Agence de santé publique du Canada / Public Health Agency of Canada
Sauter toute navigation -touch directe z Sauter au menu vertical -touch directe x Sauter au menu principal -touch directe m Sauter toute navigation -touch directe z
English Contactez-nous Aide Recherche Site du Canada
Accueil - ASPC Centres Publications Lignes directrices Index A-Z
Santé - enfants Santé - adultes Santé - aînés Surveillance Santé Canada






Rapport de surveillance de la santé des femmes

Agence de santé publique du Canada

Rapport de surveillance de la santé des femmes

[Précédente] [Table des matières] [Prochaine]

Pratiques personnelles de santé

Heather Maclean, Ed.D., Keva Glynn, M.Sc.S. (Centre for Research in Women's Health), Zhenyuan Cao, M.Sc. (Santé Canada), Donna Ansara, M.Sc. (Centre for Research in Women's Health)

Question relative à la santé

Ce chapitre présente une interprétation détaillée du contexte social des pratiques personnelles de santé des femmes et de la santé auto-évaluée. Il commence par une étude des ouvrages et fournit une nouvelle analyse des tendances dans la relation entre les facteurs socio-démographiques, les pratiques de santé et les auto-évaluations de la santé des femmes au Canada, selon les données de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) de 2000-2001.

Résultats clés

Les femmes dans l'Ouest canadien, comparativement à celles en Ontario, sont plus susceptibles de s'adonner à plusieurs pratiques de promotion pour la santé (p. ex. activité physique; consultation d'un autre dispensateur de soins de santé; entreprise des démarches pour améliorer la santé; consommation de plus de cinq portions de fruits et de légumes par jour), alors que les femmes au Québec sont les moins susceptibles de le faire. À l'opposé, les femmes en Ontario sont plus susceptibles que celles de toutes les autres régions de s'adonner à des pratiques de santé risquées (p. ex. inactivité physique; tabagisme; utilisation d'analgésiques; consommation occasionnelle excessive d'alcool; consommation de moins de cinq portions de fruits et de légumes par jour).

Les femmes au revenu élevé sont plus susceptibles que celles au revenu inférieur de s'adonner à des pratiques de promotion de la santé et moins susceptibles de s'adonner à des pratiques de santé risquées. De plus, Les femmes plus aisées sont presque deux fois plus susceptibles que celles au faible revenu de déclarer une très bonne ou une excellente santé. Conformément à la documentation, les femmes au niveau d'études élevé sont plus susceptibles que les femmes au niveau d'études moins élevé de s'adonner à des pratiques de promotion pour la santé et moins susceptibles de prendre part à des pratiques risquées. De plus, les femmes au niveau d'études élevé sont presque deux fois plus susceptibles que les femmes au niveau d'études moins élevé de déclarer une très bonne ou une excellente santé.

Les femmes entre 20 et 44 ans déclarent les pires pratiques de santé, malgré les résultats selon lesquels elles sont plus susceptibles que les femmes plus âgées de déclarer une très bonne ou une excellente santé. Les femmes mariées sont moins susceptibles que les femmes célibataires de déclarer de multiples pratiques à risque, mais il n'existe pas de différence dans la déclaration de multiples pratiques de promotion pour la santé entre ces deux groupes de femmes. Les femmes mariées sont également légèrement plus susceptibles que les femmes célibataires de déclarer un très bonne ou une excellente santé. Les immigrantes sont également moins susceptibles que les femmes nées au Canada de s'adonner à de multiples pratiques de promotion pour la santé et à des pratiques à risque pour la santé. Ce résultat apparemment contradictoire est attribué, selon toute vraisemblance, aux types de variables compris dans les indices des multiples pratiques de promotion et de risques pour la santé.

Lacunes et recommandations

Cette étude souligne les sous-groupes de femmes qui affichent particulièrement de mauvaises pratiques de santé, notamment les femmes plus jeunes (entre 20 et 44 ans), au faible revenu, au niveau d'études inférieur, vivant dans le Nord et dans les Maritimes et, d'une façon moins considérable, les femmes célibataires. Elle souligne également les écarts entre les pratiques de santé des femmes et leur auto-évaluation de la santé, particulièrement les femmes plus jeunes entre 20 et 44 ans.

Ci-dessous, les auteures ont fait les recommandations à prendre en considération pour les politiques et la programmation à venir :

  • Il faut mettre au point des indicateurs plus sensibles afin d'enregistrer d'autres influences potentielles sur la santé des femmes. En mettant au point des indices pour mesurer les effets des influences plus globales sur la santé, telles que la participation des femmes à la politique, l'autonomie économique, l'emploi et les gains et les droits de procréation, on fournira une importante information sur la santé des femmes.
  • Il faut développer les outils et les ressources pour rassembler plus de données sur les facteurs qui vont au-delà des caractéristiques socio-démographiques conventionnelles qui peuvent influer sur les pratiques de santé des femmes et les perceptions de celle-ci. Il faut prêter plus d'attention aux différences dans les pratiques de santé et la santé auto-évaluée par rapport au lieu géographique, à l'âge, au niveau d'études et au statut familial.
  • Il faut soulever le manque d'information sur les pratiques de santé des femmes vivant en milieu rural, particulièrement au Nunavut, au Yukon et dans les Territoires du Nord-Ouest. En raison des résultats de cette étude qui montrent la forte association entre le revenu, le niveau d'études et l'emploi d'un côté, et les pires pratiques de santé et la santé auto-évaluée de l'autre, il y a besoin urgent d'avoir plus de données sur les femmes vivant en milieu rural au Canada, particulièrement dans le Nord du pays.

Télécharger le chapitre

[Précédente] [Table des matières] [Prochaine]

Dernière mise à jour : 2003-12-09 début