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Dans ce numéro

  Agence de santé publique du Canada

Le Bulletin du SCHIRPTSyst?me canadien hospitalier d'information et de recherche en prévention des traumatismes
Numéro 3
novembre 1994

Le SCHIRPT dans les Maritimes
Un exemple de réussite à l'hôpital IWK

Chaque numéro de ce bulletin contient un article sur au moins un hôpital et sa contribution au SCHIRPT. Cette fois-ci, nous vous parlerons de l'IWK Children's Hospital, l'un des dix hôpitaux pédiatriques qui faisaient partie du groupe initial du SCHIRPT.

L'Izaak Walton Killam Children's Hospital de Halifax (IWK) est le principal centre de soins pédiatriques des provinces maritimes depuis son ouverture en 1970. Il porte le nom d'un financier natif de Yarmouth dont la veuve, Dorothy, a fait don de 8 millions de dollars au fonds de construction de l'hôpital. L'IWK compte près de 200 lits; chaque année, on y admet environ 7 000 enfants et on y reçoit 60 000 patients en clinique externe et 30 000 patients au service d'urgence dont 9 000 sont soignés pour des blessures. C'est un centre hospitalo-universitaire associé à l'Université Dalhousie.

Le directeur du SCHIRPT à l'IWK est le chef du service des urgences, Michael Murphy. Il a remplacé, au printemps dernier, John LeBlanc, pédiatre et épidémiologiste de l'Université Dalhousie qui demeure conseiller en épidémiologie. Gina Richings travaille pour le SCHIRPT depuis sa création. Elle a d'abord été commise à l'entrée des données, avant la centralisation de cette fonction en 1992, et est depuis la coordonnatrice du SCHIRPT.

Mme Richings se rappelle les débuts du SCHIRPT en avril 1990. Chaque hôpital a reçu un micro-ordinateur, offert par Hewlett-Packard, un logiciel élaboré par le SCHIRPT, des formulaires de collecte de données et les fonds nécessaires pour payer le salaire de la commise chargée de l'entrée des données. Depuis lors, le nom du programme a changé trois fois en français, les ordinateurs de la première heure ont été remplacés dans certains hôpitaux (à leurs frais), des révisions mineures ont été apportées au formulaire du SCHIRPT, l'entrée des données se fait désormais à Ottawa et des coordonnateurs ont été embauchés. Ces remaniements ont favorisé l'évolution et l'amélioration progressives du programme. Dans chaque centre, des changements opérationnels sont apportés dans le but d'accroître le rythme de la saisie des données, de multiplier les possibilités d'utilisation des données ou de mieux faire connaître le programme dans chacun des hôpitaux.

Mme Richings est d'avis que le nombre de formulaires remplis à l'IWK a considérablement augmenté grâce à ce genre de changement. En 1992, le volume de données saisies au moyen des formulaires a chuté. L'enthousiasme des débuts avait diminué et on ne remettait plus le formulaire à tous les patients. La modification du système de distribution des formulaires du SCHIRPT a résolu le problème : ils sont maintenant joints aux documents de triage et doivent être détachés si le patient de l'urgence n'est pas traité pour un blessure. Le taux de saisie des données a atteint 80 p. 100 en 1993.

L'IWK a également innové en matière de présentation et d'analyse des données du SCHIRPT. Lorsqu'il était directeur du SCHIRPT, John LeBlanc estimait qu'il fallait rendre les données plus accessibles aux médecins du service d'urgence de l'IWK en les présentant de façon à faciliter leur interprétation. Après avoir examiné les divers progiciels d'analyse statistique pouvant être utilisés pour les données du SCHIRPT, il a choisi Epi Info.

Epi Info est produit par les U.S. Centers for Disease Control and Prevention, en collaboration avec l'Organisation mondiale de la santé. Il comprend un programme statistique, une base de données et un logiciel de traitement de texte destinés aux épidémiologistes et aux personnes qui travaillent dans le domaine de la santé publique. Le Dr LeBlanc l'a choisi pour trois raisons : il semblait facile à utiliser, il offrait d'excellentes possibilités d'échanger des données avec d'autres bases telles que SAS et dBase, et il était tombé dans le domaine public (c'est-à-dire que les programmes et manuels peuvent être copiés et distribués gratuitement).

Au cours de l'été 1993, le Dr LeBlanc a embauché une étudiante en médecine, Anne Marie Chiasson, chargée d'adapter Epi Info à la conversion des variables brutes du SCHIRPT en variables agrégées faciles à présenter en graphiques et en tableaux.

Dorénavant, les médecins de l'IWK peuvent aisément extraire des données à titre d'information ou pour une recherche. Le système est conçu pour produire des états récapitulatifs, des statistiques sommaires sur certaines variables contextuelles, ainsi que des rapports sur les noyades, les brûlures et les blessures survenant sur la route, dans les sports ou sur les terrains de jeux.

Le Dr LeBlanc soutient qu'Epi Info ne remplace aucunement le logiciel du SCHIRPT qui a été élaboré pour faire des recherches dans une multitude de variables et de combinaisons de variables. Il ajoute que la base de données du SCHIRPT représente une description merveilleusement détaillée des blessures, mais que, dans certains cas, un rapport sommaire de données agrégées suffirait. Il considère Epi Info comme un outil complémentaire qui simplifie l'accès aux données du SCHIRPT pour les rapports courants et permet aux chercheurs de transférer facilement des données dans leur tableur, leur base de données ou leur programme statistique de prédilection.

Mme Richings se sert couramment d'Epi Info à la fois pour visualiser diverses combinaisons de données et pour répondre aux nombreuses demandes de renseignements émanant de l'hôpital. Elle ne se contente pas de transmettre l'information demandée, elle fait activement la promotion du SCHIRPT à l'IWK. Elle se rend aux séances d'information du personnel pour renseigner les médecins sur le SCHIRPT et elle distribue régulièrement aux médecins de l'urgence des graphiques et des tableaux qui mettent en lumière certaines variables du SCHIRPT. Par exemple, elle a récemment produit un tableau sur les fractures selon le lieu et le mois. Par ailleurs, les internes qui travaillent à tour de rôle à la salle d'urgence se servent couramment des données du SCHIRPT. Ils doivent effectuer un projet de recherche et nombre d'entre eux ont utilisé les données du SCHIRPT pour orienter ou compléter leur travail.

Le contenu du SCHIRPT est en outre utilisé pour une recherche permanente sur les soins infirmiers pour toutes les blessures chez les enfants de 2 à 5 ans, qui a pour but d'examiner les comportements à risque et la perception qu'ont les parents du risque. Bien que le codage du SCHIRPT ne permette pas de saisir ce facteur, les données existantes sont précieuses pour les recherches générales.

Comme tous les autres centres reliés au SCHIRPT, le bureau de l'IWK fournit des renseignements aux groupes communautaires et à d'autres organismes. À titre d'exemple, les données du SCHIRPT ont récemment été utilisées pour un exposé donné en milieu scolaire par le Nova Scotia Bicycle Helmet Safety Committee. Les autres demandes de renseignements reçues récemment portaient sur d'autres aspects des blessures dues à la bicyclette, au ski et au patin à roues alignées.

Selon le Dr Murphy, le programme est efficace. «Heureusement pour nous, dit-il, le SCHIRPT est devenu partie intégrante des soins d'urgence, ici, à l'IWK. L'importance des données pour l'élaboration de notre programme de gestion de la qualité visant les blessures a été considérable. De plus, ces données sont devenues un point de départ pour les employés intéressés à la recherche sur la prévention des blessures.»

À l'IWK, le SCHIRPT a trouvé son rythme. Les tâtonnements sont terminés et la collecte des données se fait sans heurts. L'approche proactive adoptée par les responsables du SCHIRPT à l'IWK à l'égard de l'utilisation des données fait que le programme aidera l'IWK à atteindre son objectif ultime : aider magnifiquement les enfants à se réaliser pleinement.

 

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Dernière mise à jour : 2001-02-16 début