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Le traitement des adolescents qui ont des démêlés avec la justice : Nouvelle méta-analyse

Les opinions émises dans cette étude n'engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement celles du ministère de la Justice Canada

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4.0 Recommandations pour un programme réussi

4.1         Récidive

En résumé, voici les recommandations empiriques qui découlent directement des résultats de la présente méta-analyse aux fins de la réduction du risque de récidive chez les jeunes qui ont des démêlés avec la justice :

1. administrer le traitement en milieu thérapeutique en utilisant diverses formes de counseling (individuel, collectif, familial);

2. faire un dépistage des problèmes de maîtrise de la colère et prévoir une intervention en la matière s'il y a lieu;

3. obtenir la contribution directe des éducateurs au programme de traitement, et agir sur la fréquentation et la performance scolaires lorsqu'il y a lieu;

4. axer le traitement sur les attitudes antisociales, dont le respect de l'autorité et des institutions de l'appareil de justice pénale;

5. développer les aptitudes cognitives des jeunes pour qu'ils apprennent à résoudre les problèmes, à prendre du recul et à se donner des objectifs;

6. développer les aptitudes sociales, dont les stratégies de communication et la capacité de travailler en groupe (de donner et de recevoir de la rétroaction, p. ex.);

7. enseigner et promouvoir la communication positive (chaleur humaine, respect, honnêteté) dans la famille;

8. apprendre aux parents à bien encadrer et surveiller leurs enfants;

9. améliorer l'aptitude à l'emploi des adolescents (lorsque leur maturité et leurs obligations externes le justifient) en offrant les cours de formation professionnelle et pratique (sur la rédaction d'un curriculum vitae et les techniques d'entrevue, par exemple) requis pour obtenir et conserver un emploi;

10. limiter la durée du programme à six mois et à 20 heures de traitement pour les délinquants à faible risque et accroître l'exposition pour les délinquants à risque élevé;

11. préparer des guides de programme, assurer la formation et l'encadrement du personnel, et mesurer l'observation du programme;

12. s'efforcer d'intervenir vite et bien auprès des adolescents ayant des démêlés avec la justice;

13. inciter les familles à apporter une contribution constructive et significative au programme;

14. inciter la police, les organisations non gouvernementales, les dirigeants communautaires à apporter une contribution au programme lorsqu'il y a lieu;

15. s'attaquer aux objectifs de traitement ambigus et moins prometteurs (fréquentations antisociales, prévention des rechutes, fonctionnement dans la collectivité, toxicomanie, bien-être mental, loisirs) et aux besoins non criminogènes au moment jugé opportun dans chaque cas.

4.2         Autres résultats de traitement

En général, les données existantes ne sont pas suffisantes pour étayer des recommandations relatives aux autres résultats de traitement. Le traitement semble avoir un effet bénéfique sur le bien-être mental, la toxicomanie, les rapports familiaux et la maîtrise de la colère. Les résultats de traitement dans d'autres domaines ne sont pas concluants. L'effet moyen enregistré est toujours bénéfique, mais l'intervalle de confiance englobe zéro, ce qui atténue la validité de l'effet bénéfique du traitement constaté. D'où la nécessité d'approfondir les recherches afin de déterminer « ce qui marche » pour améliorer les résultats de traitement dans d'autres domaines comme les rapports familiaux, les fréquentations antisociales, les aptitudes cognitives et la toxicomanie. Il reste, toutefois, que l'on a découvert une corrélation significative entre la situation d'emploi et la réduction de la récidive, en ce sens que les jeunes qui réussissent   à obtenir ou à conserver un emploi sont nettement plus susceptibles de renoncer à tout comportement criminel.

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