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Agence de santé publique du Canada
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Oreillons

Juillet 2005

Ce qu'il faut savoir avant de partir!

Des maladies infectieuses peu courantes au Canada peuvent se produire dans d'autres pays, parfois même à des niveaux épidémiques. Les normes sanitaires et la qualité des soins médicaux dans ces pays ne sont pas toujours les mêmes qu'au Canada. Avant de partir en voyage, vous devriez vous informer des conditions sanitaires qui prévalent dans les pays que vous comptez visiter, sur vos propres risques de contracter une maladie et sur le choix des mesures de prévention à prendre.

Pesez vos risques
Vos risques de contracter une maladie dépendent de plusieurs facteurs : votre âge, votre sexe, votre état vaccinal et de santé actuel, votre itinéraire, la durée et le genre du voyage (p. ex., première classe, tourisme d'aventure), les activités prévues (p. ex., contacts avec les animaux, exposition à l'eau douce, contacts sexuels) et les conditions sanitaires locales.

Consultation d'évaluation des risques
L'Agence de santé publique du Canada vous recommande fortement de consulter votre médecin ou une clinique santé-voyage dans les six à huit semaines précédant votre départ. Selon l'évaluation des risques auxquels vous vous exposerez, le professionnel de la santé pourra déterminer vos besoins en matière d'immunisation ou de médicaments préventifs (prophylaxie) et les moyens de vous prémunir contre les maladies. Nous pouvons vous aider à trouver la clinique santé-voyage la plus près de chez vous.

Les experts vous conseillent
Le Comité consultatif de la médecine tropicale et de la médecine des voyages (CCMTMV) de l'Agence de santé publique du Canada a contribué à la préparation et à la mise à jour des renseignements qui suivent, sous forme de conseils généraux sur la prévention des oreillons, à l'intention des Canadiens en partance pour l'étranger.

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Profil de la maladie

Les oreillons, aussi connus sous le nom scientifique de parotis epidemica, sont causés par un virus du genre Paramyxovirus, de la famille Paramyxoviridae, qui est lié aux virus de parainfluenza. Cette infection virale aiguë se caractérise habituellement par de la fièvre et un gonflement sensible d'une ou de plusieurs glandes salivaires situées sous la mâchoire et à l'intérieur des joues. Bien qu'il s'agisse habituellement d'une maladie d'enfance bénigne, des complications sont possibles, notamment la surdité, la méningite (inflammation des méninges de l'encéphale et de la moelle épinière ) et, chez les hommes adolescents et adultes, l'orchite (inflammation douloureuse d'un ou des deux testicules).

Transmission

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Le virus des oreillons se transmet par contact direct ou par inhalation des sécrétions provenant du nez ou de la bouche d'une personne infectée. Cette affection, moins fréquemment reconnue que d'autres maladies de l'enfance comme la rougeole ou la varicelle, est transmissible pendant une période semblable à celle de l'influenza ou de la rubéole. La période d'incubation est habituellement de 14 à 18 jours (plage de 14 à 25 jours) et l'on estime que la transmission est maximale d'une à deux journées avant l'apparition des symptômes jusqu'à cinq jours après.

Répartition géographique

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Le virus des oreillons est présent partout dans le monde. On signale des cas tous les ans et des épidémies tous les deux à cinq ans. Les gens vivant dans les climats froids sont particulièrement susceptibles d'être infectés entre novembre et mars.

Au Canada
Depuis l'introduction de la vaccination en 1969, le nombre de cas d'oreillons signalés au Canada a diminué de 90 p. 100.

Au Canada, le nombre moyen de cas déclarés est passé de 354 cas par année de 1990 à 1997, à 99 cas par année de 1998 à 2001. On a signalé des éclosions d'oreillons en 1997 et 1998. En 1997. L'éclosion de 1997 s'est déclarée chez des étudiants de l'Université de Colombie-Britannique tandis qu'en 1998 elle a eu lieu au Québec, chez des enfants d'âge scolaire dont les familles avaient récemment émigré de pays où le vaccin contre les oreillons ne fait pas partie du programme d'immunisation systématique des enfants. En 2002, on a dénombré 205 cas d'oreillons. Cette augmentation était principalement due à une éclosion localisée en Alberta (193 cas) dans une population majoritairement non immunisée qui refuse la vaccination pour des raisons d'ordre philosophique.

ien que préliminaires, les données de 2003 et 2004 n'indiquent aucun rapport d'éclosion de la maladie pendant cette période. Avec moins de 30 cas pour chacune de ces années, il s'agit du plus faible nombre de cas d'oreillons jamais déclaré au Canada.

Symptômes

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Les premiers symptômes durent une ou deux journées et ne sont pas spécifiques aux oreillons : maux de tête, malaise général, manque d'appétit et fièvre. S'ensuit le gonflement caractéristique unilatéral (un côté) ou bilatéral (deux côtés) des glandes parotides, le signe particulier et bien connu des oreillons. La douleur et le gonflement des glandes s'accroissent pendant 1 à 3 jours, tendent à diminuer après une semaine pour habituellement redevenir normal au jour 10. Jusqu'à 20 p. 100 des infections d'oreillons sont asymptomatiques, tandis que de 40 à 50 p. 100 peuvent présenter principalement des symptômes respiratoires. Cela est particulièrement vrai chez les enfants âgés de moins de deux ans. En plus des complications mentionnées précédemment, les femmes qui contractent le virus pendant le premier trimestre de grossesse courent un risque plus élevé de fausse couche. Il n'y a toutefois pas de preuve que les oreillons peuvent causer des malformations congénitales chez les foetus.

Traitement

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Puisque la maladie en soi est habituellement bénigne, les interventions médicales sont rarement nécessaires. La prise en charge des personnes avec les oreillons vise principalement à assurer des mesures de soutien et le confort du patient.

Vaccine

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Le Canada a des programmes d'immunisation systématique des enfants de grande qualité et la vaccination contre les oreillons fait partie du calendrier national de vaccination des enfants. Un vaccin contre les oreillons contenant le virus vivant atténué est disponible, seul ou en combinaison avec d'autres vaccins (comme la rougeole ou la rubéole). Le Comité consultatif national de l'immunisation recommande la vaccination de tous les enfants à l'âge de 12 mois avec un vaccin mixte contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR), suivi d'une injection de rappel à l'âge de 18 mois ou à l'âge de 4 à 6 ans.

Prévention et précautions personnelles

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La vaccination demeure le meilleur moyen de protection contre les oreillons.

Recommandations
L'Agence de santé publique du Canada recommande fortement à tout voyageur canadien se rendant à l'étranger de consulter une clinique santé-voyage ou son médecin avant le départ, pour obtenir une évaluation personnelle des risques encourus. En fonction de l'état de santé du voyageur concerné, de ses antécédents de vaccination et du voyage prévu, le professionnel de la santé pourra évaluer le besoin d'administrer le vaccin contre les oreillons.

Les voyageurs canadiens devraient s'assurer que leur immunisation contre les oreillons est à jour, conformément aux recommandations du Comité consultatif national de l'immunisation.

À ne pas oublier

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Les voyageurs canadiens se rendant à l'étranger peuvent être exposés à des maladies infectieuses qui sont peu courantes en Amérique du Nord. Nos normes élevées d'hygiène et nos programmes d'immunisation des enfants peuvent donner à bon nombre d'adultes un sentiment de fausse sécurité qui ne les incite pas à tenir leur immunisation à jour. On recommande donc à tous les voyageurs canadiens de consulter un médecin avant de partir à l'étranger afin de déterminer si leur immunisation est adéquate contre les oreillons.

Renseignements additionnels...


 

Mise à jour : 2005-07-04 haut de la page