Contexte des politiques à court terme Tout indique que quatre grands domaines seront au centre du dossier de la politique énergétique et que, par le fait même, il feront l'objet de l'examen du public au cours des prochaines années. Ces domaines sont les suivants :
On observe de nombreux liens entre ces domaines, qui ne s'excluent pas mutuellement. Évolution
des marchés Alors que les marchés évoluent, on remet en question la nécessité et la nature de la réglementation en matière économique ainsi que les rôles respectifs des gouvernements fédéral et provinciaux. Dans le secteur de l'électricité, qui est en pleine restructuration dans les secteurs de compétence de toute l'Amérique du Nord, la liberté d'accès aux marchés nécessitera de nouvelles approches en matière de réglementation. Dans celui du gaz naturel, qui est entré dans une période d'expansion et de construction intenses de pipelines, on remet maintenant en question le régime de réglementation pour permettre de nouvelles approches. La mondialisation et la
restructuration de l'industrie amènent le gouvernement fédéral
à assumer d'une manière différente ses responsabilités
dans le domaine de l'énergie. De même, il faudra peut-être
adopter des approches novatrices pour découvrir de nouvelles ressources.
La conclusion d'ententes avec les provinces ou les territoires (possédant
des zones extracôtières adjacentes) pour déléguer
la responsabilité de la mise en valeur des ressources ou en partager
l'aspect administratif constitue un pas en avant au chapitre de la
réglementation.
Énergie
et environnement Au Canada, la combustion de combustibles fossiles constitue la principale source d'émissions anthropiques de GES. Les émissions de GES sont associées à la croissance, au développement et à la compétitivité de l'économie canadienne. La nature fondamentale de la question du changement climatique est au cœur même de la politique énergétique. Bien que le Canada produise moins de 2 p. 100 des émissions mondiales de GES, il doit, de même que les autres pays, prendre des mesures responsables pour ralentir le changement climatique et trouver des moyens de s'adapter aux changements susceptibles d'en découler. Les intérêts internationaux du Canada en ce qui a trait au changement climatique s'établissent comme suit :
Énergie
nucléaire et uranium Avec environ le tiers de la production mondiale d'uranium, le Canada se classe au premier rang à ce titre. L'énergie nucléaire, produite à partir d'uranium, génère à l'heure actuelle environ 15 p. 100 de l'électricité produite au Canada. Par le truchement de la Commission canadienne de sûreté nucléaire (autrefois appelée Commission de contrôle de l'énergie atomique), le gouvernement fédéral régit la construction et l'exploitation de tous les réacteurs nucléaires, des installations de fabrication de combustible, des usines d'eau lourde, des accélérateurs de particules et des installations de gestion des déchets radioactifs au Canada. L'exportation d'uranium et de réacteurs nucléaires est assujettie à la politique canadienne de non-prolifération nucléaire. En vertu de cette politique, le gouvernement fédéral limite le commerce nucléaire aux pays avec lesquels le Canada a conclu un accord de coopération nucléaire. En vertu de cet accord, les matières, l'équipement et la technologie nucléaires canadiens ne doivent pas servir à la production de bombes ou autres explosifs nucléaires et le pays importateur doit s'engager à mettre en application les garanties établies par l'Agence internationale de l'énergie atomique. L'énergie nucléaire permet de produire de l'électricité sans émettre de GES, ce qui représente un avantage de taille. Toutefois, l'industrie nucléaire doit continuer de trouver des solutions aux problèmes que posent la gestion à long terme des déchets nucléaires et les préoccupations du public concernant la sécurité de la technologie. Réglementation
du pétrole et du gaz dans les terres domaniales |
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