Le virus H5N1 continue de se propager dans le monde (FAO)
ROME, 21 août 2006 (AFP) - Le virus de la grippe aviaire H5N1 continue de se propager sur les continents asiatique, européen et africain où sa présence a été confirmée dans 55 pays contre 45 en avril dernier, a annoncé lundi l'agence des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO).
La FAO relève cependant un ralentissement du taux d'infection parmi les volailles grâce aux mesures de surveillance des élevages, et appelle à renforcer les services vétérinaires et de laboratoire dans les pays pauvres.
"Nous ne prévoyons pas éradiquer le virus H5N1 dans les éventuels réservoirs d'oiseaux sauvages, mais nous pouvons l'endiguer et le maîtriser pleinement dans le secteur avicole, ce qui est la meilleure garantie qu'il ne mutera pas en un virus aisément transmissible aux humains", a souligné le vétérinaire en chef de la FAO, Joseph Domenech.
Depuis 2002, le virus a tué 140 personnes dans le monde, dont 41 en 2005 et 63 depuis le début de l'année 2006, selon un bilan de l'agence internationale. Dans le même temps, 220 millions d'oiseaux sont morts de maladie ou ont été abattus.
Parmi les régions européennes jugées "à haut risque" figure la zone méridionale des Balkans et le Caucase, dans l'est de l'Europe, lieu de repos pour les oiseaux migrateurs, et où la production de volaille "est surtout caractérisée par des élevages ruraux et familiaux peu concernés par la biosécurité et des inspections rigoureuses".
Le virus mortel continue de se propager en Asie, notamment en Indonésie où 45 personnes sont mortes de la grippe aviaire , en Thaïlande, ainsi qu'au Laos où un élevage a été touché.
En Afrique, le virus "pose des problèmes" en Côte d'Ivoire et au Nigéria.
La FAO insiste sur la nécessité d'une lutte de longue haleine coordonnée aux niveaux local, régional et international, ce qui exige "des financements à long terme".
L'agence de l'ONU, qui s'emploie notamment à renforcer les services vétérinaires dans le monde, a reçu jusqu'à présent 67,6 millions de dollars pour lutter contre l'épidémie.
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