3.0 Orientations futures
Table des matières
3.1 Contexte de la planification ministérielle
Sous la forte influence des secteurs du commerce et du savoir, l'économie
canadienne a connu une croissance soutenue au cours des dernières années.
Cette conjoncture, jumelée à un programme rigoureux de restriction des dépenses,
a permis au gouvernement du Canada d'éliminer le déficit fédéral. Le surplus
budgétaire pour les cinq prochains exercices financiers a été affecté à
des dossiers prioritaires - la santé, la réduction des impôts, les enfants,
l'économie axée sur le savoir, l'environnement, l'éducation et la réduction
de la dette nationale. Les récentes préoccupations face aux répercussions
que le ralentissement économique aux États-Unis pourrait avoir au Canada
laissent croire que le gouvernement canadien conservera une certaine prudence
financière dans un avenir prévisible. Sa préoccupation première sera de
réaffecter les ressources existantes pour financer de nouveaux programmes.
Les prévisions indiquent que les taux de croissance démographique seront
inférieurs à un pour cent au cours des cinq prochaines années. Dans l'ensemble,
on verra une population canadienne plus vieille, plus urbanisée et plus
diversifiée sur le plan ethnique. L'industrie des transports, pilier important
du commerce, continuera de s'orienter vers la mondialisation, et nos programmes
intérieurs et internationaux s'entrecroiseront de plus en plus.
Transports Canada en est maintenant aux dernières étapes d'une transformation
fondamentale du secteur des transports qui s'est manifestée sur plusieurs
plans : déréglementation, renforcement de la concurrence, privatisation,
cession d'immobilisations et de services, réduction et élimination des subventions.
Résultat, tout un éventail de services de transport sont aujourd'hui fournis
selon des pratiques commerciales par des entités privées ou quasi privées
tout à fait indépendantes du gouvernement. Dans l'ensemble, ces réformes
ont donné de bons résultats.
L'examen de la Loi sur les transports au Canada et le suivi
de la Conférence du millénaire sur les transports permettront d'étudier
en profondeur les politiques en vigueur et les grands défis qui attendent
le secteur des transports pour les années à venir. Ce sera l'occasion pour
le gouvernement de se donner des orientations stratégiques intégrées et
équitables sur le plan financier. La concurrence dans l'industrie ferroviaire,
la décongestion des voies de circulation, l'environnement, l'innovation
et le transport urbain compteront sans doute parmi les grandes priorités
futures. En ce qui concerne le transport urbain, il a été déclaré lors du
discours du Trône de 2001 que le gouvernement fédéral se joindra à des partenaires
provinciaux et municipaux pour aider à améliorer l'infrastructure de transport
en commun, et le Ministère doit se positionner pour donner suite à cette
priorité gouvernementale.
3.2 Cadre de rendement
Le rendement de Transports Canada sera établi, mesuré et déclaré en fonction
de trois différents niveaux de résultats qui s'imbriquent les uns dans les
autres. Il y a d'abord le niveau des opérations et de la gestion, puis le
niveau des changements de comportement et, enfin, le niveau des résultats
définitifs/résultats clés.
-
Opérations et gestion - Les résultats sont générés par les processus,
les ressources et les activités du Ministère. Il s'agit de facteurs
sur lesquels le Ministère exerce un contrôle direct.
-
Changements de comportement - Les résultats sont générés par l'impact
du Ministère sur le comportement de groupes cibles. Le but est d'inciter
les principaux acteurs du réseau à modifier leur comportement de façon
à améliorer l'état des transports.
-
Résultats définitifs - Résultats clés qui reflètent l'impact du Ministère
sur l'état des transports au Canada. Le Ministère n'a qu'une influence
indirecte sur ces résultats, puisque de nombreux autres acteurs et facteurs
interviennent eux aussi dans le processus.
Les initiatives ministérielles abordées dans ce plan sont présentées
avec leurs résultats clés. Pour en savoir plus sur le rendement attendu
de ces initiatives, consultez le Rapport sur les plans et les priorités
2003-2004 de Transports Canada au site http://www.tc.gc.ca/Finance/Rpp/03-04/default.htm.
3.3 Priorités ministérielles
En octobre 2000, à partir d'une évaluation de la situation du Ministère,
l'équipe de gestion de Transports Canada a convenu des six priorités ministérielles
suivantes pour les années à venir :
-
maintenir et rehausser le régime de sécurité et de sûreté
-
encourager la compétitivité dans une économie mondialisée
-
appuyer le développement des infrastructures
-
promouvoir la durabilité des transports
-
faciliter la transition vers une économie axée sur le savoir
-
parachever les programmes de cession
Le Plan d'activités 2000-2003 prévoyait une septième priorité - recruter,
garder et développer les ressources humaines - qui est maintenant abordée
dans le contexte du renouvellement de l'effectif, sous la rubrique
Programme de gestion.
Les pages suivantes décrivent les priorités ministérielles et les initiatives
clés à entreprendre à l'appui de ces priorités. À noter que chaque initiative
clé a été jumelée à la priorité ministérielle la plus pertinente, mais que
dans certains cas, une même initiative peut appuyer plusieurs priorités
à la fois. En outre, ces initiatives correspondent à des activités entreprises
en fonction d'un environnement en constante évolution, c'est-à-dire qu'elles
ne reflètent pas nécessairement toutes nos activités principales. Un aperçu
des priorités ministérielles et des initiatives s'y rattachant figure en
annexe A. Pour plus de détails sur les initiatives
clés, consultez le Rapport sur les plans et les priorités 2001-2002
de Transports Canada.
3.3.1 Maintenir et rehausser le
régime de sécurité et de sûreté
Le public continue d'exiger un réseau de transport qui soit parmi les
plus sécuritaires au monde. La sécurité est influencée par de nombreux facteurs,
nommément la croissance du secteur des transports, l'évolution rapide des
technologies dans l'industrie et les tendances démographiques. Il faudra
gérer de manière plus intégrée et systématique les risques réels ou perçus
qui menacent la sécurité. Par ailleurs, la mondialisation nous obligera
à travailler efficacement avec la communauté internationale au moyen de
forums internationaux, de partenariats mondiaux et d'initiatives conjointes
pour améliorer la convergence et l'harmonisation internationales des règles,
des règlements et des normes de transport, sans pour autant compromettre
nos normes de sécurité rigoureuses.
Outre ces facteurs, Transports Canada voit son effectif des services
d'inspection vieillir dans tous les modes, ce qui l'oblige à relever des
défis importants quant au recrutement et au maintien en fonction des employés.
Aussi, le Ministère envisage des mesures d'embauche plus flexibles, des
programmes de formation et différents modes de prestation de services pour
régler le problème de la pénurie des effectifs. Il continuera également
à accorder la priorité à la surveillance de l'industrie des transports pour
s'assurer qu'elle s'acquitte pleinement de ses obligations en matière de
sécurité (auto-inspections, systèmes de gestion de la sécurité). Par le
passé, le Ministère concentrait ses efforts sur les gros transporteurs,
mais il intervient de plus en plus auprès des petits exploitants et dans
les dossiers d'environnement. Transports Canada devra suivre de près l'impact
de la réglementation pour déterminer si d'autres mesures s'imposent.
Un défi important pour les années à venir sera de définir clairement
le rôle en évolution de Transports Canada, c.-à-d. un rôle de contrôle de
la sécurité aux endroits où le Ministère n'est plus propriétaire ou exploitant.
De nombreuses fonctions auparavant exercées par le Ministère ont été transférées
à des entités diverses, par exemple le Centre d'essais pour véhicules automobiles,
la Garde côtière canadienne, NAV Canada, la Corporation de sécurité de transport
aérien, et les administrations portuaires et aéroportuaires. Dans ce nouveau
contexte, le Ministère doit renforcer ses rapports de coopération pour promouvoir
une culture de sécurité viable et de vaste portée, tout en maintenant la
confiance du public dans la sécurité des activités de transport exercées
par toutes ces entités.
Les progrès technologiques continueront d'accroître l'efficience du réseau
national de transport (p. ex. les systèmes de transport intelligents). N'empêche
que ces progrès nous obligent à suivre la cadence du changement et à adapter
notre régime réglementaire en conséquence. Par exemple, il faut tenir compte
de l'interaction entre les petits véhicules légers et écologiques et les
gros véhicules, ou encore de l'incidence des nouvelles technologies embarquées
sur la sécurité (p. ex. concentration du conducteur, contrôle des problèmes
de véhicule). En se familiarisant avec les technologies avancées, Transports
Canada peut appuyer les progrès et les améliorations technologiques qui
viendront accroître la sécurité plutôt que d'y nuire.
Pour établir et administrer des politiques, règlements et services qui
assurent un haut niveau de sécurité et de sûreté au pays, il faut bien sûr
la contribution du Ministère et de ses employés, mais aussi celle des organismes
de réglementation et du public voyageur. Le Ministère devra trouver des
façons nouvelles d'assurer l'application de normes de sécurité rigoureuses,
d'inculquer une culture de sécurité dans le secteur des transports, de déléguer
davantage ses responsabilités et de concentrer ses ressources sur l'atténuation
des risques élevés.
Réforme de la réglementation
Au gouvernement fédéral, Transports Canada compte parmi les organismes
de réglementation les plus actifs. En effet, le Ministère assume la responsabilité
première ou partagée de 53 lois et de plus de 600 règlements comportant
au total des milliers d'articles et d'innombrables documents incorporés.
La majorité de ces textes de loi sont administrés par le secteur d'activité
Sécurité et sûreté. Ce secteur d'activité continuera d'ailleurs à moderniser
les lois et règlements (p. ex. la Loi sur la marine marchande du Canada
et ses règlements d'application, la Loi sur l'aéronautique et la Loi sur
la sécurité des véhicules automobiles), à simplifier la structure et le
langage (p. ex. le Règlement sur le transport des marchandises dangereuses
en « langage clair »), et à concevoir des outils d'exécution de nature administrative
ainsi que des mécanismes proactifs de gestion des conflits et de règlement
des différends (p. ex. le projet de loi sur le Tribunal d'appel des transports
du Canada).
D'ici quelques années, la majorité de nos lois auront été modernisées,
et notre travail consistera à assurer une réglementation efficace en matière
de sécurité. Dans une structure allégée et réorganisée comme la nôtre, le
processus de réforme devra nécessairement être axé sur les résultats, sur
une méthode de gestion du risque à la fois systématique et intégrée, et
sur un partage des responsabilités dans le domaine de la sécurité. Les organismes
de réglementation assument aujourd'hui une plus grande responsabilité en
matière de sécurité (p. ex. mise en œuvre de systèmes de gestion de la sécurité
ferroviaire (SGS), inspections déléguées dans le secteur maritime pour le
SGS international, et élaboration d'un SGS pour l'aviation civile). Nous
sommes de plus en plus appelés à concentrer nos efforts sur la vérification
et la surveillance, d'où la nécessité d'utiliser des outils efficaces pour
assurer la conformité et la bonne exécution des lois. Nos initiatives législatives
ont été élaborées en partenariat avec les provinces et d'autres intervenants,
et elles s'inscrivent toutes dans le droit fil de nos stratégies visant
à inculquer une solide culture en matière de sécurité.
Résultat clé : Application de normes de sécurité
cohérentes et rigoureuses, et renforcement de la compétitivité internationale
grâce à l'harmonisation.]
Systèmes de gestion de la sécurité
Les systèmes de gestion de la sécurité (SGS) favorisent l'instauration
d'une culture de sécurité au sein de l'industrie en fournissant à celle-ci
un moyen d'intégrer la sécurité dans ses activités courantes. Grâce aux
SGS, les entreprises peuvent gérer la sécurité de manière proactive, en
lui accordant le temps de gestion et les ressources nécessaires, et en la
soumettant aussi à des exercices de mesure du rendement et de suivi. En
incitant les entreprises à accorder une plus grande place à la gestion de
la sécurité et en inculquant une culture de sécurité au sein de l'industrie,
nous réduirons le nombre de décès et de blessures (public et employés),
les dommages matériels résultant d'accidents de transport, ainsi que l'impact
des accidents sur l'environnement. Les SGS permettront également à l'industrie
de prendre des mesures concrètes et visibles pour assurer la sécurité des
employés, des clients et du public, sans compter qu'ils l'aideront à se
conformer aux exigences réglementaires. Somme toute, les SGS permettront
au Ministère de rassurer le public quant à l'état de la sécurité au Canada.
Résultat clé : Mise en œuvre de SGS par les
intervenants pour améliorer les pratiques de sécurité et favoriser une solide
culture de sécurité, ce qui réduira les risques d'accidents et d'accidents
mortels.
Intervention efficace - Programme d'inspection et de surveillance
Le secteur d'activité Sécurité et Sûreté compte à son actif environ 1
400 inspecteurs, ce qui représente presque la moitié de son effectif global.
La fonction d'inspection est essentielle à l'exécution du mandat de Transports
Canada, qui est de voir à ce que l'industrie se conforme aux règlements
établis. Dans l'optique de cette fonction, le Ministère crée des partenariats
avec les autres paliers de gouvernement, délègue les tâches d'inspection
pour élargir son champ d'intervention, et continue à explorer et à promouvoir
les mesures d'intervention les plus appropriées. Par exemple, au lieu de
vérifier le respect et l'exécution des lois et règlements uniquement par
intervention directe comme il le faisait auparavant, le Ministère s'oriente
vers la surveillance, la vérification et la consultation. Cette nouvelle
façon de faire permettra aux inspecteurs d'aider l'industrie des transports
à trouver des moyens plus efficaces de se conformer aux règlements en vigueur
et de bâtir une solide culture de sécurité.
Résultat clé : Réduction des risques et, par
conséquent, du nombre d'accidents et d'accidents mortels. Plus grande confiance
du public dans la sécurité et la sûreté du réseau de transport.
Vision sécurité routière 2001-2010
Vision sécurité routière 2001 est une initiative nationale qui a pour
but de rendre les routes du Canada les plus sécuritaires au monde. Comme
les collisions routières sont encore aujourd'hui la cause de plus de 90
p. 100 des décès reliés au transport, cette initiative se poursuivra jusqu'en
2010. Vision 2010, tout comme Vision 2001 qui avait été instaurée en 1996,
est appuyée par tous les paliers de gouvernement et par les intervenants
clés des secteurs public et privé. Nous possédons le savoir-faire pour réduire
considérablement le nombre d'accidents mortels, mais nous devons aller plus
loin pour pouvoir suivre la cadence des autres pays développés au chapitre
de la sécurité routière.
Résultat clé : Réduction de 30 p. 100 du nombre
de collisions routières et d'accidents mortels d'ici 2010.
Direction 2006 - Sécurité ferroviaire
Encore aujourd'hui, les passages à niveau et l'intrusion représentent
des risques importants pour le public et les compagnies de chemin de fer.
Transports Canada cherche à améliorer la sécurité du public aux passages
à niveau et sur les propriétés ferroviaires en créant des programmes de
financement et des partenariats. Par l'initiative Direction 2006 de la sécurité
ferroviaire, Transports Canada entend réduire de moitié le nombre de collisions
aux passages à niveau et les cas d'intrusion d'ici 2006 (par rapport aux
chiffres de 1995). L'initiative comporte sept grands volets (éducation,
exécution, ingénierie, recherche, cadre législatif, ressources, communications),
et elle vise des publics précis (jeunes, peuples autochtones, cultivateurs,
conducteurs à risques élevés). Direction 2006 fait l'objet d'un partenariat
regroupant tous les paliers de gouvernement, les compagnies de chemin de
fer, les organismes oeuvrant à la sécurité du public, les services de police,
les syndicats et les groupes communautaires. Le Ministère offre également
des incitatifs financiers aux compagnies de chemin de fer et aux administrations
routières, dans le cadre du Programme d'amélioration des passages à niveau
et de l'initiative Opération Gareautrain.
Résultat clé : Réduction de 50 p. 100 du nombre
de collisions aux passages à niveau et des cas d'intrusion sur les propriétés
ferroviaires d'ici 2006.
Vol 2005 - Aviation civile
En 1999, Transports Canada présentait son cadre de sécurité pour l'aviation
civile, Vol 2005. Ce cadre fixait des objectifs précis pour rehausser non
seulement le niveau de sécurité au sein de l'industrie canadienne de l'aviation,
mais aussi le niveau de confiance du public dans l'aviation civile au Canada.
Vol 2005 décrit les orientations en matière de sécurité aérienne pour les
cinq prochaines années. Les nombreux projets qui découlent de ce cadre font
l'objet d'un plan de mise en œuvre complémentaire. Deux des volets les plus
importants de Vol 2005 sont l'adoption du concept de la gestion de la sécurité
par les compagnies aériennes, et l'atténuation des facteurs humains et organisationnels
qui contribuent aux erreurs commises dans l'industrie aérienne. D'autres
projets visent à accroître la capacité de stockage des données sur la sécurité,
à affecter les ressources à des secteurs à risques élevés, à solidifier
les relations de coopération et les partenariats, et à communiquer de façon
proactive avec les publics cibles. Grâce à la coopération et à l'appui des
intervenants de l'industrie, le Ministère peut aborder tous ces enjeux de
sécurité d'une perspective proactive en misant sur la promotion de la sécurité,
la formation et la sensibilisation, et la réglementation.
Résultat clé : Amélioration continue du haut
niveau de sécurité aérienne au Canada afin de réduire de 25 p. 100 le nombre
d'accidents et d'accidents mortels d'ici 2005. Amélioration du taux de confiance
du public dans notre programme d'aviation civile de sorte qu'en 2005, 90
p. 100 des répondants à une recherche sur l'opinion publique affirmeront
que le transport aérien au Canada est sécuritaire ou très sécuritaire.
Supervision de la sécurité à la suite de la fusion d'Air Canada
et des Lignes aériennes Canadien International
À la suite à la fusion d'Air Canada et des Lignes aériennes Canadien
International (y compris Air BC, Air Ontario, Air Nova et les Lignes aériennes
régionales de Canadien International), Transports Canada assurera la surveillance
réglementaire nécessaire pour que la transition vers la nouvelle structure
se fasse en toute sécurité. Cette mesure viendra renforcer la confiance
du public dans l'aviation civile. Le Ministère assurera également la surveillance
réglementaire des compagnies existantes, procédera à la certification des
compagnies fusionnées et, enfin, effectuera des vérifications post intégration.
Résultat clé : Progression vers l'objectif
de Vol 2005, c.-à-d. réduire de 40 p. 100 la moyenne quinquennale du nombre
d'accidents d'aviation des compagnies aériennes majeures.
Sécurité aux aéroports canadiens
Transports Canada est à élaborer un cadre réglementaire pour un système
canadien de détection d'explosifs (SDE). Ce système permettra de vérifier
les passagers et leurs bagages pour tous les vols en provenance du Canada.
La mise en œuvre du SDE doit se faire en tenant compte des exigences de
sécurité aux aéroports visés et, aussi, des niveaux de trafic. Transports
Canada travaille avec l'industrie canadienne de l'aviation à l'élaboration
d'un cadre stratégique de mise en œuvre du SDE. Un financement de 10 millions
de dollars a été annoncé dans le Budget 2000 pour divers aspects de ce projet.
Le système informatisé de dactyloscopie de Transports Canada (SIDTC)
vise à améliorer la qualité et l'efficacité de la sécurité aéroportuaire
en modernisant le processus d'attestation sécuritaire. Dans un effort conjoint
avec la GRC, Transports Canada investira environ 5,8 millions de dollars
dans la révision et la mise à jour de son processus d'attestation sécuritaire
d'ici le printemps 2002, afin de répondre à la demande toujours croissante
de vérifications du personnel aux aéroports.
Résultat clé : Plus grande sécurité aérienne
pour les vols internationaux, et réduction du nombre d'accidents et d'incidents
susceptibles de résulter d'une interférence illicite.
Programme de surveillance et d'inspection des petits navires
commerciaux
Ce programme de la Sécurité maritime vise à réduire le nombre d'accidents
de petits navires (moins de 15 tonnes et moins de 12 passagers) en veillant
à ce que ces navires soient exploités en toute sécurité et conformément
aux règlements établis. Un programme de surveillance ponctuelle - par opposition
à des inspections annuelles - est considéré comme le moyen le plus efficace
de vérifier si l'équipement de sécurité approprié (incendie et sauvetage)
se trouve à bord des navires en tout temps et si les exploitants se préoccupent
de la sécurité à longueur d'année.
Résultat clé : Réduction du nombre d'accidents
et d'incidents mettant en cause des petits navires à passagers.
Certificat de compétence canadien
En réponse aux préoccupations soulevées lors de la convention de l'Organisation
maritime internationale (OMI) sur l'utilisation frauduleuse des certificats,
on a ajouté à la Norme de formation, de délivrance des brevets et de veille
(STCW) une nouvelle clause internationale exigeant l'enregistrement, la
consignation et la production de nouveaux certificats de compétence canadiens
numérisés pour les officiers de pont et les officiers mécaniciens. Transports
Canada est l'organisme de certification chargé d'approuver auprès de l'OMI
la nouvelle norme STCW au nom du Canada. La délivrance des nouveaux certificats
coûtera environ 1 million de dollars au cours des deux prochaines années.
Résultat clé : Plus grande sécurité, et réduction
du nombre d'accidents et d'incidents maritimes résultant d'une utilisation
frauduleuse de certificats ou d'une interférence illicite.
Cadre de gestion des données
Il est essentiel de disposer de données fiables pour pouvoir évaluer
l'état du réseau de transport. Ce cadre multimodal permettra au secteur
d'activité Sécurité et Sûreté de gérer plus efficacement ses sources de
données. La qualité et l'intégrité des données partagées s'en trouveront
améliorées, de même que le processus décisionnel puisqu'il se fondera sur
de l'information pertinente et fiable. Le cadre de gestion des données permettra
l'analyse des tendances, l'évaluation des risques et la mesure du rendement.
Le projet fera appel à la participation d'intervenants externes.
Résultat clé : Meilleures décisions de gestion
fondées sur de l'information pertinente et fiable.
3.3.2 Encourager la compétitivité
dans une économie mondialisée
Le commerce mondial, alimenté par les accords internationaux comme l'ALE,
l'ALENA et l'OMC, connaît une croissance vigoureuse qui dépasse aujourd'hui
la croissance du commerce intérieur. En tant que demande dérivée, le transport
a connu une évolution similaire, si bien que ce sont les activités internationales
des transporteurs (camion, rail, air et marine) qui stimulent leur croissance.
L'industrie des transports, qui est intégralement liée à la fonction commerciale,
s'oriente résolument vers la mondialisation. Ses intervenants prennent de
l'importance: ils tirent une part croissante de leurs recettes de leurs
échanges à l'étranger, ils se définissent de plus en plus comme des pions
du marché mondial ou nord-américain, et ils créent des fusions ou des partenariats
avec des transporteurs étrangers. Dans ce contexte de mondialisation, la
structure de nos marchés nationaux et de nos régimes réglementaires sont
à l'ordre du jour d'un nombre grandissant de débats et de négociations,
tant sur la scène internationale que sur la scène régionale. Il est évident
que les liens entre les programmes nationaux et internationaux de Transports
Canada se resserrent. Chose certaine, nos réactions nationales à toutes
ces pressions dicteront de plus en plus le programme d'action du gouvernement
canadien.
Le Canada se doit de livrer une concurrence efficace dans l'économie
mondiale. Plusieurs initiatives ministérielles ont d'ailleurs été lancées
au cours des dernières années dans le but précis d'accroître la concurrence.
Mentionnons, par exemple, la déréglementation de l'industrie du camionnage
et de l'industrie aérienne intérieure, l'assouplissement de la réglementation
économique de l'industrie ferroviaire, la signature d'ententes de libéralisation
avec des partenaires commerciaux clés, et l'élaboration de politiques internationales
sur les services aériens de marchandises et les services d'affrètement.
Toutes ces initiatives ont contribué à rendre le réseau canadien de transport
plus concurrentiel. Nos politiques de déréglementation et la réduction des
subventions ont grandement contribué à améliorer la performance du réseau.
D'une perspective annuelle, les changements concernant la productivité dans
les transports entre 1981 et 1997 représentent 9,5 milliards de dollars.
Étant donné la forte concurrence engendrée par la déréglementation, la plus
grande partie de ces gains (8,1 milliards de dollars) ont été transférés
aux consommateurs et aux expéditeurs sous forme de réductions de prix.
Transports Canada a pour mandat d'établir des normes techniques en matière
de sécurité et d'environnement pour tous les modes relevant de la compétence
fédérale. Les normes techniques applicables au transport aérien et maritime
international sont régies par des conventions internationales établies par
l'Organisation maritime internationale (OMI) et l'Organisation de l'aviation
civile internationale (OACI). Dans le domaine de la réglementation internationale
des véhicules automobiles, le Ministère a contribué à l'élaboration de l'accord
mondial des Nations Unies sur la réglementation technique de la sécurité
et de la performance environnementale des véhicules routiers, à titre de
contre- signataire. Transports Canada travaille avec d'autres pays à l'élaboration
de normes techniques d'application mondiale, et il a l'intention de les
incorporer dans sa propre réglementation par souci d'efficacité et d'harmonisation.
Le Ministère est à revoir la Loi sur les transports routiers, afin de trouver
des façons de mieux harmoniser la réglementation canadienne et internationale
sur les véhicules automobiles et, par conséquent, d'accroître la compétitivité
des fabricants canadiens. Dans l'arène nationale, le Ministère continue
de travailler avec les provinces, les territoires et l'industrie du transport
routier, dans le but d'assurer une application plus uniforme du Code national
de sécurité.
Bref, le Ministère devra se concentrer sur trois grands défis :
-
promouvoir les initiatives collectives qui favoriseront l'harmonisation
et les partenariats dans des domaines de transport relevant à la fois
des provinces, des territoires et des municipalités (p. ex. application
du Code national de sécurité aux autobus et aux camions, chemins de
fer d'intérêt local);
-
coordonner les efforts d'harmonisation avec les États-Unis et à l'échelle
internationale (p. ex. normes internationales), dans le but d'améliorer
l'harmonisation sans compromettre nos normes de sécurité rigoureuses;
-
suivre de près l'incidence des accords internationaux et canado-américains
(p. ex. ALENA, OMC, AOTC) sur la réglementation du transport intérieur.
Négociations commerciales internationales
Le gouvernement du Canada participe actuellement à plusieurs négociations
commerciales qui pourraient donner lieu à de nouvelles obligations juridiques,
outre celles déjà en place, aux termes de l'Accord de libre-échange nord-américain
et de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Les négociations portent
notamment sur les services de l'OMC, la Zone de libre-échange des Amériques,
et diverses initiatives commerciales bilatérales (p. ex. Costa Rica, Singapour,
Amérique centrale). La participation active du Ministère permet de fournir
des conseils sectoriels efficaces, de préserver une certaine souplesse dans
les règles commerciales pour permettre au Ministère de réaliser son mandat
et ses objectifs sans restriction, et d'élargir les créneaux d'exportation
pour l'industrie canadienne des transports.
Résultat clé : Appuyer le Canada dans ses démarches
commerciales et contribuer au renforcement de l'économie canadienne.
Étude sur l'intégration des modes de transport en Amérique du
Nord
Transports Canada entreprendra une étude détaillée des grands réseaux
de transport de marchandises en Amérique du Nord, pour voir comment ils
se font concurrence et comment ils se complètent. L'étude portera sur toutes
les installations modernes et les services s'y rattachant. On y expliquera
les facteurs justifiant l'utilisation de systèmes individuels, ainsi que
les changements attribuables à l'évaluation de la chaîne d'approvisionnement
mondiale et leur impact prévu sur la compétitivité du réseau canadien de
transport.
Résultat clé : Déterminer comment les réseaux
de transport de marchandises en Amérique du Nord se font concurrence et
se complètent, en relevant les facteurs qui permettraient la mise en place
d'un réseau de transport concurrentiel et intégré.
Examen de la Loi sur les transports au Canada
La Loi sur les transports au Canada (LTC) oblige le ministre
des Transports à procéder à l'examen détaillé de la LTC et de toute autre
loi pertinente relevant de sa responsabilité. L'examen servira à déterminer
si la LTC et les lois connexes fournissent aux Canadiens un réseau de transport
efficace, efficient, flexible, abordable et accessible. Cet examen pourrait
donner lieu à des modifications à la politique nationale des transports
et à la loi, si des changements s'avèrent nécessaires pour atteindre les
objectifs établis. Un comité a été formé par le ministre des Transports
pour effectuer l'examen de la LTC entre juillet 2000 et juin 2001. Lorsque
le ministre aura reçu le rapport d'examen, il répondra formellement aux
recommandations du comité et exposera la position du gouvernement face aux
défis qui attendent l'industrie canadienne des transports et aux solutions
possibles.
Résultat clé : Contribuer à la mise en place
d'un réseau de transport efficient, efficace, flexible, abordable et accessible,
en recommandant des modifications et des initiatives législatives qui s'avèrent
nécessaires à la suite de l'examen de la LTC.
Examen de la politique aérienne internationale
Le Ministère est à examiner la politique aérienne internationale du Canada
dans le but de favoriser une plus grande libéralisation. Il envisagera des
mesures qui rendront le marché des services aériens réguliers internationaux
plus ouvert et plus concurrentiel, et qui créeront des occasions d'expansion
pour les transporteurs canadiens. Cette politique établit un cadre pour
les 70 accords bilatéraux conclus entre le Canada et ses partenaires étrangers,
et elle précise comment les droits de service devraient être répartis parmi
les transporteurs canadiens.
Résultat clé : Contribuer à la création d'un
marché de transport aérien international plus concurrentiel, en modifiant
la politique de manière à alléger la réglementation et à offrir des services
aériens internationaux plus efficaces aux Canadiens et de nouvelles occasions
d'affaires aux transporteurs aériens et administrations aéroportuaires du
Canada.
Restructuration et surveillance de l'industrie aérienne
En juillet 2000, une loi a été adoptée pour assurer la restructuration
ordonnée de l'industrie aérienne au Canada, de manière à perturber le moins
possible les communautés, le public voyageur et les employés des compagnies
aériennes. La loi traite de la sécurité et des aspects linguistiques, et
elle repose sur cinq principes de base : protection contre les prix abusifs,
protection du service aux petites collectivités, traitement équitable des
employés, renforcement de la concurrence, et maintien de la propriété et
du contrôle canadiens. La loi prévoit des mesures concernant la fusion et
l'acquisition des principaux transporteurs aériens, des dispositions révisées
sur les avis de sortie du marché, une surveillance plus large des prix intérieurs,
de nouveaux pouvoirs dans le domaine des pratiques anti-concurrentielles
des transporteurs aériens, et une définition claire de la responsabilité
d'Air Canada de fournir des services au public dans les deux langues officielles.
Dans le secteur aérien, les questions d'intérêt national continueront de
porter sur le choix et la protection du consommateur, le service aux petites
collectivités, et l'accès des nouveaux venus à l'infrastructure aéroportuaire.
Résultat clé : Contribuer à la mise en place
d'une industrie aérienne concurrentielle qui fournit un niveau de service
acceptable et à juste prix partout au Canada et qui livre une concurrence
efficace sur le marché mondial, en veillant à ce que les objectifs de la
nouvelle loi soient atteints.
Élaboration d'une stratégie pour les Grands Lacs et la voie maritime
En réponse au document de l'industrie maritime intitulé La voie navigable
des Grands Lacs et du Saint-Laurent : Une vision claire pour l'avenir, le
Ministère élabore actuellement, en consultation avec la Garde côtière canadienne
et d'autres intervenants, une stratégie maritime canadienne pour les Grands
Lacs et la voie maritime. Il passera en revue la politique maritime canadienne
actuelle, tiendra compte des préoccupations des intervenants, et examinera
toutes les mesures et options possibles pour renforcer la compétitivité
de cette infrastructure majeure du secteur maritime.
Résultat clé : Contribuer à la mise en place
d'une industrie de transport maritime qui soit à la fois sécuritaire, efficiente,
concurrentielle et respectueuse de l'environnement, en évaluant la politique
maritime canadienne actuelle et en examinant toutes les mesures et options
possibles.
Surveillance de la réforme du transport du grain
En mai 2000, le gouvernement fédéral annonçait des changements majeurs
aux politiques de transport et de manutention du grain. Mentionnons, par
exemple, l'instauration et l'expansion progressive d'un processus d'appel
d'offres pour les envois de la Commission canadienne du blé, le remplacement
du barème des taux de transport du grain par un plafond des recettes annuelles
des compagnies de chemin de fer, l'amélioration des dispositions de la Loi
sur les transports au Canada concernant la rationalisation des embranchements
et l'arbitrage, le programme de financement provisoire de 175 millions de
dollars pour les routes servant au transport du grain dans les Prairies,
et la mise en place d'un mécanisme pour suivre de près l'impact des réformes
sur la performance globale du système de transport et de manutention du
grain. Le Ministère est à créer un programme de surveillance du système,
et il entreprendra un suivi indépendant pour faire rapport de la performance
du système. Cette information permettra d'analyser l'efficience, l'efficacité
et la responsabilisation du système, de corriger les problèmes et de déterminer
les possibilités d'améliorations.
Résultat clé : Contribuer à la mise en place
d'un système de transport et de manutention du grain plus efficient, plus
responsable et davantage axé sur les pratiques commerciales, qui saura mieux
répondre aux besoins des producteurs, des expéditeurs et des clients du
grain des Prairies canadiennes, en suivant de près la récente réforme et
en évaluant son efficacité.
3.3.3 Appuyer le développement
des infrastructures
Une infrastructure de transport de haute qualité est essentielle pour
maintenir la compétitivité du pays, attirer les investisseurs étrangers,
respecter l'environnement et assurer une bonne qualité de vie. La demande
sans précédent dans les corridors clés et les portes d'entrée internationales,
la congestion dans nos centres urbains, et l'entretien de l'infrastructure
dans les régions rurales et éloignées sont autant de facteurs sur lesquels
nous devrons nous pencher pour bien soutenir la croissance économique et
la qualité de vie des Canadiens. Le principal enjeu dans tous ces dossiers
de transport terrestre est de trouver une source durable de financement,
y compris par partenariat public-privé, tout en assurant des règles du jeu
équitables et en favorisant le respect de l'environnement. L'infrastructure
de surface est essentielle à la santé économique du pays et à la sécurité
des Canadiens, puisque plus de 40 p. 100 de notre produit intérieur brut
et un emploi sur trois dépendent du commerce. En février 2000, une contribution
de 600 millions de dollars a été annoncée dans le budget fédéral pour le
programme d'infrastructures routières stratégiques.
Dans les autres modes de transport, les entités résultant de nos réformes
(ports, aéroports, voie maritime du Saint-Laurent, système de navigation
aérienne) nécessiteront une supervision et une gérance pour protéger l'intérêt
public. Le régime de gouvernance de ces entités et leur responsabilisation
face au public constituent des questions fondamentales d'intérêt public.
Il sera toujours délicat de trouver le bon équilibre entre le besoin d'autonomie
(qui doit être accordée à ces entités pour qu'elles puissent fonctionner
comme des entreprises commerciales) et le besoin d'une protection adéquate
de l'intérêt public. En deux mots, nous devons constamment polir notre approche
afin que les monopoles naturels ou quasi naturels exercent leur activité
dans le plus grand respect de l'intérêt public.
Les décisions concernant l'infrastructure, que ce soit dans le cadre
d'une politique, d'un programme ou d'un projet, sont de plus en plus examinées
à la loupe et mises à rude épreuve à la lumière des principes de développement
durable. Il est devenu essentiel d'assurer un sain équilibre entre tout
un éventail d'aspects économiques, sociaux et environnementaux.
Revitalisation du secteur riverain de Toronto
À l'automne 2000, le gouvernement fédéral s'est engagé à consacrer 500
millions de dollars à la première phase du projet de revitalisation du secteur
riverain de Toronto, dans le but d'appuyer la Ville de Toronto dans sa demande
d'accueillir chez elle les Jeux olympiques et paralympiques de 2008. Le
gouvernement fédéral, la province de l'Ontario et la Ville de Toronto sont
partenaires à parts égales dans ce projet, et ils ont établi un comité directeur
intergouvernemental formé de cadres supérieurs de chaque palier. Transports
Canada assume le rôle de premier ministère fédéral dans ce dossier. Le comité
doit entreprendre plusieurs travaux à court terme, par exemple déterminer
et coordonner les études et projets nécessaires à l'exécution de la première
phase du projet de réaménagement riverain, appuyer la soumission de la Ville
de Toronto pour les Jeux olympiques, et établir une société à long terme
qui gérera des projets conjoints.
Résultat clé : Contribuer à la revitalisation
du secteur riverain de Toronto et appuyer la demande de la Ville de Toronto
d'accueillir chez elle les Jeux olympiques et paralympiques de 2008, en
maximisant les efforts des gouvernements participants et en gérant la contribution
du gouvernement fédéral.
Cadre stratégique pour les aéroports
La mise en place d'un réseau d'aéroports efficace et efficient au Canada
est une des clés de la prospérité du pays. Ces dernières années, le Ministère
a examiné le rendement des quatre premières administrations aéroportuaires
locales (AAL). À la lumière des résultats de cet examen, on envisage de
réviser le cadre stratégique pour les aéroports afin de tenir compte des
exigences des intervenants et de clarifier le régime de gouvernance et de
transparence des aéroports du Réseau national des aéroports (RNA).
Résultat clé : Contribuer à la mise en place
d'un réseau d'aéroports nationaux à la fois efficient, efficace, flexible
et abordable, et soutenir la compétitivité du secteur aérien par l'élaboration
de lois.
Examen des loyers aux aéroports
Des intervenants de l'industrie ont reproché au gouvernement de n'avoir
aucune politique sur les loyers de la Couronne aux aéroports du RNA loués
à des administrations aéroportuaires. En revanche, le vérificateur général
a reproché à Transports Canada de ne pas avoir déterminé la juste valeur
marchande d'immobilisations aéroportuaires et d'occasions d'affaires faisant
l'objet d'une cession. Le Ministère envisagera la possibilité d'un examen
des loyers, y compris le calendrier et les paramètres d'exécution.
Résultat clé : Contribuer à la mise en place
d'un réseau de transport aérien efficient, efficace, flexible et abordable,
en évaluant la nécessité de procéder à un examen des loyers.
Administration des baux des aéroports du RNA
Transports Canada continue de renforcer son rôle de propriétaire en ce
qui concerne l'administration des baux conclus avec les administrations
aéroportuaires (18 à ce jour) pour l'exploitation des aéroports du RNA.
Le Ministère est à mettre en œuvre un programme de suivi des baux plus rigoureux
et à élaborer des outils qui assureront un traitement uniforme des baux
à l'échelle nationale, tout en tenant compte des conditions particulières
de chaque bail. L'importance du rôle de propriétaire a été soulignée dans
l'examen des baux des AAL et confirmée par le Bureau du vérificateur général.
Résultat clé : Administration efficace des
baux des aéroports du RNA.
Ententes de contribution aux projets routiers
Les routes constituent la colonne vertébrale de notre activité commerciale,
puisque 75 p. 100 des envois de marchandises (en valeur) se font par camion.
Elles servent également à 90 p. 100 des déplacements interurbains. Même
si les routes au Canada relèvent de la responsabilité des provinces, le
Ministère a néanmoins pour rôle de travailler de près avec ses partenaires
pour s'assurer que le déplacement des personnes et des marchandises aux
quatre coins du pays continue d'être soutenu comme il se doit et que l'économie
soit renforcée par le réseau de transport. Le Ministère participe à une
série d'ententes fédérales-provinciales de financement à coûts partagés,
qui ont pour but de préserver et d'améliorer l'efficience et la sécurité
du réseau routier existant. L'initiative exige la négociation et la mise
en œuvre de nouvelles ententes de contribution fédérales-provinciales qui
s'inscrivent dans le nouveau programme d'infrastructure du gouvernement.
Résultat clé : Contribuer à la mise en place
d'une infrastructure de transport terrestre sécuritaire, efficiente et efficace
fondée sur les principes de développement durable, qui favorise le commerce
interprovincial et international, répond aux besoins des Canadiens et dessert
le trafic commercial et personnel.
Programmes de traversiers constitutionnels et subventionnés
Le Ministère est chargé d'assurer l'intégrité du service de traversiers
constitutionnel qui relie Terre-Neuve au reste du Canada. Dans l'exécution
de ce mandat, Transports Canada verse une affectation annuelle d'environ
38 millions de dollars à Marine Atlantique SCC. Les services commercialisés
dans d'autres régions maritimes reçoivent pour leur part des subventions
d'exploitation, et ils utilisent également les immobilisations fédérales
comme les installations terminales et les navires. De plus, suivant la politique
voulant que la responsabilité des services de traversiers soit transférée
du gouvernement fédéral à la Colombie-Britannique, l'entreprise B.C. Ferries
reçoit une subvention annuelle qui augmente à chaque année selon l'indice
du coût de la vie à Vancouver.
Résultat clé : Contribuer à la mise en place
de services de traversiers sécuritaires, efficients et économiques qui sauront
répondre à la demande et remplir les obligations prévues par la constitution
et par la politique sur les communautés éloignées, grâce à une aide financière
directe ou indirecte.
Administrations portuaires canadiennes
Dans le cadre de l'initiative gouvernementale visant à rationaliser le
réseau de transport maritime au Canada, Transports Canada continue de travailler
à l'établissement et à la supervision des administrations portuaires canadiennes
(APC) qui forment le réseau des grands ports sous gestion indépendante.
Cette initiative a été créée dans le but d'alléger le fardeau du contribuable
canadien et de rendre le réseau de transport maritime plus efficient.
Résultat clé : Contribuer à la mise en place
d'un réseau de ports concurrentiels et efficients axés sur les pratiques
commerciales et les besoins locaux, grâce à l'établissement d'APC financièrement
indépendantes qui sont gérées au palier local ou régional en fonction des
besoins des communautés et des utilisateurs desservis.
Revitalisation de VIA Rail
Le gouvernement fédéral a annoncé que VIA Rail recevrait un financement
accru pour les dépenses en immobilisations de 401,9 millions de dollars
sur cinq ans. Ces fonds devront servir à renouveler les immobilisations
et à aider VIA à s'ajuster à la nouvelle hausse de trafic. VIA Rail est
à élaborer un plan d'immobilisations à long terme dans le cadre de son plan
d'entreprise général, qui prévoit le remplacement du matériel roulant dans
les plus brefs délais possibles. Transports Canada veillera à ce que ces
fonds nouveaux soient utilisés selon les directives du gouvernement.
Résultat clé : Contribuer à la mise en place
d'un réseau de transport ferroviaire des voyageurs qui soit à la fois sécuritaire,
efficient et accessible, en s'assurant que VIA utilise à bon escient les
fonds versés par le gouvernement.
Liaison air-rail entre la gare centrale de Toronto (Union Station)
et l'aéroport international Pearson
Le réaménagement de l'aéroport international Pearson fournit l'occasion
unique d'améliorer le transport en commun dans la Région du Grand Toronto.
Le ministre des Transports a annoncé que l'établissement d'une liaison de
train rapide entre la gare Union Station et l'aéroport international Pearson
constituait une grande priorité au chapitre des transports. Ce service devrait
offrir un accès facile et sécuritaire aux voyageurs qui se rendent à l'aéroport
ou en proviennent. Il devrait aussi compléter les services ferroviaires
interurbains et de banlieue déjà en place, en offrant des liaisons intermodales
intégrées.
Le Ministère se prépare à solliciter des déclarations d'intérêt de soumissionnaires
intéressés au financement, à la construction et à l'exploitation d'un service
ferroviaire exclusif entre la gare Union Station et l'aéroport international
Pearson. La suite de ce dossier dépendra du succès du processus de déclaration
d'intérêt, qui devrait être lancé à l'été 2001.
Résultat clé : Amélioration des déplacements,
réduction de la congestion et amélioration de la durabilité de l'environnement
dans la Région du Grand Toronto, en sondant l'intérêt du secteur privé par
rapport à l'établissement d'une liaison intermodale.
Stratégie de transport urbain
Le phénomène de l'urbanisation au Canada a nécessairement un impact important
sur le transport urbain, notamment sur le plan de l'économie, de l'environnement
et de la sécurité. Les véhicules automobiles sont de plus en plus nombreux,
et les distances de déplacement de plus en plus grandes. Le réseau routier
ne répond plus à la demande, le système de transport en commun dessert moins
de gens, les émissions de gaz à effet de serre augmentent, et les avertissements
de mauvaise qualité de l'air sont maintenant chose courante en période estivale
dans les villes canadiennes. Voilà autant de tendances à long terme qui
compromettent la santé des Canadiens et qui coûtent cher. Dans son discours
du Trône de 2001, le gouvernement fédéral a déclaré qu'il allait coopérer
avec ses partenaires provinciaux et municipaux pour améliorer l'infrastructure
du transport en commun au Canada. Le Ministère s'engage donc à explorer
les diverses options qui pourraient permettre de réduire la congestion dans
les centres urbains.
Résultat clé : Contribuer à l'amélioration
du transport urbain et à la réalisation de l'objectif du gouvernement de
créer des communautés plus vigoureuses et plus sûres, en explorant diverses
options qui régleront les problèmes de congestion dans les centres urbains.
Études et projets sur les points de passage frontaliers
Chaque jour, plus de 250 000 voyageurs et des marchandises d'une valeur
de un milliard de dollars franchissent la frontière Canada/États-Unis. Le
Canada a exporté par route l'équivalent de 136 milliards de dollars de marchandises
en 1996, soit presque la totalité des marchandises destinées aux marchés
américains et mexicains. Le plus gros de ces échanges ont transité par un
nombre relativement limité de points de passage frontaliers. Pour planifier
efficacement en fonction de l'augmentation soutenue du trafic international,
le gouvernement fédéral participera à plusieurs projets et études sur les
points de passage frontaliers qui auront pour but de déterminer la demande
future. Par exemple, en ce moment, le Ministère travaille avec la province
de l'Ontario et les États-Unis pour examiner les problèmes de capacité au
point de passage Detroit-Windsor.
Résultat clé : Mise en place de points de passage
frontaliers internationaux sécuritaires et efficients aux principaux ports
d'entrée du Canada, qui sauront assurer le traitement efficace du trafic
commercial et personnel qui ne cesse d'augmenter.
Association mondiale de la route
En septembre 1999, le ministre annonçait la formation du Comité national
canadien de l'Association mondiale de la route (CNC-AIPCR). L'AIPCR est
une association de plus de 97 gouvernements qui compte à son actif 2 000
membres provenant de plus de 113 pays. C'est le plus important forum international
où les membres peuvent discuter de l'éventail complet des enjeux du transport
routier. Le Comité national canadien permet à Transports Canada et aux gouvernements
provinciaux et territoriaux de faire connaître l'expertise canadienne en
matière de route. Il permet également aux entrepreneurs canadiens d'être
très actifs dans l'organisation et, par conséquent, de mieux se faire connaître
sur le marché mondial.
Résultat clé : Échange d'information technique
qui contribue à la mise en place d'une infrastructure de transport terrestre
à la fois sécuritaire, efficiente et efficace, et qui favorise la coopération
internationale, une plus grande visibilité pour les entreprises canadiennes,
et le développement économique.
Gestion des immobilisations
Le Ministère joue un rôle direct dans le suivi de l'entente de gestion
des immobilisations conclue avec la Corporation de gestion de la voie maritime
du Saint-Laurent. Cette entente est essentielle à l'exploitation courante
et à la planification à long terme de la voie maritime, corridor commercial
vital tant pour le Canada que pour les États-Unis. Une initiative clé est
sans aucun doute la cession de 177 propriétés excédentaires de la Voie maritime
à la Société immobilière du Canada. La gestion des immobilisations comprend
aussi l'administration des ententes concernant la voie maritime, le pont
de la Confédération et le pont Victoria. Le Ministère assume également un
rôle de supervision auprès des ponts suivants : Jacques-Cartier, Champlain,
Mille-Îles, Sault Ste. Marie, Blue Water, Peace et pont international de
la voie maritime.
Résultat clé : Contribuer à la mise en place
d'une infrastructure de transport terrestre à la fois sécuritaire, efficiente
et efficace, fondée sur les principes de développement durable, qui favorise
le commerce interprovincial et international, répond aux besoins des Canadiens
et dessert le trafic commercial et personnel.
3.3.4 Promouvoir la durabilité
des transports
Le transport durable et le changement climatique demeureront des enjeux
publics majeurs dans un avenir prévisible, et ils représentent deux des
grands défis pour l'industrie mondiale des transports. Compte tenu des taux
de croissance prévus pour les 40 prochaines années, on estime que le nombre
de propriétaires de voiture augmentera de 800 millions. Si l'on s'en tient
à la technologie et aux usages d'aujourd'hui, il est évident que l'environnement
subira un coup énorme partout sur la planète. Les transports sont responsables
de 25 à 50 p. 100 des principaux polluants atmosphériques qui contribuent
à la formation du smog dans les centres urbains.
Stratégie de développement durable
La Stratégie de développement durable (SDD) est notre outil principal
pour promouvoir le transport durable au Ministère et dans le secteur des
transports. Au sein du Ministère, il est possible d'intégrer les principes
de développement durable en incorporant des facteurs environnementaux, sociaux
et économiques dans nos politiques et programmes, en tenant compte de l'environnement
dans l'exécution de notre mandat de sécurité et de sûreté (p. ex. la réglementation)
et dans nos projets de recherche et développement, et en communiquant efficacement
le concept du développement durable à tous les employés. Dans le secteur
des transports, l'intégration des principes de développement durable peut
se faire grâce à des activités diverses : éducation, promotion, sensibilisation,
renforcement des capacités, réglementation, conformité volontaire, incitatifs
et reconnaissance des pratiques exemplaires. Toutes ces initiatives permettront
au secteur des transports de mieux comprendre les enjeux liés au transport
durable.
En février 2001, Transports Canada déposait sa deuxième Stratégie de
développement durable, qui comprenait 7 défis stratégiques et 29 engagements
précis en matière de transport. Les travaux qu'effectue le Ministère dans
ce domaine, que ce soit seul ou en partenariat avec d'autres ministères
fédéraux, d'autres paliers de gouvernement ou des intervenants, contribueront
à la mise en place d'un réseau de transport durable - un réseau à la fois
sécuritaire, efficient et respectueux de l'environnement pour les générations
d'aujourd'hui et de demain. Au cours des trois prochaines années, le Ministère
mettra en œuvre sa SDD, et améliorera son système de gestion du développement
durable qui se fonde sur le modèle ISO 14001. Le Plan d'action 2000
sur le changement climatique (voir ci-dessous) constitue un élément
majeur de la stratégie. Un groupe consultatif national surveillera de près
la mise en œuvre du SDD, et des engagements précis seront pris en coopération
avec les provinces, les territoires, les municipalités et d'autres intervenants
clés du secteur des transports.
Résultat clé : Mise en place d'un réseau de
transport respectueux de l'environnement.
Qualité de l'air et changement climatique
Les transports constituent la plus importante source d'émissions de gaz
à effet de serre au Canada, représentant environ 25 p. 100 des émissions
totales. En l'absence de nouvelles politiques ou de changements dans les
prix, tout indique que les émissions de gaz à effet de serre provenant des
transports dépasseront les niveaux de 1990 de 32 p. 100 en 2010, et de 53
p. 100 en 2020. En ce moment, les automobiles et les camions sont à eux
seuls responsables de la moitié des émissions. Mais, d'après les prévisions
de croissance économique, tout indique que les trois sources d'émissions
qui prendront le plus d'expansion entre 1990 et 2020 sont les avions, les
camions et les véhicules tous terrains. Mentionnons également que les transports
sont une importante source de smog, particulièrement dans les centres urbains.
Le protocole de Kyoto, s'il est ratifié, obligera le Canada à réduire
ses émissions de 6 p. 100 par rapport aux niveaux de 1990 entre 2008 et
2012. En octobre 2000, le gouvernement du Canada a annoncé son Plan
d'action 2000 sur le changement climatique, qui énonce une série de
mesures coordonnées, soutenues et informées que prendront les gouvernements,
l'industrie, les groupes d'intérêt et les Canadiens dans tous les secteurs
de l'économie. En coopération avec Ressources naturelles Canada, Transports
Canada guidera l'élaboration et la mise en œuvre du volet « transport »
de ce plan. Ce volet traite de cinq grandes questions : le transport urbain,
l'efficience énergétique des nouveaux véhicules, la production de l'éthanol-carburant,
l'infrastructure de ravitaillement des véhicules à pile à combustible, et
le transport des marchandises.
Résultat clé : Réduction des émissions de gaz
à effet de serre et d'autres émissions atmosphériques provenant du secteur
des transports à l'appui de l'objectif national du Canada, et réduction
de l'impact des émissions atmosphériques provenant du secteur des transports.
Assainissement de l'environnement
Transports Canada travaille fort afin d'atténuer et de prévenir le plus
possible les dommages à l'environnement causés par les transports. Une activité
importante est l'évaluation environnementale des propriétés appartenant
ou ayant déjà appartenu à Transports Canada. Une mauvaise gestion des lieux
contaminés peut compromettre la santé et la sécurité du public et entraîner
des responsabilités légales. Transports Canada participe à des groupes de
travail interministériels pour assurer une gestion uniforme des lieux contaminés
à l'échelle du gouvernement fédéral. C'est d'ailleurs dans cette optique
qu'il élaborera un cadre de gestion des lieux contaminés d'ici 2001-2002.
Résultat clé : Prévention et atténuation des
dommages causés à l'environnement par les activités de Transports Canada.
Système de gestion de l'environnement
Afin de respecter ses engagements en matière de gestion environnementale
de ses aéroports, ses entrepôts et ses immeubles à bureaux, Transports Canada
s'affaire à mettre en œuvre un système de gestion de l'environnement (SGE)
et à faire valoir les avantages d'adopter de bonnes pratiques environnementales
et des normes rigoureuses dans le secteur des transports. En 1999, le Ministère
a élargi la portée de son SGE pour y ajouter de nouvelles activités et opérations.
Un programme sera mis sur pied en 2001-2002 pour informer les employés de
la politique ministérielle d'évaluation environnementale et pour améliorer
la capacité du Ministère à effectuer ces évaluations. À compter de 2000-2001,
le Ministère atteindra également six objectifs révisés du SGE qui portent
principalement sur ses responsabilités opérationnelles actuelles. Le Canada
mettra en œuvre un programme de surveillance environnementale pour toutes
ses propriétés, dans le but d'assurer la conformité aux règlements établis
et de relever les meilleures pratiques et les responsabilités éventuelles.
Résultat clé : Prévention et atténuation des
dommages causés à l'environnement par des activités liées au transport.
3.3.5 Faciliter la transition
vers une économie axée sur le savoir
La transition vers une économie axée sur le savoir est un grand défi
au Canada. Les gouvernements et les entreprises se focalisent sur les nouvelles
technologies - commerce électronique, Internet, systèmes de transport intelligents
(STI) - pour rationaliser et même remplacer les systèmes-papier. Les citoyens
et les entreprises utiliseront de plus en plus ces technologies pour avoir
facilement accès aux services et à l'information du gouvernement.
Transports Canada doit porter son attention sur deux éléments particuliers
: l'interaction avec le public dans cette nouvelle économie, et la réaction
du secteur des transports. Le Ministère a besoin de plus d'information pour
savoir comment le secteur canadien des transports s'adapte à cette transition
vers une économie axée sur le savoir. En ce moment, notre rôle consiste
à réglementer la sécurité des technologies de transport, à innover en matière
de transport par la recherche et le développement et, plus récemment, à
promouvoir les STI et les innovations.
Systèmes de transport intelligents
Les systèmes de transport intelligents (STI) sont essentiels pour relier
les transports à l'économie axée sur le savoir et aux outils essentiels
destinés à améliorer la sécurité, l'efficience opérationnelle, la productivité
et l'environnement. Les STI aideront à optimiser la capacité existante et
à faciliter l'intégration multimodale et multijuridictionnelle des activités
de transport. Le Ministère a établi le Plan STI du Canada et en dirige la
mise en oeuvre. Ce plan vise à promouvoir l'élaboration et le déploiement
des STI pour tous les modes dans les régions urbaines et rurales du pays.
Dans ce dossier, Transports Canada travaille avec la Société de systèmes
de transport intelligents du Canada, les provinces, les territoires et municipalités,
d'autres ministères fédéraux, le milieu universitaire, le secteur privé
et les États-Unis.
Résultat clé : Amélioration du flux de la circulation
dans les corridors congestionnés, réduction de la congestion aux points
de passage frontaliers, et augmentation de la productivité grâce à diverses
initiatives entreprises avec des partenaires des secteurs public et privé.
Gouvernement en direct et prestation électronique des services
La pression se fait de plus en plus forte pour que le gouvernement soit
plus accessible, réceptif et abordable en offrant de l'information et des
services par voie électronique. Dans son discours du Trône de 1999, le gouvernement
annonçait son intention d'être reconnu à l'échelle mondiale comme l'État
le plus branché offrant au peuple canadien l'accès électronique à tous les
renseignements et tous les services gouvernementaux. Les progrès technologiques,
les nouveaux modes de prestation, et le nombre croissant de Canadiens branchés
ont permis au gouvernement de faciliter l'accès à son information et ses
services. Aujourd'hui, plus de 60 p. 100 des Canadiens qui cherchent de
l'information gouvernementale le font par Internet. L'initiative Gouvernement
en direct (GED) a pour but la prestation électronique des services. Elle
cherche à offrir aux Canadiens les services dont ils ont besoin au bon moment,
au bon endroit et de manière sûre, pratique et accessible.
Pour donner suite à l'engagement GED du gouvernement vis-à-vis des intervenants
et du public, Transports Canada doit augmenter sa capacité de fournir de
l'information et des services par voie électronique. Il doit également s'assurer
que la prestation de ces services répond effectivement aux besoins des intervenants
et du public. Au printemps 2001, un plan stratégique GED sera établi pour
définir et prioriser les services qui seront offerts en direct. En 2004,
Transports Canada pourrait offrir 85 services différents par voie électronique.
Résultat clé : Prestation rapide et efficiente
des services et de l'information de Transports Canada, selon la demande
des intervenants et du public.
Programme de recherche et développement
Grâce au développement et à l'application de nouvelles technologies et
d'innovations opérationnelles, le programme de recherche et développement
(R.-D.) de Transports Canada contribue non seulement à la réalisation de
nombreux objectifs stratégiques ministériels et fédéraux, mais aussi à l'avancement
du secteur des transports à l'échelle du pays. Le programme sert à orienter
les décisions de fond et à favoriser l'amélioration dans des secteurs d'activité
comme les systèmes modernes de gestion de la sécurité, le transport durable,
le changement climatique et l'accessibilité pour les personnes âgées ou
handicapées. Le programme est géré par le Centre de développement des transports
et attire de nombreux partenaires nationaux et internationaux.
Le gouvernement fédéral est fermement résolu à faire du Canada une des
économies les plus novatrices au monde. Pour y arriver, il faut absolument
que nos efforts en R.-D. se classent parmi les cinq premiers pays au monde.
Cet objectif, le gouvernement compte l'atteindre en poursuivant un plan
en cinq volets qui prévoit notamment que l'investissement fédéral actuel
en R.-D. sera doublé d'ici 2010. Dans ce contexte, Transports Canada doit
réévaluer les besoins en R.-D. dans le secteur des transports.
Résultat clé : Base de connaissances améliorée,
nouvelles technologies et meilleure information pour les décisions, ce qui
entraînera une réduction du nombre de blessures et de décès liés aux transports,
une réduction des polluants et émissions de gaz à effet de serre attribuables
aux transports, et la mise en place d'un réseau de transport concurrentiel,
efficient, efficace et accessible.
3.3.6 Parachever les programmes
de cession
Conformément à la Politique nationale des aéroports (PNA) de 1994, tous
les aéroports de Transports Canada, sauf les aéroports éloignés, doivent
être cédés à des exploitants locaux. En 1995, Transports Canada annonçait
dans sa Politique maritime nationale qu'il ne serait plus propriétaire/exploitant
de 549 ports à la fin de l'exercice 2001-2002. L'objectif de ces deux politiques
était de transférer la propriété des ports et des aéroports aux entités
les mieux placées pour répondre aux besoins locaux, compte tenu des réalités
économiques locales, et de voir à ce que les utilisateurs paient leur juste
part des coûts. Le programme de cession des aéroports tire à sa fin, et
celui de la cession des ports va bon train. Cependant, pour les deux programmes,
des facteurs externes sont en jeu, notamment les revendications territoriales
des Premières nations et les préoccupations des provinces.
Cession des aéroports
Conformément à la PNA, les aéroports les plus gros et les plus achalandés
- c.-à-d. ceux qui font partie du Réseau national des aéroports (RNA) -
sont cédés à bail à des administrations aéroportuaires canadiennes. Les
petits aéroports (qui ne font pas partie du RNA) sont offerts à des communautés
locales. Quant aux aéroports éloignés, ils continueront d'être exploités
par Transports Canada dans un avenir prévisible. Le Ministère a accompli
des progrès énormes dans le dossier des cessions d'aéroport : il ne reste
plus que 19 aéroports à céder d'ici le 31 mars 2002. Ce programme de cession
favorisera une gestion des aéroports davantage axée sur les pratiques commerciales
et mieux adaptée aux besoins locaux, ce qui viendra renforcer la viabilité
des installations aéroportuaires.
Résultat clé : Un réseau aéroportuaire adapté
aux besoins des Canadiens, plus particulièrement les passagers et les communautés
locales.
Cession des ports
Un an avant la fin du programme de cession des ports établi aux termes
de la Politique maritime nationale, il reste à céder 133 ports régionaux/locaux
(ou 24 p. 100) des 549 ports initialement prévus. C'est donc dire que Transports
Canada demeurera propriétaire de 34 ports éloignés (6 p. 100 des 549 ports
initiaux), à moins que d'autres arrangements ne soient pris. Le processus
de cession des ports permettra au Canada de s'offrir le meilleur réseau
portuaire national qui soit et, par le fait même, de réduire le fardeau
du contribuable canadien.
Résultat clé : Mise en place d'un réseau portuaire
adapté aux besoins des Canadiens, plus précisément les expéditeurs commerciaux,
les passagers et les communautés locales.
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