L'Église presbytérienne conclut une entente de compensation des victimes des pensionnats indiensOTTAWA (Le 12 décembre 2002) - La deuxième des quatre églises qui ont joué un rôle dans l’exploitation des pensionnats indiens vient de parapher une entente de principe visant à indemniser les anciens pensionnaires qui se disent victimes de sévices sexuels et physiques. Ralph Goodale, ministre responsable de Résolution des questions des pensionnats indiens Canada, a annoncé aujourd’hui à Ottawa que l’Église presbytérienne au Canada a accepté de payer 30 % du montant accordé en dédommagement aux victimes dont la réclamation pour sévices a été validée, jusqu’à concurrence de 2,1 millions de dollars. « Il est encourageant pour le gouvernement comme pour les anciens élèves des pensionnats indiens presbytériens que notre entente nous engage à collaborer, afin d’éviter de traumatiser davantage les victimes, a déclaré le ministre Goodale. Notre entente atteste le leadership moral de l’Église presbytérienne ainsi que l’engagement des deux parties à collaborer afin que justice soit rendue aux anciens élèves des pensionnats presbytériens dont la réclamation a été validée. » Selon Stephen Kendall, de l’Église
presbytérienne au Canada, cette entente
permet d’affecter les ressources des églises
aux anciens élèves
dont la réclamation a
été
validée plutôt
que de les employer pour acquitter des honoraires juridiques. « Nous sommes très
heureux que, par le biais de cette entente, le dédommagement
soit versé aux survivants, dont bon nombre
attendent depuis longtemps que leurs réclamations
soient prises en considération, a déclaré
le révérend
Kendall. En plus du fonds de règlement
de 2,1 millions de dollars prévu dans
l’entente, l’Église presbytérienne
au Canada consacrera entre 500 000 $ et 1 000 000 $ de plus
à d’autres activités
de guérison et de réconciliation
pour les victimes des pensionnats. » D’après le ministre Goodale, cette entente conclue avec l’Église presbytérienne se traduira par le versement de la totalité de l’indemnité due aux victimes dont la réclamation a été validée. Des quatre confessions religieuses impliquées dans l’affaire des pensionnats indiens, l’Église presbytérienne au Canada est celle qui a joué le rôle le moins important. L’Église a exploité conjointement avec le Canada 11 écoles en Saskatchewan, au Manitoba et en Ontario. De ce nombre, quatre avaient déjà cessé leurs activités en 1925 et cinq ont été cédées à l’Église unie. L’Église presbytérienne est citée dans moins de deux pour cent des 12 000 demandes de dédommagement actuelles. En 1994, l’Assemblée générale de l’Église presbytérienne au Canada s’excusait publiquement après des peuples autochtones pour les préjudices causés dans les pensionnats, y compris les sévices physiques et psychologiques et les abus sexuels. L’Église anglicane du Canada et le gouvernement fédéral ont signé une entente de principe similaire le 20 novembre. Cette entente est actuellement en cours de ratification par les diocèses anglicans partout au Canada. Les négociations avec l’Église unie débuteront en janvier, et le gouvernement se dit impatient de reprendre les discussions avec l’Église catholique. Les discussions officielles avec les quatre organisations religieuses représentées par un conseil Écuménique ont pris fin l’an dernier. Les représentants de l’Église presbytérienne au Canada ont récemment repris les négociations avec le Canada en vue de résoudre la question du partage des compensations aux victimes de sévices sexuels et physiques dont la réclamation a été validée. L’entente de principe avec l’Église presbytérienne devrait être acceptée officiellement et signée en janvier.
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