Gouvernement du CanadaAgence de santé publique du Canada / Public Health Agency of Canada
   
Sauter toute navigation -touch directe z Sauter au menu vertical -touch directe x Sauter au menu principal -touch directe m  
English Contactez-nous Aide Recherche Site du Canada
Accueil - ASPC Centres Publications Lignes directrices Index A-Z
Santé - enfants Santé - adultes Santé - aînés Surveillance Santé Canada
   

Maladies chroniques au Canada


Volume 23
Numéro 3
2002

[Table des matières]

 

 

Agence de santé publique du Canada

Le coût du traitement médical du cancer chez les enfants et les adolescents du Manitoba, 1990–1995

Wei Luo, Rachel Lane, Kent Stobart, Howard Morrison, Dena Schanzer, Ronald Barr et Mark Greenberg

Résumé

Cette étude avait pour principal objectif d'évaluer le coût du traitement médical du cancer chez les enfants et les adolescents au Manitoba et de déterminer quels facteurs l'influencent. Toute l'information nécessaire a été obtenue grâce à un examen rétrospectif des dossiers médicaux. En tout, 118 enfants (âgés de 0 à 14 ans) et 41 adolescents (âgés de 15 à 19 ans) atteints de cancer ont été étudiés. Dans le cas des enfants, les hospitalisations représentaient 59 % du coût total du traitement; venaient ensuite les greffes de moelle osseuse (GMO) (9 %), les médicaments (8 %), les analyses de laboratoire (7 %) et les honoraires des médecins (7 %). Dans le cas des adolescents, les hospitalisations représentaient 37 % du coût total, tandis que les GMO en représentaient 25 %, les honoraires des médecins, 11 %, les médicaments, 9 % et les analyses de laboratoire, 7 %. Dans l'ensemble, le coût moyen du traitement pendant les première, deuxième et troisième années s'établissait respectivement à 50 902 $ (médiane : 35 708), 13 939 $ (4 127) et 6 769 $ (2 565) chez les enfants atteints de cancer. Chez les adolescents, le coût moyen du traitement s'établissait à 57 354 $ (24 192) pendant la première année, à 16 888 $ (3 267) pendant la deuxième et à 3 436 $ (3 267) pendant la troisième. Pour pouvoir évaluer de façon plus précise les coûts du traitement du cancer chez les enfants et les adolescents, il faudra réaliser d'autres études en appariant, sur une longue période, les données contenues dans les dossiers médicaux avec les codes de facturation des hôpitaux et des cliniques.

Mots clés : cancer de l'adolescent; cancer de l'enfant; coûts


Introduction

Le cancer est la maladie mortelle la plus fréquente pendant l'enfance et l'adolescence; seuls les accidents tuent plus d'enfants et d'adolescents canadiens âgés de 1 à 19 ans1. Par suite de l'amélioration récente du pronostic des enfants atteints de cancer, attribuable aux percées réalisées dans le traitement de cette maladie2, bon nombre des travaux ont porté sur le fardeau du traitement pour les enfants et leur famille3, de même que sur les effets à long terme du cancer et de sa prise en charge4,5. Les coûts du traitement du cancer pour le système de santé ont été relativement peu étudiés.

Bien que les études portant sur le cancer chez les enfants incluent souvent les adolescents, ceux-ci présentent un éventail de cancers différents de ceux que l'on trouve chez les adultes, d'une part, et chez les enfants, d'autre part. Les cancers embryonnaires diagnostiqués chez de jeunes enfants (p. ex., neuroblastome, rétinoblastome et hépatoblastome) ne frappent pour ainsi dire jamais les jeunes âgés de 15 à 19 ans, et les carcinomes ou tumeurs épithéliales de l'adulte (p. ex., le cancer du poumon, du sein ou du côlon) sont également rares chez les adolescents. Les profils de traitement diffèrent également, car les adolescents peuvent être traités soit dans des centres d'oncologie pédiatrique, à l'aide de protocoles établis pour les enfants, soit dans des centres d'oncologie pour les adultes, à l'aide de protocoles conçus pour les enfants ou pour les adultes. Les patients adolescents sont beaucoup moins susceptibles de participer à des essais cliniques que les enfants atteints de cancer6.

Il n'existe actuellement aucune estimation publiée du coût des soins médicaux directs dispensés aux enfants et aux adolescents atteints de cancer au Canada. Or, cette information pourrait être utile aux responsables de la planification des soins de santé, en les aidant à orienter et à définir les priorités des programmes de lutte contre le cancer chez les enfants et à utiliser de la façon la plus efficace possible les budgets limités de la santé.

Très peu d'études ont été menées sur le coût des traitements oncologiques dispensés aux enfants et aux adolescents. En 1983, Lansky et ses collaborateurs7 ont fait état des coûts du traitement médical des enfants cancéreux aux États-Unis; ces coûts variaient de 100 $ (histiocytose X) à 1 800 $ (lymphome) par mois. Les frais d'hospitalisation étaient l'élément le plus coûteux (coût moyen de 400 $ par mois), et les honoraires des pédiatres venaient au deuxième rang (100 $ par mois). L'estimation des coûts médicaux était fondée sur une période de quatre semaines choisies au hasard au cours des années 1978 à 1980. L'échantillon était petit (n = 64).

En 1985, toujours aux États-Unis, Bloom et ses collaborateurs8 ont évalué à 29 708 $ par année-patient le coût moyen des soins prodigués aux enfants atteints de cancer, en se fondant sur un suivi de six mois. Ils ont conclu que les frais médicaux directs représentaient environ les deux tiers du coût total.

Birenbaum et Clarke-Steffen9 ont étudié les coûts des soins médicaux donnés aux enfants atteints de cancer en phase terminale aux États-Unis en 1987
(n = 19 familles). Les coûts médicaux directs, définis comme les sommes facturées pour les soins de santé donnés à l'enfant mourant, du moment de son admission dans l'étude et jusqu'à son décès, s'élevaient à 8 456 $, soit 76 % de l'ensemble des coûts. Le coût médian des services dispensés en clinique externe et en milieu hospitalier s'établissait respectivement à 949 $
(intervalle : 55 $–2 138 $) et à 6 877 $ (intervalle : 0 $–79 027 $).

Contrairement aux États-Unis, où les soins de santé sont financés à la fois par l'État et par des sources privées, le Canada est doté d'un régime d'assurance-maladie universel financé par les deniers publics, grâce auquel tous les citoyens ont accès aux services médicaux et hospitaliers. Cependant, les traitements offerts aux enfants cancéreux au Canada et aux États-Unis sont semblables; dans les deux pays, les établissements médicaux font presque toujours partie des deux grands groupes de recherche en oncologie pédiatrique (le Pediatric Oncology Group et le Children's Cancer Group), qui se sont récemment fusionnés pour former le Children's Oncology Group.

Cette étude fondée sur une population vise deux grands objectifs : évaluer le coût des soins médicaux dispensés aux enfants et aux adolescents atteints de cancer au Canada, et déterminer quels facteurs agissent sur ce coût, du point de vue des fournisseurs de soins de santé. L'étude a été réalisée à Winnipeg, capitale du Manitoba, parce que tous les enfants atteints de cancer dans cette province sont adressés au Children's Hospital de Winnipeg. Tous les coûts indiqués dans cette étude sont en dollars canadiens de 1992.

Matériel et méthodologie

Éléments des soins médicaux

On a puisé les renseignements sur tous les cancers nouvellement diagnostiqués (à l'exclusion des cancers de la peau) chez des enfants et des adolescents âgés de 0 à 19 ans entre le 1er janvier 1990 et le 31 décembre 1992, dans le Registre du cancer du Manitoba, qui est fondé sur l'ensemble de la population. Ces renseignements ont été obtenus de façon rétrospective. Ces cas de cancer ont été suivis pendant trois années à partir du diagnostic, jusqu'au 31 décembre 1995. Les diagnostics de cancer chez les enfants (0 à 14 ans) et les adolescents (15 à 19 ans) ont été groupés en fonction de l'International Classification of Childhood Cancer (Classification internationale des cancers de l'enfance)10, elle-même fondée sur les codes de morphologie et de topographie de la deuxième édition de la Classification internationale des maladies - Oncologie11.

Environ 85 % de la population du Manitoba habite dans un rayon de 100 kilomètres de Winnipeg. Par conséquent, le traitement du cancer chez les enfants est centralisé : tous les enfants atteints de cancer dans cette province sont traités au Children's Hospital de Winnipeg. Quant aux adolescents atteints de cancer, ils sont traités soit au Children's Hospital, soit dans un établissement hospitalier pour adultes, le Health Sciences Centre de Winnipeg. Au moment de cette étude, le traitement de ces malades dans des centres locaux était rarissime au Manitoba.

Les renseignements sur la consommation de soins médicaux ont été recueillis dans cinq milieux : le Children's Hospital de Winnipeg, le Health Sciences Centre de Winnipeg, la clinique CancerCare du Manitoba, ainsi que les salles d'urgence du Children's Hospital et du Health Sciences Centre. Toutes les données sur les traitements médicaux ont été puisées de façon rétrospective dans les dossiers médicaux des patients, à l'aide d'une formule de résumé analytique des données élaborée à cette fin par un adjoint à la recherche du Registre du cancer du Manitoba.

On a recueilli des renseignements sur les aspects suivants des soins médicaux : durée de l'hospitalisation; médication (antibiotiques, chimiothérapie et autres traitements pharmacologiques d'appoint); analyses de laboratoire, consultations médicales, par type (clinique, hôpital, salle d'urgence, consultation ou administration de chimiothérapie); épreuves diagnostiques (radiologiques et autres); interventions chirurgicales à des fins diagnostiques et thérapeutiques; administration de produits sanguins et radiothérapie; type de consultation : en milieu hospitalier, en clinique externe ou en salle d'urgence. Les coûts des greffes de moelle osseuse ont été calculés séparément.

Les auteurs de l'étude n'ont pas recueilli d'information sur d'éventuelles visites à un centre local ou aux cabinets de médecins en exercice privé.

Coûts unitaires

Notre étude se fonde sur les coûts en 1992, année se situant grosso modo au milieu de la période visée. Nous avons attribué un coût à chaque élément tiré du dossier médical du patient, en notant la date à laquelle ces frais avaient été engagés. Nous avons calculé le coût total en additionnant les différents coûts. Pour éviter de compter les mêmes frais deux fois, chaque élément de coût a été évalué séparément.

Greffe de moelle osseuse (GMO)

Le service de GMO pédiatrique du Children's Hospital a évalué à 108 990 $ le coût moyen d'une greffe de moelle osseuse. Ce montant englobe les soins dispensés au moment de la greffe et pendant les cent jours suivants. Pour éviter de compter deux fois les mêmes coûts, les données sur la consommation de soins médicaux pendant la période de GMO n'ont pas été inscrites sur le questionnaire. Ainsi, le coût des soins médicaux est compris dans l'élément coût des soins complets liés à une GMO.

Analyses de laboratoire

Le coût par 100 unités de travail (comprenant les salaires, les fournitures et les frais généraux), pour chaque type d'analyse de laboratoire, a été obtenu auprès de Westman Laboratory Services (relevant du ministère de la Santé du Manitoba)12, tandis que les unités de travail correspondant à chaque analyse ont été obtenues auprès de l'Institut canadien d'information sur la santé13. Les unités de travail sont définies comme le nombre de minutes de travail direct nécessaires pour effectuer une analyse ou une épreuve donnée. Pour calculer le coût de chaque analyse, nous avons multiplié le coût par unité de travail par le nombre d'unités de travail requises. Comme l'hôpital paie pour les analyses de laboratoire en se fondant sur les charges de travail, le coût unitaire des différentes épreuves n'était pas précisé et a dû être éstimé.

Médicaments et produits sanguins

Le coût des agents chimiothérapeutiques, des antibiotiques et d'autres produits pharmaceutiques servant au traitement de soutien a été puisé dans le Health Sciences Centre Drug Formulary, 1991–199214. La Société canadienne du sang15 a indiqué le prix des produits sanguins en dollars de 1994 et de 1995. Nous avons converti ces montants en dollars de 1992 à l'aide de la composante pharmaceutique de l'Indice des prix des produits industriels16.

Honoraires des médecins

Dans cette étude, les honoraires de médecins ont été divisé en cinq catégories : honoraires des médecins consultants, frais d'hospitalisation, honoraires des médecins de la salle d'urgence, honoraires des médecins ayant administré la chimiothérapie et honoraires des médecins payés à la séance.

Les honoraires prévus par le système de tarification à l'acte ont permis d'obtenir les honoraires des médecins consultants (p. ex., chirurgiens, radiologues)17. Pour les patients hospitalisés, on a calculé les honoraires des médecins par jour-patient d'après le coût des soins concomitants (ainsi, les honoraires des médecins variaient selon le nombre de jours d'hospitalisation)17. Quant aux médecins des salles d'urgence, on a calculé leurs honoraires pour chaque consultation d'après le tarif prévu pour les visites en salle d'urgence17. Le régime d'assurance-maladie du Manitoba a indiqué les honoraires des médecins pour une séance de chimiothérapie17. La clinique CancerCare Manitoba compte parmi ses effectifs des oncologues-pédiatres à plein temps qui offrent des services en clinique externe; ces services ont été facturés comme les honoraires des médecins payés à la séance, qui étaient déterminés par la fréquence des visites en clinique externe pendant la période visée.

Épreuves diagnostiques, chirurgies, séances de radiothérapie

Le coût unitaire de ces mesures a été obtenu auprès du régime d'assurance-maladie du Manitoba17.

Soins aux malades hospitalisés

Le coût des soins dispensés aux malades hospitalisés s'est fondé sur le tarif journalier du Children's Hospital, qui comprenait le coût de la chambre et des repas, des soins infirmiers, des soins intensifs, des épreuves radiologiques, des analyses de laboratoire, des médicaments, de l'utilisation des salles d'opération et de tout autre traitement. En nous fondant sur ces frais, nous avons pu déterminer le coût des épreuves radiologiques, des analyses de laboratoire, des médicaments et de l'utilisation des salles d'opération. Nous n'avons pas pu cependant déterminer avec précision, pour les patients hospitalisés, le coût de la chambre et des repas, des soins infirmiers, des soins intensifs et des autres traitements dispensés aux enfants cancéreux. Comme, dans le cas des enfants cancéreux, ces coûts peuvent être différents de ceux qu'entraîne le traitement d'enfants hospitalisés pour d'autres raisons, nous avons effectué des analyses de sensibilité fondées sur l'addition ou la soustraction de 30 % des coûts déclarés.

Résultats

L'étude a porté sur 118 enfants (57 garçons et 61 filles) et 41 adolescents (23 garçons et 18 filles) atteints de cancer. L'âge moyen des sujets, au moment du diagnostic, était de 6,7 ans chez les enfants et de 17 ans chez les adolescents. Le tableau 1 présente la distribution des cancers déclarés chez les enfants et les adolescents, par diagnostic. Les quatre cancers les plus fréquents chez les enfants étaient les tumeurs du système nerveux central (SNC) (N = 33), les leucémies (N = 30), les lymphomes (N = 14) et les tumeurs du système nerveux sympathique (SNS) (N = 13), qui représentaient plus de 70 % des cas de cancer chez les enfants. Chez les adolescents, les quatre cancers suivants comptaient pour 78 % de l'ensemble des cas : lymphomes (N = 12), tumeurs du SNC (N = 7), sarcomes des tissus mous (N = 7) et leucémies (N = 6). À la fin des trois années de suivi, 91 enfants et 31 adolescents atteints de cancers étaient toujours vivants, ce qui correspond à un taux de survie après trois ans de 77 % et de 76 %, respectivement.


TABLEAU 1
Distribution des cas de cancer chez les enfants et les adolescents
selon le type de cancer, Manitoba, 1990–1992

Type de cancer (code de l'ICCC)

Nombre de cas

Enfants
(% du total)

Adolescents
(% du total)

LEUCÉMIE (I)

 30 (25,4)

  6 (14,6)

Leucémie lymphoblastique aiguë (Ia)

30

3

Leucémie non lymphoblastique aiguë (Ib)

 3

1

Leucémie myéloïde chronique (Ic)

 0

2

LYMPHOME (II)

 14 (11,9)

 12 (29,3)

Maladie de Hodgkin (IIa)

 8

7

Lymphome non hodgkinien
(y compris le lymphome de Burkitt) (IIb)

 6

5

SYSTÈME NERVEUX CENTRAL (III)

 33 (28,0)

  7 (17,1)

Épendymome (IIIa)

 5

0

Astrocytome (IIIb)

11

5

Tumeur neuroectodermique primitive (IIIc)

 9

0

Autres gliomes (IIId)

 3

1

Diverses tumeurs intracrâniennes et médullaires, précisées (IIIe)

 5

1

SYSTÈME NERVEUX SYMPATHIQUE (IV)

 13 (11,0)

 0 (0,0)

Neuroblastome (IVa)

12

0

Autres tumeurs du système nerveux sympathique (IVb)

 1

0

RÉTINOBLASTOME (V)

  2 (1,7)

 0 (0,0)

REINS (VI)

  5 (4,2)

 2 (4,9)

Tumeur de Wilms (VIa)

 5

0

Carcinome rénal (VIb)

0

2

FOIE (VII)

 1 (0,9)

 0 (0,0)

Hépatoblastome (VIIa)

0

0

OS (VIII)

 4 (3,4)

 4 (9,8)

Ostéosarcome (VIIIa)

3

2

Sarcome d'Ewing (VIIIc)

1

2

SARCOMES DES TISSUS MOUS (IX)

 9 (7,6)

  7 (17,1)

Rhabdomyosarcome (IXa)

3

5

Fibrosarcome, neurofibrosarcome (IXb)

4

2

Autres sarcomes précisés des tissus mous (IXd)

1

0

Sarcomes des tissus mous, non précisés (IXe)

1

0

CELLULES GERMINALES (X)

 1 (0,9)

 2 (4,9)

Tumeurs des cellules germinales non gonadiennes, autres et non précisées (Xb)

1

0

Tumeurs des cellules germinales gonadiennes (Xc)

0

2

CARCINOME (XI)

 6 (5,1)

 1 (2,4)

Carcinome thyroïdien (XIb)

1

0

Mélanome malin (XId)

3

0

Carcinomes, autres et non précisés (XIf)

2

1

TOTAL

 118 (100,0)

  41 (100,0)


FIGURE 1
Répartition des coûts du traitement médical des enfants et adolescents atteints de cancer, Manitoba, 1990–1995

Répartition des coûts du traitement médical des enfants et adolescents atteints de cancer, Manitoba, 1990?1995


   

Dans le cas des enfants atteints de cancer, les hospitalisations représentaient 59 % (4,4 millions $) de l'ensemble des coûts; venaient ensuite les GMO (9 %, soit 653 000 $), les médicaments (8 %, soit 587 000 $), les analyses de laboratoire (7 %, soit 544 000 $) et les honoraires médicaux (7 %, soit 530 000 $) (figure 1). Chez les adolescents atteints de cancer, les hospitalisations représentaient 37 % (1,1 million $) de l'ensemble des coûts; venaient ensuite les GMO (25 %, soit 762 930 $), les honoraires médicaux (11 %, soit 350 402 $), les médicaments (9 %, soit 283 682 $) et les analyses de laboratoire (7 %, soit 221 572 $) (figure 1). Treize patients (six enfants et sept adolescents) ont reçu une greffe de moelle osseuse durant la période visée; sauf dans quatre cas, l'intervention visait à traiter la leucémie. Selon les analyses de sensibilité, le coût de l'hospitalisation des enfants cancéreux variait de 5,7 millions $ à 3,1 millions $, selon que l'on ait additionné ou soustrait 30 % du coût total de l'hospitalisation. Pour les adolescents, le coût des hospitalisations variait entre un maximum de 1,4 million $ et un minimum de 0,8 million $, encore une fois selon que l'on ait additionné ou soustrait 30 % du coût total de l'hospitalisation des adolescents cancéreux.

Le nombre moyen de jours d'hospitalisation variait radicalement selon le diagnostic, tant chez les enfants que les adolescents atteints de cancer (tableau 2). Pour les cancers les plus fréquents chez les enfants (voir le tableau 2), le nombre moyen de jours d'hospitalisation était le plus élevé dans le cas des tumeurs du SNS, et le moins élevé dans le cas des lymphomes. Chez les adolescents, ce sont les leucémies qui ont entraîné le plus grand nombre moyen de jours d'hospitalisation, et les tumeurs du SNC, le plus faible. Les séjours à l'hôpital étaient concentrés dans la première année suivant le diagnostic (données non présentées).

Le nombre moyen de jours d'hospitalisation variait radicalement selon le diagnostic, tant chez les enfants que les adolescents atteints de cancer (tableau 2). Pour les cancers les plus fréquents chez les enfants (voir le tableau 2), le nombre moyen de jours d'hospitalisation était le plus élevé dans le cas des tumeurs du SNS, et le moins élevé dans le cas des lymphomes. Chez les adolescents, ce sont les leucémies qui ont entraîné le plus grand nombre moyen de jours d'hospitalisation, et les tumeurs du SNC, le plus faible. Les séjours à l'hôpital étaient concentrés dans la première année suivant le diagnostic (données non présentées).

Dans l'ensemble, le coût moyen du traitement du cancer chez les enfants au cours de la première, de la deuxième et de la troisième année suivant le diagnostic s'établissait à 50 902 $, 13 939 $ et 6 769 $ respectivement (tableau 3). À titre comparatif, ces coûts s'établissaient pour la même période à 57 354 $, 16 888 $ et 3 437 $ respectivement pour les adolescents (tableau 4). Il faut cependant signaler que le coût variait selon le diagnostic et le statut vital à la fin de la période visée. Parmi les quatre cancers les plus fréquents chez les enfants, les tumeurs du SNS entraînaient les coûts moyens les plus élevés (86 715 $) pendant la première année suivant le diagnostic; venaient ensuite les leucémies (59 595 $), les tumeurs du SNC (42 859 $) et les lymphomes (35 834 $). Le coût moyen du traitement des leucémies, des lymphomes et des tumeurs du SNC chutait de 67 %, 39 % et 71 % respectivement, après la première année de traitement, alors que pour tous les autres cancers (sauf le cancer du rein, où l'on a observé une diminution de 55 % des coûts), ces coûts diminuaient de plus de 90 % entre la première et la deuxième année suivant le diagnostic


TABLEAU 2
Nombre moyen de jours d'hospitalisation par diagnostic, Manitoba,
cancers diagnostiqués chez des enfants et des adolescents 1990–1992

Type de néoplasme

Enfants

Adolescents

Nbre
de cas

N>bre moyen de jours

Médiane

ET§

Nbre
de cas

Nbre moyen de jours

Médiane

ET§

Leucémie

 30

53,3

42,5

42,9

 6

96,5

102,0

38,4

Lymphome

 14

37,9

32,5

28,6

12

46,5

 11,5

63,0

SNC

 33

47,9

44,6

46,9

 7

11,4

  8,0

10,2

SNS

 13

82,4

96,0

< 54,8

 0

 –

Tumeur maligne des os

  0

 4

63,5

 57,3

46,0

Sarcome des tissus mous

  9

30,6

39,3

21,6

 7

67,1

 92,0

49,8

Tumeur de Wilms

  5

61,2

38,0

70,1

 0

 –

Autres

   14

  44,9

32,0

42,0

   5

  17,9

  7,0

27,7

Total

118

63,2

51,2

57,8

41

49,5

 25,5

51,5

§ écart-type

rétinoblastome; foie; tumeurs des os et des cellules germinales; carcinomes

tumeurs des reins et des cellules germinales; carcinomes

TABLEAU 3
Coût moyen par patient selon l'année suivant le diagnostic et le type de cancer, Manitoba
patients âgés de 0–14 ans diagnostiqués en 1990–1992

Diagnostic

Année 1

Année 2

Année 3

Total

N

Coût ($)

Mé-diane

N

Coût ($)

Mé-diane

N

Coût ($)

Mé-diane

N

Coût ($)

Mé-diane

Leucémie

 30

59 595

46 004,8

27

19 795

5 623,6

25

 5 641

3 656,4

 30

85 031

55 171,9

Lymphome

 14

35 834

29 803,4

13

21 752

3 753,1

13

 4 962

1 692,8

 14

62 547

43 442,5

SNC

 33

42 859

29 541,6

23

12 619

2 325,1

21

15 359

2 553,8

 33

70 836

44 527,2

SNS

 13

86 715

96 216,5

 9

 6 650

4 625,2

 9

 1 287

  495,8

 13

94 652

99 400,2

Tumeur de Wilms

  5

43 962

33 161,3

 5

19 975

8 934,5

 5

 6 173

  975,4

  5

70 110

46 214,6

Os

  4

65 698

64 882,4

 4

 6 360

6 166,5

 3

   851

  850,4

  4

72 909

71 646,3

Sarcome des tissus mous

  9

33 794

20 383,1

 8

 1 370

  930,2

 7

 1 642

  991,6

  9

36 807

22 640,9

Carcinome

  6

12 738

 3 048,4

 5

 1 643

1 639,4

 5

   923

  897,1

  6

15 300

 6 172,0

Autre*

  4

84 986

73 004,1

 4

 2 426

2 101,3

 4

 1 069

1 032,3

  4

88 481

75 745,6

Total

118

50 902

35 708,4

98

13 939

4 127,2

92

 6 769

2 656,6

118

71 610

56 252,2

* y compris : rétinoblastome, tumeurs du foie et des cellules germinales

TABLEAU 4
Coût moyen par patient selon l'année suivant le diagnostic et le type de cancer, Manitoba
patients âgés de 15–19 ans diagnostiqués en 1990–1992

Diagnostic

Année 1

Année 2

Année 3

Total

N

Coût
($)

Mé-diane

N

Coût
($)

Mé-diane

N

Coût
($)

Mé-diane

N

Coût
($)

Mé-diane

Leucémie

 6

165,800

192,895

 5

22,281

24,235

 5

7,857

4,863

 6

195,938

220,123

Lymphome

12

 36,092

 20,977

12

25,258

22,263

12

4,463

1,800

12

 65,813

 27,871

SNC

 7

 16,365

 12,315

 6

   956

 1,220

 6

  862

  950

 7

 18,203

 14,313

Os

 4

 52,502

 51,806

 3

32,808

37,655

 2

2,649

2,649

 4

 87,960

 85,114

Sarcome des tissus mous

 7

 73,355

 77,798

 5

13,885

17,356

 3

1,818

1,655

 7

 89,058

100,057

Autres#

 5

 17,115

  8,794

 4

   720

   872

 4

  301

  352

 5

 18,136

  8,794

Total

41

 57,354

 24,192

35

16,888

 3,267

32

3,437

3,267

41

 77,679

 38,820

# y compris : tumeurs des reins et des cellules germinales, carcinomes


    Parmi les quatre cancers les plus fréquents chez les adolescents, les leucémies ont entraîné le coût moyen de traitement le plus élevé (165 800 $) pendant la première année suivant le diagnostic, ce qui s'explique par le recours à la GMO. Venaient ensuite les sarcomes des tissus mous (73 355 $), les lymphomes (36 092 $) et les tumeurs du SNC (16 365 $). Le coût moyen du traitement des lymphomes, des tumeurs du SNC et des leucémies a chuté de 30 %, 95 % et 89 % respectivement entre la première et la deuxième année. Pour tous les autres cancers (à l'exception des tumeurs des os, où l'on a observé une diminution de 53 %), le coût moyen du traitement a diminué de plus de 85 % entre ces deux périodes.

Aussi bien pour les enfants que pour les adolescents atteints de cancer, le coût moyen des soins médicaux dispensés pendant la première année suivant le diagnostic a été inférieur chez les patients qui ont survécu que chez les autres (figure 2). L'écart était particulièrement notable dans le cas des enfants atteints de leucémie : chez les patients qui avaient succombé à la maladie, le coût des soins médicaux (89 707 $) était presque deux fois plus élevé que chez les patients qui avaient survécu (52 066 $). Dans le cas des adolescents atteints de sarcomes des tissus mous, le coût des soins médicaux était trois fois plus élevé chez ceux qui étaient décédés (103 804 $) que chez les autres (32 757 $). Chez les enfants, nous n'avons pas observé de véritables différences dans le cas des lymphomes (36 586 $ contre 35 708 $) ni des tumeurs du SNS (88 316 $ contre 86 182 $), tandis que, dans les cas de tumeurs du SNC, le coût du traitement a été plus élevé chez ceux qui ont survécu à la maladie que chez ceux qui y ont succombé (44 913 $ contre 39 435 $). Le coût moyen du traitement des sarcomes des os et des tissus mous chez les enfants qui étaient décédés était plus de deux fois plus grand que chez les patients survivants, tout comme le coût du traitement des adolescents atteints de tumeurs du SNC, de tumeurs des os et de leucémies. Le coût plus élevé du traitement des patients ayant succombé au cancer s'explique par un plus grand nombre de jours d'hospitalisation, par rapport à ceux qui ont survécu.


FIGURE 2
Coût moyen du traitement des enfants et des adolescents atteints de cancer
pendant la première année suivant le diagnostic, selon le statut vital et le siège du cancer

Coût moyen du traitement des enfants et des adolescents atteints de cancer


   

 

Analyse

Pour réduire le risque qu'un biais de sélection ne fausse cette étude fondée sur la clientèle d'un hôpital, les auteurs de l'étude se sont servis d'un registre du cancer établi en fonction de l'ensemble de la population pour identifier tous les enfants et les adolescents de 0 à 19 ans ayant reçu un diagnostic de tumeur maligne au Manitoba. Les données de l'étude, qui portait sur les nouveaux cas déclarés au cours d'une période de trois ans, étaient suffisantes pour permettre de catégoriser les coûts du traitement en fonction du type de cancer; par ailleurs, la période de suivi de trois ans a fourni une bonne vue d'ensemble des différents éléments des soins.

D'après les résultats de notre étude, ce sont les soins dispensés en milieu hospitalier qui sont l'élément le plus coûteux : ils représentaient respectivement 59 % et 37 % de l'ensemble des coûts du traitement du cancer chez les enfants et les adolescents.

Les autres éléments de soins coûteux étaient, aussi bien chez les enfants que chez les adolescents, les greffes de moelle osseuse, les médicaments, les analyses de laboratoire et les honoraires des médecins. Ces proportions relatives correspondent grosso modo à celles qu'avaient observées Bloom et ses collaborateurs8.

Nous avons éstimé le coût du traitement de cinq enfants cancéreux dont les dossiers médicaux ne contenaient pas l'information voulue, d'après les interventions thérapeutiques pratiquées sur des patients ayant fait l'objet de diagnostics similaires. Cette façon de procéder a probablement entraîné une légère sous-estimation des coûts, puisque seuls les coûts des éléments majeurs du traitement (p. ex., les interventions chirurgicales) ont été pris en compte.

Par ailleurs, nous avons également dû estimer le coût des analyses de laboratoire dans 30 % des cas, parce que les dossiers médicaux ne renfermaient pas de données suffisantes pour déterminer avec précision quelles analyses avaient été réalisées. Le coût de ces épreuves a été évalué d'après le coût moyen des analyses réalisées chez des enfants et des adolescents atteints de cancers appartenant à la même catégorie diagnostique (p. ex., épreuves rénales ou microbiologiques). Cela peut aussi avoir entraîné une sous-estimation des coûts du traitement.

De la même façon, au moment d'évaluer le coût des soins hospitaliers à partir de chiffres globaux sur le coût des hospitalisations, nous avons attribué une pondération d'intensité relative plus élevée que la moyenne aux cas de cancer chez des enfants et des adolescents; la pondération de l'intensité des soins est une mesure de la complexité des soins nécessaires, qui détermine les heures de soins infirmiers nécessaires et par conséquent leur coût. Cette méthode peut elle aussi avoir entraîné une sous-estimation des coûts moyens généralisables. C'est pourquoi nous avons réalisé des analyses de sensibilité en ajoutant 30 % au coût des soins hospitaliers déclarés, puis en en soustrayant 30 %. Un rapport canadien déjà paru sur l'évaluation économique de la GMO allogénique donne une bonne idée de l'utilité de telles analyses18.

Nous n'avons pas inclus le coût des soins dispensés dans des centres locaux (en milieu rural) et des cabinets de professionnels de la santé en exercice privé. Cependant, on peut supposer que ces coûts seraient négligeables, car presque tous les cas de cancer chez des enfants et des adolescents ont été traités à Winnipeg, soit au Children's Hospital, soit au Health Sciences Centre.

Le coût moyen des soins médicaux dispensés aux patients toujours vivants à la fin de la période de trois ans était inférieur à celui des patients qui avaient succombé à la maladie, particulièrement dans le cas des enfants atteints de leucémie et des adolescents atteints de sarcomes des tissus mous. L'écart s'explique en bonne partie par le fait que les patients décédés ont été hospitalisés plus longtemps que les autres. Ainsi, en plus de sauver des vies, les traitements efficaces réduisent le coût des soins donnés aux enfants et aux adolescents atteints de cancer pendant les trois premières années.

Parmi les quatre cancers de l'enfance les plus fréquents, ce sont les tumeurs du SNS (des neuroblastomes dans presque tous les cas) qui ont entraîné les coûts les plus importants au cours de la première année du traitement; venaient ensuite les leucémies, les tumeurs du SNC et les lymphomes. Le coût élevé du traitement des neuroblastomes est attribuable au plus grand nombre de jours d'hospitalisation de ces patients. Ces conclusions s'écartent à la fois de celles de Lansky et al.4 et de celles de Bloom et al.8, qui ont respectivement attribué aux lymphomes et aux tumeurs malignes des os les coûts moyens les plus élevés. Il faut cependant signaler que la présente étude se fonde sur les coûts du traitement pendant les trois premières années suivant le diagnostic, tandis que l'étude de Lansky portait sur des enfants cancéreux traités en clinique externe. Par ailleurs, Bloom et ses collaborateurs se sont servis des visites à l'hôpital, plutôt que de registres comprenant tous les cas d'enfants atteints de tumeurs malignes, pour recruter les participants de leur étude. Cette façon de procéder a peut-être rendu moins probable l'inclusion des patients qui consultent moins souvent qu'aux six mois, et dont le traitement est par conséquent moins coûteux.

En comparaison, parmi les quatre cancers les plus fréquents chez les adolescents, ce sont les leucémies qui ont entraîné les coûts les plus élevés au cours de la première année du traitement; venaient ensuite les sarcomes des tissus mous, les lymphomes et les tumeurs du SNC. Le coût élevé du traitement de la leucémie s'explique par le plus grand nombre de jours d'hospitalisation et par le recours relativement plus fréquent à la GMO pour ces patients.

Dans le cadre de cette étude, nous n'avons éstimé le coût du traitement médical des cancers chez les enfants et les adolescents que pour les trois années suivant le diagnostic. Nous n'avons pu éstimer l'augmentation du coût des soins de santé à long terme chez les patients ayant survécu longtemps à la maladie, pas plus que le coût additionnel de l'éducation spécialisée ou des services à domicile que peuvent nécessiter certaines personnes ayant souffert d'un cancer pendant leur enfance ou leur adolescence. Nous n'avons pas non plus essayé d'estimer les coûts de nature non médicale que les familles de ces enfants et adolescents doivent supporter3,19,20.

En appariant sur une longue période les données figurant dans les dossiers médicaux avec les codes de facturation des hôpitaux et des cliniques, on pourrait obtenir une information plus précise et extrêmement précieuse pour l'évaluation des coûts du traitement du cancer chez les enfants.

Remerciements

Les auteurs tiennent à remercier le Dr David Feeny pour ses judicieux commentaires sur le manuscrit. Ils sont également redevables à Mme Cathy Jonatanson et à Mme Jeri Kostyra pour leur contribution à la collecte des données.

Références

1.    Huchcroft S, Clarke A, Mao Y, et al.  Mon combat pour la vie : le cancer chez les enfants et les adolescents au Canada.  Ottawa : Approvisionnements et  Services Canada; 1996. 110p.

2.    Craft AW, Pearson ADJ. Three decades of chemotherapy for childhood cancer: from “cure at any cost” to “cure at least cost”. Cancer Surv 1989;8:605–629.

3.    Barr RD, Furlong W, Horsman J, et al. The monetary costs of childhood cancer to the families of patients. Int J Oncol 1996;8: 933–940.

4.    Hawkins MM, Stevens MC. The long-term survivors. Br Med Bull 1996 Oct;52(4): 898–923.

5.    Blatt J, Copeland DR, Bleyer WA. Late effects of childhood cancer and its treatment. Dans : Pizzo PA, Poplack DG, éds. Principles and Practice of Pediatric Oncology. 3e éd. Philadelphia, Lippincott-Raven Publishers, 1997. 1303–1329p.

6.    Bleyer WA, Tejeda H, Murphy SB, et al. National cancer clinical trials: children have equal access; adolescents do not. J Adolescent Health 1997;21:366–373.

7.    Lansky SB, Black JL, Cairns NU. Childhood cancer medical costs. Cancer 1983;52: 762–766.

8.    Bloom BS, Knorr RS, Evans AE. The epidemiology of disease expenses – the costs of caring for children with cancer. JAMA 1985; 253:2393–2397.

9.    Birenbaum LK, Clarke-Steffen L. Terminal care costs in childhood cancer. Pediatr Nurs 1992;18:285–288.

10.    Kramárová E, Stiller CA, Ferlay J, et al. Editors. International Classification of Childhood Cancer. IARC technical report No. 29, Lyon; 1996. 15–18p.

11.    Percy C, Van Holten V, Muir C. Classification internationale des maladies – Oncologie (CIM-O), 2e édition. Organisation mondiale de la Santé, Genève, 1990.

12.    Westman Regional Laboratory Services Incorporated. Annual Report 1992–1993. 13p.

13.    Guide SIG. Ottawa : Institut canadien d'information sur la santé.  1999.  Chapitre 4 – Systèmes de mesure du travail.

14.    Hall K, Nicolle L, Sochasky CM. Winnipeg Health Sciences Centre – Formulary, 1991– 1992, 6e édition.

15.    Canadian Blood Services, Unit cost model, Ottawa: Canadian Blood Services; 1998.

16.    Statistique Canada : Indice des prix des produits industriels.  décembre 1995. Ottawa : Ministre de l'Industrie, des Sciences et de la Technologie.  1996.  p. 64.

17.    Manitoba Health Services Insurance Plan, Physician's Manual, April 01, 1992. The Minister of Health, Manitoba, 1992.

18.    Barr RD, Furlong W, Henwood J, et al. Economic evaluation of allogenic bone marrow transplantation: A rudimentary modal to generate estimates for the timely formulation of clinical policy. J Clin Oncol 1996; 14:1413–20.

19.    Office canadien de coordination de l'évaluation des technologies de la santé. Lignes directrices pour l'évaluation économique des produits pharmaceutiques : Canada, 2e édition. Ottawa : Office canadien de coordination de l'évaluation des technologies de la santé. novembre 1997. (On peut télédécharger ce document à l'adresse suivante : http://www.ccohta.ca).

20.    Drummond MF, O'Brien B, Stoddart G, Torrance GW, Methods for the Economic Evaluation of Health Care Programmes. Second edition. Oxford: Oxford University Press, 1997.


Coordonnées des auteurs

Wei Luo, Rachel Lane, Howard Morrison, Dena Schanzer, Division du cancer, Direction générale de la santé de la population et de la santé publique, Santé Canada, Ottawa (Ontario)

Dr Kent Stobart, CancerCare Manitoba, Winnipeg (Manitoba)

Dr Ronald Barr, McMaster University, Hamilton (Ontario)

Dr Mark Greenberg, Hospital for Sick Children, Toronto (Ontario)

Correspondance : Wei Luo, Division du cancer, Direction générale de la santé de la population et de la santé publique, Santé Canada, pré Tunney, PL 0601C1 Ottawa (Ontario) Canada K1A 0L2; Fax : (613) 941-1732; Courriel : Wei_Luo@hc-sc.gc.ca

[Précédente] [Table des matières] [Prochaine]

 

Dernière mise à jour : 2002-09-27 début