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Volume 18, No 2- 2000

 

 

Agence de santé publique du Canada

Réimpression de résumés


1. Reliability and validity of proxy respondent information about childhood injury: an assessment of a Canadian surveillance system

Colin Macarthur, Geoffrey Dougherty, I. Barry Pless
Am J Epidemiol 1997;145(9):834-41 [traduction]

Les auteurs ont évalué la fiabilité et la validité des renseignements fournis par des répondants substituts et compilés dans le Système canadien hospitalier d'information et de recherche en prévention des traumatismes. Au moyen d'un formulaire uniformisé, ils ont recueilli des données sur la date du traumatisme, le lieu, le contexte (l'activité alors pratiquée), le facteur défavorable (ce qui a mal tourné), le mécanisme, les produits incriminés, les mesures de sécurité utilisées, le véhicule à moteur impliqué. La méthode du test-retest a permis de déterminer la fiabilité, le coefficient Kappa quantifiant la concordance entre les renseignements fournis par le répondant au service des urgences et ceux communiqués plus tard dans le cadre d'un entretien téléphonique. Sur les 421 répondants admissibles, 325 (77 %) ont participé à l'entretien téléphonique, qui s'est déroulé après une période médiane de 33 heures (intervalle de 24 à 70 heures). La concordance était élevée pour tous les items; les coefficients Kappa variaient entre 0,79 (concordance importante) à 1,00 (concordance parfaite). La fiabilité ne différait pas de façon substantielle selon la perception de l'incident par le répondant, l'âge de l'enfant, la langue utilisée dans le formulaire ou le niveau de scolarité du répondant. Les auteurs ont évalué la validité en mesurant la concordance entre les renseignements fournis par les répondants et ceux donnés par un témoin indépendant. Les déclarations du témoin étaient tenues pour la vérité. Dans 92 (66 %) des 140 incidents sélectionnés, le formulaire a été rempli par le répondant initial et par un témoin indépendant. Les coefficients Kappa étaient supérieurs à 0,65 pour tous les items sauf un (mesure de sécurité utilisée), et la valeur prédictive positive des renseignements fournis par le répondant dans les catégories où la prévalence était ³ 0,25 variait entre 0,82 et 0,95. Les auteurs ont conclu que les données communiquées par des répondants substituts sur les traumatismes subis par des enfants sont à la fois fiables et valides.


2. Evaluation of a four-year bicycle helmet promotion campaign in Quebec aimed at children ages 8 to 12: impact on attitudes, norms and behaviours

Céline Farley, Joanne Otis, Marie Benoît
Can J Public Health 1997;88(1):62-6

Objectif : L'objectif poursuivi par cette étude est d'évaluer un programme de promotion du casque de vélo d'une durée de quatre ans.

Méthodes : Les enquêtes visaient à mesurer les changements dans les attitudes des enfants à l'égard du casque, les normes sociales perçues qui y sont associées, leur intention de le porter ainsi que les changements dans la possession du casque. L'évaluation reposait sur un devis de type pré-éxperimental «static-group comparison» répété dans le temps soit deux ans (1991) et quatre ans (1993) après l'implantation avec groupe témoin non aléatoire. 3 424 étudiants ont complété un questionnaire auto-administré (expérimental 2 097, témoin: 1 327).

Résultats : Le programme a été efficace pour accroître le taux de possession du casque de vélo (1989 : 4 %, 1991 : 26 %, 1993 : 56 %). Le programme a été le principal prédicteur de l'intention forte d'utiliser un casque de vélo. Le temps a été le principal prédicteur de la possession d'un casque, suivi de l'exposition au programme.

Conclusions : Selon cette étude, le temps est une variable importante dans l'acquisition d'un casque de vélo et les programmes communautaires à long terme accélèrent le processus d'adoption de ce comportement.


3. The effect of body mass index and oestrogen receptor level on survival of breast cancer patients

Stephen C. Newman, Alan W. Lees, Heather J. Jenkins
Int J Epidemiol 1997;26(3):484-90 [traduction]

Contexte. Des études épidémiologiques ont montré que l'obésité et une faible concentration des récepteurs oestrogéniques exercent un effet délétère sur la survie des victimes d'un cancer du sein. Rares sont les études où l'on a examiné les effets conjoints de ces variables.

Méthodes. Dans une étude de cohorte, 1 169 patientes atteintes d'un cancer du sein inscrites dans le Northern Alberta Breast Cancer Registry ont été suivies en moyenne pendant 4,4 ans. Un certain nombre de variables liées à l'incidence du cancer du sein et au pronostic ont été étudiées. L'indice de masse corporelle (IMC) a été utilisée comme mesure substitutive de l'obésité.

Résultats: À la suite d'une analyse de régression de Cox, on a obtenu un modèle final avec des paramètres pour la taille de la tumeur, le nombre de ganglions axillaires envahis, la concentration des récepteurs des oestrogènes, l'IMC et l'âge au moment du diagnostic, en plus d'une variable d'interaction pour l'état des ganglions et l'IMC. Le fait d'avoir relativement moins de récepteurs oestrogéniques augmentait le ratio de probabilité de 1,8 (IC à 95 % : 1,4-2,3); dans le cas des femmes ne présentant pas d'atteinte ganglionnaire, le fait de se situer dans le quartier le plus élevé de l'IMC majorait le ratio de probabilité de 2,5 (IC à 95 % : 1,2-5,2) comparativement à celles qui se classaient dans le quartile le plus faible.

Conclusions: L'IMC et la concentration des récepteurs des oestrogènes exercent une influence indépendante sur la survie des patientes atteintes d'un cancer du sein, mais l'IMC n'influe sur la survie que chez les patientes dont les ganglions axillaires sont indemnes.


4. Cross-cultural measurements of psychological well-being: the psychometric equivalence of Cantonese, Vietnamese, and Laotian translations of the Affect Balance Scale

Gerald M. Devins, Morton Beiser, Rene Dion, Luc G. Pelletier, R. Gary Edwards
Am J Public Health 1997;87(5):749-99 [traduction]

Objectifs. On évalue dans cet article l'équivalence culturelle des traductions de l'échelle d'équilibre de l'affect en cantonais, vietnamien et laotien.

Méthodes. L'échelle a été remplie par 399 Vietnamiens, 193 Laotiens, 756 Cantonais et 319 anglophones qui ont participé au projet de rétablissement des réfugiés du Clarke Institute et de l'Université de Toronto (n = 1 667).

Résultats. Des analyses confirmatives de facteurs ont montré qu'il existait une bonne concordance entre le modèle hypothétique à deux facteurs (facteurs distincts pour les affects positifs et négatifs) pour la version originale en langue anglaise et les traductions dans les trois langues asiatiques. Les invariances factorielles (nombres et modes de saturation des facteurs) étaient apparentes pour toutes les versions de l'échelle. Aucun signe de biais lié aux items n'a été décelé au moyen d'analyses de variance faisant intervenir les variables langue et item. La fiabilité était acceptable; les coefficients de cohérence variaient entre 0,62 et 0,72 pour les items associés à des affects positifs et entre 0,62 et 0,70 pour les items associés à des affects négatifs.

Conclusions. Ces résultats confirment l'équivalence culturelle de ces trois traductions de l'échelle utilisée dans les études sur la santé de la population. Cet article se termine par un examen des importantes avenues de recherche qui peuvent être explorées maintenant que l'on possède des instruments équivalents sur le plan culturel.


5. Adjusted odds ratios for case-control studies with missing confounder data in controls

Samy Suissa, Michael D. deB. Edwardes
Epidemiology 1997;8(3):275-80 [traduction]

Dans les études non expérimentales s'appuyant sur des bases de données informatisées, les données sur les facteurs de confusion sont souvent fragmentaires, voire absentes. Il arrive fréquemment qu'on dispose de données sur l'exposition pour tous les sujets participant à une étude cas-témoins, mais qu'on ait accès à des données sur les facteurs de confusion seulement pour les cas et non pour les témoins. Dans un tel contexte, il est possible de vérifier l'effet confusionnel en évaluant l'association entre l'exposition et un facteur de confusion chez les cas; les données ne permettent pas cependant d'obtenir une estimation ajustée du risque relatif lorsqu'il existe un effet de confusion. Nous proposons des conditions simples à mettre en place pour obtenir une estimation ajustée du risque relatif lorsqu'on dispose de données sur les facteurs de confusion seulement pour les cas ainsi que des formules pour l'estimateur et ses limites de confiance. Dans le cas de cette méthode, il faut une estimation externe de la prévalence des facteurs de confusion ou, par surcroît, une estimation externe du rapport de cotes facteur de confusion-exposition. Pour illustrer cette technique, nous avons pris des données d'une étude cas-témoins au sein d'une cohorte portant sur le risque de décès dû à une maladie cardiaque aiguë associée à l'utilisation de bronchodilatateurs dans une cohorte de 12 301 personnes asthmatiques, l'effet du tabagisme comme facteur de confusion étant plus particulièrement étudié.


6. Association of smoking, body mass, and physical activity with risk of prostate cancer in the Iowa 65+ Rural Health Study (United States)

James R. Cerhan, James C. Torner, Charles F. Lynch, Linda M. Rubenstein, Jon H. Lemke, Michael B. Cohen, David M. Lubaroff, Robert B. Wallace
Cancer Causes Control 1997;8(2):229-38 [traduction]

Le tabagisme, l'obésité, la consommation d'alcool et l'activité physique peuvent influer sur le système endocrinien; on a donc émis l'hypothèse qu'ils pourraient être des facteurs étiologiques du cancer de la prostate. Lorsque l'étude a été amorcée, en 1982, 80 % (n = 3 673) de la population de 65 ans et plus, hors établissement, de deux comtés ruraux de l'Iowa (États-Unis) a été intégrée à l'Iowa 65+ Rural Health Study. Le suivi relatif à la mortalité a été effectué jusqu'en 1993 et, pour relever les cas de cancer, nous avons fait des recoupements avec le State Health Registry de la base de données sur le cancer de l'Iowa, pour la période 1973-1993. Nous avons analysé les données relatives à 1 050 hommes âgés de 65 à 101 ans (âge moyen, 73,5), qui avaient participé à une entrevue en bonne et due forme en 1982 et n'avaient pas d'antécédents documentés de cancer pour les dix années précédant le début de l'étude. Entre 1982 et 1993 (8 474 années-personnes de suivi), 71 nouveaux cas de cancer de la prostate ont été dénombrés. Dans une analyse multivariée, on a observé que l'âge, le tabagisme (risque relatif [RR] = 2,9 pour les fumeurs de 20 cigarettes et plus par jour comparativement aux personnes qui n'avaient jamais fumé; p pour la tendance = 0,009), un indice de masse corporelle (IMC) [poids/taille2] plus élevé (RR = 1,7 chez les sujets ayant un IMC supérieur à 27,8 kg/m2, comparativement à un IMC inférieur à 23,6; p pour la tendance = 0,1) et un niveau plus élevé d'activité physique (RR = 1,9 pour les sujets ayant un niveau élevé d'activité physique comparativement aux sujets inactifs; p pour la tendance = 0,05) étaient des prédicteurs indépendants du cancer de la prostate; les liens observés étaient plus forts dans les cas d'atteinte régionale ou de cancer disséminé au moment du diagnostic. Le pourcentage de modification de l'IMC entre l'âge de 50 ans et le début de l'étude était positivement lié au risque (p pour la tendance = 0,01), et ce lien semblait être plus marqué chez les hommes de poids plus élevé. Il n'existait pas de données sur le régime alimentaire. Ces résultats donnent à penser que le tabagisme, le surpoids et le gain de poids à un âge avancé sont des facteurs de risque de cancer de la prostate et sont en faveur d'une étiologie hormonale; le lien positif observé avec l'activité physique confirme certains rapports antérieurs, mais n'est expliqué par aucun mécanisme biologique plausible.


7. A prospective study of oral contraceptive use and risk of breast cancer (Nurses' Health Study, United States)

Susan E. Hankinson, Graham A. Colditz, JoAnn E. Manson, Walter C. Willett, David J. Hunter, Meir J. Stampfer, Frank E. Speizer
Cancer Causes Control 1997;8(1):65-72 [traduction]

Les résultats des études épidémiologiques antérieures ont corroboré le fait que l'augmentation du risque de cancer du sein chez les personnes qui prennent des contraceptifs oraux (CO) en général est faible, si tant est qu'il existe. Dans plusieurs études, on a toutefois observé un risque accru de cancer du sein dans deux sous-groupes : les femmes jeunes qui avaient pris des CO pendant de longues périodes et les femmes qui avaient pris des CO avant une première grossesse à terme. Nous avons examiné ces relations à partir des données de la cohorte de la Nurses' Health Study en cours (États-Unis). Nous avons recensé 3 383 cas de cancer du sein entre 1976 et 1992, parmi 1,6 million d'années-personnes de suivi. Nous n'avons observé aucune relation générale entre la durée de la prise des CO et le risque de cancer du sein, même chez les femmes qui avaient signalé avoir pris des CO pendant 10 ans et plus (risque relatif multivarié [RR] = 1,11, intervalle de confiance à 95 % [IC] = 0.94-1,32). Parmi les femmes âgées de moins de 45 ans, le RR multivarié chez celles qui avaient pris des CO pendant 10 ans et plus s'établissait à 1,07 (IC = 0,70-1,65), comparativement aux femmes qui n'avaient jamais pris de CO. Le risque associé à la consommation de CO pendant cinq ans et plus avant une première grossesse à terme était de 0,96 (IC = 0,65-1,43), comparativement aux femmes qui n'avaient jamais pris de CO. Parmi les femmes de moins de 45 ans, nous n'avons observé aucune preuve d'une augmentation du risque liée à la consommation de CO avant une première grossesse à terme (consommation de cinq ans et plus : RR = 0,57, IC = 0,24-1,31). Vu la répartition par âge de notre cohorte, nous n'avons pas été en mesure d'évaluer ces relations chez les femmes de moins de 40 ans. Notre étude fournit donc de solides preuves du fait qu'une consommation antérieure prolongée de CO, en général ou avant une première grossesse à terme, ne se traduit pas par une augmentation appréciable du risque de cancer du sein chez les femmes de plus de 40 ans.


8. Non-dietary factors as risk factors for breast cancer, and as effect modifiers of the association of fat intake and risk of breast cancer

David J. Hunter, Donna Spiegelman, Hans-Olov Adami, Piet A. van den Brandt, Aaron R. Folsom, R. Alexandra Goldbohm, Saxon Graham, Goeffrey R. Howe, Lawrence H. Kushi, James R. Marshall, Anthony B. Miller, Frank E. Speizer, Walter Willett, Alicja Wolk, Shiaw-Shyuan Yaun
Cancer Causes Control 1997;8(1):49-56 [traduction]

Nous nous proposions d'évaluer avec plus de précision les risques relatifs associés aux facteurs de risque établis de cancer du sein et de déterminer si le lien éventuel entre les matières grasses alimentaires et le risque de cancer du sein fluctue en fonction de l'ampleur de ces facteurs de risque. À cette fin, nous avons regroupé les données brutes de six études prospectives effectuées en Amérique du Nord et en Europe de l'Ouest. Dans le cadre de ces études, on avait établi des estimations individuelles de l'apport en matières grasses alimentaires au moyen de questionnaires validés sur la fréquence de consommation. En nous fondant sur les données relatives à 322 647 femmes, parmi lesquelles 4 827 cas avaient été recensés pendant le suivi, nous avons observé que le risque rajusté pour plusieurs variables était de 0,72 (intervalle de confiance à 95 % [IC] = 0,62-0,82), chez les femmes dont les premières règles avaient été tardives (15 ans et plus, comparativement à moins de 12 ans); de 0,82 (IC = 0,69-0,97), pour les femmes ménopausées; de 0,72 (IC = 0,61-0,86), chez celles qui avaient eu de nombreux enfants (trois accouchements et plus comparativement à aucun); de 1,46 (IC = 1,22-1,75), chez celles qui avaient eu leur premier enfant à un âge plus avancé (après 30 ans comparativement à 20 ans et moins); de 1,53 (IC = 1,41-1,65), chez celles qui avaient eu une affection bénigne du sein; de 1,38 (IC = 1,14-1,67), chez celles dont la mère avait déjà été atteinte d'un cancer du sein; et de 1,47, (IC = 1,27-1,70), chez celles dont la soeur avait déjà été atteinte d'un cancer du sein. Une plus longue scolarité (un niveau d'instruction supérieur au diplôme d'études secondaires comparativement à un niveau inférieur au diplôme d'études secondaires) était liée de façon significative à un risque plus élevé de cancer du sein dans des analyses rajustées selon l'âge, mais ce lien s'atténuait après une pondération pour tenir compte d'autres facteurs de risque. L'apport en matières grasses totales (rajusté pour tenir compte de l'apport énergétique) n'était pas lié de façon significative au risque de cancer du sein, quelle que soit la strate de ces facteurs de risque non alimentaires. Nous avons observé une interaction peu significative entre l'apport en matières grasses totales et le risque de cancer du sein, en fonction des antécédents d'affection bénigne du sein : chez les femmes qui avaient des antécédents d'affection bénigne du sein, l'apport en matières grasses était positivement lié au risque, de façon non significative. Aucune autre interaction significative n'a été observée. Pour les divers facteurs touchant la reproduction, les risques étaient analogues à ceux observés dans les études cas-témoins; les risques relatifs chez les personnes ayant des antécédents familiaux de cancer du sein étaient plus faibles. Il a été impossible, dans l'un ou l'autre des sous-groupes, d'obtenir des preuves corroborant l'existence d'un lien important entre l'apport en matières grasses totales rajusté pour tenir compte de l'apport énergétique et le risque de cancer du sein.


9. Risk factor correlates of body mass index

Simon W. Rabkin, Yue Chen, Lawrence Leiter, Liyan Liu, Bruce A. Reeder, Canadian Heart Health Surveys Research Group
Can Med Assoc J 1997;157(1 Suppl):S26-31

Objectif : Examiner le lien entre l'obésité, indiquée par l'indice de masse corporelle, et d'autres facteurs de risque cardiovasculaire, plus particulièrement la tension artérielle, le tabagisme, l'inactivité physique, les taux de lipide plasmatique et le diabète sucré.

Conception : Enquêtes stratifiées transversales.

Contexte : Dix provinces du Canada entre 1986 et 1992.

Participants : Un échantillon aléatoire de 29 855 hommes et femmes de 18 à 74 ans a été tiré des dossiers d'inscription au régime d'assurance-maladie de chaque province. Ces personnes ont été invitées à participer. On a réuni des données anthropométriques sur 19 841 (66 %) de ces adultes.

Mesures des résultats : Indice de masse corporelle (IMC), kg/m2), tension artérielle systolique et diastolique, tabagisme, niveau d'activité physique pendant les périodes de loisir, diabète autodeclaré, taux de cholestérol plasmatique total, cholestérol à lipoprotéines de haute densité (HDL), cholestérol à lipoprotéines de basse densité (LDL) et triglycérides (TRIG).

Résultats : La prévalence d'une tension artérielle élevée a augmenté parallèlement à l'IMC. Le gradient des augmentations a été le plus marqué chez les hommes et les femmes plus jeunes (18 à 34 ans) que chez les groupes plus âgés (55 à 74 ans). La prévalence de l'inactivité physique chez les femmes avait tendance à augmenter parallèlement à l'augmentation de l'IMC, sauf dans la catégorie d'IMC la plus faible. Même s'il est plus faible, le lien en J a été constaté aussi chez les hommes. La prévalence du diabète sucré autodéclaré était plus élevée dans les catégories à IMC plus élevé à tous les âgés et pour les deux sexes, sauf chez les hommes les plus jeunes. La prévalence de la dyslipidémie était liée à l'IMC, car les taux de LDL et de TRIG étaient plus élevés et les taux de HDL plus faibles chez les sujets qui avaient un IMC plus élevé. On a établi un lien solide entre l'IMC et la tension artérielle, le diabète sucré et les anomalies des lipides.

Conclusion : Ces données indiquent que l'obésité joue un rôle central dans le risque cardiovasculaire et démontre l'importance possible de stratégies d'intervention visant à réduire l'obésité des populations dans la prise en charge d'autres facteurs de risque cardiovasculaire.


10. The relationship between dietary fat intake and risk of colorectal cancer: evidence from the combined analysis of 13 case-control studies

Geoffrey R. Howe, Kristan J. Aronson, Enrique Benito, Roberto Castelleto, Jacqueline Cornée, Stephen Duffy, Richard P. Gallagher, José M. Iscovich, Jiao Deng-ao, Rudolf Kaaks, Gabriel A. Kune, Susan Kune, Hin P. Lee, Marion Lee, Anthony B. Miller, Ruth K. Peters, John D. Potter, Elio Riboli, Martha L. Slattery, Dimitrios Trichopoulos, Albert Tuyns, Anastasia Tzonou, Lyndsey F. Watson, Alice S. Whittemore, Anna H. Wu-Williams, Zheng Shu
Cancer Causes Control 1997;8(2):215-28 [traduction]

Nous nous proposions, dans le cadre de cette étude, d'examiner les effets de l'apport en matières grasses alimentaires sur le risque de cancer colo-rectal, au moyen d'une analyse combinée des données de 13 études cas-témoins réalisées antérieurement dans des populations ayant des taux de cancer colo-rectal et des habitudes alimentaires différents. Nous avons combiné les données initiales relatives à 5 287 cas de cancer colo-rectal et à 10 470 témoins. Nous avons eu recours à une analyse de régression logistique pour estimer les rapports de cotes (RC) relatifs à l'apport énergétique total, à l'apport en matières grasses totales et en ses composantes, et au cholestérol. Dans 11 des 13 études, nous avons observé des liens positifs avec l'apport énergétique. Cependant, il n'y avait que peu de preuves, si preuves il y avait, de quelque effet indépendant de l'apport énergétique soit des matières grasses totales, les RC étant de 1,00, 0,95, 1,01, 1,02 et 0,92 pour les quintiles des résidus de l'apport en matières grasses totales (p pour la tendance = 0,67), soit des graisses saturées, les RC étant de 1,00, 1,08, 1,06, 1,21 et 1,06 (p pour la tendance = 0,39). L'analyse donne à penser que, dans ces études cas-témoins, il n'existe pas de lien indépendant de l'apport énergétique entre l'apport en matières grasses alimentaires et le risque de cancer colo-rectal. Il indique en outre que le simple fait de remplacer les matières grasses par d'autres sources de calories ne permettrait vraisemblablement pas de réduire de façon notable le risque de cancer colo-rectal.


11. Hormone replacement therapy, reproductive history, and colon cancer: a multicenter, case-control study in the United States

Ellen Kampman, John D. Potter, Martha L. Slattery, Bette J. Caan, Sandra Edwards
Cancer Causes Control 1997;8(2):146-58 [traduction]

Les facteurs hormonaux n'ont pas toujours été régulièrement associés au risque de cancer du côlon chez les femmes. Dans une vaste étude cas-témoins effectuée aux États-Unis (894 cas de sexe féminin et 1 120 témoins de sexe féminin, appariés selon l'âge à l'échelle d'une population), on a évalué le lien éventuel entre les facteurs liés à la reproduction, les facteurs liés aux menstruations, les hormones exogènes et le cancer du côlon. On avait procédé à une stratification selon l'âge au moment du diagnostic, le siège de la tumeur, les antécédents familiaux et d'autres facteurs de risque potentiels. Dans l'ensemble, on observait une faible diminution du risque de cancer du côlon chez les femmes qui avaient eu un plus grand nombre d'enfants (cinq naissances ou plus comparativement aux femmes nullipares : rapport de cotes [RC] = 0,75, intervalle de confiance [IC] à 95 % = 0,53-1,06) après rajustement de manière à tenir compte de l'âge au moment du diagnostic, des antécédents familiaux de cancer colo-rectal, de la pratique vigoureuse de l'activité physique pendant la durée de vie, de l'indice de masse corporelle (IMC) (poids/taille1,5), de l'apport énergétique total et de la consommation d'aspirines. On n'a observé aucun lien important en ce qui concerne les autres facteurs liés à la reproduction ou aux menstruations. Une relation inverse a été observée entre le recours récent à l'hormonothérapie substitutive (HTS) et le cancer du côlon (RC = 0,71, IC = 0,56-0,89). Bien que les termes de l'interaction n'aient pas été significatifs, cette relation inverse semblait être plus prononcée chez les femmes qui étaient plus âgées au moment du diagnostic; celles qui n'avaient pas un parent du premier degré atteint de cancer colo-rectal; et celles dont l'IMC était relativement faible. La réduction du risque associée à l'HTS ne semblait pas être expliquée par d'autres comportements liés au recours à l'HTS.


12. A prospective study of menopausal hormones and risk of colorectal cancer (United States)

Rebecca Troisi, Catherine Schairer, Wong-Ho Chow, Arthur Schatzkin, Louise A. Brinton, Joseph F. Fraumeni Jr
Cancer Causes Control 1997;8(2):130-8 [traduction]

On a examiné la relation éventuelle entre le cancer colo-rectal et ses sièges secondaires et le recours à l'hormonothérapie après la ménopause dans une étude effectuée aux États-Unis auprès de 40 464 femmes ménopausées âgées de 41 à 80 ans, qui avaient au départ accepté de participer à un programme national de dépistage du cancer du sein et avaient été suivies pendant en moyenne 7,7 ans. Le fait d'avoir déjà eu recours à une hormonothérapie substitutive n'était pas lié au risque de cancer colo-rectal en général (risque relatif [RR] = 0,99, intervalle de confiance à 95 % [IC] = 0,79-1,2) ou de cancer du côlon (RR = 1,1, IC = 0,81-1,6) ou du rectum (RR = 1,1, IC = 0,59-1,9). Toutefois, chez les femmes qui avaient pris récemment des hormones, on observait une légère réduction non significative du risque de cancer colo-rectal (RR = 0,78, IC = 0,55-1,1), qui était plus marquée dans les cas de tumeurs distales du côlon (RR = 0,68, IC = 0,29-1,6) et de tumeurs du rectum (RR = 0,64, IC = 0,24-1,7). On n'a observé aucun effet chez les femmes qui avaient pris des hormones dans le passé, et le risque ne variait géralement pas en fonction du temps écoulé depuis la dernière utilisation, de la nature du schéma thérapeutique ni de la durée de l'utilisation. Chez les femmes qui avaient pris récemment des hormones, la réduction du risque était toutefois plus marquée lorsque la durée de l'utilisation était de cinq ans et plus. Ces données mettent en évidence une certaine réduction du risque de cancer colo-rectal chez les femmes ménopausées qui avaient pris récemment des hormones pendant une longue période.


13. Serum dioxin and diabetes mellitus in veterans of Operation Ranch Hand

Gary L. Henriksen, Norma S. Ketchum, Joel E. Michalek, James A. Swaby
Epidemiology 1997;8(3):252-8 [traduction]

Nous avons étudié les cas de diabète sucré et la glycémie ainsi que l'insulinémie chez des vétérans de l'Air Force qui avaient été exposés à l'agent orange et à son contaminant, le 2,3,7,8-tétrachlorodibenzo-p-dioxine (dioxine) pendant la guerre du Viêt-nam. Les cas de l'Air Force qui participent à l'étude épidémiologique prospective de 20 ans actuellement en cours sont des vétérans de l'Operation Ranch Hand (= 989), unité responsable de la pulvérisation aérienne d'herbicides au Viêt-nam entre 1962 et 1971. D'autres vétérans de l'Air Force qui ont servi en Asie du Sud-Est au cours de la même période mais n'ont pas participé à la pulvérisation d'herbicides servent de témoins (N = 1 276). Dans le groupe de l'Operation Ranch Hand, la concentration sérique médiane en dioxine s'établissait à 12,2 parties par billion (12,2 X 10-12) [intervalle = 0-617,8 parties par billion], alors qu'elle était de 4,0 parties par billion (intervalle = 0-10 parties par billion) dans le groupe de témoins. Nous avons observé que les anomalies de la glycémie (risque relatif = 1,4; limites de confiance [LC] à 95 % = 1,1, 1,8), la prévalence du diabète (risque relatif = 1,5; LC à 95 % = 1,2, 2,0) et la prise de médicaments par voie orale pour maîtriser le diabète (risque relatif = 2,3; LC à 95 % = 1,3, 3,9) augmentaient, alors que le délai avant l'apparition du diabète diminuait avec l'exposition au dioxine. Les anomalies du taux sérique d'insuline (risque relatif = 3,4; LC à 95 % = 1,9, 6,1) augmentaient avec l'exposition au dioxine chez les non-diabétiques. Ces résultats indique que l'exposition au dioxine influe de façon négative sur le diabète sucré, le métabolisme du glucose et la sécrétion d'insuline.


14. Kidney cancer in Canada: the rapidly increasing incidence of adenocarcinoma in adults and seniors

Shiliang Liu, Robert Semenciw, Howard Morrison, Dena Schanzer, Yang Mao
Can J Public Health 1997;88(2):99-104

Objectif : Étudier l'incidence du cancer du rein et les tendances de la mortalité au Canada depuis 1969.

Méthode : La régression linéaire des logarithmes de taux a été utilisée pour estimer les tendances générales en fonction des groupes d'âge et de sexe. Des modèles de cohorte par âge ont été ajustés en vue d'étudier la variation des taux d'incidence du cancer du rein et de l'adénocarcinome rénal.

Résultats : L'étude a révélé une augmentation importante du taux d'incidence chez les personnes âgées de 35 ans et plus. L'augmentation moyenne est de 2,5 % par an ou plus pour les deux sexes. Cette modélisation semble indiquer que l'augmentation des taux est due avant tout à un effet lié à des périodes. Les variations des taux de mortalité étaient beaucoup moins importantes, surtout chez les personnes âgées de 0 à 34 ans. Dans cette tranche d'âge, le taux de mortalité a diminué en moyenne de 4,2 % par an chez les hommes et de 5,4 % par an chez les femmes.

Conclusions : Les taux d'incidence du cancer du rein ont augmenté de façon significative, surtout ceux de l'adénocarcinome rénal chez les personnes d'âge moyen et les personnes âgées. Il est possible que de meilleures méthodes diagnostiques et un accroissement de l'obésité dans la population canadienne aient influé sur les tendances observées.

 

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Dernière mise à jour : 2002-10-29 début