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Dans ce numéro

  Agence de santé publique du Canada

Le Bulletin du SCHIRPTSystème canadien hospitalier d'information et de recherche en prévention des traumatismes
Numéro 4
mars 1995

Les deux hôpitaux pour enfants de Montréal

par Glenn Keays
Coordonnateur du SCHIRPT à l'Hôpital de Montréal pour enfants

Chaque numéro de ce bulletin contient un article sur au moins un hôpital et sa contribution au SCHIRPT. Cette fois-ci, nous vous parlerons de l'Hôpital de Montréal pour enfants et de l'Hôpital Ste-Justine, deux des dix hôpitaux qui faisaient partie du groupe initial du SCHIRPT.

Voilà déjà plusieurs années que des programmes d'études et de prévention des traumatismes sont en branle au Québec. Ainsi, en plus du programme SCHIRPT, une équipe formée d'epidémiologistes et de chercheurs de Montréal travaillent à une recherche sur les blessures subies par les enfants en milieu résidentiel. Ces derniers sont en train d'écrire un rapport sur le pourcentage d'enfants (de la région métropolitaine) qui sont vus dans les cliniques privées et centres locaux des services communautaires par opposition à ceux qui vont directement à l'hôpital lorsqu'un traumatisme est en cause. Ceci permettra au SCHIRPT (Montréal) de fournir des estimations sur les traumatismes pour tous les enfants de la métropole. En plus, les hôpitaux de la province de Québec qui font partie du SCHIRPT (l'Hôpital de Montréal pour enfants, l'Hôpital Ste-Justine et l'Hôpital de l'Enfant-Jésus à Québec) se sont regroupés en un sous-comité pour analyser les données dans une optique provinciale et publier un rapport quatre fois par année.

L'Hôpital de Montréal pour enfants, situé au c ur de Montréal, a fêté ses 90 ans en 1994. Il est doté de 214 lits et est affilié à l'Université McGill comme hôpital d'enseignement universitaire. Avec une urgence accueillant plus de 90 000 patients chaque année (dont environ 15 000 pour des traumatismes) et plus de 50 programmes et cliniques externes, l'Hôpital de Montréal pour enfants possède un des volumes les plus élevés de soins pédiatriques ambulatoires en Amérique du Nord. Il a déjà fourni quelques 70 000 rapports à la banque de données du SCHIRPT national, soit 17,5 p. 100 du total.

Grâce au Dr Barry Pless, directeur du Comité consultatif pour la surveillance et le contrôle des traumatismes et directeur du SCHIRPT à l'Hôpital de Montréal pour enfants, la prévention des blessures chez les enfants est une partie importante des services offerts par l'Hôpital de Montréal pour enfants et bénéficie d'un soutien important de la part du personnel. «Pour nous, comme dit le Dr Pless, le SCHIRPT est une composante d'un plus large programme sur la prévention des blessures incluant aussi le Programme de Prévention des Blessures sous la coordination de David Deskin.»

Toujours dans le but de diminuer les blessures et d'informer les parents sur les dangers qui guettent leurs enfants, l'Hôpital de Montréal pour enfants s'est doté d'un centre interactif où parents et enfants peuvent, grâce à des maquettes et des tableaux, identifier les causes des traumatismes et les moyens de les éviter.

Le SCHIRPT à l'Hôpital de Montréal pour enfants se porte très bien. J'envoie un formulaire à Ottawa pour 97 p. 100 des blessures qui passent par l'urgence; plus de 75 p. 100 de ces formulaires sont remplis directement par le patient ou le parent. Pour les autres, je prends bien soin d'éliminer tout numéro d'identification du formulaire, pour des raisons de confidentialité. Je constate aussi un intérêt constant de la part du personnel directement impliqué dans le SCHIRPT, soit celui de l'admission et de l'urgence, voire même les médecins. Les formulaires sont distribués par le personnel de l'admission, de jour comme de nuit, et les parents se présentant aux urgences avec un questionnaire vide sont encouragés par la secrétaire de l'urgence à remplir le formulaire SCHIRPT si ce n'est déjà fait.

Grâce à des registres journaliers de l'activité de l'urgence que j'imprime chaque matin, je peux voir tout de suite qui a subi un traumatisme et qui n'en a pas subi ainsi que les noms et les services où ont été les patients. Comme je travaille presque tous les jours, il m'est facile de suivre tous les patients hospitalisés qui, bien souvent, sont ceux qui ne reçoivent pas de formulaires SCHIRPT lors de leur passage à l'urgence. à la longue de parler à des patients et parents, j'en suis venu à trouver quelques petits trucs afin de recevoir une réponse positive lorsque je me promène sur les étages. Il faut avoir l'air professionnel et, après avoir remis le formulaire, dire qu'on va revenir dans quelques minutes pour répondre aux questions éventuelles. Si j'avais à faire une seule recommandation, je suggérerais de toujours vérifier l'historique de la blessure dans le dossier médical, présent sur l'étage, afin de ne pas poser de questions inutiles aux patients et parents ou lorsque la situation est trop délicate pour demander de l'information aux parents (abus sexuels, tentative de suicide, etc.).

L'Hôpital Ste-Justine va aussi fêter ses 90 ans en novembre 1997. Il est situé au nord de l'Hôpital de Montréal pour enfants, de l'autre côté du Mont-Royal, près de l'Université de Montréal. Ste-Justine, en plus d'être un hôpital pédiatrique, offre aussi des soins d'obstétriques afin de mieux suivre les mères ayant des grossesses à risques élevés. Avec ses 649 lits, un département d'urgence voyant plus de 75 000 cas par année et une clinique spécialisée en médecine de l'adolescence, Ste-Justine est un atout dans la dynamique du programme SCHIRPT.

Le Dr Alain Ouimet, directeur du SCHIRPT, s'occupe du programme depuis ses débuts et soutient largement la nouvelle coordonnatrice, Marie-Andrée Paris. Cette dernière travaille dans le département des statistiques et maintient un lien étroit avec le département d'urgence. Ayant eu quelques problèmes avec la distribution des formulaires à cause d'un réseau complexe d'accueil et de triage, Mme Paris est fière de voir ses efforts couronnés de succès. Les formulaires sont remis directement par l'infirmière au triage puis insérés aux dossiers par la suite. Si, en janvier 1994, Mme Paris avait noté une faiblesse dans le nombre de formulaires remplis directement par les parents et les patients, elle peut se vanter de dire que la situtation s'est nettement améliorée avec un pourcentage de formulaires remplis par les parents qui est passé à 58,3 p. 100 en décembre 1994 et qui semble bien vouloir continuer son ascension. Avec environ 10 000 blessures enregistrées par année, Mme Paris espère bien que plus de 70 p. 100 de ses formulaires seront remplis par les parents. Les 40 000 fiches que possède actuellement Ste-Justine représentent 10 p. 100 de la base de données nationale du SCHIRPT.

Il est de tradition à Montréal de considérer l'Hôpital de Montréal pour enfants comme étant anglais et l'Hôpital Ste-Justine comme étant français. En comparant les données des deux hôpitaux avec les tables du SCHIRPT, il semble bien que cela soit le cas, mais Mme Paris a tout de même quelques réserves sur la valeur de ces tables en stipulant qu'elle reçoit le même nombre d'allophones que L'Hôpital de Montréal pour enfants. Les deux hôpitaux n'en desservent pas moins deux populations différentes, l'Hôpital de Montréal pour enfants voit surtout des enfants de l'ouest et de la rive sud (incluant la réserve indienne de Khanawake et les populations du Nord québécois) alors que Ste-Justine est surtout visité par des gens de l'est de l'île et de la rive nord.

Malgré tout, en analysant les données de 1993 des deux hôpitaux, il est intéressant de constater que les blessures y sont identiques tout comme leurs causes ainsi que les distributions selon le sexe. La distribution selon l'âge est semblable pour la plupart des groupes d'âge, bien que Ste-Justine soigne un plus grand nombre de jeunes enfants que l'Hôpital de Montréal pour enfants (figure 1). Cette différence est peut-être due à la présence d'un service d'obstétrique à Ste-Justine.

L'Hôpital
L'Hôpital de Montréal pour enfants

L'Hôpital
L'Hôpital Ste-Justine

 

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Dernière mise à jour : 2001-02-16 début