Crédit communautaire

Au Québec, l'histoire du microcrédit, ou crédit communautaire, commence en 1990 avec la création, dans les quartiers défavorisés de Montréal, d'un fonds d'emprunt et de cercles d'emprunt en tant qu'outils de développement local. Ces premières expériences de microcrédit ici ont été inspirées de celle de la Graamen Bank (la banque des pauvres), au Bangladesh, mise sur pied pour venir en aide aux populations démunies des milieux ruraux.

L'importance du mouvement dans le monde est devenue telle que l'Organisation des Nations Unies a décrété 2005 l'Année internationale du microcrédit. Une motion a été déposée à l'Assemblée nationale, le 20 octobre 2005, pour souligner la semaine nationale du microcrédit au Québec, qui a culminé avec la tenue d'un colloque international à Mont-Sainte-Anne, les 21, 22 et 23 octobre.

Les organismes de microcrédit remplissent un mandat à la fois social et économique en offrant des services de soutien technique, d'accompagnement et de suivi, ainsi que des prêts. Ces organismes répondent aux besoins des personnes porteuses de projets d'entreprises, qui sont généralement exclues des réseaux traditionnels de prêts.

Le microcrédit compte deux formules au Québec, celle des fonds de microcrédit et celle des cercles d'emprunt. Pour leur part, les fonds ont adopté une approche individuelle d'accompagnement, alors que les cercles d'emprunt offrent une approche collective, avec de la formation et de l'accompagnement de groupe.

Financement du microcrédit

Le Ministère a la responsabilité du Réseau québécois du crédit communautaire (RQCC) en vertu du Plan d'action gouvernementale de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale, un plan quinquennal lancé en avril 2004.

Le Secrétariat à la jeunesse soutient le microcrédit dans le cadre du Défi de l'entrepreneuriat jeunesse, achetant aux organismes de microcrédit des services particuliers pour les jeunes entrepreneurs.