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Hépatite B
Qu'est-ce que l'hépatite B?
Combien de temps faut-il à l'hépatite B pour se développer?
Cette maladie est-elle très répandue?
Où réside le virus de l'hépatite B et comment est-il transmis?
Dans quelles professions l'hépatite B présente-t-elle plus de risque?
Comment savoir si l'on souffre d'hépatite B
Quels essais de laboratoire permettent de déceler l'hépatite B?
Quel traitement faut-il suivre en cas d'hépatite B?
Comment empêcher l'hépatite B de se propager en milieu de travail
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Le Service des demandes de renseignements du CCHST répond aux questions en matière de santé et de sécurité que les Canadiens lui adressent au sujet de leur travail.

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 Hépatite B

Qu'est-ce que l'hépatite B?

L'hépatite B est une maladie infectieuse du foie causée par un virus du même nom. L'infection ne se produit que si le virus pénètre dans le sang et atteint le foie. De là, le virus s'étant reproduit en grande quantité se diffuse dans tout le courant sanguin.

Pour combattre la maladie ainsi causée, le corps dispose de plusieurs mécanismes de défense. Les globules blancs, cellules qui protègent le corps contre les infections, attaquent et détruisent les cellules du foie qui sont infectées. Le corps fabrique également des anticorps qui circulent dans le sang pour détruire le virus et protéger la personne contre d'autres attaques de l'hépatite B. Tant que durent l'infection et la période de rétablissement, le foie peut ne pas fonctionner normalement, ce qui cause une maladie capable d'affecter le corps entier.

Pour des raisons encore mal connues, 10 pour cent des personnes qui contractent l'hépatite B deviennent porteuses de cette maladie. Leur sang reste infecté pendant des mois, des années, ou même à vie. Soixante-dix pour cent des porteurs d'hépatite B développent une forme de maladie chronique, mais ils ne paraissent pas malades. Les autres 30 pour cent souffrent continuellement d'une maladie du foie qui se transforme souvent en cirrhose et, après une période de 30 à 40 ans, en cancer du foie. A l'heure actuelle, il n'existe aucun moyen de guérir les porteurs d'hépatite B..

D'autres genres d'hépatite causées par un virus sont les hépatites A, C, D (delta) et E. Ces maladies et les virus qui en sont la cause ne sont pas liées à l'hépatite B, même si elles affectent elles aussi le foie.

Combien de temps faut-il à l'hépatite B pour se développer?

La période d'incubation de l'hépatite B (c'est-à-dire le temps qui s'écoule entre le premier contact avec le virus et l'apparition des symptômes) varie de 45 à 180 jours, mais la moyenne se situe entre 60 et 90 jours. La durée de la période d'incubation dépend de la quantité de virus à laquelle la personne est exposée. Plus la quantité de virus est grande, plus la période d'incubation est courte.

Cette maladie est-elle très répandue?

Ces dernières années, environ 3 000 cas d'hépatite B ont été déclarés chaque année au Canada, mais le nombre des cas qui ne sont jamais déclarés est probablement beaucoup plus élevé. L'incidence de la maladie varie d'une région à l'autre. Selon les analyses du sang offert par des donneurs, environ 0,15 pour cent d'entre eux sont porteurs du virus de l'hépatite B. Chez les gens hospitalisés, ce chiffre peut atteindre 0,80 pour cent. Les analyses de sang indiquent également qu'environ 5 pour cent des Canadiens ont eu l'hépatite B à un moment ou l'autre de leur vie. Aux Etats-Unis, les centres de contrôle de la maladie évaluent à 12 000 le nombre des travailleurs de la santé qui contractent l'hépatite B chaque année à la suite d'une exposition professionnelle à du sang infecté. De ce nombre, 500 à 600 doivent être hospitalisés et plus de 200 meurent chaque année, dont 12 à 15 directement à cause de l'hépatite B; 170 à 200 à cause de la cirrhose et 40 à 50 à cause du cancer du foie.

Où réside le virus de l'hépatite B et comment est-il transmis?

Le sang est la principale source d'exposition professionnelle à l'hépatite B. Ce virus peut également se trouver dans d'autres tissus et liquides organiques, mais sa concentration est alors beaucoup plus faible. Le risque de transmission varie selon la source.

Sang

L'hépatite B peut être contractée au contact du sang dans les situations suivantes:

  • perforation de la peau par des aiguilles, des lancettes, des scalpels ou d'autres objets acérés contaminés par du sang
  • éclaboussure sur une peau égratignée, écorchée, brûlée ou présentant une éruption, même bénigne
  • éclaboussure des muqueuses de la bouche, du nez ou des yeux

Dans une moindre mesure, même le contact indirect avec une surface souillée de sang contaminé peut transmettre le virus de l'hépatite B. Le virus contenu dans du sang séché peut demeurer stable jusqu'à sept jours à une température de 25 °C. Les mains ayant eu contact avec une surface porteuse de sang contaminé, notamment un établi, une éprouvette ou un instrument de laboratoire, peuvent transmettre le virus de l'hépatite B à la peau ou aux muqueuses.

Salive

La salive des personnes atteintes de l'hépatite B peut renfermer des virus de cette maladie, mais à une concentration beaucoup plus faible que dans le sang. Or, cette salive peut transmettre le virus si elle est injectée dans le sang. C'est pourquoi les morsures sont dangereuses. Il n'existe à notre connaissance aucun rapport d'hépatite B contractée par la bouche au contact des mannequins de RCR ou des becs d'instruments musicaux.

Autres tissus et liquides organiques

Le sperme, les sécrétions vaginales et le lait maternel peuvent renfermer le virus de l'hépatite B. Celui-ci peut donc être transmis par le contact sexuel sans protection ou par une mère à son enfant au moment de l'accouchement ou de l'allaitement.

Le liquide synovial qui lubrifie les articulations, le liquide amniotique, le liquide céphalo-rachidien et le liquide péritonéal qui se trouve dans la cavité abdominale peuvent renfermer le virus de l'hépatite B, mais on ne connaît pas le risque de contamination des travailleurs présenté par ces liquides.

Il n'a pas été démontré que les matières fécales, les sécrétions nasales, le crachat, la sueur, les larmes, l'urine et les vomissures aient propagé l'hépatite B. A moins que ces matières ne soient visiblement contaminées par du sang, le risque de transmission du virus qu'elles présentent en milieu de travail est pratiquement nul.

L'hépatite B n'est pas transmise par simple contact. Par exemple, les employés d'hôpitaux qui n'ont pas de contact direct avec du sang, des dérivés sanguins ou des liquides contaminés par du sang ne sont pas exposés à un risque plus grave que le grand public. Cependant, le virus peut être transmis entre personnes vivant sous le même toit. Bien que ce phénomène ne soit pas bien compris, le virus semble s'infiltrer dans le courant sanguin des membres d'une même famille, que cela soit par contact fréquent avec des petites lésions ou des éruptions cutanées, par des morsures ou par l'emploi commun d'articles comme les brosses à dents et les rasoirs.

Dans quelles professions l'hépatite B présente-t-elle plus de risque?

Le risque de contracter l'hépatite B en milieu de travail dépend du degré d'exposition dans les situations suivantes:

  • contact avec du sang humain, des dérivés sanguins ou d'autres tissus ou liquides organiques reconnus transmetteurs du virus de l'hépatite B
  • piqûre ou ponction par une aiguille ou un autre instrument souillé de sang contaminé
  • contact domiciliaire avec des porteurs du virus de l'hépatite B

Des analyses de sang ont permis de constater divers niveaux de risque professionnel.
Tableau
Niveaux de risque selon la profession
Pourcentage de sujets donnant signe d'avoir déjà été atteints de l'hépatite B Groupe professionnel
Élevé (plus de 20 %) Pathologistes, personnes travaillant en dialyse ou dans un laboratoire de biochimie ou d'hématologie
Moyen (7 à 20 %) Infirmières d'hôpital, laborantins en dehors des groupes à risque élevé, personnel d'établissements pour déficients mentaux, dentistes
Faible (moins de 7 %) Personnel administratif des hôpitaux, étudiants en médecine et en art dentaire, adultes en bonne santé

Le risque est généralement plus élevé dans les professions suivantes :

  • personnel soignant souvent exposé à du sang, des dérivés sanguins ou des piqûres d'aiguilles
  • dentistes, assistants et hygiénistes dentaires
  • certains employés d'établissements pour déficients mentaux
  • travailleurs d'établissements pour personnes susceptibles d'agression ou de morsure
  • embaumeurs
Comment savoir si l'on souffre d'hépatite B

Les cas bénins d'hépatite B ont des signes et symptômes semblables à ceux d'une légère infection. Dans les cas graves, des réactions extrêmes se produisent lorsque le foie cesse de fonctionner. La gravité de la maladie dépend de la quantité de virus absorbée, de la façon dont la personne a été exposée et de ses réactions individuelles à cette infection.

Plus de la moitié des infections à l'hépatite B disparaissent sans causer de symptômes apparents. Parfois, la victime n'éprouve qu'une sensation de malaise général. Des soins médicaux sont rarement nécessaires, car l'infection disparaît souvent sans traitement. Les épreuves de laboratoire sont souvent la seule façon de déterminer si une personne a déjà eu l'hépatite B.

Si des symptômes apparaissent, les suivants sont ordinairement parmi les premiers à se manifester: malaise général, lassitude, perte d'appétit, éruption cutanée et parfois nausée, vomissement et autres symptômes semblables à ceux d'une grippe.

Dans relativement peu de cas, ces symptômes sont suivis d'une jaunisse, ainsi nommée parce que la peau jaunit et l'urine s'obscurcit. Ces derniers symptômes sont caractéristiques d'une maladie du foie. Ils sont causés par l'accumulation dans le sang d'un déchet organique appelé bilirubine. La jaunisse et les autres symptômes disparaissent ordinairement après 3 ou 4 semaines et la personne, entièrement rétablie, est désormais immunisée contre la maladie.

Dans les cas graves, la personne atteinte d'hépatite B doit être hospitalisée. Un petit nombre des gens ainsi gravement atteints développent une forme dangereuse d'hépatite B dite "fulminante". Il s'agit d'une défaillance soudaine des fonctions du foie qui s'avère mortelle dans plus de la moitié des cas.

Quels essais de laboratoire permettent de déceler l'hépatite B?

Des essais permettent de déceler trois antigènes qui indiquent la présence du virus de l'hépatite B. dans le sang ou dans les tissus organiques. La quantité de chaque type d'antigène présent indique le degré d'avancement de la maladie et à quel point la personne est infectieuse.

D'autres essais permettent de déterminer, selon la quantité d'anticorps présents dans le sang, quelles sont les réactions du corps à l'infection virale et à la vaccination.

Quel traitement faut-il suivre en cas d'hépatite B?

Il n'existe actuellement aucun traitement spécifique contre l'hépatite B, mais la recherche se poursuit. Les médecins recommandent généralement aux personnes atteintes de cette maladie de réduire leurs activités physiques sans nécessairement s'aliter. Ils leur conseillent également de boire des liquides clairs au début de la maladie ainsi que d'éviter l'alcool et les aliments riches en protéines. Les personnes qui vomissent beaucoup et qui ne peuvent pas s'alimenter convenablement sont parfois hospitalisées, ce qui sert aussi à prévenir les complications.

Comment empêcher l'hépatite B de se propager en milieu de travail

Il existe deux moyens de réduire considérablement le risque d'hépatite B :

  • lutte contre l'infection adaptée aux conditions de chaque lieu de travail
  • vaccination des travailleurs exposés

Lutte contre l'infection

La lutte contre l'infection est la première ligne de défense pour protéger les travailleurs contre l'hépatite B et les autres maladies transmises par le sang. C'est pourquoi le Laboratoire de lutte contre la maladie, Santé et Bien-être social Canada, et le United States Department of Health and Human Services aux États-Unis ont élaboré une méthode uniforme appelée "précautions élémentaires".

D'abord conçues pour servir dans les hôpitaux, les précautions élémentaires ont été adaptées à des lieux de travail très divers. Elles s'appliquent maintenant à toutes les situations où les travailleurs sont exposés au sang ou à certains autres liquides organiques.

Les précautions élémentaires ont pour objet de prévenir l'exposition aux maladies tranmises par le sang dans les cas de piqûres d'aiguille ou de contact d'un liquide contaminé avec une plaie ouverte, une peau non intacte ou une muqueuse. En plus des précautions élémentaires, il faut observer certaines autres précautions d'usage, par exemple se laver les mains chaque fois que l'on retire ses gants ou que l'on touche un liquide susceptible de transmettre l'infection.

Les précautions élémentaires comprennent des mesures techniques, des méthodes de travail sécuritaires et des équipements de protection individuelle correspondant à chaque tâche et à chaque lieu de travail.

On entend par mesures techniques le recours à des équipements servant à isoler ou à limiter un danger, par exemple l'emploi d'un contenant non perforable pour jeter les objets tranchants souillés, ou d'une enceinte imperméable pour isoler le risque biologique occasionné par certains procédés de laboratoire.

Voici quelques exemples des méthodes de travail sécuritaires à adopter dans l'exécution des tâches qui comportent un risque d'exposition à du sang ou à des liquides organiques contaminés:

  • observer les règlements locaux, provinciaux, territoriaux ou fédéraux relatifs à la collecte sécuritaire des tissus et liquides organiques à jeter
  • enlever prudemment les vêtements et autres articles de protection et les jeter ou les décontaminer en prenant les précautions voulues
  • observer les démarches prescrites en cas de déversement ou d'exposition personnelle
  • observer dans tous leurs détails les modes d'utilisation et d'élimination sécuritaires des aiguilles et des autres objets tranchants

Les équipements de protection individuelle servent pour mettre un obstacle physique à la contamination par le sang et par d'autres liquides organiques. Les précautions élémentaires recommandent notamment les équipements suivants:

  • des gants pour protéger les mains et la peau
  • un masque ajouté au protecteur oculaire, ou alors un écran facial protégeant à la fois les muqueuses des yeux, du nez et de la bouche lorsqu'il y a possibilité d'éclaboussure par du sang ou des liquides organiques
  • des tabliers ordinaires pour protéger les vêtements contre les simples éclaboussures de sang, ou des blouses s'il peut y avoir du sang en grande quantité

Les professions suivantes font l'objet de précautions élémentaires spécifiques :

  • travailleurs de la santé
  • secouristes, pompiers, policiers
  • personnel de laboratoire
  • pathologistes
  • dentistes et assistants dentaires
  • personnel des établissements correctionnels
  • personnes qui doivent pratiquer la RCR
  • embaumeurs et techniciens de morgue

Immunisation

Deux vaccins recombinants anti-hépatite B sont autorisés au Canada. Les deux assurent une protection sûre et fiable contre l'hépatite B lorsqu'ils sont administrés avant ou immédiatement après l'exposition au virus. Des tests ont démontré que ces vaccins produisent l'immunité chez 90 à 95 pour cent des personnes jouissant d'une bonne santé. A l'heure actuelle, la vaccination est le moyen le plus efficace de se protéger contre l'exposition professionnelle à l'hépatite B.

Immunisation avant le contact

Le Comité consultatif national de l'immunisation recommande la vaccination de toute personne exposée à un risque élevé d'exposition au virus de l'hépatite B, que ce soit par la nature de son travail ou par des contacts sexuels ou domestiques avec un porteur.

Etant donné que les risques varient d'un lieu de travail à l'autre, il est préférable que chaque employeur évalue sa situation et fixe ses propres priorités en matière de vaccination. Les employés d'hôpitaux qui n'ont pas de contact avec le sang, les dérivés sanguins ou les liquides organiques contaminés par le sang ne sont pas plus exposés que le grand public.

Immunisation après le contact

Tout travailleur blessé par un objet pointu, mordu ou éclaboussé par le sang d'un porteur du virus de l'hépatite B doit immédiatement obtenir des soins médicaux. Les règlements de certaines régions administratives précisent les traitements à donner en pareils cas.

La vaccination après contact est fortement recommandée dans les cas où le travailleur exposé à du sang contaminé n'a jamais été vacciné ou si son organisme ne renferme pas d'anticorps contre l'hépatite B.

Les directives nationales recommandent la vaccination après contact lorsque le sang est d'origine inconnue. La vaccination doit ordinairement être administrée dans les sept jours suivant l'exposition à l'hépatite B. Dans certains cas, une injection d'immunoglobulines de l'hépatite B est aussi recommandée. Ces immunoglobulines renferment des anticorps qui s'attaquent au virus de l'hépatite B. Elles sont généralement administrées le plus tôt possible, de préférence dans les 24 heures suivant l'exposition.

Il arrive qu'aucun autre traitement ne soit nécessaire si le travailleur est porteur d'anticorps contre l'hépatite B ou si le sang auquel il est exposé n'est pas contaminé par le virus.

Conclusion

L'hépatite B présente un risque professionnel grave pour les travailleurs exposés au sang et à certains autres liquides organiques. Or, les précautions élémentaires appropriées et l'immunisation peuvent réduire considérablement ou même éliminer la propagation du virus de l'hépatite B.

Pour plus d'information, veuillez communiquer avec le Service des demandes de renseignements du Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail.

Dernière mise à jour du document le 14 septembre 1999

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