Le
gouvernement de l'Ontario a lancé l'initiative Des
terres pour la vie (L4L) pour répondre à la
demande du public qui réclamait un aménagement
du territoire intégré et la protection du milieu
sauvage. Au cours de la première phase, des tables
rondes régionales ont dressé des plans d'aménagement
du territoire pour près de la moitié des terres
publiques en Ontario. La fureur du public suscitée
par les recommandations a entraîné la mise en
place de la deuxième phase, soit une série intense
de négociations privées entre l'industrie, les
environnementalistes et le gouvernement, qui ont abouti aux
négociations les plus novatrices et les plus controversées
de l'histoire de la conservation au Canada. Le processus L4L
illustre bien les difficultés que comporte la gestion
de l'aménagement du territoire, au milieu d'exigences
conflictuelles. Voici quelques leçons qu'il a permis
de tirer : regrouper tous les intérêts (le manque
de participation du public a menacé de faire dérailler
le processus), et c'est le gouvernement qui doit mener les
opérations quand il s'agit d'établir des objectifs
de conservation et créer des parcs avant d'affecter
des terres à l'exploitation industrielle. Malgré
les revers, cette initiative L4L s'est traduite par la création
de nouvelles zones protégées importantes dans
le paysage le plus contesté de l'Ontario.
Étude
de cas complète |