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Table ronde nationale sur l'environnement et l'économie (TRNEE)
Rapport annuel 2005-2006

L’année en bref

Activités de la TRNEE

Réunions

Les membres de la TRNEE se réunissent quatre fois l’an pour faire le point sur les travaux en cours de l’organisme, établir les priorités et lancer de nouvelles activités. Cette année, ils se sont rencontrés en mai et septembre à Ottawa, à Fort McMurray (Alberta) en novembre et à Gatineau (Québec) en février.

Une réunion plénière additionnelle a eu lieu le 22 novembre 2005 avec l’ancien premier ministre Paul Martin. Cette plénière extraordinaire avait pour but de livrer les conseils de la TRNEE en matière d’énergie et de changement climatique avant la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques à Montréal. C’était la première fois dans l’histoire de la TRNEE qu’un premier ministre assistait à l’une de ses réunions plénières.

Les membres du comité exécutif de la TRNEE se sont réunis six fois au cours de l’exercice, par conférence téléphonique et en personne, soit en juillet, septembre, novembre et décembre 2004, et en janvier et février 2006.

Secteurs de programme

Au cours de l’exercice, la TRNEE a concentré ses efforts sur cinq secteurs de programme clés. La plupart des programmes sont dirigés par un membre de la Table ronde, qui préside le groupe de travail ou le comité. Il s’agit d’un groupe multilatéral qui aide à orienter et à formuler les recommandations du programme et à dégager les domaines qui doivent être étudiés de manière plus approfondie. Une brève description des cinq secteurs de programme est présentée ci-dessous.

Écologisation du budget

Objectif : étudier et recommander l’utilisation d’instruments économiques destinés à améliorer la qualité de l’environnement.

Au cœur de ce programme figure la proposition annuelle d’écologisation du budget fédéral, qui contient des recommandations au ministre des Finances en préparation du budget de l’exercice suivant. Dans la formulation de ces conseils, la TRNEE s’efforce de susciter, parmi les intervenants, un consensus sur des initiatives de développement durable.

Dans son budget 2005, le gouvernement fédéral a annoncé qu’il envisagerait activement la possibilité de recourir au système fiscal pour faire progresser les objectifs environnementaux. Pour faciliter la détermination de ces possibilités, il a demandé à la TRNEE d’esquisser des possibilités d’« écoincitatif » qui permettraient d’accorder des remises aux consommateurs qui conduisent des véhicules économiques et d’imposer un droit sur les voitures énergivores.

La TRNEE a livré ses conseils et recommandations au ministre des Finances en octobre 2005. La Table ronde a recommandé au gouvernement fédéral de ne pas instaurer de programme à
« écoincitatifs » pour les véhicules dans le prochain budget fédéral.

Après avoir étudié la question et consulté l’industrie, les syndicats, les organismes représentant les consommateurs et l’environnement et les représentants gouvernementaux, la Table ronde a conclu que les écoincitatifs ne seraient pas des mesures efficaces pour réaliser les objectifs d’encourager la conservation et de réduire au minimum les émissions de gaz à effet de serre au Canada. Une stratégie globale et intégrée visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre dans tout le secteur des transports serait une meilleure option.

Énergie et changement climatique

Objectif : prodiguer des conseils sur une stratégie à long terme sur l’énergie et le changement climatique pour le Canada.

Le 16 février 2005, au moment de l’entrée en vigueur du Protocole de Kyoto, le gouvernement a demandé à la TRNEE de se pencher sur les enjeux de l’énergie et du changement climatique auxquels doit faire face le Canada et de prodiguer des conseils sur une stratégie à long terme.

Dans ses conseils à long terme, la TRNEE examinera comment le Canada peut s’engager sur une voie menant à des réductions substantielles et à long terme des émissions de gaz à effet de serre tout en tirant les meilleurs avantages économiques possibles. Elle examinera aussi le rôle du Canada sur le plan international en matière de changement climatique dans les trois domaines suivants : intégration des objectifs de changement climatique aux objectifs de la politique, du commerce et de l’aide extérieurs du Canada, promotion des liens entre le marché émergent du carbone au Canada et les marchés internationaux émergents et existants et des moyens de façonner les futurs marchés mondiaux du carbone au moyen d’instruments internes et d’initiatives internationales, et maximisation des occasions commerciales, notamment l’élaboration d’une stratégie visant à promouvoir l’exportation des technologies canadiennes relatives au climat.

Même si certaines recommandations s’appliqueront à 2050 et aux années suivantes, d’autres enjeux sont plus pressants puisqu’ils concernent des options ayant fait l’objet de discussions à la Conférence des Parties (CdP11) qui a eu lieu à Montréal (Québec).

Le rapport consultatif de la TRNEE intitulé Conseils de la Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie au premier ministre au sujet de CdP 11 a été publié en novembre 2005. Le rapport examine de nouvelles approches à la gouvernance pour s’attaquer à l’enjeu important qu’est le changement climatique. Les recommandations de la Table ronde étaient axées sur les moyens d’améliorer les politiques dans trois domaines liés au changement climatique : les dangers du changement climatique pour le Canada, l’intervention des États-Unis et des pays en développement qui ne participent pas au Protocole de Kyoto sur le changement climatique et l’amélioration du « mécanisme de développement propre » pour l’échange de droits d’émission de carbone et le développement durable.

Marchés financiers et durabilité

Objectif : examiner la relation entre les marchés financiers, le rendement financier et la viabilité au Canada.

Dans le cadre du programme sur les marchés financiers et la durabilité, la TRNEE espère favoriser un débat multilatéral d’envergure, neutre et indépendant sur l’investissement responsable 1 et la responsabilité des entreprises 2 en examinant les liens entre la durabilité (dans ses aspects environnementaux et sociaux) et le rendement financier au Canada.

La TRNEE tentera, dans le cadre d’une série de documents d’information et de plusieurs consultations multilatérales, de répondre aux questions suivantes : Existe-t-il un avantage financier pour les entreprises qui entreprennent de poursuivre l’intégration de facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG)? L’instauration de telles politiques est-elle récompensée par les décisions d’affectation des placements prises par les gestionnaires de fonds communs de placement sur les marchés financiers?

La TRNEE examinera notamment les enjeux suivants : les conséquences pour les entreprises qui décident d’intégrer ou non les facteurs ESG dans leurs décisions d’affaires, l’influence qu’exercent les marchés financiers sur ces décisions en récompensant les meneurs et en punissant les traînards, et ce qui peut être fait pour encourager les caisses de retraite et les entreprises à accroître l’intégration des facteurs ESG dans leurs décisions.

S’appuyant sur les constatations et les recommandations découlant des documents d’information et des consultations, la TRNEE publiera un rapport sur l’État du débat à l’automne 2006.

Écologisation de la fiscalité (EF) et énergie

Objectif : démontrer la façon dont les gouvernements peuvent recourir à la politique fiscale comme instrument stratégique pour atteindre du même coup les objectifs économiques et environnementaux.

La politique fiscale est l’un des moyens les plus puissants dont dispose l’État pour influer sur les résultats de l’économie. Si les pouvoirs publics envoient les bons signaux à l’industrie et aux consommateurs, ils favorisent une attribution optimale des ressources pour atteindre à moindre coût les objectifs des politiques économiques et environnementales. L’EF est un exemple d’instrument économique efficace et d’optique de marché visant à stimuler une économie plus novatrice.

De concert avec des intervenants clés, la TRNEE a publié, en août 2005, un rapport de la série L’État du débat intitulé Les instruments économiques au service de la réduction à long terme des émissions de carbone d’origine énergétique. Ce rapport résume les conclusions essentielles du processus multipartite qui s’est échelonné sur deux ans et comprend une série de recommandations destinées à aider le pays à jouer un rôle prépondérant dans l’innovation technologique et qui posera les jalons d’une énergie durable, tant au Canada que dans le monde entier.

Conserver le capital naturel du Canada : la forêt boréale

Objectif : étudier la manière de faire progresser la conservation en maintenant l’équilibre avec les activités économiques exercées sur les terres boréales canadiennes où est prévu le développement des ressources, au moyen d’une réforme de la réglementation et de la politique fiscale.

La région boréale du Canada, qui couvre 6 millions de kilomètres carrés, s’étend sur la partie septentrionale de sept provinces et sur les trois territoires et comprend les dernières forêts vierges naturelles du monde. La forêt boréale est une partie vitale du capital écologique du Canada, le capital naturel qui fait de ce pays l’un des plus riches de la planète. Quant à son importance environnementale, en tant que réserve de la biodiversité et de contrepoids aux émissions de carbone qui contribuent au changement climatique, la forêt boréale se compare à l’Amazonie, en Amérique du Sud.

La recherche de la TRNEE souligne que cette précieuse ressource a connu une forte diminution au cours des dernières décennies en raison de l’exploitation forestière, énergétique et minière et du réchauffement du globe. Le développement planifié, mesuré et durable de la forêt boréale est primordial pour permettre le développement de ces activités économiques capitales tout en assurant la protection tout aussi indispensable de l’environnement naturel.

En octobre 2005, le groupe de travail du programme a complété et publié un rapport de l’État du débat intitulé Avenir boréal : La gouvernance, la conservation et le développement dans la région boréale du Canada. Ce rapport, résultat de vastes recherches et de l’apport de nombreux intervenants, cerne les possibilités d’atteindre un équilibre dans la région par l’adoption de mesures dans quatre domaines connexes : leadership, éducation et information, écologisation de la fiscalité, innovations de la planification et des cadres réglementaires, et renforcement des institutions et de la capacité.


1 La TRNEE définit l’investissement responsable (IR) comme l’intégration des critères environnementaux et des critères sociaux, dans la mesure où ces derniers sous-tendent « le permis social d’exercer une activité », dans la prise de décisions en matière d’investissement.

2 Dans le contexte du programme de la TRNEE, la responsabilité des entreprises (RE) comprend un examen des mêmes enjeux sociaux et environnementaux que l’IR, mais la RE traite de questions touchant la répartition du capital au sein de l’entreprise.