyse politique nécessaire pour continuer d'être comptables devant la communauté, au sein de laquelle peuvent s'opposer plusieurs traditions.

Comme l'on compte de plus en plus de facilitateurs de RP sur le marché en expansion de la recherche privée, les chercheurs principaux peuvent engager un facilitateur qui peut obtenir des résultats satisfaisants sans sortir du spectre de la recherche conventionnelle. En pareilles circonstances, le chercheur principal peut être l'agent passif de pouvoirs intéressés à gérer la communauté. Une lecture attentive de leurs rapports révèle parfois une infantilisation des leaders communautaires ou une dépréciation de la capacité qu'a la communauté de résoudre ses problèmes et de ses institutions politiques. Les chercheurs principaux peuvent exploiter les jeunes qu'ils trouvent compétents et qui sont capables de parler le langage des gens, en les utilisant comme adjoints. Ces formes potentielles d'utilisation abusive de la RP lèvent le voile sur un vide : on ne sait pas à qui devrait appartenir le processus de recherche et on ne se demande pas si ou comment l'information tirera avantage de la communauté encore plus. Rien n'est dit sur la façon dont les chercheurs ont gagné l'amitié de la communauté pour obtenir le privilège de tronquer et de contrôler le processus de recherche.

Les chercheurs principaux comme les facilitateurs et les adjoints communautaires peuvent croire qu'ils forment des membres de la communauté de façon à ce que la communauté en vienne, avec le temps, à disposer de ses propres ressources en recherche. Toutefois, on trouve de multiples excuses pour ne pas reconnaître les ressources communautaires. On souligne entre autres que la communauté est fractionnée, qu'elle ne dispose pas de l'expertise nécessaire ou que le processus de recherche est érodé par des politiques conflictuelles. La prise en compte de ces réalités a donné la RP, qui refuse toute excuse invoquée pour justifier la non-reconnaissance du droit à l'autodétermination qu'a la communauté. La philosophie de la RP oblige à refuser d'être un pion de la bureaucratie ou de la firme, qui se contente d'infiltrer la communauté pour la contraindre à aller dans le sens souhaité. On doit se méfier de la recherche qui transforme en marionnettes le facilitateur et les membres de la communauté.

Principes éthiques

Les principes de justice sociale, qui incluent l'équité, la restitution et la justice en matière de procédure20, sont d'importants concepts aux fins de la RP. L'équité comprend des idées qui diffèrent sur le plan qualitatif de celles qu'incorpore le multiculturalisme. Cette dernière notion favorise l'égalité, sans reconnaître qu'il y a une forme de désavantage systémique qui requiert riposte et dédommagement. La restitution reconnaît la responsabilité des institutions pour ce qui est d'avoir créé les conditions qui doivent maintenant être corrigées. Le concept de la justice en matière de procédure souligne comment les relations sont vécues, comment les interactions excluent ou refusent d'inclure certains éléments, comment des membres de l'élite occupant des postes clés exercent une domination et perpétuent le désavantage systémique, comment le racisme blesse et humilie et est nié, comment ceux qui s'en rendent coupables refusent de revoir leur façon d'agir et comment la résistance au changement se manifeste quand, par exemple, les institutions défendent des politiques vertueuses en accord avec l'opinion, mais ne les appliquent pas dans leurs pratiques quotidiennes.

Un quatrième principe éthique de la RP est l'autonomie. Le facilitateur respecte l'autonomie des gens, évitant de parler en leur nom, et il rend des comptes à la communauté quand il est appelé à jouer un rôle de médiateur ou d'interprète, car toujours il est comptable devant les gens. En RP, l'autonomie est une notion complexe, parce que des conflits peuvent surgir entre des personnes et des groupes, et entre différents groupes.

Crédibilité de la RP

Il y a un «fait» social que la RP corrobore : la position occupée dans des structures de subordination détermine la capacité de voir l'ensemble21. La RP est un moyen de galvaniser cette perspective globale chez les participants. En reconnaissant que le processus de recherche est en fait un processus politique et en définissant les conditions qui régissent les relations à mesure que le processus est mis en oeuvre, la RP gagne de la crédibilité dans la communauté des chercheurs en tant que processus de recherche plutôt que simple processus politique de la vie de tous les jours. La RP a pour piliers l'honnêteté et la vérité tant dans le dévoilement des programmes (la réflexivité) que dans l'exécution de la recherche et l'atteinte de ses objectifs. Telles sont les racines où plongent la validité et la légitimité.

Comme les rites habituellement utilisés pour déterminer la validité sont souvent absents du répertoire de la RP, la communauté scientifique a souvent jeté un oeil désapprobateur sur la façon dont elle traite des questions traditionnelles comme la représentativité, la généralisabilité et la fiabilité. Les communautés qui veulent recourir à la RP posent des questions telles que : «Qui a le problème?» et «Quelle part du budget total de recherche et développement va effectivement à la réalisation de l'objectif de développement ou à la mise en oeuvre des recommandations?» Pour mieux cerner la question des intérêts qui sont servis, on lira le document de Norman22 sur le budget global de recherche et développement.

L'obtention de fonds pour une RP est assujetti aux mêmes exigences que celles qui s'appliquent au financement de recherches traditionnelles : il faut souligner l'importance du problème et la pertinence de la méthode compte tenu de la nature du problème et se pencher sur la responsabilité de l'organisme de financement à l'égard de la population et du problème et de populations ou de groupes concurrents.

Nouvelles critiques adressées à la RP

Les communautés qui sont en voie d'habilitation, notamment les Premières nations, remettent en question l'utilité de recourir à des facilitateurs de l'extérieur pour des recherches, soulignant que la RP ne va pas suffisamment loin pour ce qui est de les amener à s'impliquer en recherche et développement. Ces communautés élaborent leurs propres bases théoriques et programmes de recherche23. Ce fait bat en brèche l'idée romantique de «faire équipe avec les communautés» pour effectuer des activités de recherche et de défense des droits. Ce fait confirme le pouvoir qu'ont les communautés de trouver leurs propres consultants en recherche et de les obliger à rendre des comptes. La contre-gestion diffère du partenariat. Quand l'autonomie d'un groupe est respectée, la contre-gestion se transforme en gestion en vertu du droit à l'auto-détermination.

L'avenir de la RP

La recherche participative, une fois acceptée la politique de la recherche, nécessite un bon quotient émotionnel (QE)24, une grande tolérance à l'égard des conflits et une très bonne maîtrise du processus de groupe. Par définition, la RP est une méthode qui fait appel au processus de groupe pour générer et utiliser des recherches. La RP offre aux familles et aux communautés une approche qui met en valeur la prise de décisions valorisant les connaissances des praticiens et des personnes qui ont des incapacités ou qui sont aux prises avec les conséquences d'une maladie chronique.

Pedersen et Fernandes25 décrivent le remodelage décisionnel des personnes qui ont le pouvoir de prendre des décisions. De telles innovations pourront être intégrées aux adaptations futures de la RP, ce qui devrait contribuer à rétablir un équilibre entre les intérêts personnels et les intérêts collectifs, les intérêts dominants et les intérêts subordonnés. Ainsi, les personnes souffrant de maladies chroniques disposeront d'un mode d'habilitation personnel, d'action en tant que chercheur et de création de nouvelles communautés permettant de mieux vivre avec une maladie chronique. La RP pourrait aider à lever le voile sur les causes environnementales des maladies chroniques et à déterminer qui est responsable de la restitution. Puissions-nous valoriser et explorer cette nouvelle frontière qui ouvre la voie à des recherches fructueuses.


Références de l'auteure

Rebecca S. Hagey, professeure agrégée, University of Toronto, Faculty of Nursing, 50 St George Street, Toronto (Ontario)  M5S 3H4

Rebecca Hagey compte parmi les membres fondateurs du Centre Anishnawbe Health Toronto, qui est le premier centre de santé communautaire autochtone à avoir vu le jour en milieu urbain au Canada. La Washington Association of Professional Anthropologists lui a décerné le prix Praxis pour sa recherche participative sur le diabète chez les Autochtones, qui a mené à la création du Centre. Ce prix reconnaît la valeur d'une recherche, sur le plan de la synthèse, de la théorie et de la pratique, comme outil pouvant permettre de trouver des solutions à des problèmes réels.


Références

1. Freire P. Pedagogy of the oppressed. New York: Seabury Press, 1970.

2. Park P. What is participatory research? A theoretical and methodological perspective. Dans: Park P, Brydon-Miller M, Hall B, Jackson T, réds. Voices of change: participatory research in the United States and Canada. Toronto: Ontario Institute for Studies in Education, 1993:1.

3. Hall B. Participatory research, popular knowledge and power: a personal reflection. Convergence 1981;14(3):6-19.

4. Brydon-Miller M. Breaking down barriers: accessibility, self-advocacy in the disabled community. Dans: Park P, Brydon-Miller M, Hall B, Jackson T, réds. Voices of change: participatory research in the United States and Canada. Toronto: Ontario Institute for Studies in Education, 1993:135-7.

5. Stevens PE, Hall JM. Applying critical theories to nursing in communities. Public Health Nurs 1992;9(1):2-9.

6. Freire P. Conscientization and cultural freedom. Dans: Cultural action for freedom. 1970; Harvard Educational Review Monograph Series, No 1.

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8. Gramsci A. Selections from the prison notebooks. New York: International Publishers, 1971.

9. Gaventa J. The powerful, the powerless and the experts: knowledge struggles in an information age. Dans: Park P, Brydon-Miller M, Hall B, Jackson T, réds. Voices of change: participatory research in the United States and Canada. Toronto: Ontario Institute for Studies in Education, 1993:37.

10. Anderson JM. Reflexivity in fieldwork: toward a feminist epistemology. Image 1991;23(2):115-8.

11. Foucault M. The order of things: an archaeology of the human sciences. New York: Random House, 1970.

12. Frankenberg R. The social construction of whiteness: white women, race matters. Minneapolis: University of Minneapolis Press, 1993.

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15. Merrifield J. Putting scientists in their place: participatory research in environmental and occupational health. Dans: Park P, Brydon-Miller M, Hall B, Jackson T, réds. Voices of change: participatory research in the United States and Canada. Toronto: Ontario Institute for Studies in Education, 1993:65-84.

16. Tandon R, Fernandes W. Participatory evaluation: theory and practice. New Delhi: Indian Institute for Social Research, 1984.

17. Horton BD. The Appalachian land ownership study: research and citizen action in Appalachia. Dans: Park P, Brydon-Miller M, Hall B, Jackson T, réds. Voices of change: participatory research in the United States and Canada. Toronto: Ontario Institute for Studies in Education, 1993:85-102.

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21. Hall B. Introduction. Dans: Park P, Brydon-Miller M, Hall B, Jackson T, réds. Voices of change: participatory research in the United States and Canada. Toronto: Ontario Institute for Studies in Education, 1993.

22. Norman, C. Knowledge and power: the global research and development budget. Worldwatch Paper 31. Washington: World Watch Institute, 1979.

23. Nabigon H, Mawhiney AM. Aboriginal theory: a Cree medicine wheel guide for healing First Nations. Dans: Turner F, réd. Social work treatment. 4e éd. Toronto: Free Press, 1996.

24. Goleman D. Emotional intelligence. New York: Bantum, 1995.

25. Pedersen PB, Hernandez D. Decisional dialogues in a cultural context: structured exercises. Thousand Oaks: Sage Publications, 1997.  


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Dernière mise à jour : 2002-10-29 début