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Le SCHIRPT dans les Maritimes
Un exemple de réussite à l'hôpital IWK
Chaque numéro de ce bulletin contient un article sur au moins
un hôpital et sa contribution au SCHIRPT. Cette fois-ci, nous vous
parlerons de l'IWK Children's Hospital, l'un des dix hôpitaux pédiatriques
qui faisaient partie du groupe initial du SCHIRPT.
L'Izaak Walton Killam Children's Hospital de Halifax (IWK) est
le principal centre de soins pédiatriques des provinces maritimes
depuis son ouverture en 1970. Il porte le nom d'un financier natif de
Yarmouth dont la veuve, Dorothy, a fait don de 8 millions de dollars au
fonds de construction de l'hôpital. L'IWK compte près de
200 lits; chaque année, on y admet environ 7 000 enfants et on
y reçoit 60 000 patients en clinique externe et 30 000 patients
au service d'urgence dont 9 000 sont soignés pour des blessures.
C'est un centre hospitalo-universitaire associé à l'Université
Dalhousie.
Le directeur du SCHIRPT à l'IWK est le chef du service des urgences,
Michael Murphy. Il a remplacé, au printemps dernier, John LeBlanc,
pédiatre et épidémiologiste de l'Université
Dalhousie qui demeure conseiller en épidémiologie. Gina
Richings travaille pour le SCHIRPT depuis sa création. Elle a d'abord
été commise à l'entrée des données,
avant la centralisation de cette fonction en 1992, et est depuis la coordonnatrice
du SCHIRPT.
Mme Richings se rappelle les débuts du SCHIRPT en avril 1990.
Chaque hôpital a reçu un micro-ordinateur, offert par Hewlett-Packard,
un logiciel élaboré par le SCHIRPT, des formulaires de collecte
de données et les fonds nécessaires pour payer le salaire
de la commise chargée de l'entrée des données. Depuis
lors, le nom du programme a changé trois fois en français,
les ordinateurs de la première heure ont été remplacés
dans certains hôpitaux (à leurs frais), des révisions
mineures ont été apportées au formulaire du SCHIRPT,
l'entrée des données se fait désormais à Ottawa
et des coordonnateurs ont été embauchés. Ces remaniements
ont favorisé l'évolution et l'amélioration progressives
du programme. Dans chaque centre, des changements opérationnels
sont apportés dans le but d'accroître le rythme de la saisie
des données, de multiplier les possibilités d'utilisation
des données ou de mieux faire connaître le programme dans
chacun des hôpitaux.
Mme Richings est d'avis que le nombre de formulaires remplis à
l'IWK a considérablement augmenté grâce à ce
genre de changement. En 1992, le volume de données saisies au moyen
des formulaires a chuté. L'enthousiasme des débuts avait
diminué et on ne remettait plus le formulaire à tous les
patients. La modification du système de distribution des formulaires
du SCHIRPT a résolu le problème : ils sont maintenant joints
aux documents de triage et doivent être détachés si
le patient de l'urgence n'est pas traité pour un blessure. Le taux
de saisie des données a atteint 80 p. 100 en 1993.
L'IWK a également innové en matière de présentation
et d'analyse des données du SCHIRPT. Lorsqu'il était directeur
du SCHIRPT, John LeBlanc estimait qu'il fallait rendre les données
plus accessibles aux médecins du service d'urgence de l'IWK en
les présentant de façon à faciliter leur interprétation.
Après avoir examiné les divers progiciels d'analyse statistique
pouvant être utilisés pour les données du SCHIRPT,
il a choisi Epi Info.
Epi Info est produit par les U.S. Centers for Disease Control and
Prevention, en collaboration avec l'Organisation mondiale de la santé.
Il comprend un programme statistique, une base de données et un
logiciel de traitement de texte destinés aux épidémiologistes
et aux personnes qui travaillent dans le domaine de la santé publique.
Le Dr LeBlanc l'a choisi pour trois raisons : il semblait facile
à utiliser, il offrait d'excellentes possibilités d'échanger
des données avec d'autres bases telles que SAS et dBase, et il
était tombé dans le domaine public (c'est-à-dire
que les programmes et manuels peuvent être copiés et distribués
gratuitement).
Au cours de l'été 1993, le Dr LeBlanc a embauché
une étudiante en médecine, Anne Marie Chiasson, chargée
d'adapter Epi Info à la conversion des variables brutes du SCHIRPT
en variables agrégées faciles à présenter
en graphiques et en tableaux.
Dorénavant, les médecins de l'IWK peuvent aisément
extraire des données à titre d'information ou pour une recherche.
Le système est conçu pour produire des états récapitulatifs,
des statistiques sommaires sur certaines variables contextuelles, ainsi
que des rapports sur les noyades, les brûlures et les blessures
survenant sur la route, dans les sports ou sur les terrains de jeux.
Le Dr LeBlanc soutient qu'Epi Info ne remplace aucunement
le logiciel du SCHIRPT qui a été élaboré pour
faire des recherches dans une multitude de variables et de combinaisons
de variables. Il ajoute que la base de données du SCHIRPT représente
une description merveilleusement détaillée des blessures,
mais que, dans certains cas, un rapport sommaire de données agrégées
suffirait. Il considère Epi Info comme un outil complémentaire
qui simplifie l'accès aux données du SCHIRPT pour les rapports
courants et permet aux chercheurs de transférer facilement des
données dans leur tableur, leur base de données ou leur
programme statistique de prédilection.
Mme Richings se sert couramment d'Epi Info à la fois
pour visualiser diverses combinaisons de données et pour répondre
aux nombreuses demandes de renseignements émanant de l'hôpital.
Elle ne se contente pas de transmettre l'information demandée,
elle fait activement la promotion du SCHIRPT à l'IWK. Elle se rend
aux séances d'information du personnel pour renseigner les médecins
sur le SCHIRPT et elle distribue régulièrement aux médecins
de l'urgence des graphiques et des tableaux qui mettent en lumière
certaines variables du SCHIRPT. Par exemple, elle a récemment produit
un tableau sur les fractures selon le lieu et le mois. Par ailleurs, les
internes qui travaillent à tour de rôle à la salle
d'urgence se servent couramment des données du SCHIRPT. Ils doivent
effectuer un projet de recherche et nombre d'entre eux ont utilisé
les données du SCHIRPT pour orienter ou compléter leur travail.
Le contenu du SCHIRPT est en outre utilisé pour une recherche
permanente sur les soins infirmiers pour toutes les blessures chez les
enfants de 2 à 5 ans, qui a pour but d'examiner les comportements
à risque et la perception qu'ont les parents du risque. Bien que
le codage du SCHIRPT ne permette pas de saisir ce facteur, les données
existantes sont précieuses pour les recherches générales.
Comme tous les autres centres reliés au SCHIRPT, le bureau de
l'IWK fournit des renseignements aux groupes communautaires et à
d'autres organismes. À titre d'exemple, les données du SCHIRPT
ont récemment été utilisées pour un exposé
donné en milieu scolaire par le Nova Scotia Bicycle Helmet Safety
Committee. Les autres demandes de renseignements reçues récemment
portaient sur d'autres aspects des blessures dues à la bicyclette,
au ski et au patin à roues alignées.
Selon le Dr Murphy, le programme est efficace. «Heureusement
pour nous, dit-il, le SCHIRPT est devenu partie intégrante des
soins d'urgence, ici, à l'IWK. L'importance des données
pour l'élaboration de notre programme de gestion de la qualité
visant les blessures a été considérable. De plus,
ces données sont devenues un point de départ pour les employés
intéressés à la recherche sur la prévention
des blessures.»
À l'IWK, le SCHIRPT a trouvé son rythme. Les tâtonnements
sont terminés et la collecte des données se fait sans heurts.
L'approche proactive adoptée par les responsables du SCHIRPT à
l'IWK à l'égard de l'utilisation des données fait
que le programme aidera l'IWK à atteindre son objectif ultime :
aider magnifiquement les enfants à se réaliser pleinement.
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