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Traitement par la justice pénale des homicides commis par un partenaire intime par opposition aux autres types d’homicides

  1. 3.0 L'étude
    1. 3.2 Sources de données

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3.2 Sources de données

Les données analysées dans le présent rapport ont été recueillies en deux étapes. Celles qui concernent la période 1997-2002 ont été rassemblées dans le cadre de notre étude, tandis que celles qui portent sur la période 1974-1996 ont été réunies dans le cadre d’un projet de recherche antérieur.7 En regroupant ces deux ensembles de données, nous avons obtenu un échantillon qui inclut toutes les affaires d’homicides enregistrées par les agents juridiques et médicaux de Toronto et résolues par le système de justice pénale entre 1974 et 2002 – soit une période de près de 30 ans. Les dossiers des procureurs de la Couronne ont constitué la principale source d’information, étant donné que notre étude s’est centrée sur le processus pénal et ses résultats dans les cas d’homicides.8 Par ailleurs, nous avons utilisé une feuille de codage uniformisée (voir l’annexe A). Pour chaque cas9, nous avons recueilli de l’information sur environ 100 variables, notamment les caractéristiques de l’accusé et de la victime, les circonstances entourant l’homicide ainsi que le processus pénal. Nous traitons plus en détail de ces variables dans les parties qui suivent.

Entre 1974 et 2002, 1 612 cas d’homicides ont été enregistrés Toronto10. De ce nombre, 288 n’ont pas été résolus, c’est-à-dire que personne n’a été accusé. En ce qui concerne les 1 324 cas où l’affaire a été résolue, 1 416 suspects ont été identifiés, alors que 1 137 personnes ont été accusées, voyant leur cas pris en charge par le système de justice pénale pour adultes. Dans les 279 cas restants, soit l’accusé s’était suicidé tout de suite après avoir commis l’homicide, soit on avait classé l’affaire sans qu’elle n’ait été résolue (parce que l’accusé était mort ou avait été tué avant qu’on ne puisse la résoudre), ou encore un mandat d’arrestation n’avait pas été exécuté ou l’affaire était toujours examinée par un tribunal.11 Comme le montre le tableau 3.1, parmi les 1 137 personnes accusées, 230 (20 %) ont été condamnées pour avoir tué un partenaire intime, et 907, (80 %) pour avoir provoqué la mort de quelqu’un avec qui elles n’avaient pas de relation intime. Ces chiffres concordent avec les plus récentes données nationales, lesquelles indiquent qu’environ un homicide sur cinq est commis par un partenaire intime (CCSJ, 2003a). En nous centrant sur ce type d’homicide, nous examinons les tendances qui se dégagent des résultats auxquels aboutit la justice pénale dans ce genre d’affaire, et ce, dans une zone urbaine donnée, et comparons ces résultats avec ceux auxquels elle en arrive lorsque l’accusé n’a pas de relation intime avec la victime.

Tableau 3.1 : Personnes accusées dans des affaires d’homicides à Toronto, échantillon total, Toronto, 1974-2002 (N=1,137)

Type d’accusés Nombre total Pourcentage total
  N %
Personnes accusées d’homicide sur la personne d’un partenaire intime 230 20
Personnes accusées d’un autre type d’homicide 907 80
     
Ensemble des personnes accusées 1,137 100

7 Pour de plus amples détails au sujet de ce projet, voir Dawson (2004).
8 Certaines données proviennent également des dossiers du Bureau du coroner en chef de l'Ontario concernant les homicides commis entre 1991 et 1996, inclusivement, ainsi que certains homicides perpétrés entre 1997 et 2002. Enfin, Rosemary Gartner et Bill McCarthy ont mis à notre disposition certaines des données utilisées pour le projet de recherche antérieur déjà mentionné, et nous les en remercions.
9 Chacun des cas correspond au processus appliqué à un accusé. Étant donné que les co?accusés font parfois, pour diverses raisons, l'objet d'un procès distinct, un homicide peut donner lieu à deux affaires, voire plus.
10
Données fournies par la brigade des homicides du service de police de Toronto ainsi que par le Bureau du coroner en chef de l'Ontario.
11 Il y a un petit nombre de cas (3 %) où nous n'avons pu déterminer l'issue de l'affaire.

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