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Comité consultatif canadien de la biotechnologie
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Profile économique du secteur canadien de la biotechnologie

Table of Contents

Faits saillants

I. Contexte
Sources des statistiques
Qu’est-ce que la biotechnologie?
Emploi de la biotechnologie dans l’industrie canadienne
Possibilités et défis
II. Rendement de l’industrie
Données de base sur l’industrie
Revenus
Exportations
Investissements étrangers au Canada
Recherche et développement
Ressources humaines

III. Emplacement des entreprises et dynamique régionale

IV. Marchés financiers
Accès aux capitaux
Capital de risque
Premier appel public
Marchés boursiers
V. Contexte mondial
L’industrie de la biotechnologie aux États-Unis
L’industrie de la biotechnologie en Europe
Perspectives de l’industrie

Annexe A : Entreprises de biotechnologie et des produits pharmaceutiques du TSE


Faits saillants

  • La biotechnologie fait appel à des organismes vivants ou à des parties d’organismes vivants pour créer des produits ou des méthodes de production.

  • Au Canada, un large éventail d’industries mettent la biotechnologie au service de la production ou de la recherche. Ces industries appartiennent notamment aux domaines suivants :

    • raffinage du pétrole
    • produits pharmaceutiques
    • pétrole brut
    • mines
    • bois, pâtes et papiers
    • aliments, boissons et tabac
    • produits chimiques non pharmaceutiques


  • L’industrie canadienne de la biotechnologie compte environ 300 entreprises. Le quart d’entre elles ont des actions cotées en bourse.

  • Il y a des entreprises de biotechnologie dans toutes les régions du Canada. La plus forte concentration se trouve au Québec, suivi de l’Ontario et de la Colombie-Britannique.

  • Les trois quarts des entreprises de biotechnologie du Canada sont dans les secteurs de la santé ou de l’agroalimentaire.

  • L’industrie canadienne de la biotechnologie représente environ un milliard de dollars en ventes, 400 millions en exportations et 10 000 emplois.

  • La biotechnologie est un secteur où la recherche est intense : en 1997, on y a consacré environ 600 millions de dollars à la recherche-développement (R-D).

  • Le cycle d’élaboration de l’industrie de la biotechnologie dure environ dix ans. Beaucoup d’entreprises ne vendent pas encore leurs produits (et ne font donc pas de profit), ce qui complique la tâche d’attirer des investisseurs.

  • Le capital de risque représente une part importante du financement des entreprises de biotechnologie. Toutes proportions gardées, les entreprises canadiennes font appel à plus de sources de capital de risque que les entreprises américaines.

  • Alors que le marché boursier est très instable, surtout dans le secteur de la technologie, les indices du secteur de la biotechnologie sont aussi bons que ceux des marchés boursiers canadiens et américains plus traditionnels, comme le TSE 300 et le Dow Jones des industriels.

  • Partout dans le monde, des pays et des entreprises investissent des milliards de dollars en recherche-développement pour créer des produits et des procédés.

  • À titre de technologie habilitante dans de nombreux secteurs de l’économie canadienne, la biotechnologie peut améliorer la qualité et le volume de la production des industries de l’agriculture, des pêches et des forêts.

  • La biotechnologie trouve des applications dans beaucoup d’autres domaines d’activité de la société canadienne. Elle peut améliorer la qualité de vie par la production de nouveaux médicaments, de nouveaux outils de surveillance de la santé et de diagnostic, de nouveaux aliments, et en offrant des solutions à des problèmes importants comme les changements climatiques.

  • La biotechnologie est l’une des industries qui enregistrent la plus forte croissance. Elle croit quatre fois plus vite que l’ensemble de l’économie. D’ici 2005, la demande mondiale devrait atteindre les 50 milliards de dollars.

  • Près des trois quarts de la demande mondiale en biotechnologie continuera de venir du secteur de la santé, et la portion restante de la demande de produits de la biotechnologie viendra du secteur agroalimentaire.

  • Dans le secteur des soins de santé, les produits biopharmaceutiques sont très prometteurs. À l’heure actuelle, ces produits représentent 5 p. 100 des ventes mondiales de médicaments d’ordonnance. On prévoit qu’en 2005, ce taux aura atteint 15 p. 100.

  • Le secteur agroalimentaire devrait aussi connaître une forte croissance, surtout dans le domaine des médicaments et des vaccins vétérinaires, puis des produits transgéniques, du diagnostic des maladies des végétaux et des aliments pour les animaux.

  • Le Canada présente des avantages qu’il pourrait exploiter dans les domaines de la santé et de l’agroalimentaire.

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I. Contexte

Sources des statistiques

Ce rapport présente le profil économique du secteur canadien de la biotechnologie. Les données canadiennes sont tirées d’information préparée par Statistique Canada sur :

  • la mesure dans laquelle les industries canadiennes utilisent la biotechnologie dans leurs procédés de production;
  • les données de base de 300 entreprises de la biotechnologie qui sont considérées comme représentatives de l’industrie canadienne.

Les données sur le capital de risque sont fondées sur les compilations de Macdonald and Associates. Les indices boursiers sont tirés des données publiées par Globe Investor, une division de The Globe and Mail.

En mars 1999, Statistique Canada a publié le rapport intitulé Statistiques canadiennes sur la biotechnologie. Ce rapport brosse un tableau de l’industrie de la biotechnologie à partir des sources suivantes :

  • Arundel, Anthony. Diffusion des biotechnologies au Canada : résultats de l’Enquête sur l’utilisation de la biotechnologie par les industries canadiennes, 1996, Projet de remaniement des sciences et de la technologie, Ottawa, Statistique Canada, 1999, no de catalogue 88F-0017-MPB, vol. 99-006.
  • Groote, J.P. Hough, et R. Walter. Canadian Biotechnology ’98: Success from Excellence, premier rapport de BIOTECanada sur l’industrie canadienne de la biotechnologie, 1999.
  • Rose, Antoine. Utilisation des biotechnologies par l’industrie canadienne, 1996, Statistique Canada – 1996, Projet de remaniement des sciences et de la technologie, Ottawa, Statistique Canada, 1998, no de catalogue ST-98-05.
  • Statistique Canada. Recherche et développement (R-D) en biotechnologie dans l’industrie canadienne, Statistique des sciences, vol 21, no 11, Ottawa, Statistique Canada, 1997, no de catalogue 88-001-XPB.
  • Statistique Canada. Activités scientifiques en biotechnologie selon certains ministères fédéraux et organismes, 1997-1998, Statistique des sciences, vol 22 no 4, Ottawa, Statistique Canada, 1998, no de catalogue 88-001-XPB..
  • Statistique Canada. « Enquête sur les entreprises de biotechnologie », Le Quotidien, communiqué, 19 août 1998.

Les rapports d’Arundel et de Rose reposent sur des données tirées d’une enquête effectuée en 1996 sur l’utilisation ou la diffusion de la biotechnologie dans 2 000 entreprises du Canada. Dans les présentes, cette enquête est appelée Enquête sur l’utilisation de la biotechnologie.

L’Enquête sur les entreprises de biotechnologie, dont les résultats ont été publiés le 19 août 1998, portait sur les données de base de 1997 de 300 entreprises principales de biotechnologie. Elle visait à recueillir des données sur les ventes, les exportations, la R-D, les emplois, les capitaux réunis, et la répartition régionale. Dans le présent document, nous l’appelons Enquête sur les entreprises de biotechnologie.

Les données sur l’industrie de la biotechnologie aux États-Unis et en Europe sont tirées des rapports suivants d’Ernst and Young :

  • Biotech ’99: Bridging the Gap, 13th Biotechnology Industry Annual Report.
  • European Life Sciences ’99: Communicating Value – 6th Annual Report.

Qu’est-ce que la biotechnologie?

Le terme « biotechnologie » désigne un large éventail d’outils et de techniques scientifiques, allant de l’utilisation traditionnelle d’organismes vivants, comme la levure dans le pain, aux techniques de pointe, comme le génie génétique. La biotechnologie comprend des technologies habilitantes que les entreprises emploient pour effectuer leur recherche et développement ainsi que leurs activités de production.

[Traduction libre] « La biotechnologie se définit comme l’application des sciences et du génie pour l’utilisation directe ou indirecte d’organismes vivants ou de parties d’organismes vivants, à l’état naturel ou sous une forme modifiée, dans le but de produire de manière novatrice des biens et services ou pour améliorer des procédés existants. » 1

L’industrie canadienne de la biotechnologie connaît une croissance rapide et elle se compose surtout de petites et moyennes entreprises. Comparativement à d’autres industries, le cycle qui commence avec la recherche fondamentale et qui culmine avec la mise en marché est extrêmement long et coûteux, en raison du caractère très complexe et novateur des produits et procédés, et des exigences relatives à l’innocuité et à l’efficacité des produits. Jusqu’à maintenant presque entièrement concentrée sur la R-D, l’industrie est en train de passer aux essais cliniques et sur le terrain, à la fabrication et à la mise en marché.

À titre de technologie habilitante, la biotechnologie peut améliorer la qualité et le volume de la production des industries de l’agriculture, des pêches et des forêts. Elle trouve des applications dans beaucoup d’autres domaines d’activités de la société canadienne. Elle peut améliorer la qualité de vie par la production de nouveaux médicaments, de nouveaux outils de surveillance de la santé et de diagnostic, de nouveaux aliments, et de solutions à des problèmes importants comme les changements climatiques.

Emploi de la biotechnologie dans l’industrie canadienne

L’Enquête sur l’utilisation de la biotechnologie de Statistique Canada visait à mesurer l’emploi de la biotechnologie dans une vaste gamme d’entreprises canadiennes en 1996. Plus de 2 000 entreprises y ont participé et 14 p. 100 d’entre elles ont indiqué qu’elles employaient au moins une forme de biotechnologie dans leurs procédés de production ou leur programme de recherche ou de développement.

Les entreprises employaient surtout la biotechnologie pour améliorer leurs débouchés de leurs produits, ou pour élaborer de nouveaux produits ou procédés.

En général, l’application de la biotechnologie se traduisait par « des améliorations liées au produit et à la production : qualité , souplesse, productivité, diminution des rejets. Dans le cas des biotechnologies environnementales, le premier effet souligné est la réduction des dommages. »2

La figure 1 montre le pourcentage des entreprises qui utilisaient divers types de biotechnologies. La plus grande part revenait aux technologies bioenvironnementales (8 %), suivies des technologies de la bioculture (7 %) et de la biosélection (2 %). (Le total dépasse 14 % car certaines entreprises employaient plus d’une biotechnologie.)

La figure 2 présente la répartition en pourcentage des entreprises qui emploient la biotechnologie, par secteur. Les raffineries de pétrole et les entreprises pharmaceutiques étaient les plus grandes utilisatrices de la biotechnologie.

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Possibilités et défis

Le Canada produit maintenant divers produits agricoles génétiquement modifiés. À la fin de 1999, les organismes de réglementation du Canada avaient approuvé 42 modifications génétiques à des produits de culture vivrière et textile, et à des aliments pour les animaux. Des modifications génétiques sont intervenues dans la production du fromage, du maïs, du soja, du colza, de la tomate, de la pomme de terre, du tabac, de la courge, du melon, de la betterave à sucre, du lin et du lait3

.

Les modifications génétiques portent notamment sur les propriétés herbicides, la résistance aux virus et aux insectes, et la prolongation de la durée d’entreposage.

Certains aliments en voie d’élaboration ou en instance d’approbation apporteront plus d’éléments nutritifs à ceux qui les consomment ou contiendront un vaccin. Ainsi, on peut produire du riz contenant plus de vitamine A et de fer. Il est possible de modifier génétiquement les pommes de terre pour qu’elles contiennent un vaccin contre l’hépatite B, et les plants de tabac peuvent produire des protéines servant à traiter le diabète.

Les produits agricoles génétiquement modifiés soulèvent un vif débat entre les partisans et les adversaires de la manipulation génétique. Ceux qui sont en faveur de cette technique soutiennent qu’elle aide les fermiers en augmentant le volume et la qualité des récoltes, et en réduisant le besoin de recourir aux engrais, aux herbicides, aux produits antiparasitaires et à l’arrosage. Ils soutiennent aussi que les produits agricoles génétiquement modifiés améliorent la santé parce qu’ils contiennent plus d’éléments nutritifs et qu’ils représentent un meilleur mécanisme d’administration des vaccins.

Les adversaires des produits alimentaires génétiquement modifiés affirment que ces derniers profitent aux multinationales, qui augmentent leur part du marché et deviennent propriétaires des semences modifiées. Ils affirment aussi que les répercussions à long terme de la manipulation génétique sont inconnues et que les organismes génétiquement modifiés risquent de produire des hybrides indésirables.

Outre les gains éventuels et les risques associés aux produits agricoles génétiquement modifiés, certaines manipulations génétiques visant l’être humain soulèvent des craintes sur les plans scientifique, économique et social.

À titre d’exemple, citons la recherche et les traitements portant sur les cellules souches, le clonage et la xénotransplantation, c’est-à-dire la transplantation de cellules, de tissus et d’organes d’une espèce à une autre.

Depuis quelque temps déjà, on greffe à des humains des valvules cardiaques de porcs. Les organes des animaux peuvent servir à tenir un patient en vie jusqu’à ce qu’on trouve un donneur compatible.

Les entreprises qui ont participé à l’Enquête sur les entreprises de biotechnologie devaient indiquer quels obstacles qu’ils ont à surmonter pendant l’élaboration des produits.

La figure 3 présente les obstacles à la mise en marché que les répondants à l’Enquête sur les entreprises de biotechnologie ont relevés. L’accès aux capitaux était considéré comme le principal obstacle. Le coût en temps et en argent de l’obtention de l’autorisation des organismes de réglementation représentait aussi un obstacle de taille. Les autres obstacles importants à la mise en marché étaient la disponibilité des ressources humaines spécialisées, la résistance des consommateurs, l’absence d’information sur le marché, l’accès à la technologie et l’harmonisation internationale.

La résistance des consommateurs et les règles d’étiquetage figuraient parmi les obstacles à la mise en marché, mais le nombre de réponses en ce sens était inférieur à ce qu’on aurait pu attendre, compte tenu de l’inquiétude des consommateurs à l’égard des produits génétiquement modifiés. Parmi les répondants, 25 % ont indiqué que la résistance des consommateurs était un obstacle et seulement 5 % ont cité l’étiquetage.

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Les mécanismes de réglementation sont un facteur déterminant de la capacité concurrentielle du secteur canadien de la biotechnologie et du maintien de la réputation d’innocuité des produits. Il faut consacrer plus de ressources au processus d’autorisation pour raccourcir les délais, car les retards ont des répercussions importantes sur la rentabilité des entreprises. Il faut également davantage de ressources pour assurer la parité scientifique dans cette industrie très dynamique et pour informer le public à propos du fonctionnement du système.

Idéalement, les règlements devraient refléter les valeurs des Canadiens, soutenir la croissance de l’industrie de la biotechnologie conformément à l’éthique, et maximiser les bienfaits pour la population.

La complexité et le nombre croissants de produits commerciaux de la biotechnologie exerceront une pression soutenue sur les organismes de réglementation.

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II. Rendement de l’industrie

Données de base sur l’industrie

Le secteur canadien de la biotechnologie compte environ 300 entreprises de biotechnologie, dont le quart sont des sociétés cotées en bourse.

La plus grande partie de l’industrie se compose de petites entreprises dynamiques. Le Québec compte le plus d’entreprises, suivi de l’Ontario et de la Colombie-Britannique. Les trois quarts de ces entreprises travaillent dans les secteurs de la santé et de l’agroalimentaire.

De plus, les industries pharmaceutiques et agroalimentaires, entre autres, font de plus en plus de recherche génétique pour créer des produits. D’autres industries du secteur des ressources naturelles, comme la foresterie et les pêcheries, commencent aussi à employer la biotechnologie pour améliorer leur productivité, la qualité des produits et leur durabilité.

Les figures 4 et 5 présentent des données de base sur l’industrie, selon la taille des entreprises et le secteur.

Les quelque 300 entreprises de biotechnologie du Canada emploient près de 10 000 personnes (2 000 emplois sont vacants); leurs ventes atteignent un milliard de dollars, dont 40 % sont des exportations.

La majorité des entreprises sont de petite ou de moyenne taille et 72 % d’entre elles comptent 50 employés ou moins, 15 % en ont entre 51 et 150, et 13 % comptent 151 employés ou plus.

Figure 4 : Données de base sur l’industrie selon la taille des entreprises, 1997 (en millions de dollars)
  Petites (1-50) Moyennes (51-150) Grandes (151+) Total
Nbre d’entreprises 204 43 35 282
Ventes biotech. $ 183 $ 137 $ 698 $ 1 017
Autres revenus $ 49 $ 47 $ 23 $ 119
Revenus biotech. $ 231 $ 183 $ 721 $ 1 135
R-D $ 192 $ 153 $ 240 $ 585
Exportations $ 95 $ 43 $ 275 $ 413
Employés 3 125 2 397 4 302 9 823
Postes vacants 1 031 281 587 1 899
Total des postes 4 155 2 678 4 890 11 723

Figure 5 : Données de base sur l’industrie, selon le secteur, 1997 (en pourcentage)
  Entreprises Ventes biotech. R-D Exportations
Santé 46 50 87 58
Agriculture 22 23 5 21
Environnement 11 3 1 1
Transformation des aliments 7 21 2 18
Aquaculture 4 1 0 1
Bio-informatique 3 0 2 0
Autres 7 2 3 1
Total 100 100 100 100

Source : BIOTECanada. Canadian Biotechnology ’98: Success from Excellence, 1999

Revenus

En 1997, les revenus totaux de l’industrie de la biotechnologie ont dépassé un milliard de dollars, dont 90 % ont été tirés de la vente de produits de la biotechnologie. Les secteurs de la santé et de l’agroalimentaire représentaient près de 95 % des ventes canadiennes de produits de la biotechnologie (les autres sources de revenus comprenaient les redevances, les revenus d’investissements et la recherche contractuelle).

La majorité des entreprises de biotechnologie ne tirent pas encore de revenus de leurs activités. Elles sont encore à élaborer des produits et à effectuer de la R-D. Par conséquent, l’utilisation des seuls revenus comme mesure de la taille de l’industrie de la biotechnologie ne rend pas justice à son potentiel.

Exportations

L’industrie canadienne de la biotechnologie a connu un bel essor ces dernières années, et les exportations de produits canadiens de la biotechnologie ont presque doublé entre 1993 et 1997.

Du total de un milliard de dollars qu’ont atteint les ventes en 1997, 413 millions (37 %) représentaient des exportations, principalement de produits agroalimentaires (58 %) et de la santé (39 %). Dans le secteur agroalimentaire, le colza, le soja et le maïs génétiquement modifiés constituaient le gros des produits exportés et, dans le domaine de la santé, la part du lion revenait aux vaccins et aux services de diagnostic et de recherche contractuelle.

Le Canada se taille une place de choix dans le domaine de la biotechnologie, tout comme les États-Unis, l’Allemagne et le Japon.

Investissements étrangers au Canada

Alors que le capital de risque et d’autres sources de financement sont essentiels à la croissance des petites et moyennes entreprises (PME) de biotechnologie, pour être durable, un secteur a aussi besoin de la participation de multinationales aux reins solides qui investissent dans les essais cliniques, qui y détiennent des intérêts financiers ou qui établissent des accords de R-D ou de mise en marché avec les entreprises canadiennes de biotechnologie.

Les entreprises canadiennes doivent avoir la capacité d’investir dans la recherche fondamentale des établissements spécialisés, de construire des installations de recherche ou d’élargir le mandat de filiales canadiennes en ce qui a trait à l’élaboration et à la fabrication de produits. Le rendement enregistré à ce jour indique qu’en biotechnologie, les secteurs de la santé et de l’agriculture sont ceux qui attirent le plus de capitaux étrangers. Les industries des ressources naturelles où l’expertise canadienne en biotechnologie pourrait servir à élaborer des procédés plus respectueux de l’environnement sont considérées comme susceptibles d’intéresser les investisseurs étrangers.

Recherche et développement

La biotechnologie est une industrie fondée sur la recherche. Près de 95 % des entreprises de l’industrie effectuent de la recherche. L’ensemble des dépenses en R-D atteint les 600 millions de dollars (dont 90 % dans le secteur de la santé). La figure 6 présente les sommes consacrées à la R-D en 1989, 1993, 1995 et 1997. La croissance dans ce domaine a été forte, surtout pour ce qui touche la santé et les services.

Plus de la moitié des entreprises emploient des technologies de pointe, comme les techniques qui reposent sur l’ADN, la bio-informatique, la génomique et la modélisation moléculaire.

Environ 10 % des budgets de recherche gouvernementaux sont consacrés à la biotechnologie. Au cours de l’exercice financier de 1997-1998, le gouvernement fédéral a investi 314 millions de dollars à la R-D en biotechnologie. Les principaux intervenants en recherche sont le Conseil de recherches médicales (104 millions), le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (90 millions), le Conseil national de recherches (60 millions), et Agriculture et Agroalimentaire Canada (40 millions)4.

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Ressources humaines

En biotechnologie, les emplois sont très spécialisés et lucratifs. Trois cents entreprises emploient 10 000 personnes, et 2 000 postes additionnels n’ont pu être comblés. On prévoit que le nombre d’emplois dans cette industrie continuera d’augmenter de 10 % par année.

L’un des grands obstacles à la croissance du secteur canadien de la biotechnologie est la pénurie de ressources humaines spécialisées. Le rapport Paget, publié en 1996, mettait en lumière la pénurie alors imminente de directeurs administratifs et de spécialistes de la réglementation, et il prédisait que certaines disciplines techniques (comme la génomique et la bio-informatique) allaient aussi connaître des pénuries5.

La science sur laquelle repose l’industrie évolue rapidement. Ainsi, dans les années 80, la plupart des diagnostics de la médecine humaine étaient fondés sur la détection des anticorps; maintenant, ils reposent surtout sur la technologie génétique. De plus, l’industrie évolue elle aussi : les activités quasi exclusives de R-D font place aux essais cliniques et sur le terrain, à la fabrication et à la mise en marché, qui exigent des compétences nouvelles et très différentes. Les domaines d’application marquent une expansion rapide : à la santé et à l’agroalimentaire s’ajoutent l’environnement, la foresterie, l’aquaculture, les mines et l’énergie.

Les connaissances et les compétences requises évoluent et continueront de le faire. Les chefs de l’industrie savent qu’il y a pénurie de cadres supérieurs possédant des connaissances en sciences, en marketing, en financement et en réglementation.

Environ un cinquième des emplois potentiels de l’industrie ne sont pas comblés à cause de la pénurie de main-d’oeuvre compétente (par exemple dans les domaines des sciences, de la R-D, des techniques, de la réglementation, des activités cliniques, des finances et du marketing) à l’échelon des cadres supérieurs. Beaucoup de postes laissés vacants exigent des titulaires qu’ils possèdent des compétences dans deux ou trois des domaines énumérés ci-dessus.

Une fois qu’elles ont accès à des sources de financement (la priorité initiale), beaucoup d’entreprises de la biotechnologie mettent l’accent sur les ressources humaines. À mesure qu’elles prennent de l’expansion, elles doivent bâtir une infrastructure de ressources humaines pour poursuivre leur croissance. Les gens qui possèdent l’expérience des essais cliniques, des mécanismes de réglementation, du marketing et des systèmes de distribution sont en demande. Il est aussi important pour les entreprises d’attirer des ressources humaines compétentes que d’avoir accès à des sources de financement.

Quand les établissements financiers investissent dans une entreprise de biotechnologie, outre la qualité de la technologie, ils s’intéressent à la qualité de l’infrastructure des ressources humaines ainsi qu’à l’expertise en gestion. Les méthodes de gestion revêtent une importance cruciale pour le succès de l’entreprise. Les gens qui sont capables d’élaborer et de réaliser un plan d’entreprise, et de prendre de bonnes décisions sur le plan stratégique sont particulièrement recherchés. L’échec est le plus souvent le résultat de mauvaises décisions plutôt que de facteurs d’ordre technologique6.

Les employés les meilleurs et les plus brillants sont toujours les plus en demande. Il faut que ces éléments talentueux participent aux importantes décisions de leur entreprise, et leur environnement de travail doit être stimulant et enrichissant.

Compte tenu de la forte croissance de l’industrie de la biotechnologie aux États-Unis, les entreprises canadiennes doivent offrir à leurs employés des avantages, financiers et autres, semblables à ceux des entreprises américaines si elles veulent les retenir. Une forte migration de travailleurs canadiens spécialisés aux États-Unis aurait des effets désastreux sur l’industrie canadienne de la biotechnologie.

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III. Emplacement des entreprises et dynamique régionale

Il y a des entreprises de biotechnologie dans toutes les régions du Canada. Le Québec, l’Ontario et la Colombie-Britannique possèdent une forte expertise en soins de santé, la Saskatchewan en biotechnologie agricole, et le Canada atlantique en aquaculture, en foresterie et en biodiversité.

Le Québec compte le plus grand nombre d’entreprises (31 %), suivi de l’Ontario (25 %) et de la Colombie-Britannique (20 %). Le Manitoba, la Saskatchewan et l’Alberta en comptent 18 %, et les 6 % restants se trouvent au Canada atlantique.

Figure 7 : Données de base sur l’industrie, par région, 1997 (exprimées en pourcentage)
  Entreprises % Ventes en biotech. % R-D % Exportations %
Québec 31 34 24 25
Ontario 25 36 42 42
Colombie-Britannique 20 4 18 9
Saskatchewan 8 9 4 0
Alberta 7 9 8 19
T.-N., N.-B., Î.-P.-É. 3 0 0 1
Nouvelle-Écosse 3 2 2 3
Manitoba 3 6 2 1
Total 100 100 100 100

Source : BIOTECanada. Canadian Biotechnology ’98: Success from Excellence, 1999

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IV. Marchés financiers

Accès aux capitaux

[Traduction libre] « Le meilleur indicateur de la santé de l’industrie est le jugement que les marchés des capitaux posent à son égard. »7

Le secteur canadien de la biotechnologie se compose principalement de petites entreprises récentes qui participent à une industrie en expansion rapide où les capitaux et la recherche sont des facteurs prépondérants, et où le cycle de développement dure au moins dix ans. Par conséquent, beaucoup d’entreprises ne vendent pas encore leurs produits.

Les entreprises canadiennes de biotechnologie ont besoin de sources de capitaux au delà des revenus de la vente de produits et des bénéfices non répartis.

Cette dépendance envers les marchés des capitaux et les difficultés de trésorerie auxquelles font face la plupart des entreprises canadiennes de biotechnologie les incitent à vendre tôt leur propriété intellectuelle et à laisser les grandes entreprises bien établies se charger du développement.

Le principal problème des entreprises de biotechnologie, surtout lorsque le marché est instable, vient du fait que les investisseurs éventuels sont plus susceptibles de soutenir celles dont la situation est meilleure sur les plans de la trésorerie et des perspectives de rentabilité. Les entreprises de biotechnologie doivent survivre à un long et coûteux cycle de développement avant de devenir rentables.

L’Enquête sur l’utilisation de la biotechnologie a révélé que 37 % des répondants avaient rassemblé des capitaux en 1997. Cinquante-six pour cent des entreprises s’attendaient à réunir des capitaux en 1998.

Les sources éventuelles de capitaux étaient, notamment, les suivantes :

  • Investissements privés
  • Capital de risque
  • Relations
  • Partenaires d’alliances stratégiques
  • Appel public secondaire
  • Premier appel public

En 1997, les entreprises ont réuni 280 millions de dollars. En 1998, elles prévoyaient porter ce chiffre à 631 millions. La figure 8 montre qu’en 1997, 62 % des capitaux obtenus ont été investis dans des activités de R-D, 17 % ont servi à la mise en application, 7 % ont été consacrés au processus de réglementation et 14 % à d’autres activités.

La figure 9 montre que les trois quarts des capitaux réunis en 1997 ont été consacrés à des activités du domaine de la santé et que 13 % ont été investis en biotechnologie agricole.

Figure 8 : Utilisation des capitaux par les entreprises, 1997
Utilisation Pourcentage du capital
R-D 62
Mise en application 17
Processus de réglementation 7
Autres 14
Total 100

Figure 9 : Capitaux réunis en 1997, selon le secteur
Secteur Capitaux réunis (%)
Agriculture 13,2
Aquaculture 1,4
Environnement 0,4
Transformation des aliments 1,8
Santé humaine 75,7
Autres 7,5
Total 100,0

Source : Statistique Canada, Statistiques canadiennes sur la biotechnologie, 1999.

En 1998, l’industrie canadienne de la biotechnologie a reçu environ 600 millions de dollars (montants prévus lors de l’Enquête sur les entreprises de biotechnologie), dont le capital de risque constituait une large part.

Puisque le capital de risque accordé a augmenté d’environ un tiers en 1999, il est probable que l’ensemble des sommes accordées ont augmenté proportionnellement, ce qui représenterait, pour l’année 1999, environ 800 millions de dollars de capitaux réunis par l’industrie.

Capital de risque

L’enquête sur les entreprises de biotechnologie révèle que les investissements privés et le capital de risque représentaient les sources de financement les plus probables des entreprises. En 1997, 37 % des entreprises ont reçu des investissements privés et 24 % ont eu recours à du capital de risque.

Dans l’ensemble, l’industrie du capital de risque a connu un fort rendement en 1999.

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En tout, 2,7 milliards de dollars ont été réunis, dont 315 millions (12 %) ont été versés à l’industrie de la biotechnologie (figure 10).

Les investissements sous forme de capital de risque ont augmenté en 1999, mais une plus grande proportion de ces fonds est versée à un plus petit nombre d’entreprises, ce qui laisse croire que les entreprises de biotechnologie évoluent et deviennent de plus en plus spécialisées.

En 1999, une transaction moyenne de financement représentait 3,3 millions de dollars, comparativement à 1,9 million en 1998. En 1999, le financement de la biotechnologie a augmenté de 34 % tandis que le nombre de transactions a chuté de 22 %.

Plus de 80 % des fonds versés à l’industrie en 1999 étaient destinés à des travaux de biotechnologie médicale, surtout en Ontario, en Colombie-Britannique et au Québec, où a eu lieu la plus grande part de l’ensemble des activités (figure 11).

Alors que les versements de capital de risque à l’industrie de la biotechnologie ont augmenté considérablement au cours des quelques dernières années, les transactions de financement visant le domaine des communications, Internet et d’autres technologies de l’information leur ont été supérieures. La part du capital de risque accordé à la biotechnologie a chuté de 14 % en 1998 à 12 % en 1999.

Toutefois, toutes proportions gardées, les investissements dans l’industrie canadienne de la biotechnologie dépassent ceux des États-Unis. En 1999, compte tenu du taux de change, les investissements dans le secteur canadien de la biotechnologie représentaient 16 % des investissements dans ce même secteur aux États-Unis. Pour l’ensemble de l’industrie des sciences de la vie, cette proportion était de 9 % en 1999.

Aux États-Unis, seulement 30 % des capitaux investis dans les sciences de la vie ont été versés à des entreprises de biotechnologie en 1999, comparativement à 66 % au Canada.

Premier appel public

Les petites entreprises ne recourent pas souvent à un premier appel public (PAP) pour réunir des capitaux. L’Enquête sur les entreprises de biotechnologie révèle qu’en 1997, seulement 1 % des entreprises ont réuni des capitaux grâce à un PAP. Les grandes entreprises sont plus susceptibles de recourir à ce moyen. La figure 12 montre le nombre de PAP et les montants en dollars ainsi réunis par l’industrie de la biotechnologie en 1997, 1998 et 1999.

En 1999, l’industrie a obtenu 40,8 millions de dollars en recourant à des PAP, comparativement à 15 millions en 1998 et à 29,9 millions en 1997.

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Marchés boursiers

Ernst and Young signale que même si la valeur réelle de l’industrie de la biotechnologie augmente, surtout dans le domaine de la santé, les marchés boursiers sont réticents à investir dans ce domaine8.

Le problème vient du fait que les travaux de biotechnologie mettent beaucoup de temps à donner des résultats commerciaux et que les dépenses sont très élevées, surtout en R-D.

L’industrie de la biotechnologie doit obtenir l’autorisation des organismes de réglementation avant de vendre ses produits au public.

Les bénéfices de l’industrie n’étaient pas suffisamment élevés pour compenser les risques courus et le long cycle de développement.

La figure 13 présente des données sur divers indices de la bourse de Toronto (TSE) et du NASDAQ, de 1996 au 31 mars 2000.

Les indices du secteur de la biotechnologie du TSE et du NASDAQ ont connu une forte augmentation jusqu’au début de mars 2000, après quoi ils ont chuté.

La figure 14 présente les taux de croissance de divers indices du TSE, du NASDAQ et du Dow Jones, de 1996 au 31 mars 2000.

Les indices les plus performants ont été ceux de l’informatique du NASDAQ et du matériel technologique du TSE, qui ont augmenté respectivement de 675 % et de 614 % depuis 1996.

Les entreprises et les données financières qui font partie de l’indice du secteur de la biotechnologie du TSE sont présentées à l’annexe A. L’indice de biotechnologie du TSE a augmenté de 198 % depuis 1996, soit un taux légèrement inférieur à celui du TSE 300.

L’indice de biotechnologie du NASDAQ a augmenté de 362 %, ce qui est inférieur à l’indice composé de ce marché boursier, mais supérieur au Dow Jones des industriels et au S & P 500.

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V. Contexte mondial

La part du marché mondial de la biotechnologie que détiennent les entreprises canadiennes est petite, mais elle augmente. Les autres grands intervenants sont les États-Unis, l’Europe et le Japon.

Il est difficile d’établir des comparaisons nettes entre la taille et l’ampleur de l’industrie canadienne et celles des États-Unis et de l’Europe, en raison des définitions et des méthodes employées pour compiler les données. Toutefois, les rapports d’Ernst and Young sur l’industrie de la biotechnologie aux États-Unis et en Europe nous permettent de comparer des ordres de grandeur.

Les paragraphes qui suivent décrivent la situation de l’industrie de la biotechnologie aux États-Unis et en Europe.

L’industrie de la biotechnologie aux États-Unis

Ernst and Young signale qu’aux États-Unis, l’industrie de la biotechnologie génère des revenus de 27,6 milliards de dollars, qu’elle consacre 14,7 milliards à la R-D et qu’elle emploie 153 000 personnes9.

L’industrie compte davantage sur le capital de risque et les investissements privés que sur les marchés boursiers traditionnels pour financer sa croissance. En 1999, le capital de risque représentait 24 % de l’ensemble du financement par capitaux propres, comparativement à seulement 9 % en 1997. Par ailleurs, les investissements privés ont augmenté de 27 % à 40 % pendant la même période10 (voir la figure 15).

L’industrie de la biotechnologie en Europe

Ernst and Young signale qu’en 1998, 46 000 personnes travaillaient dans l’industrie de la biotechnologie en Europe, ce qui représente un taux de croissance de 17 % par rapport à 199711 (Voir la figure 16).

L’Allemagne et le Royaume-Uni ont une importante industrie de la biotechnologie. On estime que ces deux pays comptent chacun 300 entreprises de biotechnologie.

Figure 15 : Industrie de la biotechnologie aux États-Unis
  1999 Milliards de $ can. 1998 Milliards de $ can. Écart (%)
Revenu 27,6 23,7 14
R-D 14,7 12,6 14
Revenu net (perte) (7,6) (5,0) 34
Valeur boursière 144,1 137,9 4
Employés 153 000 140 000 8

Source : Ernst and Young. Biotech ’99: Bridging the Gap, 13th Biotechnology Industry Annual Report.

Outre l’Allemagne et le Royaume-Uni, la France, l’Italie, les Pays-Bas, la Suède et la Belgique disposent d’importantes ressources en biotechnologie12.

En trois ans, l’industrie allemande de la biotechnologie a enregistré une croissance de 150 %. Toutefois, elle en est encore à ses premiers pas, et de nombreuses entreprises n’utilisent qu’une seule technologie.

Jusqu’à récemment, la loi allemande, très stricte en matière de génie génétique, freinait la croissance. Le gouvernement appuie maintenant la création d’entreprises qui en sont cependant à un stade beaucoup moins avancé que les entreprises américaines.

L’attitude de la population envers la biotechnologie évolue en Europe. La Commission européenne et l’Allemagne élaborent actuellement une infrastructure pour appuyer l’essor d’une industrie continentale de la biotechnologie.

Figure 16 : Industrie de la biotechnologie en Europe
  1998 Millions de $ can. 1997 Millions de $ can. Écart (%)
Chiffre d’affaires (revenu moins les intrants intermédiaires) 6,2 4,3 31
R-D 3,9 3,0 23
Revenu net (perte) (3,5) (3,2) 10
Employés 45 823 39 045 17

Source : Ernst and Young. European Life Sciences 99, 6th Annual Report.

Perspectives de l’industrie

La biotechnologie fait partie des industries qui croissent le plus rapidement, soit quatre fois plus vite que la moyenne de l’activité économique. La demande mondiale devrait atteindre les 50 milliards de dollars d’ici 200513.

Environ les trois quarts de la demande mondiale en biotechnologie proviendront encore du secteur de la santé et la plus grande part de la demande restante visera les produits de la biotechnologie dans le secteur agroalimentaire.

Dans le secteur de la santé, les produits biopharmaceutiques sont très prometteurs. Ce secteur clé a élaboré des médicaments, des vaccins et d’autres produits liés à la santé qui contribuent à éradiquer de nombreuses maladies et à augmenter l’espérance de vie.

L’agroalimentaire devrait aussi marquer une forte croissance, surtout dans le domaine des médicaments et vaccins vétérinaires, suivis des produits végétaux transgéniques, des diagnostics des végétaux, et des aliments pour animaux.

L’enzymologie industrielle est un autre secteur de forte croissance. Environ 50 % des enzymes industriels sont produits à l’aide de procédés du génie génétique. Les détergents, les textiles, la lixiviation des minéraux, la production de pâtes et papiers, et le traitement des effluents industriels représentent les principales applications des enzymes industriels.

Au cours des 25 prochaines années, l’aquaculture pourrait jouer un rôle de premier plan pour nourrir la population mondiale, alors que les stocks de poissons diminuent. L’Organisation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture a estimé que, d’ici 2025, la demande annuelle de produits de la mer dépassera de 55 millions de tonnes la capacité des stocks naturels. Il faudra combler ce déficit par l’élevage du poisson, industrie pour laquelle la biotechnologie est en passe de devenir une importante technologie habilitante14.

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Annexe A : Entreprises de biotechnologie et des produits pharmaceutiques du TSE, et données de base

Entreprise Date du bilan Revenu (en milliers de $) Valeur boursière (en milliers de $) Actif (en milliers de $) Nbre d'employés
Angiotech Pharmaceutical 30-9-99 4 454 558 000 35 364 35
BioChem Pharma 31-12-98 347 601 3 313 000 629 990 1 000
Biomira Inc. 31-12-98 5 965 382 000 63 486 263
Biovail 31-12-99 179 316 4 232 000 635 137 715
Canadian Medical Laboratories 30-9-99 130 361 367 000 229 768 1 200
MDS Inc. 31-10-99 1 198 200 2 288 000 1 279 200 8 467
Patheon Inc. 31-10-99 127 395 344 000 160 364 1 037
Phoenix Int’l Life Sciences 31-8-99 262 800 427 000 389 200 2 200
QLT Phototherapy 31-12-98 7 575 5 224 000 103 223 209
TLC Laser Eye Cenres 31-5-99 149 007 425 000 286 850 745

Source : globeinvestor.com et Contact Canada, Canadian Biotechnology, répertoire de 1999.


1 Statistique Canada, Statistiques canadiennes sur la biotechnologie, Projet de remaniement des sciences et de la technologie, mars 1999.

2 ROSE, Antoine. Utilisation des biotechnologies par l’industrie canadienne, 1996, Ottawa, Statistique Canada, 1998, no de catalogue ST-98-05.

3 Comité consultatif canadien de la biotechnologie. Plan de programme 2000, 21 février 2000.

4 Statistique Canada, Statistiques canadiennes sur la biotechnologie, Projet de remaniement des sciences et de la technologie, 1999.

5 Paget Consulting Group Inc. Bâtir dès maintenant pour l’avenir, préparé pour Développement des ressources humaines Canada (DRHC), mai 1996.

6 Conseil des ressources humaines en biotechnologie. The Biotech HR Pulse, vol. 1, numéro 20, 6 avril 2000.

7 Ernst and Young. European Life Sciences ‘99: Communicating Value., 6th Annual Report

8 Ernst and Young. Biotech 99: Bridging the Gap, 13th Biotechnology Annual Review.

9 Ernst and Young. Biotech ’99: Bridging the Gap, 13th Biotechnology Annual Review.

10 Ernst and Young. Biotech ’99: Bridging the Gap, 13th Biotechnology Annual Review.

11 Ernst and Young. European Life Sciences ’99: Communicating Value, 6th Annual Report.

12 The Globe and Mail. « Germany grabs top ranking iun Europe’s biotech industry », 18 avril 2000.

13 Développement des ressources humaines Canada, L’industrie de la biotechnologie au Canada, 1998.

14 Ibid.

http://cccb-cbac.ca


    Création: 2005-07-13
Révision: 2005-07-13
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