Secteur résidentiel

Le secteur résidentiel comprend quatre grands types de logements : maisons individuelles, logements individuels contigus, appartements et maisons mobiles. L'énergie est utilisée dans les logements pour le chauffage des locaux et de l'eau, la climatisation, le fonctionnement des appareils ménagers et l'éclairage. En tout, 18 p. 100 de la consommation d'énergie secondaire et 16 p. 100 des émissions de dioxyde de carbone (CO2) associées à l'énergie secondaire sont attribuables à ce secteur.

Demande et efficacité énergétique
La majorité des logements canadiens sont des maisons individuelles, suivies des appartements, des logements individuels contigus et des maisons mobiles, tel qu'indiqué à la figure 4.8. En raison de la prédominance des maisons individuelles, la plupart des programmes fédéraux visant à l'amélioration de l'efficacité énergétique dans les bâtiments résidentiels mettent l'accent sur ce type de logement.

Dans le secteur résidentiel, la part du gaz naturel a augmenté de 14,3 p. 100 pour le chauffage des locaux et de 16,7 p. 100 pour le chauffage de l'eau par suite de la plus grande disponibilité de gaz naturel et du prix moins élevé de ce combustible par rapport à l'électricité. De 1990 à 1997, la consommation de mazout servant au chauffage des locaux a diminué de 4,3 p. 100, tandis que la part de l'électricité a diminué de 14,5 p. 100, comme le montre la figure 4.9 à la page suivante.

Comme le montre la figure 4.10 à la page suivante, plus de 80 p. 100 de l'énergie consommée dans le secteur résidentiel sert au chauffage des locaux et de l'eau, suivi du fonctionnement des appareils ménagers, de l'éclairage et de la climatisation.

Tendances de l'amélioration de l'efficacité énergétique
De 1990 à 1997, la consommation d'énergie dans le secteur résidentiel a augmenté de 6 p. 100 pour atteindre 1 385 PJ. En 1997, elle représentait 18 p. 100 de la consommation d'énergie secondaire. L'augmentation de la consommation d'énergie dans ce secteur est en grande partie attribuable à la croissance de l'activité économique, déterminée selon le nombre de ménages, qui a augmenté de 13,4 p. 100.

Comme l'indique la figure 4.11, il y a eu une amélioration de l'efficacité énergétique de 10,7 p. 100. Cette amélioration a compensé en partie l'augmentation de la consommation d'énergie associée aux conditions météorologiques et à la croissance de l'activité. Elle découlait dans une large mesure de l'amélioration de l'efficacité énergétique dans le domaine du chauffage des locaux et des appareils ménagers.

Produits, pratiques et approches éconergétiques
Les initiatives visant à l'amélioration de l'efficacité énergétique jouent un rôle important en favorisant la réduction de la demande d'énergie dans le secteur résidentiel. Ce secteur fait l'objet de plus de 70 initiatives fédérales, provinciales, territoriales et municipales quantifiables, dont plus de la moitié sont des programmes d'information, les autres prenant la forme de réglementation, de programmes de recherche-développement et de stimulants financiers. L'incidence de ces initiatives dans le secteur résidentiel entraîne des améliorations considérables au chapitre des besoins en énergie pour le chauffage et la climatisation des demeures et de l'efficacité énergétique des gros appareils ménagers résidentiels.

Perspectives

La demande d'énergie dans le secteur résidentiel a augmenté modérément durant les années 1990. On prévoit qu'elle diminuera au cours de la prochaine décennie, sous l'effet des importantes améliorations éconergétiques en ce qui a trait au chauffage des locaux et de l'eau et au remplacement des appareils ménagers.

La répartition des combustibles dans le secteur résidentiel devrait varier considérablement au cours de la période de prévision. On prévoit que la part du marché de l'électricité passera d'environ 35 à 41 p. 100 de 1997 à 2020, alors que celle du gaz naturel baissera de 6 p. 100. Ces changements font écho à d'importants gains d'efficacité au chapitre du chauffage des locaux et, dans une moindre mesure, des appareils électriques. L'amélioration prévue est principalement attribuable à l'incidence des initiatives mises en œuvre - en particulier l'introduction de nouvelles normes, plus rigoureuses que les normes actuelles, et aux changements qui en découlent au chapitre de l'habitation et des appareils ménagers.