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Destruction des armes chimiques
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Pierre Bogaert, Archives audiovisuelles de l'armé belge

À la fin de l'ère soviétique, la Russie héritait d'un gigantesque arsenal d'armes chimiques, Ces armes chimiques constituent de graves menaces sur le plan de la sécurité et de la prolifération. Si elles devaient tomber entre les mains de terroristes, le risque de pertes de vies humaines pourrait être extrêmement élevé. Vu le caractère urgent et l'énormité de la tâche que représente l'élimination de l'arsenal d'armes chimiques de la Russie, le Canada et d'autres membres du Partenariat mondial aident la Russie à bâtir les installations nécessaires pour détruire son stock d'armes chimiques.

 

 

   Diaporama
 

 

Destruction des armes chimiques

   En profondeur

 

Généralités

 

 À la fin de l'ère soviétique, la Fédération de Russie héritait d'un gigantesque arsenal d'armes chimiques (AC). En effet, avec environ 40 000 tonnes métriques, l'arsenal déclaré de la Russie d'armes chimiques de Catégorie I est le plus vaste au monde. La destruction de ces armes, que la Russie s'est engagée à entreprendre en vertu des articles I, IV et V de la Convention sur les armes chimiques (CAC), représentera une entreprise fort coûteuse (estimée à 11 milliards de dollars) et de longue durée.


La CAC exige de tous les États parties possédant des armes chimiques de les détruire de façon sûre et conviviale pour l'environnement. Même si les États parties ont la faculté de choisir et appliquer des méthodes de destruction appropriées pour leurs armes chimiques, certaines méthodes (c.-à-d. le déversement dans l'eau, l'enfouissement et l'incinération à ciel ouvert) ne sont pas autorisées. 

 

La CAC, qui détermine aussi le rythme et la séquence de la destruction des armes chimiques (DAC), stipule que la destruction définitive des arsenaux nationaux doit être achevée au plus tard 10 ans après l'entrée en vigueur de la Convention (i.e.. le 29 avril 2007).

 

Dans les cas exceptionnels seulement, une prolongation de cinq ans de ce délai pourra être accordée (c.-à-d. le 29 avril 2012). La Fédération de Russie a officiellement demandé cette prolongation. En octobre 2005, le gouvernement russe a adopté un plan de destruction d'armes chimiques révisé, qui montre la façon dont la Russie compte détruire la totalité de ces armes chimiques d'ici 2012. La destruction de toutes les AC fera l'objet de vérifications par la présence permanente sur les lieux d'inspecteurs de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).


 

Arsenal de la Russie


Les armes chimiques de la Russie sont entreposées dans sept différents sites, dont six à l'ouest des monts Oural et un à l'est de cette chaîne de montagnes. Cinq de ces sites sont des entrepôts d'agents organophosphorés (c.-à-d. des agents neurotoxiques) tels que le sarin, le soman et l'agent VX (environ 32 500 tonnes métriques, ou 80 p. 100 de l'arsenal global d'AC de la Russie). Deux autres abritent les vésicants (c.-à-d. les agents vésicants) l'ypérite et le mélange lewisite/ypérite (environ 5 500 tonnes métriques, ou 20 p. 100 de l'arsenal global). Alors que la plus grande partie des agents neurotoxiques demeurent dans leurs contenants militaires -- soit des obus d'artillerie, roquettes et ogives de missiles, bombes aériennes et réservoirs de pulvérisation -- les agents vésicants se trouvent entreposés dans des contenants en vrac.

 


 

Aide internationale

 

Les armes chimiques de la Russie constituent de graves menaces sur le plan de la sécurité et de la prolifération. Si elles devaient tomber entre les mains de terroristes, le risque de pertes de vies humaines pourrait être extrêmement élevé. Vu le caractère urgent et l'énormité de la tâche que représente l'élimination de l'arsenal d'armes chimiques de la Russie, le Canada et d'autres membres du Partenariat mondial - Allemagne, Belgique, États-Unis, Finlande, France, Irlande, Italie, Nouvelle-Zélande, Norvège, Pays-Bas, Pologne, République tchèque, Royaume Uni, Suède, Suisse et Union européenne - aident la Russie à bâtir les installations nécessaires pour détruire sans danger son stock d'armes chimiques.

 

La première installation de destruction des armes chimiques de la Russie a été construite à Gorny, grâce à une aide importante de l'Allemagne ainsi

« Le sénateur américain Richard Lugar portant un obus chimique de 85 mm dans un porte-documents, Shchuch'ye, décembre 2000 ». - Photo gracieusement fournie par le sénateur Lugar. 

que de l'Union européenne, de la Finlande et des Pays-Bas. L'installation de Gorny est entrée en service en décembre 2003. On y a terminé la destruction des 1 125 tonnes d'agents vésicants stockés sur place en décembre 2005. L'Allemagne a également joué un rôle essentiel dans la construction d'une installation de destruction à Kambarka; la Finlande, les Pays-Bas, la Suède, la Suisse et l'Union européenne y ont également contribué. On a commencé à y détruire le stock d'agents vésicants se trouvant sur place en mars 2006. Les cinq installations russes de destruction d'agents neurotoxiques devraient entrer en service entre 2006 et 2009

La réponse internationale au Soutien à la Russie pour la destruction des AC en vertu du Partenariat mondial améliorera la sécurité et la protection, en empêchant les terroristes, ou ceux qui les abritent, d'acquérir ou de mettre au point des armes chimiques et (ou) les matières, le matériel et la technologie qui s'y rattachent. En aidant la Russie à s'acquitter de ses obligations en vertu de la CAC, le Partenariat mondial offre également des perspectives de renforcement des efforts multilatéraux en matière de non-prolifération, de contrôle des armements et de désarmement.


 

Contributions du Canada
2000-2002


Le Canada considère l'usine de destruction d'armes chimiques de Shchuch'ye (UDAC) comme la principale priorité en matière d'AC, étant donné qu'elle permettra de détruire les armes chimiques portables autonomes (c. à d. celles qui favorisent la prolifération) russes les plus mortelles. L'arsenal comprend 5 440 tonnes d'agents neurotoxiques mortels, comme le sarin, le soman et l'agent VX, stockés dans plus de 1,9 million de munitions et d'obus d'artillerie lancés au moyen de rocquettes. Ces obus posent un risque particulier étant donné qu'ils sont assez petits pour être transportés, ce qui les rend particulièrement attrayants pour les terroristes. L'arsenal Shchuch'ye pourrait tuer tous les habitants de la planète, et ce, plusieurs fois.

 

Avant l'avènement du Partenariat mondial, le Canada avait octroyé un montant approximatif de 5,35 millions de dollars pour la construction d'une usine de destruction d'armes chimiques (UDAC) à Shchuch'ye. En 2000 et 2001, le Canada a versé 350 000 $, destinés à l'élaboration de documents de conception pour une route d'accès de 3,89 km vers le secteur industriel du site, à la conception et la construction partielle de lignes d'énergie électrique de 10 kV et de 110 kV servant à fournir de l'électricité à l'UDAC, et à la reconstruction d'un déversoir sur la rivière Chumlyachka. En 2002, le Canada a également versé 5 millions de dollars directement à l'Agence des munitions de Russie qui ont servi en partie à financer (de concert avec l'Italie) un gazoduc de 105 km. Le projet de gazoduc a été finalisé avec succès en septembre 2003.

   

En septembre 2004, le Canada a autorisé l'Agence fédérale pour l'industrie (anciennement l'Agence des munitions de Russie) à utiliser les 330 000 $ restants de la contribution de 5 millions de dollars versée par le Canada en 2002 pour la construction d'une route de patrouille de 1,319 km à Shchuch'ye.


 

Projets du Canada dans la cadre du Partenariat mondial


Dans le cadre d'un premier projet réalisé en vertu du Partenariat mondial, le Canada verse 33 millions de dollars pour la construction d'une voie ferrée de 18 km qui reliera le dépôt d'armes chimiques situé près de Planovy au centre de destruction de Shchuch'ye. Cette ligne est nécessaire pour transporter en toute sécurité les quelque 1,9 millions de munitions chimiques de leur lieu d'entreposage jusqu'à Shchuch'ye, où elles seront détruites. La contribution du Canada à ce projet s'inscrit dans le cadre de l'accord bilatéral conclu par le Royaume-Uni avec la Russie. Le 19 novembre 2003, le Canada et le Royaume-Uni ont signé un protocole d'entente pour le versement de ces fonds en vertu duquel le Royaume-Uni sera responsable de la mise en oeuvre du projet, en partenariat et en consultation avec le Canada. Après une longue période de planification, la construction de la voie ferrée a commencé en mars 2006. Elle devrait être terminée dans 22 mois environ.

   

Le 7 février 2005, le Canada a signé un accord de contribution avec la Nuclear Threat Initiative (NTI). En vertu de cet accord, la NTI verse 1 million de dollars américains afin d'appuyer la construction du chemin de fer à Shchuch'ye. Les fonds de la NTI servent à la construction d'un pont enjambant la rivière Miass.

 

À Moscou, le 18 janvier 2005, le Canada et le Royaume-Uni ont signé un second protocole d'entente (PE) sur la coopération visant à appuyer la Russie dans la destruction de ses stocks d'armes chimiques. Ce PE fournit un cadre au Canada afin qu'il verse des contributions financières importantes supplémentaires pour la construction de l'usine de Shchuch'ye, notamment un montant de 10 millions de dollars pour d'autres projets clés d'infrastructure industrielle à Shchuch'ye. Ces projets comprennent la construction d'un système d'avertissement local (visant à fournir aux résidants de la région de l'information, en temps opportun, en cas d'incident menant à une fuite de produits chimiques à l'installation de Shchuch'ye) et de lignes de communication entre les sites. Les deux projets devraient être terminés d'ici le printemps 2007.

 

En octobre 2005, le Canada a annoncé le versement de 55 millions de dollars de plus pour financer la livraison de la grande majorité de l'équipement qui sera installé dans le deuxième grand édifice de destruction (MDB-2) à l'usine de Shchuch'ye. Les fonds canadiens, qui proviennent du deuxième PE Canada–Royaume-Uni, seront utilisés par le Royaume-Uni pour acquérir de l'équipement construit par les Russes nécessaire à la destruction des munitions d'agents neurotoxiques dans le MDB-2. Le MDB-2 permettra de doubler la capacité de destruction des AC de l'usine de Shchuch'ye et de contribuer directement à la destruction, le plus tôt possible, des stocks d'agents neurotoxiques mortels du site. L'équipement qui sera financé par le Canada comprend deux chaînes de destruction des armes chimiques du MBD-2, des réacteurs catalytiques (filtres), une chaîne de traitement thermal des munitions et une zone de traitement des munitions présentant des fuites. La plupart de ces projets devraient être terminés d'ici mars 2007.

 

Le Canada soutient également les efforts déployés par Green Cross International pour fournir des informations indépendantes et objectives sur le programme de destruction d'armes chimiques en Russie aux personnes vivant dans le voisinage des installations chargées de stocker et d'éliminer ces armes. Grâce à son réseau de bureaux d'information, Green Cross International contribue à sensibiliser les populations locales aux projets de désarmement chimique, et à répondre à leurs préoccupations et anxiétés en matière de santé, d'environnement, d'économie et de questions sociales. En novembre 2004, le Canada s'est engagé à fournir jusqu’à 100 000 $US par année pendant quatre ans pour financer l'établissement et le fonctionnement du Bureau d'information de Green Cross à Izhevsk (République d'Oudmourtie). La présence de ce bureau à Izhevsk permettra de mieux faire connaître les plans et programmes russes de destruction des agents neurotoxiques conservés au Centre d'entreposage d'armes chimiques situé tout près, à Kizner. Le bureau contribuera aussi directement aux initiatives que mène présentement le Canada pour détruire les agents neurotoxiques stockés à Shchuch'ye, car les armes chimiques conservées à Kizner et à Shchuch'ye sont très semblables. Le bureau d'Izhevsk a été officiellement inauguré le 20 juin 2005.

 

En mars 2006, le Canada et le Royaume-Uni ont publié ensemble un dépliant à l'intention de la population locale (en russe seulement), pour la renseigner sur leurs projets qui seraient réalisés à l'usine ou près de l'usine de destruction des armes chimiques de Shchuch'ye. Green Cross Russia distribue actuellement le dépliant par l'entremise de son réseau de bureaux d'information publique situés près des installations d'entreposage et de destruction d'armes chimiques de Russie.


 

Partenariat international à Shchuch'ye


Au Sommet du G8 du Sea Island en juin 2004, le Canada et la Russie ont signé un traité bilatéral qui fournit le cadre juridique en vertu duquel le Canada peut mettre en œuvre des projets de DAC. Toutefois, le Canada et le Royaume-Uni se sont entendus sur le fait qu'il serait plus pratique, efficace et avantageux pour toutes les parties du Canada et du Royaume Uni de mettre en œuvre des projets conjoints à Shchuch'ye, en vertu de l'Entente de destruction des armes chimiques bilatérale entre le R. U. et la Russie. Cette démarche permet de fournir une aide de manière plus rapide, coordonnée, efficace, pratique et rentable étant donné qu'il n'est pas nécessaire pour chaque partie de négocier des accords de gestion et des accords contractuels distincts.

 

Le Canada coordonne très étroitement ses efforts dans le domaine de la destruction des armes chimiques avec d'autres membres du Partenariat mondial, notamment en ce qui concerne les paramètres des réunions trimestrielles du Conseil exécutif de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques de La Haye. De plus, un groupe de travail formé du Canada, de la Russie, du R. U. et des É. U. a été mis sur pied en 2003 en vue de la coordination de la politique et de la construction à Shchuch'ye. Le groupe, qui se réunit tous les trois mois en Russie, dirige les efforts des quatre pays qui participent de façon plus directe à la gestion de la construction de l'usine de Shchuch'ye afin d'informer chacun des participants des principales décisions stratégiques nationales, des activités de construction et d'en assurer la coordination. La coordination étroite avec d'autres donateurs concernant la DAC de la Russie, particulièrement avec ceux qui sont engagés dans les travaux à Shchuch'ye, s'est avérée inestimable pour le Canada jusqu'à présent, et a notamment aussi facilité la résolution de problèmes de mise en œuvre de projet, a mené à l'identification de questions qui posent d'éventuels problèmes et de pratiques exemplaires, et a permis de tenir des échanges et des discussions régulières et en temps opportun sur des renseignements portant sur des projets importants.

   Destruction des armes chimiques

 

 Généralités

 

 Arsenal de la Russie

 

 Aide international

 

 Contributions du Canada

 

 Projets du Canada dans le cadre du Partenariat mondial

 

 Partenariat international à Shchuch’ye

 

  Entrevues vidéos

 


Transcription du vidéo

 

   Emplacement du projet
 

 

   Liens connexes


 Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC)


 Russian Chemical Weapons Destruction (en russe seulement)


 Green Cross Suisse


 Chemical Weapons Convention (CWC)  (en anglais seulement)


 Ministry of Defence (UK) (en anglais seulement)


 Nuclear Threat Initiative (NTI) (en anglais seulement)