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Commerce avec l' Allemagne
L'Allemagne est la première économie de l'Union européenne et la troisième à l'échelle mondiale. Elle est en outre une source majeure d'investissements directs et le deuxième acheteur de services touristiques. Après une période de croissance modérée et de chômage important, à la suite de l'intégration de l'ancienne Allemagne de l'Est en 1990, l'Allemagne connaît maintenant une nouvelle phase de croissance. En tant que locomotive industrielle faisant tourner l'économie de l'Union européenne et prenant une part active aux économies de l'Est de l'Europe, la santé financière de l'Allemagne a des répercussions au-delà de ses frontières. C'est, en effet, le deuxième pays importateur au monde.
Nos relations commerciales avec l'Allemagne se déroulent généralement sans incident et ne connaissent que quelques difficultés. L'Allemagne est le cinquième marché d'exportation du Canada et se classe parmi ses premiers fournisseurs. Les échanges commerciaux bilatéraux du Canada avec l'Allemagne se sont accrus considérablement au cours de la dernière décennie. La valeur des importations canadiennes en provenance de l'Allemagne est passée de 3,83$ milliards en 1990 à 7,77$ milliards en 2000. Celle des exportations est passée de 2,20$ milliards en 1990 à 3,15$ milliards en 2000.
Tandis que la part canadienne du marché allemand de l'importation a diminué, la composition des exportations canadiennes vers l'Allemagne a changé sensiblement. Les matières premières et transformées ainsi que les produits semi-finis y occupent une place beaucoup moins importante alors que la part des produits finis à valeur ajoutée est passée de 24 % en 1987 à plus de 50 % en 2000. Les secteurs identifiés comme offrant de fortes possibilités de croissance soutenue pour les exportateurs canadiens sont : les technologies de l'information, les communications et multimédia, l'aérospatiale, les logements d'habitation, l'agriculture et l'agro-alimentaire, les industries culturelles, les machines industrielles et les industries de la santé.
En 2000, les exportations canadiennes à destination de l'Allemagne se composaient principalement des produits suivants: pâte à papier (673$ millions), machines (586$ millions), aéronefs (317$ millions), minerai de fer (233$ millions), appareils médicaux (190$ millions), et matériel électrique (176$ millions). En 2000, les principales importations canadiennes en provenance de l'Allemagne étaient dominées par les produits suivants: machines (2,4$ milliards), véhicules (1,5$ milliard), matériel électrique (622$ millions), produits pharmaceutiques (503$ millions) et appareils médicaux (469$ millions).
L'Allemagne est l'hôte des foires commerciales les plus anciennes et les plus importantes au monde. Puisque plus de 90 % des nouveaux produits et des nouvelles technologies lancés sur le marché allemand le sont dans le cadre des foires commerciales, il est vivement recommandé aux entreprises canadiennes de participer aux foires dignes d'intérêt en tant qu'exposant et/ou visiteur. Bon nombre de ces foires revêtent un caractère réellement international et les exportateurs canadiens peuvent y nouer des liens avec des clients potentiels de plusieurs autres pays.
Nos deux pays entretiennent des liens économiques solides, mais un effort concerté doit être fait pour les resserrer encore davantage. L'Allemagne n'est pas que la troisième économie mondiale et la puissance économique et la locomotive industrielle de l'Europe, elle est également le premier pays investisseur direct (valeur nette) du monde, avec des investissements à l'étranger totalisant environ 45$ milliards en moyenne chaque année, soit environ 9 % de l'investissement mondial. Le Canada ne reçoit qu'une part minime de cette somme considérable. Une structure de coûts favorable, une main-d'oeuvre qualifiée, l'appartenance à l'ALENA, une orientation européenne, la stabilité budgétaire et monétaire devraient faire du Canada une destination intéressante pour l'investissement allemand. De plus, la nouvelle Convention fiscale entre Le Canada et l'Allemagne, signée à Berlin en avril 2001, devrait servir à promouvoir l'investissement bilatéral.
Avec des actifs estimés à plus de 7$ milliards en 2000, l'Allemagne est le sixième investisseur étranger direct au Canada. En même temps, les entreprises canadiennes détiennent des actifs d'une valeur de 3,2$ milliards en Allemagne, ce qui en fait la dix-septième destination des investissements étrangers directs canadiens à l'échelle mondiale.
La plupart des multinationales allemandes ont des filiales au Canada, y compris des grands noms tels que Bayer, BASF, Siemens, Daimler-Chrysler, Mannesmann et Thyssen-Krupp. Toutefois, la majorité des six cents filiales allemandes au Canada appartiennent au Mittelstand et sont réparties dans 1 500 villes d'un bout à l'autre du pays. De nombreuses entreprises canadiennes ont des participations en Allemagne, afin de tirer parti des débouchés qu'y offre le marché et de ceux existant dans les pays avoisinants. Parmi les investisseurs réputés figurent Alcan, CAE Électronique, Bombardier, Pratt & Whitney, Trizec Hahn et Magna.
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