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Virus West Nile (virus du Nil occidental)

Mise à jour : octobre 2001

Ce qu'il faut savoir avant de partir!

Ce qu'il faut savoir avant de partir
Des maladies infectieuses peu courantes au Canada peuvent se produire dans d'autres pays, parfois même à des niveaux épidémiques. Les normes sanitaires et la qualité des soins médicaux dans ces pays ne sont pas toujours les mêmes qu'au Canada. Avant de partir en voyage, vous devriez vous informer des conditions sanitaires qui prévalent dans les pays que vous comptez visiter, sur vos propres risques de contracter une maladie et sur le choix des mesures de prévention à prendre.

Pesez vos risques
Vos risques de contracter une maladie dépendent de plusieurs facteurs : votre âge, votre sexe, votre état vaccinal et de santé actuel, votre itinéraire, la durée et le genre du voyage (p. ex., première classe, tourisme d'aventure), les activités prévues (p. ex., contacts avec les animaux, exposition à l'eau douce, contacts sexuels) et les conditions sanitaires locales.

Consultation d'évaluation des risques
L'Agence de santé publique du Canada vous recommande fortement de consulter votre médecin ou une clinique santé-voyage dans les 6 à 8 semaines précédant votre départ. Selon l'évaluation des risques auxquels vous vous exposerez, le professionnel de la santé pourra déterminer vos besoins en matière d'immunisation ou de médicaments préventifs (prophylaxie) et les moyens de vous prémunir contre les maladies. Nous pouvons vous aider à trouver la clinique santé-voyage la plus près de chez vous.

Les experts vous conseillent
Le Comité consultatif de la médecine tropicale et de la médecine des voyages (CCMTMV) de l'Agence de santé publique du Canada a contribué à la préparation et à la mise à jour des renseignements qui suivent, sous forme de conseils généraux sur la prévention contre le virus West Nile, à l'intention des Canadiens en partance pour l'étranger.

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Profil de la maladie

Le virus West Nile est un flavivirus transmis par les moustiques, qui peut causer des symptômes apparentés à la grippe chez les personnes affectées. Dans de rares cas, l'infection peut mener à une méningite (inflammation des membranes entourant le cerveau et la moelle épinière) ou à une encéphalite (inflammation du cerveau). Le virus West Nile a été isolé pour la première fois en 1937, dans la province du West Nile de l'Ouganda.

Transmission

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Le virus West Nile est transmis aux humains par la piqûre d'un moustique infecté. Le moustique est lui-même infecté lorsqu'il se nourrit du sang d'un oiseau porteur du virus. Rien n'indique que le virus puisse être transmis d'une personne à une autre.

De nombreuses espèces de moustique peuvent être infectés par le virus West Nile. On a déjà identifié le virus chez les espèces Culex pipiens, Culex restuans et Culex salinarius, qui piquent du crépuscule à l'aube, et chez les espèces Aedes japonicus et Aedes triseriatus, qui piquent pendant le jour. Toutefois Culex pipiens et Culex restuans semblent être les espèces qui ont été les plus fréquemment infectées pendant les flambées de 1999 et 2000, dans l'Est des États-Unis.

À l'heure actuelle, on ne connaît pas le nombre d'espèces d'oiseaux pouvant être porteurs du virus West Nile, bien qu'environ 76 espèces ont été affectées au cours des flambées de 1999 et 2000, dans l'Est des États-unis. Le groupe des corvidés semble le plus touché, notamment les corneilles, les corbeaux et les geais bleus.

Dans l'Est des États-Unis, on a relevé des cas d'infection du virus West Nile chez d'autres animaux, notamment un chat, un lapin domestique, un tamia, un écureuil gris, une moufette rayée, des chauve-souris et des chevaux. Chez les animaux, les symptômes peuvent englober toute combinaison des symptômes suivants : fièvre, faiblesse, manque de coordination, spasmes musculaires, convulsions et changement de tempérament ou de personnalité. On n'a relevé aucun cas de transmission de l'infection d'un animal infecté à un autre animal ou à un humain.

Répartition géographique

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Plusieurs pays ont connu des flambées du virus West Nile, notamment l'Égypte, Israël, l'Afrique du Sud et certains pays d'Asie et d'Europe. Des flambées récentes ont eu lieu ailleurs qu'en Amérique du Nord, notamment en France et en Israël en 2000, en Russie en 1999 et en Roumanie en 1996 et 1997.

La première flambée nord-américaine du virus a eu lieu à l'été 1999, dans la ville de New York et aux alentours. On a alors recensé 62 cas (principalement chez des personnes âgées), dont sept ont été mortels, y compris pour un Canadien en visite à New York pendant cette période. Au cours de l'été 2000, on a confirmé 21 cas, dont deux décès, dans la ville de New York et les États du New Jersey et du Connecticut. On a également observé une importante activité du virus West Nile au Massachusetts, au Rhode Island, au New Hampshire, au Maryland, en Pennsylvanie, au Vermont, en Virginie, en Caroline du Nord et dans le District de Columbia (Washington). On a détecté le virus chez des oiseaux morts, des moustiques, des chevaux et d'autres animaux dans certains comtés de ces États.

Symptômes

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Les symptômes peuvent débuter de 3 à 15 jours après la piqûre d'un moustique infecté. La plupart des personnes infectées n'ont cependant pas de symptômes ou éprouvent tout au plus des symptômes bénins apparentés à la grippe, comme de la fièvre, des maux de tête et des courbatures, avant de se rétablir complètement. Selon des rapports publiés dans des pays à l'extérieur de l'Amérique du Nord, certaines personnes auraient aussi une éruption cutanée mineure ou une hypertrophie des ganglions lymphatiques.

Dans de rares cas, en particulier chez les personnes âgées, les très jeunes enfants ou les personnes qui présentent un déficience immunitaire, l'infection par le virus West Nile peut entraîner une maladie grave comme la méningite (inflammation des membranes entourant le cerveau et la moelle épinière) ou l'encéphalite (inflammation du cerveau). Les symptômes de telles atteintes peuvent englober l'apparition soudaine de maux de têtes intenses, une forte fièvre, une raideur à la nuque, des vomissements, de la somnolence, de la confusion, une faiblesse musculaire et une perte de conscience (coma). Les personnes chez qui de tels symptômes apparaissent soudainement devraient consulter un médecin sans tarder. Chez certaines personnes gravement atteintes, l'infection peut être mortelle.

Traitement

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Bien qu'il n'existe aucun traitement, médicament ou remède efficace contre l'infection, il est possible de traiter un grand nombre des symptômes et des complications de la maladie. La plupart des personnes qui contractent le virus West Nile se rétablissent complètement. Il n'existe pour l'instant aucun vaccin contre le virus West Nile.

Prévention et précautions personnelles

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Le risque d'être atteint d'une forme grave de la maladie suite à l'infection par le virus West Nile est faible.

Recommandations

Mesures de protection personnelle contre les moustiques
L'Agence de santé publique du Canada recommande fortement aux Canadiens qui se rendent cet été dans des régions où le virus West Nile est présent chez les oiseaux et les moustiques et tout particulièrement dans les endroits où des cas d'infection chez les humains ont été rapportés, de prendre des précautions personnelles contre les piqûres de moustiques en tout temps lorsqu'ils sont à l'extérieur.

Afin de réduire les risques d'exposition aux moustiques, il faut prendre les précautions suivantes :

  • demeurer dans des locaux dont toutes les ouvertures sont pourvues de moustiquaires ou dans des locaux hermétiquement clos et climatisés;
  • porter un pantalon long et une chemise à manches longues, de couleur pâle;
  • utiliser un insectifuge sur les parties exposées de la peau.

On recommande fortement d'utiliser un insectifuge sur la peau exposée. Parmi les insectifuges homologués au Canada, ceux qui contiennent du N, N diéthyl-m-toluamide (DEET) sont les plus efficaces. Bien que la concentration de DEET varie d'un produit à un autre, les taux d'efficacité s'équivalent en grande partie. De façon générale, les concentrations les plus élevées protègent pendant des périodes plus longues mais l'utilisation de produits contenant une concentration de DEET de plus de 30 % n'offre pas d'avantages importants quant à la durée de la protection. En outre, des risques supplémentaires de toxicité peuvent être associés à des concentrations plus élevées. De nouveaux produits micro-encapsulés contenant du DEET à une concentration de 33 % sont maintenant homologués au Canada et devraient fournir une protection de huit heures.

Les enfants et le DEET
Dans des cas très rares, on a associé l'application d'insectifuge contenant du DEET à des crises épileptiques chez de jeunes enfants (seulement 14 cas en 30 ans d'utilisation du DEET et des milliards d'applications par année). La concentration réelle de DEET varie selon les insectifuges et peut aller jusqu'à 95 %. Cependant, les insectifuges contenant 10 % de DEET sont très efficaces et devraient le demeurer pendant trois ou quatre heures après l'application. Par conséquent, chez les enfants, il s'agira d'appliquer légèrement l'insectifuge contenant une concentration de 10 % ou moins sur les surfaces exposées seulement, et laver la peau des enfants dès qu'ils reviennent à l'intérieur.

On peut minimiser la probabilité de réactions indésirables en observant les précautions suivantes :

  • appliquer l'insectifuge légèrement et seulement sur la peau exposée;
  • éviter d'appliquer des produits très concentrés;
  • éviter d'appliquer les insectifuges aux parties des mains des enfants qui pourraient entrer en contact avec les yeux ou la bouche;
  • ne jamais utiliser d'insectifuge sur une blessure ou sur la peau irritée;
  • laver la peau traitée à l'insectifuge dès que les enfants reviennent à l'intérieur. Si l'on pense qu'un enfant réagit à l'insectifuge, on doit laver la peau traitée et consulter un médecin.

Au Canada, les étiquettes des insectifuges contenant du DEET indiquent que l'usage de DEET chez les enfants de moins de deux ans n'est pas recommandé. Toutefois, l'Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA) de l'Agence de santé publique du Canada a modifié ses recommandations après avoir réévalué le DEET et consulté la Société canadienne de pédiatrie. L'ARLA recommande maintenant ce qui suit pour les enfants de moins de 2 ans :

  • chez les bébés de moins de 6 mois :
    Les insectifuges contenant du DEET ne doivent toujours pas être utilisés.
  • chez les enfants âgés de 6 mois à 2 ans :
    On peut envisager l'utilisation d'une seule application d'insectifuge par jour, dans des situations où il y a un risque élevé de complications engendrées par les piqûres d'insectes. On doit appliquer l'insectifuge légèrement, en évitant les mains et le visage. On ne doit utiliser que des produits à très faible concentration de DEET (10 % ou moins) et en éviter l'usage prolongé.
  • chez les enfants âgés de deux à douze ans :
    On doit utiliser les insectifuges à faible concentration de DEET (10 % ou moins), sans dépasser trois applications par jour.

Sources : Centre de prévention et de contrôle des maladies infectieuses et le Laboratoire national de microbiologie, Agence de santé publique du Canada.

Pour obtenir de plus amples renseignements concernant les insectifuges, consultez la page Web suivante :Conseils de sécurité concernant l'utilisation d'insectifuges personnels. L'Agence de santé publique du Canada recommande aux voyageurs de consulter leur médecin ou une clinique santé-voyage avant leur départ pour obtenir une évaluation personnelle des risques encourus.

À ne pas oublier

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La plupart des personnes infectées par le virus West Nile ne développent aucun symptôme ou seulement des symptômes bénins apparentés à la grippe comme de la fièvre, des maux de tête et des courbatures, et se rétablissent complètement.

Renseignements additionnels...

  • Pour d'autres renseignements concernant le virus West Nile, les activités de surveillance au Canada et les précautions personnelles à prendre contre les insectes, publiés par le Centre de prévention et de contrôle des maladies infectieuses et le Laboratoire national de microbiologie de l'Agence de santé publique du Canada, veuillez consulter la page Web suivante : Virus du Nil occidental MONITEUR.
  • Pour obtenir davantage de conseils généraux avant de partir, cliquez ici.

 

Mise à jour : 2001-10-03 haut de la page