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Agence de santé publique du Canada
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Conseils de santé aux voyageurs

Paludisme à Kingston, en Jamaïque

4 décembre 2006

L’Agence de santé publique du Canada (ASPC) surveille avec attention une éclosion de paludisme à falciparum en Jamaïque. Actuellement, onze cas de paludisme ont été confirmés dans trois quartiers de Kingston et deux cas ont été signalés à Sydenham, dans la province adjacente de St. Catherines. Les États-Unis ont également déclaré un cas chez un voyageur américain revenant de la Jamaïque. [carte]

Le paludisme n’est pas endémique à la Jamaïque. Toutefois, comme d’autres pays d’Amérique centrale et des Antilles, la Jamaïque peut être sujette à des éclosions isolées et localisées, compte tenu de son climat tropical, de la présence du moustique qui transmet la maladie et de la proximité des pays où sévit le paludisme.

Le ministère de la Santé de la Jamaïque travaille activement à contrôler et contenir cette éclosion, notamment en détectant et en traitant les cas de paludisme; en contrôlant le vecteur par la pulvérisation d'insecticides et de larvicides et par la réduction des sources de reproduction du moustique; et en conscientisant la population locale à cet égard.

On distribue des avis d’alerte médicale aux voyageurs arrivant et quittant l'île, les informant de l'éclosion de paludisme. Si les voyageurs s'identifient comme provenant de pays où le paludisme est endémique (selon leur carte d’immigration), ils sont envoyés à un deuxième tri et ils seront suivis par les autorités en santé publique s’il y a lieu.

Le soutien technique est assuré par l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS) et le Caribbean Epidemiology Center (CAREC).

Source : Organisation panaméricaine de la santé, Centres for Disease Control and Prevention des États-Unis (CDC), Affaires internationales Canada

Le paludisme est une affection pseudogrippale aiguë causée par une des quatre espèces de parasites du genre Plasmodium, soit Plasmodium falciparum, Plasmodium vivax, Plasmodium ovale et Plasmodium malariae. L’infection à Plasmodium falciparum peut être mortelle.

La maladie est généralement transmise aux humains par la piqûre d’un moustique infecté, tout particulièrement la femelle du moustique Anopheles, un insecte qui pique pendant la soirée et la nuit.

Le paludisme est endémique (c.-à-d. toujours présent) dans presque toute l'Afrique subsaharienne, dans de nombreuses régions du Moyen-Orient, de l’Asie méridionale, de l’Asie du Sud-Est, de l’Océanie, de l’île d’Haïti, d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud, dans certaines régions du Mexique, de l’Afrique du Nord et de la République dominicaine.

Pour des renseignements complets sur le paludisme, veuillez consulter la page d’information sur le paludisme de l’Agence de santé publique du Canada

Recommandations

Jusqu’à ce que l’on obtienne d’autres renseignements sur l’activité localisée du paludisme en Jamaïque, l’ASPC recommande aux Canadiens se rendant dans la région géographique de Kingston, en Jamaïque, de prendre une médication préventive (prophylaxie) contre le paludisme et des mesures de protection personnelle contre les piqûres de moustiques (de la tombée de la nuit à l’aube).

Comment prévenir le paludisme?

Deux mesures importantes peuvent vous aider à prévenir l’infection paludéenne : éviter les piqûres de moustique et utiliser une médication antipaludéenne efficace.

1. Mesures de protection personnelle contre les piqûres de moustique
Le document Recommandations canadiennes pour la prévention et le traitement du paludisme (malaria) chez les voyageurs internationaux du Conseil consultatif de la médecine tropicale et de la médecine des voyages (CCMTMV) présente des renseignements complets sur la prévention des piqûres de moustique.

2. Médication antipaludéenne (prophylaxie)

La chloroquine est le médicament antipaludéen recommandé pour la Jamaïque. Cependant, l’atovaquone-proguanil (Malarone®), la doxycycline et la méfloquine sont également efficaces et facilement disponibles.

Les médicaments antipaludéens diminuent le risque de développer le paludisme symptomatique. Ils ne protègent toutefois pas à 100 % contre la maladie. Vous devez discuter de la nécessité d’une médication antipaludéenne avec votre médecin de famille ou un professionnel en santé-voyage plusieurs semaines avant votre départ.

Si votre médecin ou la clinique santé-voyage vous prescrit un médicament antipaludéen, il est important que vous le preniez comme on vous l’a demandé afin d’en maximiser l’effet protecteur. Chaque médicament a son propre schéma posologique qui doit être suivi à la lettre. À cause de la période d’incubation de la maladie, ces médicaments doivent être pris avant, pendant et après le voyage.

L’ASPC rappelle aux voyageurs qu’ils doivent terminer la médication prescrite à leur retour. À l’exception du médicament atovaquone-proguanil qui doit être pris la semaine suivant le retour d’une région où le paludisme est endémique, la chloroquine, la doxycycline et la méfloquine doivent se prendre pendant les quatre semaines suivant le retour d’une région où le paludisme est endémique.

Tous les voyageurs se rendant dans un endroit où sévit le paludisme, peu importe s’ils ont pris ou non des médicaments antipaludéens, doivent comprendre que toute manifestation de fièvre doit faire l'objet d’un suivi médical immédiat pour éliminer la possibilité qu’il s’agisse de paludisme.

À titre de rappel…

L’ASPC recommande habituellement aux Canadiens se rendant à l’étranger de consulter leur médecin de famille ou une clinique santé-voyage avant leur départ, peu importe vers quelle destination, pour obtenir une évaluation personnelle des risques encourus et pour déterminer leurs besoins en matière d’immunisation ainsi que les médicaments prophylactiques et les mesures de protection personnelle nécessaires.

En outre, l’ASPC recommande aux voyageurs qui deviendraient malades ou ne sentiraient pas bien à leur retour au Canada de consulter leur médecin et de l’informer, dès le début de l’entrevue, de leur voyage ou séjour à l’étranger, en précisant les endroits visités.

Pour d’autres renseignements sur le paludisme :

 

Mise à jour : 2006-12-04 haut de la page