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Événements

1866 – Fin du Traité de réciprocité avec les États‑Unis

Les relations commerciales entre le Canada et les États‑Unis n’ont jamais été à l’abri des mésententes, et des différends se sont produits par le passé, tout comme aujourd’hui. Au fil des ans, les deux pays ont oscillé entre le protectionnisme et le libre‑échange. Le premier accord de libre‑échange entre les deux pays a été conclu avant même la Confédération. Des biens sont échangés sans droit de douane pendant plus d’une décennie, jusqu’à la fin du traité en 1866, soit un an avant la Confédération.

En 1854, après des années de négociations, Lord Elgin et William Marcy — respectivement gouverneur général de l’Amérique du Nord britannique et secrétaire d’État américain — concluent un traité de réciprocité. Le Traité de réciprocité Elgin‑Marcy permettait des livraisons transfrontalières, sans droit de douane ni quotas, pour un nombre important de produits primaires, comme le charbon, le poisson, les céréales, le beurre, le fromage et le bois.

L’abondance de ressources halieutiques au large de la côte est du continent et de ressources naturelles au Canada est à la base du désir de libéralisation des échanges en Amérique du Nord. Les Américains veulent avant tout obtenir le droit de pêcher dans les eaux canadiennes, ce que leur permet de faire la signature du traité en 1854. Les Américains obtiennent un libre accès aux côtes et aux baies canadiennes, ainsi que le droit de pêcher dans tous les ruisseaux et les ports, sauf le saumon et le hareng. Des droits de pêche similaires dans les eaux américaines sont accordés aux habitants de l’Amérique du Nord britannique.

Le traité marque non seulement un accroissement des échanges avec les États‑Unis, mais il entraîne l’interdépendance des deux nations : le nombre d’échanges continue d’augmenter, et ce, même après la résiliation du traité. En 1868, les États‑Unis deviennent le principal marché d’exportation du Canada, dépassant alors le Royaume‑Uni.

Le Canada souhaite renouveler le traité. Toutefois, une série de différends diplomatiques avec les États‑Unis empêche celui-ci de le faire. De 1860 à 1865, une guerre civile fait rage entre les États du Nord et du Sud des États‑Unis. Le Canada est perçu par les États du Nord comme un partenaire appuyant de façon tacite les États du Sud. En outre, les agriculteurs américains s’opposent au traité, ce qui fait en sorte qu’ils touchent des prix plus faibles pour leurs denrées. Ce ne sont là que quelques-unes des raisons expliquant pourquoi le renouvellement du traité devient presque impossible.

En 1865, les États‑Unis informent le Canada qu’ils ont l’intention de résilier le Traité de réciprocité Elgin‑Marcy l’année suivante. Aux termes de la négociation initiale, le traité devait être en vigueur pendant au moins dix ans et être révisé à la fin de cette période. Si l’une ou l’autre partie souhaitait s’en dissocier, elle devait en informer l’autre, et ce, 12 mois avant l’abolition du traité. En mars 1866, le président Andrew Johnson révoque le premier accord de libre‑échange de l’Amérique du Nord. Par la suite, le gouvernement canadien tente à plusieurs reprises de renouveler le traité, mais les États‑Unis ne manifestent aucun intérêt en ce sens.

La disparition soudaine d’un important marché d’exportation incite toutefois les Canadiens à créer une Confédération qui s’étendrait de l’Atlantique au Pacifique, faisant ainsi du Canada le deuxième pays en importance, juste après la Russie. Les débats liés à la Confédération de 1864 à 1866 font souvent référence à des marchés plus grands. Dès les débuts de la colonisation par l’Europe, les Canadiens débattent déjà de l’orientation de leur stratégie commerciale, c’est-à-dire si les échanges doivent se faire d’est en ouest ou du nord au sud. En 1867, on règle ce différend; la province du Canada, constituée du Québec et de l’Ontario, se joint à la Nouvelle‑Écosse et au Nouveau‑Brunswick au sein de la Confédération. Afin de raffermir les liens économiques entre les provinces de la nouvelle nation, le premier ministre d’alors, John A. Macdonald, adopte rapidement une politique protectionniste en matière d’échange — la Politique nationale de 1879 — qui permet une expansion vigoureuse du marché national, grâce à l’appui donné par l’État au développement du chemin de fer.

Pendant plus d’un siècle après l’abolition du Traité de réciprocité, le Canada et les États‑Unis débattent des avantages et des inconvénients de la libéralisation des échanges. En 1891 et 1911, on entreprend des négociations en ce sens, mais l’idée est rejetée uniquement par les électeurs canadiens. La Première Guerre mondiale et la Deuxième Guerre mondiale contribuent à intégrer les économies canadiennes et américaines. La poursuite de la libéralisation des échanges multilatéraux, après la Deuxième Guerre mondiale, permet aussi l’inclusion du commerce au niveau du continent.

En 1989, le Canada et les États‑Unis concluent l’Accord de libre‑échange (ALE), et en 1994, le Mexique, le Canada et les États‑Unis signent l’Accord de libre‑échange nord‑américain, reconnaissant ainsi la tendance vers une intégration économique de la deuxième moitié du siècle. Récemment, des tentatives ont été faites en vue d’élargir l’ALE à l’Amérique du Sud. La question entourant le libre‑échange, qui remonte avant même la Confédération, continuera d’évoluer.

Liens

Texte du Traité de réciprocité de 1854
Source : Commerce international Canada
www.dfait-maeci.gc.ca/department/history/keydocs/keydocs_details-fr.asp?intDocumentId=5


 

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