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Rapport de surveillance de la santé des femmes

Agence de santé publique du Canada

Rapport de surveillance de la santé des femmes

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Poids corporel et image du corps

Marion P. Olmsted, Ph.D., Traci McFarlane, Ph.D. (Toronto General Hopital)

Question relative à la santé

Le poids corporel est d'une importance physique et psychologique pour les femmes canadiennes. Il est associé à l'état de santé, l'activité physique, l'image du corps et l'auto-évaluation. Bien que les problèmes associés au surpoids et à l'obésité soient sérieux, l'insuffisance pondérale comporte également ses propres risques. On a caractérisé graphiquement la relation entre l'indice de masse corporelle (IMC) et le risque de décès en une fonction en forme de « U » pour les femmes et les hommes, avec un risque de décès qui augmente lorsque l'IMC est inférieur à 23 ou supérieur à 28. Le préjudice à l'égard du poids, l'industrie diététique et la pression pour avoir un corps au poids acceptable amplifient les préoccupations des femmes canadiennes à l'égard de l'image du corps et ont des répercussions négatives majeures sur leur estime de soi.

Résultats clés

L'analyse des données de l'Enquête nationale sur la santé de la population (ENSP) montre qu'en moyenne, les femmes ont un IMC inférieur à celui des hommes, une incidence inférieure du surpoids et une incidence supérieure de l'insuffisance pondérale. Pourtant, ce sont les femmes qui ne sont pas satisfaites de leur corps, quel que soit leur poids. Par exemple, les femmes aux IMC entre 20 et 22 (au-dessous de la moyenne mais acceptable) ont déclaré que leur poids serait idéal si elles pesaient trois kilos de moins en moyenne, alors que les hommes au même IMC ont estimé que leur poids serait idéal s'ils pesaient presque sept kilos de plus que leur poids réel.

Selon l'indice de l'activité physique de l'ENSP, 59,5 % des femmes sont inactives, par rapport à 57,6 % des hommes; 17,0 % des femmes et 20,0 % des hommes sont classés dans la catégorie des personnes actives. Les femmes avec un IMC de 27 ou plus sont plus susceptibles d'être inactives que les femmes aux IMC inférieurs. Les données montrent que les femmes semblent conscientes des avantages de l'exercice sur la santé, qu'elles considèrent comme étant la priorité une pour améliorer la santé dans toutes les catégories de l'IMC. Hélas, il y a une lacune entre les connaissances et la pratique. Lorsqu'on leur demande ce qui les empêche d'avoir une meilleure santé, 39,7 % des femmes ont blâmé le manque de temps et 39,2 % le manque de volonté. La dernière raison est problématique : la déclaration du manque de temps en tant qu'obstacle à la bonne santé implique la reproche de soi ainsi que la défaite de soi et ne fournit pas un moyen clair pour changer la situation. On a suggéré le surpoids, le fait d'avoir un enfant et la prise en charge des soins à domicile comme étant des obstacles à la bonne forme des femmes.

Lacunes et recommandations

Les auteures ont repéré les lacunes suivantes et ont formulé les recommandations ci-dessous:

  • Le préjudice à l'égard du poids doit être inacceptable.
  • Il faudrait encourager l'image positive de son corps et valoriser la diversité, tout comme l'approche entreprise pour promouvoir le multiculturalisme.
  • Il faut reconnaître que le dénigrement de l'image du corps, le régime alimentaire chronique et l'exercice pour améliorer la silhouette sont des formes d'oppression des femmes. Les politiques devraient encourager tous les Canadiens à être fiers de développer un mode de vie sain tout en visant une alimentation et une activité saines tous les jours.
  • Il faudrait encourager les activités physiques qui impliquent les mères avec leurs familles en tant qu'une méthode pour aborder les demandes concurrentielles et le délai limité.
  • Il faudrait subventionner la recherche qui élucidera les méthodes les plus efficaces pour pousser les femmes à devenir actives et à le rester sans viser le contrôle du poids ou l'apparence.

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Dernière mise à jour : 2003-12-09 début