REMERCIEMENTS
L'analyse comparative, un outil de gestion qui peut aider des organisations
à rendre leurs procédures et leurs processus plus efficients et efficaces,
occupe l'avant-scène depuis maintenant plusieurs années, tant dans le secteur
privé que dans le secteur public.
Quand nous avons entrepris la production de ce guide, nous avons trouvé
toute une série de recherches et de documents qui définissent l'analyse
comparative. Bien que la documentation soit variée, les chercheurs et les
auteurs ont tendance à utiliser les mêmes éléments lorsqu'ils décrivent le
processus de l'analyse comparative. Plutôt que de recréer les processus
actuels d'analyse comparative, nous avons emprunté des idées de travaux
reconnus et les avons adaptées pour mieux accommoder l'analyse comparative de
la gestion financière à la fonction publique canadienne.
Plus particulièrement, nous aimerions reconnaître la contribution, en
idées, des sources suivantes :
Nous aimerions reconnaître la contribution
Source |
|
Publication |
La Société des comptables
en management du Canada
http://www.cma-canada.org/ |
|
Mise en application de l'analyse
comparative, Guide de comptabilité en management no 16
(1993) |
Australian Department of
Finance and Administration
http://www.finance.gov.au/ |
|
Measuring Up: A Primer for Benchmarking in
the Australian Public Service (1999)
Commonwealth d'Australie
Reproduit avec la permission du Commonwealth d'Australie |
American Productivity & Quality
Center
http://www.apqc.org/portal/apqc/site;jsessionid=5GP3AOCYKMHK5QFIAJICFEQ |
|
Code de conduite en matière
d'analyse comparative (1996) |
SOMMAIRE
Le Rapport du Groupe d'étude indépendant chargé de la modernisation de
la fonction de contrôleur dans l'Administration fédérale du Canada
recommande que les ministères et organismes disposent de normes régissant
l'information sur le rendement et d'un cadre décisionnel qui favorise
l'amélioration continue.
L'analyse comparative, qui peut être utilisée de façon efficace dans le
secteur public, est un exemple d'outil d'amélioration continue qui peut :
- Fournir des données significatives sur le rendement;
- Améliorer la planification stratégique et évaluer les points forts et
les faiblesses de l'organisation;
- Fixer des objectifs de rendement stimulants et mener à une meilleure
gestion financière;
- Favoriser la mise en oeuvre de pratiques optimales et assurer une
utilisation plus efficace des ressources.
Ce genre d'amélioration continue peut être obtenue dans un environnement
qui englobe le processus de l'analyse comparative et l'adoption des pratiques
optimales. L'art de l'analyse comparative dans le secteur public en est à ses
premiers balbutiements. Le secteur privé se sert de l'analyse comparative comme
outil d'amélioration depuis maintenant de nombreuses années. Cependant, le
secteur public a tardé à emboîter le pas. Néanmoins, comme l'indiquent les
titres et les sites Web énumérés à la fin du présent guide, la question
suscite de plus en plus d'intérêt.
Le Guide d'analyse comparative de la gestion financière a été
élaboré à la suite de consultations avec des ministères et organismes
relativement à l'état de l'analyse comparative de la gestion financière dans
l'ensemble du gouvernement et à l'intérêt à l'égard de cette question. Ce
guide a pour objet d'assurer une compréhension commune du concept dans tout le
gouvernement et de donner des conseils pratiques aux personnes qui souhaitent
entreprendre un exercice d'analyse comparative. Les rôles et les
responsabilités sont décrits, comme le sont les expériences acquises par les
organisations qui se sont déjà servies de l'analyse comparative.
L'essentiel du contenu du guide repose sur un modèle général en cinq
phases et sur une étude de cas pratique qui applique et illustre les phases du
modèle. La phase de la planification est primordiale pour la réussite de
l'exercice d'analyse comparative. C'est alors que vous déterminez ce qui doit
faire l'objet d'une analyse comparative, qui sont les meilleurs intervenants
pour pouvoir faire de bonnes comparaisons, et comment les données seront
recueillies. La constitution d'une équipe d'analyse comparative et
l'identification d'indicateurs de rendement ont également lieu pendant la phase
de planification. Le processus passe ensuite à la phase de collecte des
données à l'aide de questionnaires, d'études et de visites de sites. Les
données sont analysées et présentées de manière à obtenir plus facilement
des conclusions et des recommandations. La mise en oeuvre d'un plan
d'amélioration du rendement et de surveillance régulière s'inscrit dans la
quatrième phase du processus. Enfin, la révision périodique des indicateurs
de rendement et des données repères garantit que l'organisation conserve un
rendement supérieur dans un environnement en évolution.
L'application de l'analyse comparative dans le secteur public présente de
nombreux défis. Chaque ministère devra décider du moment propice pour
entreprendre une analyse comparative de la gestion financière. La plupart des
gestionnaires et des agents financiers devront suivre une formation pour pouvoir
utiliser efficacement l'analyse comparative. Ce guide comprendra des conseils
tout en permettant aux lecteurs de formuler leurs propres opinions en ce qui
concerne la mise en oeuvre détaillée. Nous souhaitons que ce guide favorise
l'utilisation de l'analyse comparative comme outil important d'amélioration et
de modernisation des pratiques de gestion financière dans les ministères et
organismes.
1. INTRODUCTION
1.1 Contexte
Le Rapport du Groupe d'étude indépendant chargé de la modernisation de
la fonction de contrôleur dans l'Administration fédérale du Canada
mentionne que la nécessité de disposer de normes régissant l'information sur
le rendement qui s'adaptent aux exigences des ministères constitue une des
conditions préalables de la fonction de contrôleur moderne. Le rapport du
Groupe d'étude souligne en outre qu'une bonne partie de la fonction de
contrôleur comporte un cadre décisionnel, qui comprend une analyse comparative
appropriée et la mesure du rendement. De plus, il mentionne que les sous-chefs
et leur personnel s'attendent à recevoir des conseils dans des domaines comme
les techniques d'analyse comparative et accueilleraient avec plaisir de tels
conseils.
L'analyse comparative constitue un outil utile qui peut aider à développer
une fonction de contrôleur moderne en cernant des façons d'améliorer les
capacités de gestion financière et en renforçant des fonctions de gestion
financière clés comme la budgétisation, la formulation de prévisions,
l'analyse des coûts, des finances et du rendement.
Par le passé, le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada (SCT) a fait
certains travaux sur l'analyse comparative. À titre d'exemple, le Groupe de
l'innovation et des services de qualité a publié une série de guides sur les
services de qualité. Trois de ces guides renferment, directement ou
indirectement, des renseignements sur l'analyse comparative.
Ce guide est général et pourrait s'appliquer à l'ensemble de l'analyse
comparative. Cependant, nous avons choisi de mettre l'accent sur les fonctions
d'analyse comparative de la gestion financière (comme l'illustre l'exemple
fourni dans l'étude de cas). Il a été préparé suite à une série d'études
menées par la firme PricewaterhouseCoopers sous la direction de la Division de
la politique de gestion financière du SCT. Une partie des études comprennent
des consultations avec des représentants du SCT, des ministères membres du
Conseil de la fonction de contrôleur et d'autres ministères qui ont accepté
de participer aux projets. Le guide fournirait aux ministères et organismes
souhaitant procéder à des analyses comparatives de l'information sur le
fonctionnement de l'analyse comparative des fonctions financières, sur son
utilité et sur ses avantages.
1.2 Pourquoi un guide est-il nécessaire?
L'analyse comparative n'est pas facile. Bon nombre
d'initiatives produisent des comparaisons inappropriées ou des données non
concluantes, ce qui engendre des mesures d'amélioration mal conçues ou vouées
à l'échec. D'autres consomment inutilement des ressources lorsque l'exercice
d'analyse comparative est mal planifié et géré ou lorsque son envergure est
trop large. Comment le gestionnaire engagé dirige-t-il et guide-t-il les
ressources de son organisation vers une analyse comparative de la gestion
financière réussie?
L'analyse comparative exige un auto-examen rigoureux, une
quantification et une qualification soignées des mesures de rendement
importantes, une collecte et une analyse exhaustives de données, de même que
l'élaboration d'un processus d'amélioration continue. Les possibilités
d'amélioration comportent souvent des changements culturels ou opérationnels
majeurs pour l'organisation.
Toutefois, les avantages de l'analyse comparative de la gestion financière
compensent largement les coûts et les risques qui existent. Déterminer les
points forts et les faiblesses, accroître la satisfaction de la clientèle,
établir des priorités dans les possibilités d'amélioration, fixer des
objectifs et développer un climat de changement continu représentent tous des
traits d'une organisation à succès, à laquelle se comparent les autres
organisations.
Le présent guide vise surtout à assurer une compréhension commune du
concept d'analyse comparative de la gestion financière dans l'ensemble du
gouvernement. Il doit être un outil d'orientation et de conseils. Ce guide est
conçu pour couronner de succès les efforts déployés. Cependant, il n'est pas
obligatoire. Le guide comprend un processus conçu pour assurer une certaine
uniformité dans l'ensemble du gouvernement tout en étant suffisamment souple
pour pouvoir être adapté et utilisé par les gestionnaires financiers,
fonctionnels et opérationnels.
Le modèle recommandé dans ce guide fournit aux gestionnaires et aux
employés une description du processus d'analyse comparative de la gestion
financière qui est proposé et certains conseils pratiques sur son application.
Quinze modèles des secteurs privé et public ont été combinés et améliorés
pour donner un modèle mieux adapté aux besoins du gouvernement fédéral. Une
étude de cas illustre, au moyen d'un exemple pratique, de quelle façon il faut
appliquer le modèle recommandé.
2. APERÇU DE L'ANALYSE COMPARATIVE
2.1 Définitions
L'analyse comparative, les pratiques optimales et les concepts connexes ont
des significations différentes pour différentes personnes selon les contextes.
On a élaboré des définitions de chacun des concepts clés au moyen d'un
processus d'étude de la documentation afin d'assurer une compréhension claire
et commune de la question. Voici les définitions.
Tableau 1 - Définitions des termes importants
Définitions des termes importants
Terme |
Définition |
Analyse comparative |
Processus continu et systématique de mesure et
d'évaluation des produits, services et pratiques de chefs de file
reconnus dans le domaine pour déterminer dans quelle mesure ils
pourraient être adaptés pour obtenir un rendement supérieur (Guide
X du SCT sur l'analyse comparative et les pratiques exemplaires). |
Donnée repère |
Point de référence externe par lequel on
mesure le rendement d'une activité, d'une fonction, d'une opération,
d'un processus ou d'un service. |
Donnée repère sur la gestion
financière |
Point de référence externe par lequel on peut
mesurer la qualité ou la valeur des secteurs financiers fonctionnels. |
Pratiques optimales |
Pratiques de gestion et méthodes de travail
qui mènent à un rendement de catégorie mondiale ou supérieure (Fletcher
Challenge Petroleum). Les pratiques optimales tiennent lieu
d'objectifs pour les organisations en quête d'excellence. La recherche de
pratiques optimales est un élément intrinsèque de l'analyse
comparative. |
Paramètres |
Éléments d'un système de mesure qui comprend
des indicateurs de rendement, des mesures et des méthodes de mesure. |
Paramètres de rendement |
Mesure quantitative ou qualitative permettant
de déterminer le rendement d'une organisation. Les paramètres de
rendement sont des paramètres que vous pouvez comparer à d'autres
(firmes, ministères, etc.) pour évaluer le rendement. |
Norme |
[Traduction] « Quelque chose
d'établi par l'autorité comme règle de mesure de la quantité, du
poids, de la portée, de la valeur ou de la qualité. Toute règle, toute
mesure ou tout principe défini qui est établi par l'autorité » (Webster's Dictionary).
Un certain niveau d'excellence (ou attente à cet égard), nécessaire
à la réalisation d'un objectif de gestion, idéalement, un niveau de
mérite ou une quantité, qui peut être reproduit et utilisé comme
mesure facilement reconnaissable à l'interne et en dehors de
l'organisation (Bureau de la modernisation de la fonction de
contrôleur, SCT).
|
2.2 Avantages de l'analyse comparative
L'analyse comparative constitue un outil qui comporte des objectifs
d'amélioration réaliste et vous aide à comprendre les changements qu'il faut
effectuer pour améliorer le rendement. Vous pouvez vous servir de l'analyse
comparative pour cerner et corriger les problèmes, mettre en oeuvre des
initiatives de changement stratégique ou pour apporter des améliorations
continues. [Traduction]« Dans le secteur privé, l'analyse comparative
se justifie essentiellement du fait de la volonté de préserver ou de regagner
sa position concurrentielle sur le marché. Bien que la plupart des ministères
et organismes du secteur public ne se disputent pas activement une part du
marché, il existe des motifs tout aussi valides de considérer l'analyse
comparative comme une technique d'amélioration de la gestion du secteur
public » (Bibliographie no 13, Chapitre 1, p. 1). (1)
Fournir de l'information utile sur le rendement
[Traduction] « Tous les niveaux de gouvernement doivent
bénéficier de méthodes fiables pour évaluer le rendement relatif des
programmes du secteur public pour pouvoir fixer des priorités générales
et élaborer des stratégies d'ensemble. L'analyse comparative peut aider les
gestionnaires du secteur public à améliorer leurs données sur le rendement.
De telles améliorations peuvent à leur tour aider les organisations à
mieux satisfaire à leurs exigences en matière de responsabilité externe et
interne. Les données recueillies grâce à l'analyse comparative ajoutent
souvent une perspective comparative importante aux contributions de
l'organisation. Plus précisément, certaines données ne peuvent être
utiles que lorsqu'elles sont comparées sur une certaine période ou avec
celles d'autres organisations... » (no 13, chap. 1, p. 2).
Améliorer la planification stratégique et évaluer les points
forts et les faiblesses de votre organisation
L'organisation peut apprendre comment planifier plus efficacement à long
terme en observant comment les autres organisations ont atteint de meilleurs
niveaux de rendement au moyen de leur propre planification stratégique.
L'analyse comparative permet à la direction de déterminer où résident les
problèmes majeurs et ce qu'elle peut faire pour renforcer les secteurs faibles.
Les domaines d'excellence ressortiront également, ce qui permettra à
l'organisation de poursuivre ce qu'elle fait bien.
Établir des objectifs stimulants mais réalisables pour l'avenir
et favoriser un meilleur rendement
[Traduction] « L'analyse comparative est essentiellement une
comparaison et celle-ci peut constituer une force motrice qui agit sur le
rendement de l'organisation ou de la personne » (no 13, chap.
1, p. 1). Comprendre ce qu'une organisation fait de mal, ou ce qu'elle pourrait
faire mieux, permet de planifier plus facilement les niveaux de rendement
futurs. La direction saura à quoi s'en tenir en termes de rendement et ce
qu'elle doit faire pour atteindre son objectif. Ainsi, des objectifs plus
réalistes devraient être fixés.
L'analyse comparative des activités ou des fonctions peut aider les
gestionnaires principaux et le personnel à déterminer quel est le rendement
des organisations et des programmes par rapport aux organisations principales de
leur domaine. La technique peut révéler de nouvelles idées créatrices qui
contribuent à l'amélioration du rendement. L'analyse comparative tient lieu
d'outil servant notamment à aider les gestionnaires à exécuter leur mandat de
modernisation et d'amélioration de la gestion financière au gouvernement
fédéral.
Favoriser la mise en oeuvre de pratiques optimales et faire
réaliser des économies considérables
L'analyse comparative et les autres données de comparaison peuvent être
utilisées pour faire face aux pressions en trouvant des manières de
rationaliser les processus ou en découvrant des possibilités d'améliorer
l'affectation des ressources. La mise en oeuvre des pratiques optimales
découvertes dans les autres organisations au moyen de l'analyse comparative
aidera l'organisation à devenir plus efficace et efficiente.
2.3 Pratiques qui favorisent des analyses
comparatives utiles dans le secteur public
On peut effectuer des analyses comparatives utiles dans le secteur public
s'il y a un effort conscient de créer l'environnement approprié et de
favoriser une culture axée sur l'apprentissage et l'amélioration continus. Les
concepts présentés ci-dessous fournissent des idées quant à la manière
d'assurer le succès de cet effort :
Environnement approprié
- Établir et maintenir un environnement dans l'ensemble du gouvernement et
au sein des organisations, qui embrasse le processus de l'analyse
comparative et la mise en commun des pratiques optimales.
- Obtenir des engagements en termes d'acceptations et de ressources de tous
les paliers de gestion pour implanter une stratégie sur la qualité du
service qui intègre l'analyse comparative et les pratiques optimales.
- Promouvoir la mise en commun de l'expérience et de l'information sur
l'analyse comparative et les pratiques optimales dans l'ensemble du
gouvernement et dans les ministères.
- Promouvoir les partenariats et les alliances en matière d'analyse
comparative et de pratiques optimales dans tout le gouvernement, au sein des
ministères fédéraux, ainsi qu'avec les autres organisations des secteurs
public et privé.
Diffusion de l'information
- Diffuser et partager de l'information et des résultats sur les pratiques
optimales et l'analyse comparative de façon rapide, accessible, conviviale
et efficace.
- Annoncer et appuyer la mise en commun de l'analyse comparative et des
pratiques optimales au moyen de divers médias.
- Identifier des projets pilotes importants sur l'analyse comparative et les
pratiques optimales pour illustrer l'efficacité du processus.
- Intégrer la mise en commun de l'analyse comparative et des pratiques
optimales à des programmes de formation.
Amélioration continue du processus d'analyse comparative
- Évaluer les progrès réalisés dans la mise en oeuvre de l'analyse
comparative et du partage des pratiques optimales et améliorer sans cesse
les processus d'analyse comparative et des pratiques optimales.
- Évaluer l'efficacité et l'efficience des différentes méthodes
d'analyse comparative, de la mise en commun des pratiques optimales et des
améliorations aux résultats opérationnels.
- Effectuer des consultations avec les utilisateurs de l'analyse comparative
et des pratiques optimales pour inciter les gestionnaires, les
professionnels qui les appuient et les autres employés à améliorer sans
cesse les moyens de recueillir, de diffuser et de mettre en commun
l'information sur l'analyse comparative et les pratiques optimales.
Nota : Il convient de noter que les ministères
procèdent actuellement à la mise en oeuvre de la Stratégie d'information
financière (SIF). La SIF est un projet ambitieux qui a pour objectif de changer
radicalement la manière dont le gouvernement gère l'information financière.
Certains ministères décideront peut-être d'attendre jusqu'à ce que certains
des changements aient été apportés avant d'effectuer une analyse comparative
approfondie.
3. RÔLES ET RESPONSABILITÉS
La présente section décrit les rôles et responsabilités des divers
intervenants reliés à l'analyse comparative de la gestion financière dans la
fonction publique. Vous devriez noter que l'analyse comparative de la gestion
financière est l'un des nombreux outils dont disposent les gestionnaires pour
s'acquitter de leurs responsabilités.
3.1 Secrétariat du Conseil du Trésor du
Canada
- Élaborer des conseils sur l'analyse comparative de la gestion financière
au besoin.
- Faciliter la réalisation d'études d'analyse comparative.
- Faciliter la mise en commun d'information sur les données repères et les
pratiques optimales.
- Donner de l'information sur la disponibilité d'une formation en analyse
comparative.
3.2 Gestionnaires principaux du ministère
et gestionnaires opérationnels
- Assurer du leadership et bien communiquer avec tous les employés au sujet
des analyses comparatives.
- Favoriser une culture organisationnelle et assurer une crédibilité, un
respect et la confiance envers les activités d'analyse comparative.
- Fournir les ressources nécessaires et un engagement envers cet outil.
- Expliciter les objectifs de l'analyse comparative au personnel du
ministère.
- Élaborer des partenariats avec les organisations avec lesquelles
l'analyse comparative sera effectuée.
- Approuver des mesures et normes reliées aux analyses comparatives.
- Mettre en oeuvre des outils de collecte des données pour les analyses
comparatives.
- Intégrer l'analyse comparative ministérielle comme élément clé des
programmes de gestion de la qualité totale (GQT) et d'amélioration
continue du processus (ACP) de l'organisation et l'intégrer à sa
planification stratégique et à son processus budgétaire.
- Contribuer efficacement à la prise de décisions et se servir de
l'information tirée de l'analyse comparative pour obtenir de meilleurs
résultats.
- Mettre en oeuvre les changements convenus à la suite des études
d'analyse comparative.
3.3 Gestionnaires chargés des finances et de
la vérification
- Aider à fixer les priorités en matière d'analyse comparative de la
gestion financière.
- Diriger le lancement de projets d'analyse comparative, prendre charge de
l'entente concernant les organisations à étudier et les rôles des membres
de l'équipe.
- Informer les employés et les autres intervenants clés au sein de
l'organisation des objectifs et des processus liés à l'analyse comparative
de la gestion financière.
- Veiller à ce que l'organisation connaisse l'existence des données
repères de gestion financière, des lacunes au niveau du rendement et des
possibilités de combler ces lacunes.
- Déterminer le coût et les avantages des changements en fonction des
lacunes au niveau du rendement.
- Élaborer des mesures concernant les finances et le rendement pour
surveiller les progrès réalisés par rapport aux normes d'analyse
comparative.
3.4 Tous les employés
- Montrer sa compétence dans un domaine de travail.
- Mettre en balance l'indépendance du jugement et le travail d'équipe
efficace.
- Faire preuve d'ouverture d'esprit au niveau de l'échange d'information.
- Participer efficacement à la collecte de données à des fins d'analyse
comparative.
- Participer à la mise en oeuvre des changements à la suite des études
d'analyse comparative.
4. QUESTIONS À SE POSER AVANT DE COMMENCER
[TRADUCTION]
« Tout élément mesurable n'est pas important et
tout élément important n'est pas mesurable. »
Albert Einstein
4.1 L'analyse comparative : quoi et
quand?
De façon générale, vous devriez soumettre à une analyse comparative les
fonctions de gestion financière qui contribuent de façon importante à
l'efficacité de votre organisation et à la réalisation de vos objectifs
stratégiques.
L'analyse comparative devrait faire partie intégrante de votre stratégie
générale de gestion. Le moment où les analyses comparatives sont effectuées
est crucial. Le faire durant les périodes où d'importants changements
surviennent peut entraîner la collecte de données erronées.
4.2 Disposons-nous des ressources
nécessaires pour procéder aux analyses comparatives et pour donner suite aux
résultats?
Il faut disposer de ressources adéquates (personnes, temps et financement)
pour planifier et mener à bien le projet d'analyse comparative. Une fois que
l'étendue du projet a été définie, des ressources seront requises pour
réunir les données. Une approche originale peut consister à former un
consortium interministériel dont les membres financeront conjointement
l'initiative et conjugueront leurs efforts pour planifier et entreprendre
l'étude d'analyse comparative.
En plus du coût de l'analyse comparative proprement dite, il y a les coûts
associés au suivi à assurer en réponse à l'étude. Si l'on ne donne pas
suite aux résultats de l'étude à cause d'un manque de ressources, le
processus risque d'être inutile.
4.3 Quel genre d'analyse comparative
convient?
L'expression « analyse comparative » est une expression
générale qui peut prendre différentes formes :
[Traduction] « L'analyse comparative des résultats est la
comparaison de deux ou plusieurs résultats organisationnels [...] en fonction
d'indicateurs de rendement connexes. Habituellement, ces indicateurs ne sont pas
des normes générales (c.-à-d. des objectifs à atteindre), mais plus souvent
une série de mesures ou de mandats utilisés par les organisations pour
vérifier l'efficacité et/ou l'efficience de l'organisation ou du programme.
L'accent mis sur les résultats ne signifie pas que les questions concernant
l'efficacité et l'efficience des processus internes sont moins
importantes » (no 13, chap. 1, p. 3).
Voici certains exemples précis d'analyses comparatives des résultats
financiers : coût des services financiers ministériels en tant que
pourcentage du budget de fonctionnement total; et pourcentage des efforts des
employés des finances qui est dévoué au traitement des transactions comparé
au pourcentage dévoué à l'appui du processus décisionnel opérationnel.
L'analyse comparative des processus est une analyse comparative des processus
organisationnels axée sur les résultats. Les processus se définissent comme
des méthodes ou des tâches particulières exécutées par certaines unités de
travail. Cela comporte habituellement certaines étapes ou opérations
discrètes. Ce que l'on appelle généralement les procédures et les règles
formelles de travail influence souvent un processus. L'analyse comparative des
processus vise à améliorer la qualité ou la quantité des extrants d'une
organisation. Les améliorations réalisées peuvent avoir des répercussions
directes sur les résultats de l'organisation ou du programme (no
13, chap. 1, p. 2).
Voici des exemples des aspects sur lesquels peuvent porter les analyses
comparatives des processus financiers : cycle de dépenses, cycle de recettes,
voyages, planification et analyse financières, comptabilité générale et
établissement de rapports.
En effet, des analyses comparatives des résultats peuvent précéder des
analyses comparatives des processus en fournissant d'abord une vue d'ensemble et
ensuite une vue plus restreinte d'une organisation. La première forme d'analyse
est le point de départ d'un examen visant à découvrir les raisons
sous-jacentes d'écarts dans le rendement et peut mener à la deuxième forme
d'analyse consistant à mesurer les différences dans des processus précis.
Les données repères constituent une sorte de norme qui peut se définir
comme des objectifs de mesure du rendement réel. Les données repères se
classent habituellement en normes de pratique minimales, moyennes et optimales.
- Les normes minimales impliquent un niveau de service ou de rendement qui
sera presque toujours réalisable.
- Les normes moyennes reposent sur une moyenne mathématique du niveau de
service fourni à tous les usagers ainsi que sur des facteurs d'efficacité
et de qualité du service, tels les taux d'erreur ou le nombre de
transactions traitées par équivalent temps plein (ÉTP).
- Les normes de pratique optimales servent à définir un niveau de service
prévu et sont souvent utilisées pour motiver le personnel à atteindre un
niveau de rendement ou de productivité plus élevé (no 13,
chap. 1, p. 3).
4.4 À qui devrions-nous nous comparer?
Il y a une variété de manières de décider à qui comparer son
organisation. Le ou les processus de gestion financière que l'on décide de
soumettre à une analyse comparative déterminent, plus que toute autre chose,
quelles organisations seront sélectionnées à cette fin.
Les organisations qui envisagent d'effectuer des études d'analyse
comparative peuvent choisir des données repères externes, des données
repères internes ou des données repères analogues.
L'analyse comparative externe identifie le produit, les
services et les processus de travail des organisations qui offrent des produits
ou des services semblables et compare leurs résultats. Il s'agit d'un outil
utile pour faire ressortir les domaines qui doivent faire l'objet
d'améliorations au sein de l'organisation (no 12, p. 5).
On parle d'analyse comparative externe lorsqu'on se compare à d'autres
ministères de l'administration fédérale, à d'autres paliers gouvernementaux
(provincial et municipal) et à des organisations du secteur privé.
L'analyse comparative interne compare les processus ou
produits similaires d'une organisation. Il s'agit du genre d'analyse comparative
le plus facile à effectuer, mais il se limite aux pratiques optimales internes
de l'organisation. On devrait le considérer comme un moyen d'établir un
rendement de base qui servira ultérieurement à des fins de comparaison du
rendement externe et à établir l'ampleur des possibilités d'amélioration (no
12, p. 5).
Un exemple d'analyse comparative interne dans le secteur public en est une
où un ministère décentralisé compare ses processus de la gestion financière
dans diverses régions.
L'analyse comparative analogue est considérée comme la
catégorie d'analyse comparative la plus difficile et la plus intéressante, car
la comparaison est établie avec une organisation internationale qui peut
exécuter un processus semblable, mais dans un domaine différent. Ces
organisations sont difficiles à repérer et il faudra peut-être apporter des
ajustements aux pratiques comptables et autres (no 12, p. 5).
4.5 Devrions-nous avoir recours à des
experts-conseils?
Les experts-conseils peuvent apporter de l'aide et de la crédibilité pour
les études d'analyse comparative effectuées dans de petites et moyennes
organisations qui pourraient trouver difficile de réaliser cette activité à
l'interne. Par exemple, les experts-conseils peuvent fournir la formation
nécessaire sur l'analyse comparative. On aura peut-être davantage confiance
dans les résultats si l'analyse comparative est effectuée par un tiers qui est
perçu comme objectif et indépendant.
L'information devrait être fournie sous forme de rapport d'analyse
comparative adapté à votre organisation, qui compare votre rendement à celui
d'organisations semblables ou comparables à des fins d'analyse comparative.
Vous avez accès à des données clés qui demeurent habituellement
confidentielles et on ne fait nullement mention de l'une ou l'autre des
organisations ou des personnes dans la présentation des résultats pour
préserver l'anonymat.
5. LE PROCESSUS D'ANALYSE COMPARATIVE
[Traduction] « L'analyse comparative est un processus délibéré et long
qui requiert une discipline organisationnelle et un engagement solide et actif
de la part des cadres supérieurs. La volonté d'atténuer toute lacune au
niveau du rendement nécessite des choix difficiles du point de vue
opérationnel, organisationnel et de l'affectation des ressources. Ces choix
doivent être appuyés par les cadres supérieurs et soutenus par une volonté
de s'adapter à autrui et d'apprendre d'autrui » (no 12, p. 5).
La présente section constitue un guide utile pour les gestionnaires des
finances et des programmes qui désirent mener efficacement une étude d'analyse
comparative de la gestion financière et accélérer l'introduction de l'analyse
comparative dans leurs organisations.
Elle vise à aider les participants à comprendre comment :
- identifier les projets d'analyse comparative qui sont conformes aux plans
stratégiques des cadres supérieurs;
- analyser un processus qui touche plusieurs secteurs fonctionnels;
- structurer une approche de collecte efficace de renseignements des
organisations « les meilleures de la catégorie »;
- élaborer un cadre d'identification, d'organisation et d'analyse du
processus de rendement;
- analyser efficacement les données d'analyse comparative pour comparer les
mesures de rendement, les causes sous-jacentes ainsi que les agents
d'action.
[Traduction] Les principaux praticiens ont élaboré une structure formelle
pour le processus d'analyse comparative. Celle-ci se répartit en cinq phases
générales :
- l'analyse et l'intégration
- la mise en oeuvre et l'exécution
Chaque phase exige que des mesures précises soient prises. Bien qu'une
organisation puisse les modifier pour qu'elles soient adaptées à sa situation
précise, elles sont recommandées comme guides pour la mise en oeuvre réussie
du processus général d'analyse comparative.
5.1 Planification
« Cette phase est la plus cruciale. Elle a pour objectifs de déterminer ce
qui doit faire l'objet de l'analyse comparative, qui sont les
meilleurs exécutants, et comment les données seront
collectées » (no 12, p. 6).
Déterminer les domaines qui doivent faire l'objet d'une analyse
comparative et établir des priorités
Il importe de comprendre les processus internes, les produits et les services
actuels de votre organisation avant d'entreprendre une étude d'analyse
comparative. Une connaissance et une compréhension approfondies de
l'environnement interne sont primordiales pour plusieurs raisons :
- elles positionnent l'organisation de manière à ce qu'elle puisse
établir facilement quels sont les écarts possibles entre ses résultats ou
activités et ceux des organisations qui appliquent des pratiques optimales;
- elles peuvent révéler des sources d'information et d'aide importantes et
des occasions d'analyse comparative;
- elles facilitent le choix de partenaires d'analyse comparative appropriés
et d'indicateurs de rendement significatifs;
- l'échange d'information est la pierre angulaire de l'analyse comparative.
Sans examen interne, une organisation pourrait ne pas être en mesure de
participer à un échange significatif d'information et, par conséquent, se
buter à des difficultés dans l'obtention de renseignements d'autrui.
Dans le cas de l'analyse comparative des processus, on détermine quels
processus devraient faire l'objet d'une analyse comparative et suivant quel
ordre prioritaire en répondant aux questions suivantes :
- Le processus constitue-t-il un élément clé de la réussite de
l'organisation?
- Le processus mobilise-t-il beaucoup de ressources?
- Estime-t-on que le processus compte trop de personnel ou offre un
rendement qui ne répond pas aux attentes? (no 2,
chap. 3, p. 11)
- Le processus est-il stable (c'est-à-dire qu'il n'est pas en train d'être
remanié ou modifié)?
- Le processus reçoit-il beaucoup de publicité et est-il considéré comme
candidat à l'amélioration?
Il importe de ne pas tenter de procéder à l'analyse comparative de
trop nombreuses activités à la fois et de commencer par deux ou trois des plus
grandes priorités. Dans bon nombre de cas, le nombre de fonctions à
être analysées peut être évident ou établi par des recherches antérieures.
On étudie les facteurs de réussite, les produits, les services et les
processus cruciaux et le critère de décision utilisé pour choisir les
processus qui doivent faire l'objet d'une analyse comparative sur-le-champ.
Identifier les clients à l'interne de l'analyse comparative,
leurs exigences, les extrants de l'effort d'analyse comparative et obtenir
l'appui de la direction
Habituellement, les gestionnaires de processus individuels s'intéressent
surtout aux processus qui touchent leur fonctionnement. Il est primordial de
bien comprendre l'utilisation que l'on fera de l'information tirée de l'analyse
comparative pour que le projet connaisse du succès. Une organisation devra
établir des paramètres en fonction des ressources affectées au projet
d'analyse comparative, comme le temps, l'argent et le personnel affectés à la
tâche. À ce stade, il est également utile de déterminer comment les
résultats de l'analyse comparative seront utilisés, car ce renseignement peut
indiquer ce qui devrait faire l'objet de l'analyse comparative et le niveau de
détails nécessaire.
Il faut obtenir l'appui et l'adhésion des cadres supérieurs à ce stade.
Bien qu'il soit essentiel d'obtenir l'engagement des cadres supérieurs pour
assurer la mise en oeuvre des résultats de l'analyse, les efforts déployés
quotidiennement dans le cadre de l'analyse comparative devront être gérés par
les gestionnaires responsables de l'exécution des fonctions financières qui
font l'objet de l'analyse comparative.
Constituer l'équipe d'analyse comparative ou d'amélioration du
processus
Il est primordial de former une équipe de projet qui possède les
connaissances et les capacités requises pour planifier, communiquer les
résultats et mettre en oeuvre les conclusions si l'on veut établir une
orientation claire et brève pour le projet. Il s'agit en outre de fixer des
limites au nombre de membres de l'équipe d'analyse comparative et d'évaluer le
nombre de processus à analyser. [Traduction] « L'équipe devrait
être constituée de personnes qui s'y connaissent bien dans les opérations
internes, qui sont les plus susceptibles d'être touchées par les changements
imputables à l'analyse comparative, et qui sont souples et ouvertes au
changement. À un moment donné, ces membres de l'équipe deviendront des agents
du changement au sein de l'organisation » (no 12, p. 6).
Gérer le changement
Comme c'est le cas pour toute nouvelle initiative ou entreprise, à moins
qu'elle ne soit gérée et mise en oeuvre adroitement, l'analyse comparative ne
fournira pas nécessairement les résultats souhaités. L'analyse comparative
implique des changements aux processus et aux méthodes opérationnelles qui
risquent d'être accueillis avec scepticisme et résistance par le personnel. Il
y a toujours des choix à faire quant à la manière de gérer le processus du
changement. Parfois, il est logique d'agir rapidement, tandis qu'à d'autres
moments, il est préférable de prendre le temps nécessaire pour préparer
soigneusement ce processus, afin de causer le moins d'interruptions et de frais
possible.
Par souci d'efficacité et pour augmenter la probabilité que l'analyse
comparative de gestion financière sera couronnée de succès, l'équipe qui
s'en charge doit dresser un plan de gestion du changement et le mettre à jour
périodiquement. Le plan devrait inclure les éléments principaux
suivants :
- formulation claire des objectifs de l'analyse comparative et où ces
objectifs se situent par rapport au reste du ministère et énoncé de la
vision de l'organisation des finances;
- engagement solide et visible de la part de la haute direction tout au long
du processus;
- identification d'une masse critique d'employés à tous les échelons de
l'organisation des finances qui favoriseront le changement, y adhéreront et
prendront un solide engagement à son égard;
- communications honnêtes, ouvertes et régulières avec les employés;
- approche claire de transition de l'état actuel à l'état futur, reposant
sur les résultats de l'analyse comparative.
Bien qu'elle soit incluse à la phase de planification, la gestion du
changement est une activité qui doit être accomplie durant tout le processus
d'analyse comparative.
Examiner et décrire les processus
L'examen des processus sélectionnés aux fins de l'analyse comparative
constitue un élément crucial de l'exercice d'analyse comparative. La collecte
d'information insuffisante à propos des processus et des sous-processus peut,
au bout du compte, limiter le succès de l'analyse et l'utilité générale de
l'exercice. L'objectif de cette étape est de cerner les caractéristiques
fondamentales d'un ou de plusieurs processus, y compris les outils ou systèmes
qui rendent possibles ces processus. Cela peut se faire au moyen d'une description
des processus, consistant à créer des diagrammes qui montrent la
séquence des événements ou activités associés à la prestation d'un service
ou d'un produit. Initialement, cette représentation des processus peut être
plus globale, c'est-à-dire montrer les grands processus opérationnels. Puis,
on peut les disséquer, de sorte à créer des diagrammes de plus en plus
détaillés jusqu'à ce qu'on obtienne le degré de détail souhaité pour
toutes les activités liées aux processus à l'étude. Parfois, ce simple
processus graphique révèle immédiatement les endroits où des améliorations
pourraient être apportées.
Définir les mesures d'analyse comparative pertinentes
Le choix des indicateurs de rendement comprend la définition de ce qui doit
être mesuré et de la façon de le mesurer en termes très clairs. Cette étape
permet de déterminer les critères d'évaluation du rendement d'une
organisation par rapport au rendement d'autres organisations. Il est nécessaire
de disposer d'un ensemble équilibré de mesures ou d'une famille d'indicateurs
qui reflètent les points de vue des clients (internes et externes), des
intervenants et des employés pour bien évaluer le rendement.
La plupart des processus sont mesurables, mais le défi à relever réside
dans la détermination des « bonnes » mesures. Il est parfois
impossible d'élaborer des indicateurs significatifs pour certains processus,
comme ceux reliés à la planification stratégique ou à la prestation de
conseils financiers. Dans de tels cas, on peut adopter une approche d'étude de
cas pour déterminer quelle est l'expérience acquise. On devrait également
envisager la possibilité de mesurer la qualité des extrants d'un processus. À
titre d'exemple, il serait possible de produire plus rapidement certains types
de données financières. Cependant, le coût pourrait être prohibitif et les
gains réalisés pourraient ne pas valoir l'augmentation de coût.
Lorsqu'on choisit des indicateurs de rendement, il importe de tenir compte
d'une multitude de facteurs comme l'adaptation aux objectifs et aux priorités
de l'organisation, les répercussions possibles sur le rendement de l'employé,
les besoins des intervenants et les répercussions au niveau des ressources. Les
indicateurs de rendement les plus souvent utilisés pour effectuer des études
d'analyse comparative sont les ratios ou pourcentages. Des mesures qualitatives
du rendement (rapidité, satisfaction du client, etc.) devraient être
élaborées lorsque c'est possible.
Selon la nature des services fournis et les objectifs des programmes
ministériels, il peut être important d'établir des liens entre les
indicateurs et les besoins et attentes des clients. Lorsque vous établissez les
indicateurs, il importe de souligner que les différences entre les
organisations peuvent atténuer la validité des comparaisons qui reposent sur
de simples ratios. À titre d'exemple, les différences dans les ressources
utilisées pour effectuer des transactions peuvent limiter la valeur des
comparaisons qui s'appuient sur le coût par transaction. Dans de telles
circonstances, il est préférable de donner une définition plus large des
indicateurs de rendement en incluant une gamme de facteurs, comme la complexité
de la transaction, la valeur des factures et le nombre de clients.
Chercher et choisir des partenaires d'analyse comparative
Une méthode utile pour choisir les partenaires éventuels aux fins de
l'analyse comparative est un processus à deux étapes consistant :
- À formuler un ensemble de critères de sélection possibles portant
notamment sur :
- la nature des services ou programmes de gestion financière (p.
ex., importants programmes de subventions et de contributions ou importante
responsabilité de gestion de fonds);
- la taille du ministère ou de l'organisme;
- le type de système financier;
- la mesure dans laquelle les responsabilités de gestion financière
ont été déléguées à des gestionnaires hiérarchiques;
- le degré de centralisation ou de décentralisation (p. ex., le nombre
de bureaux régionaux ou autres installations dans les régions).
- À créer un profil des partenaires au moyen des importants critères
d'évaluation de la pertinence des partenaires éventuels aux fins de
l'analyse comparative.
Règle générale, des organisations comparables de tailles et de structures
semblables devraient être retenues pour effectuer une analyse comparative.
Cette précaution vise à s'assurer que de l'information pertinente et
applicable est recueillie.
Un choix final serait déterminé par la similarité des entreprises,
programmes ou fonctions afin de produire des résultats valables, par la
volonté des partenaires éventuels de mettre en commun de l'information, par la
valeur et l'importance de l'information pour l'organisation, et par
l'information qui doit être échangée avec le partenaire d'analyse
comparative.
Voici les genres de partenaires d'analyse comparative qu'une organisation du
secteur public pourrait envisager :
- d'autres parties de sa propre organisation;
- d'autres ministères et organismes du gouvernement fédéral;
- des ministères et organismes de gouvernements provinciaux et
d'administrations municipales;
- des ministères et organismes de gouvernements étrangers;
Établir un code d'éthique
Établir des protocoles d'analyse comparative qui définissent les
comportements prévus et les résultats par rapport aux partenaires d'analyse
comparative. L'Annexe B renferme une série de règles d'éthique et un code de
conduite.
Déterminer les méthodes de collecte de données
[Traduction] « Trouver de l'information digne de foi qui
pourra servir à persuader la direction de mettre en oeuvre des changements
constitue la pierre angulaire du processus d'analyse comparative » (no
12, p. 7). Pour l'essentiel, il existe trois grandes sources de données :
les sources d'information internes, les sources d'information externes et la
recherche originale sur l'analyse comparative. On peut se procurer de
l'information d'une ou plusieurs de ces sources. La validité des résultats de
l'analyse comparative est renforcée si l'on se sert de plus d'une source
d'information et si l'intégrité des données est vérifiée par recoupement.
L'équipe chargée de l'analyse comparative doit décider de la meilleure
méthode de collecte des données après avoir tenu compte des objectifs
d'analyse comparative et des besoins en information. Les critères suivants
énoncent la règle générale à suivre pour décider de la meilleure méthode
de collecte de l'information :
- la portée et l'exactitude de l'information nécessaire;
- le coût de l'obtention de l'information;
- les usages prévus de l'information;
- le temps dont on dispose pour mener l'exercice de collecte de données;
- l'accessibilité des sources de données (no 6, p. 8).
Idéalement, les données de l'interne devraient être collectées en premier
lieu parce qu'elles peuvent faire ressortir les points forts et les faiblesses
qui indiqueraient les secteurs qui ont le plus besoin d'une analyse comparative.
Les sources de données externes comprennent les rapports, documents et
publications du gouvernement, les documents de recherche, revues et magazines,
les centres internationaux d'activités sur l'analyse comparative, les
associations professionnelles, les sources universitaires et colloques ou
congrès. Les sources de recherche originale englobent les questionnaires,
entrevues réalisées par téléphone et visites de sites des partenaires de
l'analyse comparative.
5.2 Collecte de données
[Traduction] « Voici certaines lignes directrices générales pour la
collecte de données.
Questionnaire
« Le questionnaire est la base de toute bonne étude d'analyse comparative
et constitue un lien de communication commun entre les participants à
l'analyse comparative. Préparé avant le premier contact, il fait en sorte que
l'équipe a une bonne compréhension des processus analysés et il est
vérifié par les personnes qui font effectivement le travail » (no 12, p. 7).
Sondages
Lorsque vous effectuez un sondage par courrier ou par téléphone, la
population cible est identifiée et vous lui demandez de répondre à un
questionnaire. Il faut parfois offrir certains avantages (comme la communication
gratuite des résultats) pour obtenir un taux de réponse qui procurera des
résultats fiables (no 12, p. 7).
Visite personnelle et entrevue
[Traduction] « Le premier contact devrait être établi par le chef
de l'équipe d'analyse comparative ou par la haute direction, en particulier
s'il s'agit de données délicates. La méthode d'analyse des données devrait
être examinée avec soin pour que les données soient présentées en un format
menant à l'analyse » (no 12, p. 7). Une équipe formée de
deux membres est idéale pour une visite : un membre pose les questions et
l'autre prend des notes et observe le processus d'entrevue.
5.3 Analyse et intégration
L'analyse des données est l'élément précurseur de l'identification des
lacunes au niveau du rendement et des causes sous-jacentes de telles lacunes. Le
degré de comparabilité entre organisations a des répercussions sur la
validité des données repères. Dans certains cas, notamment lorsqu'une
organisation est très informatisée tandis qu'une autre ne l'est pas, les
mesures du rendement peuvent ne pas être tout à fait comparables. Dans ces
cas, l'équipe d'analyse comparative aurait besoin de normaliser les données
pour tirer des conclusions exactes.
Les données sont normalisées en fonction d'un ratio à l'aide de facteurs
comme :
- la taille (le budget en dollars par employé);
- l'âge (l'infrastructure, les systèmes de TI);
- le milieu de travail (les pressions budgétaires, les exigences
réglementaires).
La comparaison des indicateurs de rendement entre organisations peut
révéler des différences et des écarts qui doivent être corrigés. La
comparaison de résultats à l'interne et entre organisations suscite certaines
questions quant à la raison de ces différences. En ce qui a trait à l'analyse
comparative des résultats, il s'agit de pousser l'examen au-delà des données
quantitatives et d'étudier le contexte environnemental, y compris les processus
et d'autres facteurs comme les différences politiques, juridiques ou
législatives pour déterminer les causes des écarts dans le rendement.
Un tableau à matrice dressant la liste des mesures de rendement pour chaque
partenaire d'analyse comparative constitue un outil de base pour analyser les
écarts de rendement. Cette matrice s'est révélée utile pour faire ressortir
ces écarts. Lorsqu'elle évalue les écarts de rendement, l'équipe d'analyse
comparative devrait axer ses travaux sur l'avenir. Plutôt que de cibler les
niveaux actuels de rendement, l'équipe devrait voir au-delà des niveaux et des
objectifs de rendement d'aujourd'hui pour comprendre le niveau de rendement qui
sera nécessaire à l'avenir et les agents nécessaires pour atteindre ce
niveau. Il est essentiel d'adopter une approche prospective pour atteindre et
conserver un rendement supérieur.
L'analyse des données devrait être liée à l'objet initial de l'étude. Si
l'objet de l'étude consiste à élaborer des pratiques et des méthodes
commerciales qui se rattachent à la qualité, les organisations devront
résumer les données brutes en se servant de l'un des outils suivants :
L'analyse des données devrait permettre de déterminer le rendement des
données repères et de comprendre les pratiques utilisées pour atteindre ces
résultats. L'écart au niveau du rendement représente la différence entre le
rendement interne et celui du meilleur du domaine, et pourrait être négatif,
nul ou positif.
S'il existe des écarts de rendement, la prochaine étape consisterait à
concevoir et à mettre en oeuvre un plan d'amélioration du rendement, puis à
étalonner de nouveau les données repères.
5.4 Mise en oeuvre et exécution
[Traduction] « Il s'agit d'une étape primordiale, car les
résultats doivent être bien communiqués. L'équipe d'analyse comparative
devrait documenter les résultats d'une façon qui convient à son organisation,
au public visé et à la nature de l'étude [...] À ce stade, l'équipe
d'analyse comparative présente ses conclusions à la direction pour faire
accepter l'analyse, les conclusions et les mesures de mise en oeuvre
nécessaires pour refermer l'écart au niveau du rendement. La présentation à
la direction devrait comprendre les objectifs ou le rendement prévu afin de
rétrécir, de refermer ou d'excéder la norme repère, en tenant compte des
objectifs de l'organisation. La mise en oeuvre réussie d'un plan
d'amélioration du rendement exige que les cadres supérieurs accordent leur
parrainage et donnent leur adhésion. Les plans d'amélioration du rendement
peuvent aller d'une amélioration graduelle à une nouvelle conception des
processus jusqu'à une réingénierie. Il est souvent nécessaire de produire
une analyse de rentabilisation qui décrit les coûts et les avantages du niveau
d'amélioration choisi pour obtenir l'engagement des cadres supérieurs.
« Une fois que la direction a donné son appui, l'organisation devrait
élaborer une série de plans d'action pour réaliser les nouveaux objectifs. Il
importe que les mesures soient bien définies afin que leur mise en oeuvre soit
réussie. Chaque mesure doit faire l'objet d'une description de l'échéancier,
des exigences au niveau des responsabilités et des ressources et les
répercussions sur l'écart touchant le rendement devraient être comprises. Les
plans d'action devraient également être revus avec le personnel des secteurs
touchés pour obtenir leur engagement. Une fois entreprise l'étape de la mise
en oeuvre, il faudrait assurer le suivi des progrès réalisés au regard des
jalons établis dans les plans d'action » (no 12, p. 8).
5.5 Nouvel étalonnage
[Traduction] « Les organisations savent que leur environnement
n'est pas statique. L'analyse comparative ne devrait pas l'être non
plus » (no 12, p. 9). Il est essentiel de réviser
périodiquement les données repères pour maintenir un rendement supérieur
dans un environnement qui évolue rapidement. Les objectifs et les normes
évolueront avec le temps et des décisions devront être prises quant à savoir
s'il faut mesurer le rendement par rapport aux normes/objectifs actuels ou
nouveaux. Ces décisions devront tenir compte du fait que l'analyse comparative
comporte des coûts financiers et des coûts en ressources humaines découlant
de l'impact du changement sur le personnel.
Il faut adopter une approche équilibrée pour prévenir le changement
excessif tout en évitant la suffisance. Les cadres supérieurs devront
déterminer à quelle fréquence et dans quelle mesure les données repères
doivent être étalonnées de nouveau.
6. EXPÉRIENCE ACQUISE
Lorsqu'on entreprend une analyse comparative de la gestion financière, il
importe d'appliquer les leçons déjà apprises. Voici une liste de certaines
leçons tirées des expériences d'analyse comparative des autres.
- Avant d'entreprendre un exercice d'analyse comparative, il faudrait
effectuer une analyse coûts-avantages. L'analyse comparative est très
coûteuse et il est important de décider d'avance de la façon dont
l'information sera utilisée et si le jeu en vaut la chandelle.
- Assurez-vous de bien comprendre les processus sous-jacents de vos travaux.
- L'analyse comparative est un processus qui exige un engagement complet des
cadres supérieurs ainsi que des facteurs incitatifs pour que la mise en
oeuvre soit réussie. Un champion de l'analyse comparative peut contribuer
à mousser cet engagement et surveiller l'évolution de la mise en oeuvre
des changements.
- Choisissez vos partenaires avec soin. Les processus et les résultats qui
doivent faire l'objet d'une analyse comparative devraient être comparables
et produire des comparaisons significatives. L'analyse comparative avec des
organisations du secteur privé peut être utile pour les ministères et
organismes gouvernementaux à condition que les comparaisons soient
pertinentes. Veuillez vous assurer que vous comparez des éléments
comparables et bien noter et tenir compte des divergences importantes.
- Tentez de vous servir des systèmes existants pour produire les données
requises afin d'appuyer l'analyse comparative. N'entreprenez pas d'exercice
distinct de collecte de données, sauf si c'est absolument nécessaire.
- Chaque organisation gouvernementale possède une structure de
fonctionnement différente et il existe divers genres de financement. Les
organisations semblables doivent être regroupées à des fins de
comparaison (elles ne peuvent pas toutes être comparées l'une à l'autre).
- La mise en oeuvre débute au stade de la planification du projet. Des
professionnels chevronnés de l'analyse comparative vous diront que pour
qu'un projet d'analyse comparative livre la marchandise, il est essentiel de
procéder à une planification et à une préparation soignées.
- Les projets d'analyse comparative doivent porter essentiellement sur des
comparaisons très précises et avoir pour but de procurer des avantages
généraux pour vos activités et programmes. Ne pressez pas le pas tant que
vous n'aurez pas de questions précises auxquelles il vous faut des
réponses.
- Tenez les cadres supérieurs au courant pendant tout le processus. Faites
participer à l'équipe d'analyse comparative les gens qui gèrent
présentement l'aspect de l'entreprise analysé et qui seront chargés de la
mise en oeuvre des changements.
- [Traduction] « Améliorez les processus (dans le cas de
l'analyse comparative des processus) et non les paramètres individuels. Ne
confondez pas l'échange de mesures de rendement et l'analyse comparative.
Les statistiques ne peuvent pas être améliorées. Cependant, les
opérations ou les processus que ces statistiques sont censées mesurer
peuvent être améliorés » (no 14, p. 3).
- Vous devriez certes entreprendre votre quête de cette pratique optimale
insaisissable par un arrêt chez les experts-conseils. Les principaux
experts-conseils en analyse comparative soutiennent qu'ils sont en mesure de
vous dire non seulement quel est votre rendement, mais également comment
votre rendement se compare aux meilleurs de la catégorie.
- [Traduction] « Les visites structurées produisent plus de
données. Certains indices simples feront en sorte que vos visites d'analyse
comparative vous permettent de toucher le gros lot, plutôt que de
constituer des visites aux frais de la princesse [...] Le travail d'équipe
doit commencer avant que vous franchissiez le pas de la porte d'une autre
organisation [...] Il est crucial de disposer d'un programme structuré
[...] Chaque membre de l'équipe devrait savoir exactement quel est son
rôle et comprendre comment l'information qu'il recueille s'intégrera aux
autres renseignements pour former un résumé cohérent de toute la visite.
Il est vital de demander de l'information sur les expériences
d'apprentissage ainsi que des détails factuels » (no 14,
p. 6, 7). Prenez beaucoup de notes.
- [Traduction] « Élaborez un plan de mise en oeuvre ciblé [...]
"Plus les changements sont complexes, plus le risque est grand."
[...] Ce ne sont pas les paramètres qui comptent, mais bien les processus.
[...] En ciblant avec soin des processus clairement définis aux fins de
l'analyse comparative et en s'assurant que les cadres adhèrent à votre
projet dès le début, vous pourrez entreprendre vos exercices d'analyse
comparative du bon pied et tirer une conclusion utile [...] Ne tentez pas
d'en ratisser trop large, fixez-vous des jalons orientés sur les mesures à
prendre et assurez un suivi régulier » (no 14, p. 7, 8).
7. CONCLUSION
La mise en oeuvre de l'analyse comparative dans le secteur public présente
une foule de défis. De nombreux ministères et organismes se sont servis d'une
certaine forme d'analyse comparative interne pendant des années (c'est-à-dire
qu'ils ont comparé les pratiques, processus et rendements de régions ou de
bureaux de service). Cependant, tous ne comprennent pas de la même manière les
concepts d'analyse comparative, de données repères, de pratiques optimales et
de normes. Ces termes sont utilisés différemment et, parfois, de façon
interchangeable. En soi, cette situation présente des défis pour faire
progresser la mise en oeuvre de l'analyse comparative comme outil utilisé dans
le milieu de la gestion financière à l'échelle de l'administration
fédérale.
L'analyse comparative en général et l'analyse comparative de la gestion
financière en particulier en sont au stade embryonnaire dans la fonction
publique fédérale. On n'en comprend pas encore tout à fait les outils et les
techniques et la plupart des gestionnaires et des agents des finances n'ont pas
suivi de formation pour les utiliser. Les personnes interrogées se plaignent
surtout que ces deux types d'analyse comparative semblent bons en théorie, mais
qu'ils sont très difficiles à appliquer en pratique.
Le présent guide comprend une orientation et des conseils sur l'utilisation
de l'analyse comparative des fonctions de gestion financière en particulier. Le
guide décrit un processus et un modèle qui peuvent être adaptés aux besoins
d'une organisation et du gestionnaire désireux de se servir de l'analyse
comparative pour mesurer et améliorer le rendement. L'objectif consiste à
donner aux lecteurs un aperçu des étapes à franchir pour mettre en oeuvre un
programme solide d'analyse comparative et de mesure du rendement tout en leur
permettant de se faire leur propre opinion concernant la mise en oeuvre
exhaustive. Il est à souhaiter que l'analyse comparative devienne un outil
important d'amélioration et de modernisation des pratiques de gestion
financière au sein des ministères et organismes.
8. RENSEIGNEMENTS
Pour obtenir plus de renseignements et de conseils sur ce guide, prière de
communiquer avec le bureau suivant :
Division de la politique de la gestion financière
Secteur de la politique de gestion financière et d'analyse
Direction de la fonction de contrôleur
Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada
L'Esplanade Laurier
8e étage, tour ouest
300, avenue Laurier Ouest
Ottawa (Ontario)
K1A 0R5
Téléc. : (613) 952-9613
Tél. : (613) 957-7233
Des exemplaires des publications du Secrétariat du Conseil du Trésor du
Canada sont généralement offertes uniquement sous forme électronique. On peut
accéder au Guide de l'analyse comparative de la gestion financière
par le site Internet du SCT à l'adresse suivante :
http://www.tbs-sct.gc.ca/
ANNEXE A - MODÈLE INTÉGRÉ D'ANALYSE
COMPARATIVE
La réussite de l'analyse comparative doit reposer sur une approche
structurée. Les organisations emploient des modèles d'analyse comparative
comptant aussi peu que quatre étapes et jusqu'à 33 étapes. Chaque phase
du modèle ci-dessous comporte des activités particulières comme l'explique la
partie 5 du guide. Le modèle intégré a été choisi comme modèle axé sur la
fonction publique que les organisations peuvent modifier en fonction de leur
situation particulière.
![Annexe A - Modèle intégré d'analyse comparative](/web/20071212185200im_/http://www.tbs-sct.gc.ca/pubs_pol/dcgpubs/TBM_133/images/gfmb2_f.gif)
Afficher l'image pleine dimension
ANNEXE B - ÉTHIQUE ET CODE DE CONDUITE DE
L'ANALYSE COMPARATIVE
Éthique
Dans leurs rapports, les partenaires de l'analyse comparative mettent
l'accent sur la franchise et la confiance. Les lignes directrices suivantes
s'appliquent aux partenaires dans un projet d'analyse comparative.
À faire
- Établir des règles de base dès le départ.
- Consulter un conseiller juridique si la procédure de collecte de données
soulève certains doutes.
- Traiter l'information obtenue d'un partenaire de l'analyse comparative
comme interne et protégée.
À ne pas faire
- Demander à des organisations des données délicates ou amener le
partenaire de l'analyse comparative à penser que de telles données doivent
être fournies pour que le processus suive son cours.
- Dénigrer les affaires ou le fonctionnement d'une organisation devant un
tiers.
- Faire de fausses représentations en affirmant que vous travaillez pour un
autre employeur.
- Divulguer ou utiliser un secret commercial qui peut avoir été obtenu par
des moyens inadéquats ou qui a été divulgué par une autre personne en
contravention de l'obligation de préserver un secret ou de limiter son
utilisation.
Lorsque le processus d'analyse comparative en est à l'échange de
renseignements, on s'attend à ce que les membres de l'équipe d'analyse
comparative :
- [Traduction] « Connaissent le Code de conduite sur
l'analyse comparative et s'y conforment.
- Possèdent une connaissance de base de l'analyse comparative et suivent un
processus d'analyse comparative.
- [...] Aient déterminé ce qui doit faire l'objet de l'analyse
comparative, établi les variables importantes du rendement, identifié les
organisations ayant un rendement supérieur, et effectué une
auto-évaluation rigoureuse. »
- Aient élaboré un questionnaire et un guide d'entrevue et les aient
partagés au préalable au besoin.
- Possèdent le pouvoir de mettre l'information en commun (no 1,
p. 3, 4).
Code de conduite
Pour contribuer à une analyse comparative efficiente, efficace et qui
respecte l'éthique, les participants conviennent, pour eux-mêmes et pour leur
organisation, de respecter les principes suivants d'analyse comparative avec les
autres organisations. Ces principes reposent sur le Code de conduite
professionnelle, approuvé conjointement par le Conseil de l'analyse
comparative de l'Institut de la planification stratégique et par la International
Benchmarking Clearinghouse du American Productivity & Quality
Center.
Principe de confidentialité
- Traiter les échanges d'analyse comparative comme quelque chose de
confidentiel pour les personnes et les organisations en cause.
- L'information obtenue ne doit pas être communiquée à l'extérieur des
organisations participantes sans autorisation préalable des participants à
l'analyse comparative (no 1, p. 2).
- Ne pas étendre les conclusions de l'étude d'analyse comparative à une
autre organisation sans d'abord s'assurer que les données sont bien
protégées et anonymes de manière à ce que l'identité des participants
soit elle aussi protégée.
- Obtenir l'autorisation d'un particulier avant de donner son nom en
réponse à une demande de contact.
- Éviter de communiquer le nom d'un contact dans une tribune ouverte sans
autorisation préalable du contact.
Principe de légalité
Quand les ministères et organismes effectuent une analyse comparative avec
un partenaire du secteur privé, ils doivent :
- Consulter leur conseiller juridique si la légalité d'une activité peut
être remise en question.
- Éviter les discussions ou les gestes qui pourraient mener ou laisser
croire à un intérêt dans des restrictions au commerce, à la fixation des
prix, à la collusion dans les soumissions ou à la corruption.
- S'abstenir d'acquérir des secrets commerciaux d'autrui par quelque moyen
qui pourrait être interprété comme inadéquat, y compris le manquement ou
l'incitation au manquement à l'obligation de préserver le secret (no
1, p. 1, 2).
Principe du contact
- [Traduction] « Respecter la culture d'entreprise des
organisations partenaires et oeuvrer dans le respect de procédures
mutuellement convenues.
- Se servir de contacts en matière d'analyse comparative, désignés par
l'organisation partenaire, si telle est la procédure qu'ils privilégient.
- Obtenir un accord mutuel avec le contact désigné en matière d'analyse
comparative pour tout transfert de renseignement ou de responsabilité à
l'égard des autres parties » (no 1, p. 3).
Principe de préparation et d'achèvement
- [Traduction] « S'engager à faire de l'analyse comparative une
procédure efficace et efficiente en étant prêt avant d'établir un
premier contact en vue de l'analyse comparative.
- Tirer le plus grand profit possible du temps de votre partenaire d'analyse
comparative en étant tout à fait prêt pour chaque échange.
- Aider vos partenaires d'analyse comparative à se préparer en leur
fournissant un questionnaire et un ordre du jour avant les visites d'analyse
comparative.
- Assurer le suivi de chaque engagement pris avec votre partenaire d'analyse
comparative en temps opportun.
- Achever chaque étude d'analyse comparative à la satisfaction de tous les
partenaires d'analyse comparative, tel que convenu par les parties »
(no 1, p. 3, 5).
Principe d'échange
- Être prêt à fournir à votre partenaire d'analyse comparative le même
genre et le même degré d'information que celui que vous leur avez
demandé.
- [Traduction] « Communiquer complètement dès le début de la
relation afin de clarifier les attentes, d'éviter tout malentendu et
d'établir l'intérêt mutuel dans l'échange relatif à l'analyse
comparative. »
- Faire preuve d'honnêteté et fournir des renseignements complets (no
1, p. 2).
Principe d'utilisation
- [Traduction] « Utiliser l'information obtenue au moyen de
l'analyse comparative uniquement aux fins communiquées aux partenaires de
cette analyse » (no 1, p. 2).
- Convenir de la façon dont les partenaires de l'analyse comparative
désirent voir l'information traitée et manipulée et respecter cette
entente.
(1) Structure de l'information entre parenthèses : La
première partie de la référence est un chiffre qui a trait au chiffre
correspondant aux auteurs énumérés dans la bibliographie du présent guide,
qui se trouve à l'Annexe E (p. ex., no 13=Trosa, Sylvie et Suzanne Williams);
la deuxième partie de la référence bibliographique renfermera, s'il y a lieu,
le chapitre applicable (ch.) ou le numéro d'annexe de l'ouvrage de l'auteur qui
est cité; enfin, la troisième partie comprend le numéro de page du document,
du chapitre ou de l'annexe cité. [Retour]
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