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Chapitre
3 - La consommation d’énergie et la qualité
de l’environnement urbain
La consommation d’énergie—en particulier
l’utilisation de l’énergie produite par les combustibles
fossiles— a le plus d’impact sur la qualité de
l’environnement tant à l’intérieur qu’à
l’extérieur des limites des villes. Elle provoque l’épuisement
des ressources non renouvelables et produit des émissions
qui contribuent au smog et à d’autres problèmes
environnementaux tant à l’échelle locale que
mondiale, comme le changement climatique.
Le graphique 6 présente la consommation d’énergie
primaire par secteur et le graphique 7, les parts respectives des
émissions de GES. La consommation primaire d’énergie
qui est présentée au graphique 6 s’élève
à 11 105 petajoules; les émissions de GES indiquées
au graphique 7 totalisent 592 MT.
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La production d’énergie (la production
de combustible fossile et la production d’énergie électrique)
est très énergivore—elle consomme un quart de
toute l’énergie utilisée—, et est responsable
de plus du tiers des émissions de GES. Il n’existe
quasiment aucune donnée sur la part de l’énergie
produite dans les villes. Or, les émissions de sources ponctuelles
émanant de la production d’énergie ne sont pas
considérées comme une question touchant à l’environnement
urbain de manière précise.
Par conséquent, elles ne rentrent pas dans
le champ d’étude des travaux du Groupe de travail.
Ces émissions peuvent être toutefois réduites
en adoptant des formes plus durables de production d’énergie
qui sont plus adaptées à un environnement urbain,
comme les systèmes énergétiques dans les collectivités.
Le secteur industriel (y compris les demandes d’énergie
liées au bâtiment et l’énergie utilisée
par les procédés industriels) est le secteur le plus
énergivore. La consommation d’énergie et les
émissions associées aux procédés industriels
n’ont pas été non plus considérées
par le Groupe de travail comme des questions spécifiques
touchant l’environnement en milieu urbain.
Le secteur des transports est le deuxième secteur
le plus important, car il représente 22 % de la consommation
d’énergie primaire et 29 % des émissions de
GES.
Les secteurs résidentiels et commerciaux (ce
dernier comprend les bureaux et les institutions) représentent
respectivement 13 % et 9 % de la consommation d’énergie,
et 9 % et 5 % des émissions de GES.
La consommation d’énergie considérée
par utilisation finale—c’est-à-dire production
d’énergie non comprise—est présentée
au graphique 8; le graphique 9 montre les parts respectives des
émissions de GES. La consommation d’énergie
totale du graphique 8 s’élève à 8 164
PJ et les émissions présentées dans le graphique
9 totalisent 473 MT.
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![](/web/20061209043900im_/http://www.nrtee-trnee.ca/Publications/HTML/Complete-Documents/SOD_Urban_F/Graphics/Graphique9_450px_f.gif)
La
Consommation d’énergie du secteur des transports
Le secteur des transports contribue de manière
disproportionnée aux émissions de GES, en partie parce
que l’énergie utilisée pour faire fonctionner
les véhicules est en général produite par les
combustibles fossiles. En revanche, l’énergie consommée
par les secteurs commerciaux et résidentiels—principalement
pour chauffer, climatiser et éclairer les bâtiments—peut
provenir de sources moins polluantes, comme le gaz naturel ou l’hydroélectricité.
Plus de la moitié (57 %) de l’énergie
consommée par le secteur des transports sert au transport
des personnes; les automobiles représentent la plus grande
part de cette consommation d’énergie, suivies des camionnettes
(y compris les VUS) et, en troisième position, des autobus.
Le transport de marchandises représente 40 % de l’énergie
consommée par le secteur des transports.
Dans l’ensemble, la consommation d’énergie
par le secteur des transports a augmenté de 21,5 % entre
1990 et 2000. Bien que l’énergie consommée par
les automobiles ait chuté de 15,4 % au cours de cette décennie,
le transport de marchandises a consommé 34 % d’énergie
en plus et la consommation d’énergie des camionnettes
a augmenté de 85,2 % (graphique 10).
![](/web/20061209043900im_/http://www.nrtee-trnee.ca/Publications/HTML/Complete-Documents/SOD_Urban_F/Graphics/Graphique10_450px_f.gif)
Les principaux facteurs de consommation d’énergie
du secteur des transports sont la distance parcourue, le chargement
des véhicules et le mode de transport utilisé, tous
conditionnés par la forme urbaine.
La structure des déplacements et, par conséquent,
la quantité d’énergie consommée par le
secteur des transports en milieu urbain dépendent dans une
très large mesure de la forme urbaine. Des facteurs comme
la densité des régions urbaines, la structure urbaine,
la diversité des utilisations du sol ou une absence de mixité,
et le découpage des rues, déterminent tous le nombre
et la durée des déplacements, ainsi que les modes
de transports utilisés (p. ex., la marche, la bicyclette,
les transports en commun ou l’utilisation d’une automobile).
Le total des kilomètres-véhicules parcourus,
par exemple, peut varier beaucoup en fonction de la localisation
à l’intérieur d’une ville (graphique 11).
![](/web/20061209043900im_/http://www.nrtee-trnee.ca/Publications/HTML/Complete-Documents/SOD_Urban_F/Graphics/Graphique11_450px_f.gif)
La
consommation d’énergie du secteur des bâtiments
Par utilisation finale, l’énergie
consommée par les bâtiments résidentiels, commerciaux
et industriels constitue la part du lion des émissions de
GES (se reporter au graphique 9; à noter que l’énergie
calculée pour le secteur industriel comprend l’énergie
consommée par les procédés industriels). En
particulier, dans les secteurs résidentiels et commerciaux,
la plus grande partie de l’énergie consommée
sert à chauffer l’eau et à chauffer ou climatiser
les locaux. Ces trois utilisations finales représentent plus
que 80 % de toute l’énergie consommée par les
bâtiments résidentiels.
Au Canada, la croissance de la consommation d’énergie
par les bâtiments a été plus modérée
que celle du secteur des transports de 1990 à 2000. Alors
que le secteur des transports et le secteur commercial (bureaux
et institutions) ont chacun augmenté leur consommation d’énergie
de 22 % depuis 1990, le secteur résidentiel ne l’a
augmenté pour la même période que de 6,8 %.
Les principaux facteurs inhérents à
la consommation d’énergie par les bâtiments comprennent
la construction du bâtiment (étroitement liée
à l’âge de l’immeuble), sa forme et son
orientation (étroitement liées au type d’immeuble),
les caractéristiques de la température interne
(p. ex., les réglages usuels de la température ambiante)
et l’activité interne. En outre, la consommation d’énergie
des bâtiments varie avec la forme urbaine. Par exemple, les
maisons en rangée et les appartements, qui sont plus fréquents
en milieu urbain, ont tendance à être plus écoénergétique
que les maisons individuelles unifamiliales.18
Les recherches ont montré que dans l’ensemble,
la consommation d’énergie est inversement proportionnelle
à la densité de l’aménagement19
: des villes plus compactes, où s’exercent diverses
activités et qui encouragent davantage l’utilisation
de modes de transport durables et des types d’immeubles moins
énergivores,20 ont tendance
à utiliser moins d’énergie.
Selon la majorité des participants au Programme
de viabilité écologique urbaine, la forme urbaine
constitue l’un des plus importants moteurs de la qualité
de l’environnement urbain. Elle a une incidence sur la consommation
d’énergie du secteur des transports, grand émetteur
de GES et en pleine croissance, notamment en ce qui concerne les
camionnettes, les VUS et le secteur du transport de marchandises.
La forme urbaine a aussi une incidence sur l’efficacité
énergétique des immeubles qui sont aussi de grands
consommateurs d’énergie et producteurs d’émissions
de GES. En outre, la forme urbaine exerce une influence sur la perte
ou la détérioration des terres agricoles sur les régions
écosensibles, les habitats naturels et la qualité
de l’eau.
Notes
16 Les émissions provenant des agroécosystèmes,
des déchets, de l’utilisation du sol, des combustibles/anesthésiques,
ainsi que celles produites par les hydrocarbures fluorés,
ont été exclues car elles ne totalisent que 88 MT
de GES (contre 680 MT produites par les secteurs visés dans
le tableau) et sont émises ailleurs que dans les villes (63
MT sur les 88 MT viennent des agroécosystèmes).
17 Toronto Public Health Department, Air Pollution
Burden of Illness in Toronto, mai 2000; Toronto Public Health Department,
Toronto Air Quality Index Health Links Analysis, octobre 2001; Ontario
Medical Association, Illness Costs of Air Pollution, juillet 2000.
18 À tout le moins pour les nouvelles constructions.
Les appartements des constructions plus anciennes sont quelquefois
plus énergivores que les maisons individuelles unifamiliales.
19 Conseil international pour les initiatives écologiques
communales, Saving the Climate, Saving the City: Briefing Book on
Climate Change and the Urban Environment, 3e édition, Toronto,
1995.
20 Se reporter, par exemple, à l’ouvrage
de Peter Newman et de Jeffery Kenworthy, Sustainability and Cities:
Overcoming Automobile Dependence, Washington, DC, Island Press,
1999.
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La politique budgétaire actuelle et la qualité
de l'environnement urbain |
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