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Quels pourraient être les effets de ces changements au Canada?

Les effets du changement climatique devraient être plus prononcés dans certaines régions que dans d'autres; on les a étudiés de façon plus détaillée. Il faut aussi signaler que les scénarios établis au plan régional comportent plus d'incertitudes que ceux qui s'étendent à l'échelle mondiale. À l'aide des MCG et d'autres méthodes, les scientifiques créent des « scénarios » des climats éventuels d'une région. Ces scénarios sont ensuite appliqués à l'écosystème ou à l'économie de la région pour déterminer l'incidence des changements climatiques.

Une étude de ce genre repose sur un cadre écologique où le climat régional est déterminé en fonction de l'évolution de la végétation et des sols. Figure - Provinces écoclimatiques du Canada (80Ko)

L'hypothèse en est que, si nous maintenons tous les facteurs constants dans les zones touchées par des phénomènes extrêmes, l'évolution de la végétation et du sol au cours des ans reflétera l'influence du climat. Les chercheurs se sont servis de données obtenues au moyen d'un MCG postulant un doublement des concentrations de CO2 dans l'atmosphère (c.-à-d. un climat futur possible) pour élaborer un scénario illustrant comment la répartition et l'étendue géographiques des écosystèmes existants pourraient changer au fil du temps. Figure - Limites prévues des provinces écoclimatiques du Canada en fonction des changements climatiques provoqués par le doublement de la teneur en CO2 de l'atmosphère (85Ko)

Comme le Canada est une importante masse de terre située à des latitudes septentrionales allant de moyennes à élevées, on s'attend que l'intérieur du pays connaîtra une hausse de la température supérieure à la moyenne et une diminution de l'humidité du sol en été. Dans le nord, on prévoit qu'il y aura une augmentation plus marquée des températures en hiver et des précipitations plus abondantes qu'à présent, particulièrement pendant cette saison.


Côte du Pacifique

Une élévation du niveau de la mer menacerait les basses terres côtières, comme le delta du fleuve Fraser, où l'on pourrait observer un accroissement des inondations et de l'érosion. L'augmentation des précipitations que l'on juge probable en hiver favoriserait les glissements de terrain et les inondations locales.

L'augmentation de la température des cours d'eau pourrait se traduire par une importante mortalité pendant la période précédant la fraye chez certaines poissons qui remontent les cours d'eau pour s'y reproduire (poissons anadromes), comme le saumon du Pacifique. Toutefois, un océan plus chaud pourrait être favorable à des espèces du sud, comme le thon, la merluche et le calmar, qui pourraient migrer vers le nord.

Les écosystèmes forestiers de la côte ouest pourraient être soumis à des stress plus grands, car un climat plus chaud attirerait les insectes ravageurs et les pathogènes vers le nord. Dans les zones plus sèches, les forêts seraient plus vulnérables aux incendies.

Province des Prairies

Les Prairies, le grenier du Canada, connaissent déjà des sécheresses périodiques, particulièrement dans le sud. L'accroissement des températures et de l'évapotranspiration se traduirait probablement par des sécheresses plus fréquentes. En outre, une irrigation plus intense, si une quantité suffisante d'eau est disponible, pourrait faire remonter plus de sels solubles à la surface, ce qui détériorerait la qualité du sol.

Si le climat se réchauffait, les zones agricoles pourraient être déplacées vers le nord, dans des régions plus humides (quoique encore sèches). Les sols du nord, peu fertiles, risquent, plus que le climat, de limiter l'extension de l'agriculture dans le nord. La migration de l'agriculture dans un nouveau territoire pourrait susciter des conflits entre les agriculteurs, l'industrie et les Autochtones.

Les forêts pourraient aussi s'étendre vers le nord, quoique plus lentement, car les arbres prennent beaucoup plus de temps à atteindre la maturité que les cultures de grands champs. Certaines zones actuellement boisées risquent de dépérir et de devenir peu favorables à la croissance des arbres si l'humidité du sol, déjà faible, est encore réduite. Une basse teneur en eau des sols affaiblit les arbres, les rendant ainsi plus vulnérables aux ravageurs, aux maladies et aux incendies. Selon certains, nous pourrions perdre 170 millions d'hectares de forêt dans le sud et n'en gagner que 70 millions d'hectares dans le nord, où les sols sont peu fertiles ou rocheux.

Bassin versant Grands Lacs - Saint-Laurent

Plus de 42,5 millions de personnes peuplent le bassin versant Grands Lacs - Saint-Laurent. Plus de 29 millions d'entre eux, dont 8 millions de Canadiens, s'approvisionnent en eau potable dans les lacs. Les ressources en eau y sont déjà de qualité médiocre, car la région constitue l'un des principaux centres industriels de l'Amérique du Nord.

D'après les chercheurs, la température moyenne dans le bassin des Grands Lacs pourrait monter d'environ 4,5°C d'ici l'an 2055, et l'accroissement de la température serait plus marqué en hiver qu'en été. La hausse des taux d'évaporation et la perte d'humidité des sols se traduiraient par une réduction du ruissellement, et le niveau de l'eau dans les Grands Lacs pourrait, en moyenne, baisser de 0,5 m à 1,0 m, selon les scénarios types. Le débit sortant du fleuve Saint-Laurent pourrait subir une réduction allant jusqu'à 20 %.

Les secteurs comme ceux des métaux de première fusion, des produits chimiques, de la transformation alimentaire et des produits du bois font un usage intensif de l'eau. En outre, l'eau sert à l'expédition des produits, particulièrement dans les secteurs des céréales et des métaux. Toutefois, les centrales électriques constituent les plus grands utilisateurs des Grands Lacs. Tous ces secteurs seraient touchés par une modification importante du volume et de la qualité de l'approvisionnement en eau.

Tandis qu'une baisse du niveau de l'eau se traduirait par une diminution du débit, donc de production d'électricité, un hiver plus chaud ferait aussi légèrement baisser la demande d'électricité pour le chauffage. En revanche, il pourrait alors se produire une augmentation de la demande en été pour l'alimentation de ventilateurs et de climatiseurs. Si le niveau de l'eau baissait, il faudrait peut-être réduire la quantité de marchandises transportées par les bateaux pendant chaque expédition. Toutefois, une saison des glaces plus courte (de 5 à 12 semaines de moins) pourrait rallonger la saison de navigation, ce qui permettrait de faire davantage d'expéditions par année.

L'agriculture constitue l'industrie la plus importante de la région, et l'exploitation forestière est l'un des secteurs d'envergure dans le nord du bassin versant. Même si un réchauffement climatique prolongeait la saison de croissance, la réduction de l'humidité du sol risquerait de faire baisser le rendement des cultures au cours des ans, à moins que des mesures correctives ne soient prises. En outre, des températures plus élevées et des sols plus secs pourraient réduire l'étendue des forêts du bassin versant et nuire à leur santé, et l'assèchement des marais aboutirait à une perte d'habitats fauniques. Certaines espèces de poissons vivant actuellement dans les lacs pourraient disparaïtre à cause de l'augmentation des températures, tandis que d'autres pourraient migrer du sud de la région vers le nord.

En raison d'une saison « froide » incertaine et de la diminution prévue de 20 à 80 % de la chute des neiges, la baisse la plus marquée ayant lieu au nord des lacs d'aval, la saison de ski serait considérablement plus courte dans le sud du Québec et pratiquement inexistante dans le sud de l'Ontario.

La qualité de l'eau pourrait aussi être touchée par les facteurs suivants :

  • le dragage requis pour compenser la baisse du niveau de l'eau pourrait remettre en suspension des substances chimiques toxiques;
  • la hausse des températures de l'eau pourrait se traduire par une diminution de sa teneur en oxygène dissous et favoriser la croissance des algues et des bactéries;
  • la diminution du ruissellement et du débit des cours d'eau réduirait le renouvellement de l'eau des baies ainsi que la dilution des matières organiques et des substances chimiques;
  • la baisse du niveau de l'eau pourrait donner lieu à la disparition des terres humides, qui sont des habitats de grande valeur;
  • avec l'expansion des terres agricoles et urbaines, le ruissellement continuerait d'être contaminé par des engrais et des substances chimiques toxiques.

Les incidences quantitatives et qualitatives du changement climatique sur les ressources en eau pourraient aussi accroître les pressions externes exercées sur les réserves d'eau des Grands Lacs. Par exemple, une baisse du niveau des eaux dans le réseau hydrographique du Mississippi pourrait nécessiter la dérivation d'un plus grand volume d'eau du lac Michigan. L'invasion d'eau de mer dans les eaux alimentant la ville de New York, invasion entraînée par l'élévation du niveau de la mer, pourrait mener à une demande de dérivation des eaux du lac Ontario.

Côte de l'Atlantique

Une hausse du niveau de la mer y menacerait d'inondation les installations domiciliaires et industrielles et celles servant au transport dans les localités des basses terres côtières, comme Charlottetown. Les risques dans une zone donnée seraient plus ou moins élevés selon que les terres sont en cours de soulèvement ou d'affaissement. Par exemple, à l'heure actuelle, la Gaspésie se soulève tandis que Terre-Neuve s'affaisse.

L'élévation du niveau de la mer augmenterait la fréquence des inondations, particulièrement pendant les tempêtes. Les importantes marées de tempêtes et le débordement des rivières qui touchent actuellement Saint John, par exemple, tous les 100 ans, pourraient, à l'avenir, revenir aux 20 ans.

L'invasion d'eau salée pourrait contaminer les nappes d'eau souterraines (qui constituent la principale source d'alimentation en eau de la région), perturber les écosystèmes vulnérables des estuaires et provoquer le déplacement des populations de poissons d'eau douce. Toutefois, la pêche en eau douce et l'aquiculture pourraient bénéficier d'une plus longue saison grâce à la hausse de la température moyenne annuelle.

La hausse de la température de l'océan pourrait influer sur la répartition et la composition des populations de poissons, limitant certaines espèces et favorisant d'autres. Ces températures plus élevées réduiraient l'étendue de la glace de mer, mais certains scientifiques estiment qu'une plus importante accumulation de neige sur les calottes glaciaires et le prolongement des saisons plus clémentes aux limites de celles-ci pourraient favoriser le vêlage des glaciers. On n'a pas encore déterminé avec certitude quels seraient les effets d'une augmentation de la température sur la circulation océanique, les configurations des vagues et la fréquence des tempêtes tropicales.

Le Nord

Une élévation du niveau de la mer provoquerait aussi l'inondation des basses terres du nord du Canada, comme le delta du Mackenzie, ainsi que l'érosion du littoral, et modifierait les écosystèmes de cette zone. Toutefois, des températures plus élevées se traduiraient par une diminution de l'étendue et de la durée de la glace de mer, facilitant ainsi le transport par bateau dans le Grand Nord.

À l'intérieur des terres, les hivers plus doux et des étés plus longs raccourciraient la durée d'utilisation des routes de glace dans de nombreuses régions, réduisant ainsi l'accès aux localités éloignées et aux peuplements d'arbres exploitables. La fonte progressive du pergélisol situé plus au sud modifierait les configurations de drainage des eaux et déstabiliserait les terres, affectant les routes, les pipelines et les immeubles. La saison du transport par barges sur les cours d'eau serait prolongée.

Une saison de croissance plus longue permettrait de pousser les limites actuelles des terres agricoles vers le nord, là où les sols et la teneur en humidité le permettraient. La forêt boréale serait plus productive dans le sud, mais son extension vers le nord serait restreinte par la pauvreté des sols et le lent dégel du pergélisol. La menace d'incendies pourrait également s'intensifier.

Une augmentation prévue des précipitations, particulièrement en automne et en hiver, provoquerait une plus grande accumulation de neige, quoique au cours d'une saison plus courte, et des risques d'inondation hâtive sur de grandes superficies au printemps. Elle pourrait entraîner l'accroissement de réserves nettes d'eau dans les bassins versants du nord, donc le potentiel de production d'hydroélectricité. Par exemple, ce dernier pourrait augmenter de 15 % dans le nord du Québec.


 
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