2007, 3e trimestre

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Sommaire

Une croissance continue de l'activité de l'industrie du capital de risque au Québec

À l'inverse de la tendance observée au trimestre précédent, l'investissement canadien en capital de risque a augmenté au troisième trimestre de 2007 (T3 de 2007), principalement en raison de la reprise du marché ontarien. Les 512 M$ investis sur le marché canadien représentent une hausse de 47 % par rapport aux 347 M$ investis au T3 de 2006 et de 17 % par rapport au T2 de 2007.

Le Québec a poursuivi sa croissance avec 128 M$ investis dans 56 compagnies, ce qui représente une hausse de 21 % sur les investissements du T3 de 2006, mais une baisse de 17 % comparativement au T2 de 2007.

La performance de l'Ontario lui a permis de se hisser en tête de peloton, devant le Québec et la Colombie-Britannique, avec des investissements de 288 M$. Il s'agit d'une hausse de 77 % par rapport au même trimestre de l'année précédente. C'est également 116 % de plus qu'au T2 de 2007, période où le marché ontarien avait accusé un recul important.

Entre le deuxième et le troisième trimestres de 2007, la part du marché canadien de capital de risque détenue par l'Ontario s'est accrue considérablement aux dépens de celles du Québec et de la Colombie-Britannique. Les parts du Québec, de la Colombie-Britannique et de l'Ontario sont passées respectivement de 31 % à 25 %, de 26 % à 14 % et de 35 % à 56 % du marché canadien.

À l'échelle nord-américaine, l'Ontario occupe le cinquième rang, alors que le Québec glisse du onzième au treizième rang.

Évolution globale des investissements au Canada au T3 de 2007

Provinces

Montants investis

Taux de croissance par rapport au T3 de 2006

Part dans les investissements canadiens

Ontario

288 M$

77 %

56 %

Québec

128 M$

21 %

25 %

Colombie-Britannique

70 M$

57 %

14 %

Alberta

11 M$

-25 %

2 %

Saskatchewan

 8 M$

23 %

2 %

Autres

 7 M$

-45 %

1 %

Canada

512 M$

47 %

100 %

Source :Thomson Financial (2007)

Une diminution de l'écart entre la taille moyenne des investissements dans les compagnies canadiennes et américaines

Le capital moyen investi par compagnie au Canada continue de dépasser sa moyenne historique de 2,7 M$. Il a atteint 3,6 M$ au T3 de 2007 en comparaison de 3,0 M$ au trimestre précédent et de 2,7 M$ pour le même trimestre de 2006. L'écart entre la taille de l'investissement canadien moyen et celle des fonds américains, de 10 M$, continue ainsi de diminuer.

La situation au Québec s'est également améliorée avec un investissement moyen de 2,3 M$ au T3 de 2007, comparativement à 2,1 M$ au trimestre précédent et au T3 de 2006. Pour les neuf premiers mois de 2007, la moyenne est de 3,0 M$, ce qui demeure cependant en deçà de la moyenne record enregistrée en 2006 (3,4 M$).

Parmi les 10 plus importantes transactions canadiennes enregistrées au T3 de 2007, quatre ont été réalisées au Québec par des investisseurs étrangers. Deux ont été effectuées dans le secteur du biopharmaceutique, soit Enobia Pharma inc., avec 40,1 M$ (deuxième) et Topigen Pharmaceuticals inc., avec 26,0 M$ (quatrième), tandis que les deux autres l'ont été dans le secteur des TI, soit BlueStreak Technology inc., avec 20,9 M$ (cinquième) et Vantrix Corporation, avec 12,6 M$ (septième).

Huit fois plus d'investissements à Montréal qu'à Québec

Au Québec, la grande région de Montréal est demeurée largement en tête avec 81 % des investissements, soit huit fois plus que la région de Québec avec 10 %.

À l'échelle canadienne, la région de Montréal a effectué 23 % des investissements. Elle se situe derrière la région de Toronto, laquelle s'est hissée au premier rang avec 39 % du total investi.

Une forte croissance des investissements dans le secteur des sciences de la vie

Au troisième trimestre de 2007, le secteur des technologies de l'information a conservé le premier rang en importance au Québec, avec près de la moitié des investissements. Comme au trimestre précédent, ce sont les investissements dans les communications et les logiciels qui ont été les plus élevés, ayant atteint respectivement 25 M$ et 12 M$, dans l'ensemble des investissements des technologies de l'information.Les étrangers ont été les plus actifs dans le secteur, ils ont réalisé 37 % des investissements. Les fonds fiscalisés en ont réalisé 22 %.

Deuxième en importance au Québec, le secteur des sciences de la vie a connu le plus fort taux de croissance par rapport au même trimestre de l'année précédente, soit 105 %. Il est toujours dominé par le biopharmaceutique, qui détient à lui seul près de 100 % de l'investissement, tandis que 39 % des investissements de ce secteur ont été effectués par les fonds privés indépendants.

Le secteur traditionnel a connu une baisse de 62 % en comparaison du T3 de 2006, n'obtenant que 10 % de tous les investissements du trimestre, en majorité effectués par les fonds fiscalisés.

À l'échelle canadienne, le Québec a dominé dans un seul domaine d'activité, soit le secteur traditionnel, avec 59 % des investissements. Les secteurs des technologies de l'information et des sciences de la vie ont été dominés par l'Ontario, avec respectivement 44 % et 65 % des investissements canadiens.

Évolution sectorielle des investissements au Québec au T3 de 2007

Secteurs

Montants investis

Taux de croissance
par rapport au T3 de 2006

Part dans les investissements
au Québec

TI

63 M$

42 %

49 %

Sciences de la vie

51 M$

105 %

40 %

Traditionnel

12 M$

-62 %

10 %

Autres technologies

 2 M$

 -57 %

 1 %

TOTAL

128 M$

 21 %

100 %

Source :Thomson Financial (2007)

Une majorité des investissements destinés aux stades avancés

Au T3 de 2007, les investissements destinés à des compagnies aux stades de croissance avancés (100 M$) constituent 78 % du total investi en capital de risque au Québec. Ces investissements ont crû de 47 % par rapport au T3 de 2006. Les investissements aux stades préliminaires ont reculé de 26 % au cours de la même période.

Les investissements aux stades avancés ont été effectués majoritairement dans le secteur des TI par des investisseurs étrangers, tandis que les fonds privés indépendants ont soutenu de façon importante les investissements dans le secteur des sciences de la vie aux stades du prédémarrage et du démarrage.

Évolution des investissements par stade de financement au Québec au T3 de 2007

Stades

Montants investis

Taux de croissance
par rapport au T3 de 2006

Part dans les
investissements au Québec

Stades préliminaires

 28 M$

-26 %

22 %

- Prédémarrage

3 M$

12 %

2 %

- Démarrage

 11 M$

-58 %

9 %

- Début de croissance

 14 M$

52 %

11 %

Stades avancés

100 M$

47 %

78 %

- Expansion

97 M$

46 %

76 %

- Acquisition/rachat

n. d.

n. d.

n. d.

- Redressement

1 M$

 

1 %

- Autre

2 M$

27 %

1 %

Total

128 M$

 21 %

100 %

Source :Thomson Financial (2007)

Un retour des investisseurs étrangers au premier rang de tous les investisseurs

La croissance de l'investissement au T3 de 2007 est attribuable en bonne partie aux investisseurs étrangers. Avec 30 % des investissements, en hausse de 75 % par rapport au même trimestre de l'année précédente, ils ont repris la première position, qu'ils occupaient depuis le dernier trimestre de 2006. L'Ontario a cependant attiré le plus de capitaux étrangers au cours des neuf premiers mois de l'année 2007, avec 26 % de tous les investissements canadiens comparativement à 9 % pour le Québec.

Les fonds privés indépendants, avec une hausse de 211 % comparativement au T3 de 2006, ont pratiquement atteint le même niveau d'investissements que les fonds fiscalisés, avec 25 % de tous les investissements.

La levée de fonds de capital de risque à l'échelle canadienne est demeurée faible au T3 de 2007. Ainsi, avec 660 M$, le Québec a mobilisé 80 % des fonds de capital de risque canadiens au cours des neufs premiers mois de 2007. Ce sont essentiellement les fonds fiscalisés qui sont à l'origine de cette activité.

Évolution des investissements selon le type de fonds au Québec au T3 de 2007

 

Montants investis

Taux de croissance
par rapport au T3 de 2006

Part de l'ensemble
des investissements

Étrangers

39 M$

75 %

30 %

Fiscalisés

32 M$

-15 %

25 %

Privés indépendants

32 M$

211 %

25 %

Gouvernementaux

13 M$

-9 %

10 %

Autres

6 M$

-63 %

5 %

Institutionnels

6 M$

40 %

4 %

Corporatifs

1 M$

-39 %

1 %

Total

128 M$

21 %

100 %

Source :Thomson Financial (2007)