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Politique internationale « Le Québec sera plus fort et plus influent sur la scène internationale s'il agit de façon concertée » Monique Gagnon-Tremblay Québec, 24 mai 2006 - La ministre des Relations internationales, madame Monique Gagnon-Tremblay, a rendu publique aujourd’hui la nouvelle Politique internationale du Québec. Sous-titrée La force de l’action concertée, cette nouvelle politique internationale marque un virage dans la façon dont le gouvernement du Québec entend conduire son action internationale. Prenant note des changements qui s’opèrent dans le monde et de la nécessité pour les pays, les États ou les régions de mettre en commun leurs efforts pour trouver des solutions durables, la ministre des Relations internationales considère que c’est en ralliant d’autres partenaires à son action que le gouvernement du Québec pourra le mieux faire valoir ses positions et défendre ses intérêts sur la scène internationale. Elle a précisé les cinq leviers que le gouvernement compte utiliser à cette fin. Tout d’abord au Québec, en se donnant un plan d’action concerté avec les ministères et organismes du gouvernement et en faisant converger les efforts et les ressources vers un certain nombre d’objectifs et de priorités partagés, ce que fait précisément le plan d’action gouvernemental qui accompagne la nouvelle politique internationale. En travaillant plus étroitement avec les divers groupes et organismes de la société, au premier chef avec les municipalités et les universités, qui jouent déjà un rôle actif à l’échelle internationale. Par un partenariat renouvelé et renforcé avec le gouvernement fédéral canadien, convaincu que l’action du Canada à l’étranger sera plus forte et plus influente s’il sait mettre à profit la voix, l’expertise et la spécificité du Québec et que l’action du Québec est plus forte lorsqu’elle bénéficie de l’appui du gouvernement canadien. En associant nos partenaires bilatéraux à notre action et en forgeant des alliances sur des questions d’intérêt commun, comme nous l’avons fait avec la France et les pays de la Francophonie dans le dossier de la diversité culturelle. Enfin, en travaillant avec d’autres États fédérés à mener des initiatives et à trouver des solutions concrètes dans les secteurs où nous détenons la responsabilité d’agir. Cinq grands objectifs La nouvelle politique internationale du Québec est axée autour de cinq grands objectifs :
De ces cinq objectifs découlent dix priorités autour desquelles s’est élaboré un plan d’action gouvernemental précisant pour les trois prochaines années quelques 70 mesures ou initiatives qui seront mises en oeuvre par les divers ministères et organismes du gouvernement. Ce plan d’action est une première car c’est la première fois que le gouvernement québécois se dote d’un plan d’action concerté en matière internationale qui s’appuie sur une vision d’ensemble et un nombre limité d’objectifs et de priorités partagés. Des crédits additionnels de 20 M$ sur trois ans ont été alloués à la réalisation du plan d’action. Ces nouveaux crédits viennent s’ajouter aux 350 M$ dépensés annuellement par les différents ministères au chapitre de leur action internationale. Ces sommes seront notamment dirigées vers la mise en oeuvre des initiatives suivantes :
Une réorganisation stratégique du réseau de représentations à l’étranger Le Québec compte actuellement une trentaine de représentations présentes dans dix-huit pays. Des modifications seront apportées au réseau de représentations afin de refléter les priorités de la politique internationale. Aux États-Unis, tenant compte du fort taux de croissance des régions au Sud et à l’Ouest des États-Unis, le statut de la représentation du Québec à Atlanta se verra rehaussé. Ses ressources ainsi que celles de la délégation de Los Angeles seront augmentées. Il en sera de même pour le bureau de Washington afin de mieux profiter des occasions d’affaires auprès des États de la région et auprès des grandes institutions de financement international. En Amérique du Sud, le poids politique du Brésil au sein du MERCOSUR, son influence dans les organisations internationales et son grand potentiel économique militent en faveur du développement des liens avec ce pays. L’ouverture d’une représentation à Sao Paulo viendra concrétiser ces intérêts. En Europe, l’élargissement de l’Union européenne et son importance économique commandent un renforcement de la présence du Québec. Ainsi, le Délégation générale du Québec à Munich deviendra une délégation générale et ses effectifs ainsi que ceux de son antenne à Berlin seront rehaussés. En Italie, les effectifs du bureau de Rome seront accrus pour mieux appuyer les échanges économiques et culturels en croissance avec ce pays. Tenant compte de la position centrale de l’Italie au sein du bassin méditerranéen, ce bureau se verra confier le mandat de développer les liens d’affaires avec les pays de cette zone. Enfin, en Asie, prenant appui sur plus de 30 ans de présence au Japon et considérant le rôle moteur de ce pays dans la dynamique des échanges économiques de la région, le Québec consolidera les fonctions économiques de sa Délégation générale à Tokyo. De plus, compte tenu des importantes perspectives de croissance en Chine et en Inde et de l’impact de l’activité économique de ces pays sur les entreprises québécoises, le Québec accroîtra ses effectifs économiques à Beijing et Shanghai, tandis qu’un bureau du Québec sera ouvert à Mumbaï, en Inde. Une présence accrue dans les forums internationaux La nouvelle politique internationale réitère par ailleurs la volonté du gouvernement du Québec d’être davantage présent dans les forums internationaux. « La capacité du Québec de faire des choix collectifs, de voter des lois, d’adopter des règlements est aujourd’hui balisée par des normes internationales décidées ailleurs. Le gouvernement peut soit subir ces changements, soit chercher à les influencer dans le sens de ses intérêts et des valeurs de la société québécoise. C’est cette deuxième voie que le Québec choisit », a dit la ministre des Relations internationales, ajoutant que « pour ce faire, le Québec doit pouvoir s’insérer dans les réseaux où s’élaborent ces normes, avoir accès aux décideurs politiques et économiques et utiliser tous les leviers qui lui permettront d’exercer une influence ». Madame Gagnon-Tremblay a rappelé que le gouvernement québécois a conclu, le 5 mai dernier, avec le gouvernement fédéral un accord historique portant sur la présence du Québec à l’UNESCO. Selon elle, cet accord crée une nouvelle dynamique sur le plan des relations internationales. Le Québec souhaite par ailleurs qu’un cadre formel facilite sa participation et celle des provinces qui le souhaitent dans les autres organisations et forums internationaux lorsqu’il est question de sujets relevant de leurs compétences. Documentation complète de la politique internationale
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