Échelle géologique

Les formations géologiques de la région de la capitale nationale du Canada datent de trois époques géologiques différentes. Chacune se différencie non seulement par l'âge et la durée de mise en place, mais également par la nature des processus géologiques en cause et les types de roches. On trouve donc les formations suivantes : les roches métamorphiques et ignées précambriennes du Bouclier canadien, les roches sédimentaires cambriennes et ordoviciennes de la plate-forme continentale et les sédiments non consolidés quaternaires qui composent les dépôts superficiels. Entre les formations, il y a eu de longues périodes d'érosion indiquées sur l'échelle géologique. Pour bien comprendre le dépôt de chaque unité géologique et son lien avec les autres, il faut situer chaque épisode dans l'histoire de la planète.

Depuis que la Terre existe (4,6 milliards d'années environ), la forme et la position des continents se sont considérablement modifiées. Les premiers indices de l'émergence d'un continent à partir du magma remontent à quelque 4,5 Ga, mais les plus anciennes roches préservées de la croûte datent de 3,9 à 3,7 Ga. À cette époque, la croûte continentale ne représentait qu'un faible pourcentage de ce qu'elle est aujourd'hui, mais à 2,5 Ga, cette proportion est passée à 50-75 %. Les premiers fragments de continent étaient probablement minces, mais les activités orogéniques les ont épaissis graduellement. Étant donné que les roches granitiques des continents étaient plus légères que la croûte océanique et le magma sous-jacent, elles ont constitué des plaques émergeant de la croûte environnante. Les mouvements de convection dans le magma ont provoqué la fracturation de la croûte sus-jacente et leur déplacement à la surface de la Terre, marquant le début de la dérive des continents.

On sait très peu de chose sur la taille, la forme et la position des continents d'avant le Protérozoïque tardif (600 millions d'années); il est probable que les continents sont entrés en collision périodiquement pour former des supercontinents comme la Pangée, pour ensuite se remettre à dériver. Dans la RCN, les roches métamorphiques et ignées précambriennes du Bouclier canadien datent de cette partie ancienne et plutôt obscure de l'histoire de la Terre. En s'approchant du présent sur l'échelle géochronologique, soit au Paléozoïque tardif, les données géoscientifiques sont de plus en plus nombreuses, permettant de mieux expliquer la formation et la position des continents. C'est la raison pour laquelle il est possible de reconstituer de façon plus précise et plus détaillée les roches sédimentaires cambro-ordoviciennes. La grande partie des formations du Cambrien et de l'Ordovicien et toutes les roches déposées après l'Ordovicien ont été érodées jusqu'au Quaternaire. De cet intervalle, il ne reste pas d'indices autres que tectoniques. Les dépôts superficiels sont composés de sédiments, entre autres, glaciaires du Quaternaire tardif (<25 000 ans), tous les autres sédiments ayant été entraînés par la dernière glaciation.