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DIRECTIVE DU COMMISSAIRE
PERMISSIONS DE SORTIR ET PLACEMENTS À L'EXTÉRIEUR
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Objectifs de la politique | Instruments habilitants | Renvois | Définitions | Principes | Rôles et responsabilités | Motifs des permissions de sortir | Admissibilité | Permissions de sortir sans escorte (PSSE) | Permissions de sortir avec escorte (PSAE) | Placements à l'extérieur | Critères d'octroi | Permissions de sortir | Placements à l'extérieur | Évaluation et examen des demandes | Processus relatif aux permissions de sortir | Permissions de sortir avec escorte pour permettre des rapports familiaux entre délinquants | Procédure de mise en liberté
| Fréquence et durée | Permissions de sortir | Placements à l'extérieur | Audiences de la CNLC | Conditions de la mise en liberté et de la surveillance | Permissions de sortir sans escorte | Permissions de sortir avec escorte | Placements à l'extérieur | Modification des permissions de sortir ou des placements à l'extérieur approuvés | Permis et avis à la police | Évaluation après la sortie ou le placement | Enregistrement et codage de l'information | Permissions de sortir | Annulation et suspension de permissions de sortir | Permissions de sortir avec escorte | Permissions de sortir sans escorte | Examen du cas lors d'un transfèrement | Exécution d'un placement à l'extérieur | Accès à la collectivité pendant un placement à l'extérieur | Processus de placement à l'extérieur | Procédure de mise en liberté
| Permis | Annulation et suspension de placements à l'extérieur | Rapports d'évaluation | Affectation et rémunération | Délinquants notoires | Recours ]
Annexe A - Fréquence et durée maximales des permissions de sortir Annexe B - Pouvoir de décision Annexe C - Lignes directrices sur les permissions de sortir avec escorte pour raisons humanitaires afin d'assister à des funérailles Annexe D - Lignes directrices sur le contenu de l'Évaluation en vue d'une décision relative à une permission de sortir Annexe E - Lignes directrices sur le contenu de l'Évaluation en vue d'une décision relative à un placement à l'extérieur Annexe F - Lignes directrices sur le contenu de l'évaluation d'une permission de sortir Annexe G - Codes d'achèvement des permissions de sortir et des placements à l'extérieur : descriptions et définitions
OBJECTIFS DE LA POLITIQUE1. Fournir aux délinquants des occasions d'entretenir des liens avec leur famille et avec la collectivité, et de se prévaloir d'activités de réadaptation, d'emploi ou à caractère personnel et culturel en vue de les réinsérer dans la collectivité et d'accroître la sécurité publique. 2. Assurer la sécurité publique par l'application rigoureuse des critères de décision prescrits par la loi et par l'exercice d'une surveillance adéquate sur les délinquants bénéficiant d'une permission de sortir ou d'un placement à l'extérieur. 3. Il faut lire la présente Directive du commissaire (DC) en se référant à la DC 700, " Interventions correctionnelles " et à la DC 710, " Cadre de surveillance en établissement ". INSTRUMENTS HABILITANTS
4. Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition (LSCMLC) :
Règlement sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition (RSCMLC) : RENVOIS
5. DC 566-5, « Escortes pour des motifs non reliés à la sécurité » DÉFINITIONS6. Placement à l'extérieur : programme structuré de mises en liberté d'une durée déterminée, qui permet au délinquant de travailler ou de faire du service communautaire hors du pénitencier, sous la surveillance d'un membre du personnel ou d'une autre personne ou organisation autorisée par le directeur de l'établissement. 7. Permission de sortir avec escorte (PSAE) : sortie temporaire de l'établissement d'un délinquant escorté par des membres du personnel du SCC ou par d'autres personnes. 8. Permission de sortir sans escorte (PSSE) : sortie temporaire de l'établissement d'un délinquant sans escorte dans la collectivité. 9. Famille immédiate : le père, la mère (ou encore le beau-père par remariage de la mère, la belle-mère par remariage du père ou un parent de la famille d'accueil), le frère, la sœur, le conjoint (y compris le conjoint de fait), l'enfant (y compris l'enfant du conjoint de fait), l'enfant d'un autre lit ou l'enfant sous la tutelle du délinquant, le père du conjoint et la mère du conjoint. 10. Beau(x)-parent(s) : personne qui est mariée au parent biologique de l'enfant et qui a joué le rôle d'un parent après le mariage. Pour être considérée comme un beau-parent, une personne doit jouer, ou avoir joué, le rôle d'un parent qui subvient aux besoins de l'enfant. 11. Pour les délinquants autochtones, les membres de la famille élargie peuvent comprendre des personnes ayant un lien de parenté, ainsi que d'autres personnes importantes n'ayant pas de lien de parenté, mais à qui l'on donne le titre de grands-parents, de parent, de frère, de sœur, de tante, d'oncle ou d'un autre parent. En évaluant les « autres personnes importantes » au sens de la présente définition, il faut appliquer les lignes directrices pour l'évaluation des « relations personnelles étroites », formulées à l'annexe C, Lignes directrices sur les permissions de sortir avec escorte pour raisons humanitaires afin d'assister à des funérailles. 12. Condition spéciale : condition imposée par la Commission nationale des libérations conditionnelles (CNLC) ou par le directeur de l'établissement quand un délinquant se voit accorder une permission de sortir ou un placement à l'extérieur. Une condition spéciale est liée au risque que présente le délinquant et elle réduit la probabilité qu'il récidive. Elle est imposée seulement lorsqu'elle est raisonnable et nécessaire pour gérer le risque et assurer la sécurité publique. 13. Rapport sur le Profil type : document rédigé avant la mise en liberté d'un délinquant et contenant des renseignements critiques sur le cas ainsi qu'une description des problèmes spéciaux qu'il présente. 14. Unité opérationnelle : tout établissement, bureau de libération conditionnelle ou centre correctionnel communautaire du SCC. 15. Délinquant notoire : délinquant qui a commis une infraction causant la mort ou un dommage grave à une autre personne et dont le cas a attiré beaucoup d'attention de la part du public, ou délinquant dont l'infraction n'était pas accompagnée de violence mais a suscité une grande attention médiatique et/ou a fait un nombre considérable de victimes (p. ex., une fraude à grande échelle de plusieurs millions de dollars). PRINCIPES16. Toutes les permissions de sortir (sauf pour des raisons médicales ou humanitaires) et tous les placements à l'extérieur doivent être conformes au Plan correctionnel du délinquant. 17. Le SCC doit veiller à ce que toutes les pratiques et décisions de gestion de cas soient respectueuses des divers besoins de la population de délinquants et y répondent, tout en tenant compte de facteurs propres au délinquant, tout particulièrement dans le cas des délinquants autochtones, des délinquantes et des délinquants handicapés. 18. Les délinquants qui participent à des programmes de placements à l'extérieur sont assujettis à toutes les normes de travail en vigueur dans la province où ils travaillent. RÔLES ET RESPONSABILITÉS19. Le directeur de l'établissement doit veiller à ce que les procédures exposées ci-après régissant les permissions de sortir et les placements à l'extérieur soient respectées. 20. Dans sa décision, le directeur de l'établissement doit indiquer si l'escorte doit être une escorte de sécurité ou non, et préciser qui doit former l'escorte (agent de correction, autre membre du personnel du SCC, bénévole, etc.). 21. Le directeur de l'établissement peut déléguer, au sous-directeur, le pouvoir de signer les permis de sortie et de placement à l'extérieur. 22. Le directeur de l'établissement doit veiller à ce que tout membre du personnel ou toute autre personne ou organisation autorisé à surveiller des délinquants en placement à l'extérieur ait suivi une formation préalable. 23. Le directeur de l'établissement doit veiller à ce que toute personne ou organisation qui utilise les services de délinquants dans le cadre de placements à l'extérieur ou qui surveille un programme de placements à l'extérieur, soit informée, par écrit, de toutes les politiques, procédures et conditions des placements à l'extérieur, ainsi que de tout renseignement pertinent concernant chaque délinquant qui participe au programme. 24. Le directeur de l'établissement doit veiller à ce que pour chaque placement à l'extérieur ou permission de sortir, les responsabilités du surveillant soient indiquées en détail, en précisant notamment le type et la fréquence de la surveillance, l'obligation du délinquant de se présenter, les mesures à prendre en cas d'incident, la marche à suivre s'il faut annuler le placement à l'extérieur ou la permission de sortir, et les procédures à suivre pour retourner le délinquant à l'établissement. 25. Avant qu'un placement à l'extérieur ou un programme de placements à l'extérieur ne soit exécuté, le directeur de l'établissement doit veiller à ce que les procédures et conditions suivantes existent, selon le cas :
26. Les gestionnaires et superviseurs doivent veiller à ce que, pour des raisons de santé et de sécurité, les membres du personnel du SCC et les bénévoles ne soient pas appelés à travailler plus de 16 heures consécutives par période de 24 heures. Le directeur de l'établissement doit s'en assurer en examinant chaque cas individuellement. MOTIFS DES PERMISSIONS DE SORTIR27. Des permissions de sortir peuvent être accordées pour les motifs suivants :
28. Pour permettre aux délinquants de travailler ou de suivre un programme dans un autre établissement ou dans un établissement adjacent, on peut avoir recours à un programme de PSAE ou de PSSE pour « perfectionnement personnel ». ADMISSIBILITÉPermissions de sortir sans escorte (PSSE) 29. Le SCC doit communiquer à chaque délinquant, par écrit, sa date d'admissibilité aux PSSE et lui préciser si le pouvoir de décision appartient au SCC ou à la Commission nationale des libérations conditionnelles (CNLC). 30. Les délinquants, y compris ceux qui sont détenus dans un pénitencier en vertu d'un accord d'échange de services conclu en application du paragraphe 16(2) de la LSCMLC, sont admissibles aux PSSE, sous réserve des exceptions indiquées au paragraphe 31 ci dessous, après avoir purgé ( article 115 de la LSCMLC) :
31. Les délinquants suivants ne sont pas admissibles aux PSSE :
32. Conformément au paragraphe 115(2) de la LSCMLC, lorsque la vie ou la santé du délinquant est en danger et qu'il est urgent de lui administrer un traitement médical, une permission de sortir sans escorte peut être accordée à cette fin, sans égard à la partie de la peine déjà purgée, sauf dans le cas de délinquants purgeant une peine minimale d'emprisonnement à perpétuité. 33. Les délinquants à sécurité maximale et les délinquants maintenus en incarcération au-delà de la date prévue de leur libération d'office aux termes de la LSCMLC ne sont pas admissibles aux permissions de sortir sans escorte. 34. Les délinquants faisant l'objet d'un renvoi par le SCC en vue d'un éventuel maintien en incarcération demeurent admissibles aux PSSE jusqu'à ce que la CNLC ordonne leur maintien en incarcération. Permissions de sortir avec escorte (PSAE) 35. Tous les délinquants, y compris ceux qui sont détenus dans un pénitencier en vertu d'un accord d'échange de services en application du paragraphe 16(2) de la LSCMLC, sont admissibles aux PSAE pour des raisons médicales en tout temps au cours de leur peine. 36. Des PSAE pour tous les autres motifs peuvent être accordées en tout temps, sauf (annexe B, Pouvoir de décision) :
37. Des PSAE pour raisons humanitaires sont autorisées dans les circonstances suivantes à moins qu'il n'existe des renseignements qui, de l'avis du directeur de l'établissement, militent fortement contre une telle sortie, compte tenu de la sécurité du public ou de celle du délinquant :
38. Lorsque le coût est un facteur important, il est recommandé d'exiger que le délinquant choisisse soit de visiter le malade en phase terminale, soit d'assister aux funérailles. Lorsque la PSAE a pour objet d'assister aux funérailles d'une personne désignée ci dessus ou de visiter une telle personne en phase terminale, les coûts (p. ex., en agents accompagnateurs, en services de traduction, en transport) n'entrent pas en ligne de compte dans la décision. Dans tous les autres cas de PSAE pour raisons humanitaires, il faut tenir compte de tous les facteurs en cause dans la prise de décision, y compris des coûts. 39. Si le SCC ne peut permettre au délinquant d'assister à des funérailles (p. ex., en raison de communications tardives avec les membres de la famille), le délinquant devrait pouvoir se recueillir sur la tombe du défunt ou participer aux cérémonies pertinentes suivant la culture, les traditions ou les pratiques spirituelles de l'individu. Dans une telle situation, le délinquant doit demander une PSAE à des fins de rapports familiaux ou de perfectionnement personnel lié à sa réadaptation, mais le SCC tiendra compte de l'aspect humanitaire de la PSAE. 40. Lorsqu'un délinquant demande une PSAE pour des raisons humanitaires pendant son évaluation initiale et que des renseignements clés manquent, le personnel doit faire des efforts raisonnables pour les obtenir avant de formuler une recommandation. 41. Lorsqu'on refuse à un délinquant une PSAE pour assister à des funérailles, il faut déployer tous les efforts raisonnables pour l'en informer avant la date prévue des obsèques. Les motifs du refus doivent être expliqués clairement et consignés au dossier. 42. Seuls les délinquants admissibles aux PSSE peuvent présenter une demande de placement à l'extérieur. 43. Il est interdit d'accorder à un délinquant un placement à l'extérieur pour faire un travail rémunéré ou bénévole dont bénéficieraient personnellement des employés du SCC, des personnes travaillant pour le SCC sous contrat ou un membre quelconque de la famille ou du ménage d'un employé du SCC ou d'une personne retenue à contrat par le SCC. 44. Les délinquants à sécurité maximale et ceux qui sont maintenus en incarcération ne sont pas admissibles aux placements à l'extérieur. CRITÈRES D'OCTROI45. Une permission de sortir peut être accordée lorsque, selon l'autorité compétente :
46. Lorsque le directeur de l'établissement, à titre de responsable de l'octroi d'une permission de sortir, décide de procéder à l'examen du cas par voie d'audience, le délinquant a droit à l'assistance d'une personne de son choix pour le conseiller durant toute l'audience et pour s'adresser, en son nom, au directeur de l'établissement au moment que celui-ci choisit en vue du bon déroulement de l'audience. 47. Pour toutes les demandes de permission de sortir, le directeur de l'établissement doit prendre une décision dès que possible, mais au plus tard dix jours après avoir reçu la recommandation du gestionnaire d'unité/chef d'équipe et tous les documents requis. 48. Lorsque la décision est défavorable, il n'est pas nécessaire de procéder, par période de six mois, à plus d'un examen des demandes de permissions de sortir présentées par le même délinquant, sauf dans le cas d'une demande de PSSE ou de PSAE pour raisons médicales ou humanitaires. 49. Un placement à l'extérieur peut être accordé lorsque le directeur de l'établissement estime que :
ÉVALUATION ET EXAMEN DES DEMANDES50. L'agent de libération conditionnelle/'intervenant de première ligne doit consulter l'Aîné et/ou les agents de liaison autochtone, lorsqu'il y a lieu.PROCESSUS RELATIF AUX PERMISSIONS DE SORTIR51. Sur réception de la Demande de permission de sortir (CSC/SCC 1078), l'agent de libération conditionnelle/intervenant de première ligne ou l'agent de correction II doit l'étudier, examiner les renseignements au dossier, puis interviewer le délinquant pour discuter avec lui de son projet de permission de sortir. L'examen du dossier et l'entrevue visent :
52. Lorsqu'une Stratégie communautaire est requise, l'agent de libération conditionnelle/intervenant de première ligne ou l'agent de correction II doit mettre à jour le Suivi du plan correctionnel (SPC) avant de présenter la demande. Si un SPC a été mis à jour au cours des six mois précédents, on peut utiliser le plus récent SPC pour examiner le cas, s'il comprend des renseignements détaillés sur la sortie proposée. Sinon, la mise à jour ne doit contenir que les renseignements concernant la sortie proposée et tout changement aux principales cotes du délinquant. 53. Dans la mise à jour du SPC, l'agent de libération conditionnelle/intervenant de première ligne ou l'agent de correction II doit faire état :
54. Il faut demander une Évaluation communautaire (EC) pour déterminer l'ampleur du soutien dont le délinquant bénéficie dans la collectivité à l'égard de la sortie proposée, s'il y a lieu. Dans la demande d'EC, il faut inscrire les détails de la permission de sortir proposée sous la rubrique « Directives/Détails ». 55. Dans le cas de PSSE de plus de 72 heures, il faut demander une Stratégie communautaire. 56. Si ni une EC ni une Stratégie communautaire ne sont requises, il faut en indiquer les raisons dans le SPC ou dans l'Évaluation en vue d'une décision. 57. Lorsqu'un délinquant en PSSE doit faire l'objet d'une surveillance, il faut aborder en détail les conditions de la mise en liberté, les exigences de surveillance et les instructions concernant l'obligation de se présenter dans l'EC (en consultation avec l'organisme de surveillance), en traiter dans l'Évaluation en vue d'une décision et les inclure dans la décision du directeur de l'établissement. 58. Sur réception de l'EC ou de la Stratégie communautaire, l'agent de libération conditionnelle/intervenant de première ligne ou l'agent de correction II doit rédiger l'Évaluation en vue d'une décision en suivant les lignes directrices sur le contenu figurant à l'annexe D. 59. Si la permission de sortir relève du SCC, l'Évaluation en vue d'une décision doit être rédigée dans les délais suivants :
60. Lorsque la permission de sortir relève de la CNLC, l'Évaluation en vue d'une décision, une Liste initiale de vérification des renseignements à communiquer (CSC/SCC 1199), ou une Mise à jour de la liste de vérification des renseignements à communiquer (CSC/SCC 1197), et une Déclaration sur les garanties procédurales (CSC/SCC 1198) doivent être présentées à la CNLC au plus tard 21 jours avant la date prévue de la prise de décision. 61. L'agent de libération conditionnelle/intervenant de première ligne ou l'agent de correction II doit présenter la demande de permission de sortir au gestionnaire d'unité/chef d'équipe qui formulera une recommandation en vue de la prise de la décision finale par le directeur de l'établissement. La recommandation doit être consignée au SGD. 62. Lorsque la permission de sortir relève du SCC, la décision et les motifs la justifiant doivent être consignés au SGD. Une copie imprimée de la feuille de décision doit être remise au délinquant. Elle doit comprendre les renseignements suivants :
63. Les PSSE pour suivre un programme particulier de perfectionnement personnel peuvent être renouvelées pour des périodes maximales de 60 jours chacune par l'autorité décisionnelle ayant accordé la PSSE initiale. Il faut soumettre à l'autorité décisionnelle une Évaluation en vue d'une décision, contenant un nouveau plan structuré pour la période de la PSSE et une explication des circonstances qui exigent son renouvellement. 64. Après qu'un changement quelconque au plan d'une permission de sortir a été approuvé, il faut rédiger une nouvelle Évaluation en vue d'une décision et la soumettre à l'autorité décisionnelle compétente, accompagnée de tout autre document requis pour donner suite au nouveau plan. Permissions de sortir avec escorte pour permettre des rapports familiaux entre délinquants 65. Lorsque deux délinquants ou plus demandent une PSAE pour entretenir des rapports familiaux entre eux, il faut déterminer si cette sortie s'inscrit dans une réinsertion sociale réaliste, graduelle et planifiée. 66. Lorsque deux délinquants, qui demandent une PSAE pour rapports familiaux, sont des délinquants co condamnés ou des complices, l'analyse doit établir si ce contact entre eux aidera l'un ou l'autre, ou les deux, à devenir des citoyens respectueux de la loi. Pour appuyer une décision favorable, il faut que cet aspect de la PSAE soit clairement indiqué dans l'Évaluation en vue d'une décision. 67. Les PSAE qui permettent à deux délinquants d'évaluer leur relation et l'engagement à changer de l'un ou l'autre, ou des deux, sont également acceptables et utiles. Ce type de PSAE devrait normalement s'inscrire dans un plan de réinsertion sociale à long terme pour l'un des délinquants ou pour les deux. 68. Une EC n'est pas normalement requise pour des PSAE entre délinquants. Cependant, en plus des éléments prévus dans les lignes directrices habituelles sur le contenu, l'Évaluation en vue d'une décision devrait inclure :
69. Avant de donner suite à une permission de sortir ou à une série de permissions de sortir approuvées, l'agent de libération conditionnelle/ intervenant de première ligne et/ou l'agent de correction II doivent rencontrer le délinquant pour discuter avec lui :
70. Après qu'une PSAE a été approuvée pour permettre à un délinquant de participer à un programme dans un autre établissement fédéral, le directeur de l'établissement de départ doit s'assurer que l'on communique avec l'établissement d'accueil pour convenir avec lui d'une heure et d'une date. La seule exception à ce protocole est le cas des PSAE visant la participation à des programmes offerts en permanence et dont le calendrier est confirmé à l'avance. 71. Normalement, au moins cinq jours avant que le délinquant ne parte en PSSE, l'agent de libération conditionnelle/intervenant de première ligne en établissement doit rédiger ou mettre à jour le Profil type au SGD, s'assurer que la photographie du délinquant est récente et, s'il y a lieu, informer par écrit le bureau de libération conditionnelle responsable de la surveillance que le Profil type révisé et la nouvelle photographie sont disponibles. 72. Un délinquant qui bénéficie d'une PSSE a droit au paiement de ses dépenses liées à la sortie, conformément à la DC 870, « Indemnité de subsistance pour les délinquants ». 73. Le délinquant doit être informé par écrit de toutes les décisions concernant ses placements à l'extérieur et permissions de sortir, ainsi que des raisons les justifiant, à moins qu'une exception à leur divulgation ne soit autorisée dans la DC 701, « Communication de renseignements ». FRÉQUENCE ET DURÉE74. Les fréquences et durées maximales des permissions de sortir sont indiquées à l'annexe A, Fréquence et durée maximales des permissions de sortir. 75. Outre la durée maximale de la permission indiquée en annexe, l'autorité décisionnelle peut accorder le temps nécessaire pour effectuer les déplacements entre le lieu de détention et le lieu de destination approuvé pour les PSAE et les PSSE. 76. Chaque PSSE accordée aux fins de services à la collectivité ou de perfectionnement personnel doit être suivie d'une période de détention d'au moins sept jours avant la prochaine sortie pour ce même motif. 77. Toute PSSE accordée pour des raisons administratives, pour permettre à un délinquant de maintenir des rapports familiaux ou d'assumer ses responsabilités parentales, doit être suivie d'une période de détention de 24 heures avant la prochaine sortie pour ce même motif, sauf lorsque la PSSE ultérieure est requise pour des raisons médicales ou humanitaires. 78. Le directeur de l'établissement peut autoriser des placements à l'extérieur d'une durée maximale de 60 jours. Le sous-commissaire régional doit autoriser les placements à l'extérieur dont la durée dépasse 60 jours. 79. Lorsque le délinquant a réintégré l'établissement à la fin d'un placement à l'extérieur et que l'on envisage de lui en accorder un autre, la durée du nouveau placement proposé détermine qui est l'autorité décisionnelle. AUDIENCES DE LA CNLC80. Lorsque la permission de sortir relève de la CNLC, le premier examen du cas, ainsi que tout autre examen selon les consignes de la CNLC, s'effectue par voie d'audience jusqu'à ce qu'une première PSSE soit accordée, sauf lorsque le pouvoir d'accorder une telle permission de sortir est délégué au directeur de l'établissement. 81. Le cas doit être examiné dès que possible après la réception de la demande de PSSE, mais au plus tard six mois après ( paragraphe 156(3) du RSCMLC). 82. La CNLC peut reporter l'examen de la demande avec le consentement du délinquant ou en ajourner l'examen pour une période maximale de deux mois si elle a besoin de plus de renseignements pertinents ou de plus de temps pour prendre une décision. CONDITIONS DE LA MISE EN LIBERTÉ ET DE LA SURVEILLANCEPermissions de sortir sans escorte 83. Les conditions obligatoires dont sont assorties les PSSE sont prescrites dans le RSCMLC et inscrites sur tous les permis de PSSE ou annexées à ceux-ci. 84. L'autorité décisionnelle peut imposer toute condition spéciale qu'elle juge raisonnable et nécessaire pour gérer le risque que présente une sortie, y compris l'obligation pour le délinquant de demeurer dans un établissement résidentiel communautaire (ERC). 85. À moins d'instructions contraires de la CNLC, toute condition spéciale qu'elle impose s'applique automatiquement aux PSSE accordées par la suite lorsque la CNLC a délégué son pouvoir de décision en matière de PSSE au directeur de l'établissement. 86. Les PSSE suivantes doivent être surveillées conformément aux directives qui accompagnent la décision :
87. Lorsque de nouvelles circonstances se produisent au cours de la PSSE, le surveillant peut donner les instructions spéciales qu'il juge nécessaires pour y répondre. Permissions de sortir avec escorte 88. L'autorité décisionnelle peut assortir la permission de sortir des conditions qu'elle juge raisonnables et nécessaires pour gérer le risque et assurer la sécurité publique. 89. Normalement, la première PSAE doit se faire sous escorte de sécurité du SCC, quel qu'en soit le motif. Toute dérogation à cette règle doit être clairement expliquée et consignée. 90. Seul les membres du personnel du SCC sont autorisés à agir comme agents accompagnateurs dans le cas de PSAE accordées aux délinquants à sécurité maximale. 91. Les procédures relatives aux escortes doivent être conformes aux DC 566-5, « Escortes pour des motifs non reliés à la sécurité », et DC 566 6, « Escortes de sécurité ». 92. Le directeur de l'établissement doit assortir le placement à l'extérieur des conditions qu'il juge raisonnables et nécessaires pour gérer le risque et assurer la sécurité publique. 93. Les modalités du placement à l'extérieur doivent préciser les mesures à prendre pour assurer la surveillance du délinquant. MODIFICATION DES PERMISSIONS DE SORTIR OU DES PLACEMENTS À L'EXTÉRIEUR APPROUVÉS94. Après qu'une PSAE, une PSSE (ou un programme de PSSE) ou un placement à l'extérieur (ou un programme de placements à l'extérieur) a été approuvé, la sortie ou le placement doit se dérouler strictement selon les modalités autorisées. Toute modification doit être soumise à l'approbation du décideur compétent, y compris la modification du type d'escorte ou du type de matériel de contrainte dans le cas d'une PSAE.PERMIS ET AVIS À LA POLICE95. Dès que possible suivant l'approbation de la PSAE, de la PSSE ou du placement à l'extérieur, il faut entrer le permis dans le SGD et, s'il y a lieu, fixer l'état de l'Avis à police à EN ATTENTE. 96. L'agent de libération conditionnelle/intervenant de première ligne, ou une autre personne désignée pour administrer la permission de sortir ou le placement à l'extérieur, doit s'assurer qu'un permis à cet effet est délivré et signé par le directeur de l'établissement, ou son représentant, au moins 72 heures avant la mise en liberté. 97. Après la signature du permis, il faut changer manuellement l'état de l'Avis à la police dans le SGD et le faire passer d'EN ATTENTE à PRÊT À TRANSMETTRE. S'il est impossible d'aviser la police au moyen du CIPC ou si l'obligation du délinquant de se présenter à la police est une condition de sa mise en liberté, l'agent de libération conditionnelle/intervenant de première ligne, ou une autre personne désignée pour administrer la permission de sortir ou le placement à l'extérieur, doit en informer le service de police du lieu de destination par téléphone et, si les circonstances le permettent, par télécopieur ou par d'autres moyens, avant le début de la mise en liberté. Dans un tel cas, il faut ensuite changer l'état de l'Avis à la police à PRÊT À TRANSMETTRE, pourvu que l'activité n'ait pas déjà eu lieu. 98. Il faut délivrer un permis pour chaque PSAE même lorsqu'une série de permissions de sortir a été approuvée pour un délinquant. Cependant, dans le cas de PSAE de groupe, on peut délivrer un seul permis pour tous les membres du groupe. 99. Dans le cas d'une PSAE, il faut remettre une copie du permis à l'agent accompagnateur au cours de la séance d'information précédant la mise en liberté (CSC/SCC 0753). Dans le cas d'une PSSE, le permis est remis au délinquant qui doit le garder en sa possession pendant toute la durée de sa sortie. 100. Le Système de gestion des délinquants (SGD) génère automatiquement le permis de sortie. Un permis pré-imprimé ne doit être établi manuellement que dans des circonstances exceptionnelles. Lorsqu'un permis pré-imprimé est utilisé, un permis correspondant doit être entré dans le SGD dès que possible. 101. Les « mesures de sécurité » et le « type d'escorte » doivent être codés dans le SGD en conformité avec la décision. Sous la rubrique « Instructions concernant l'obligation de se présenter », il faut indiquer les noms, adresses et numéros de téléphone :
102. Les PSAE ne sont normalement pas envoyées au service de police du lieu de destination par l'entremise du Centre d'information de la police canadienne (CIPC). À la discrétion de la direction de l'établissement et avant le début d'une PSAE, l'agent de libération conditionnelle/intervenant de première ligne de l'établissement en avise les services de police concernés. 103. Lorsqu'une permission de sortir ou un placement à l'extérieur est annulé avant même de commencer pour des raisons administratives telles que « permis délivré par erreur " ou « refus du délinquant », il faut mettre fin au permis en inscrivant la raison à partir du tableau des motifs d'annulation. Dans un tel cas, aucun code d'achèvement n'est inscrit au permis. Si l'annulation est attribuable au refus du délinquant, il faut inscrire une courte explication à la rubrique réservée aux commentaires. ÉVALUATION APRÈS LA SORTIE OU LE PLACEMENTEnregistrement et codage de l'information 104. Le Rapport d'évaluation à la suite d'une permission de sortir ou d'un placement à l'extérieur, qui se trouve dans le SGD, doit être utilisé pour enregistrer l'évaluation de toutes les permissions de sortir et de tous les placements à l'extérieur. 105. Les codes à inscrire sur chacun de ces rapports, une fois l'évaluation terminée, figurent à l'annexe G. 106. Dans tous les cas de PSAE, l'agent accompagnateur doit faire une évaluation dès la fin de la sortie. 107. Lorsqu'un délinquant a bénéficié d'une permission de sortir à des fins culturelles, il faut consulter l'Aîné ou le conseiller culturel et spirituel pour en faire l'évaluation. Cette consultation aide à établir si les objectifs d'apprentissage ont été atteints et si la sortie a été bénéfique pour la future réinsertion sociale du délinquant. 108. Lorsqu'il s'agit d'une PSAE pour des raisons médicales ou administratives et que la sortie est une réussite, il suffit d'une courte note au recto du permis, indiquant que la sortie a été un succès. Pour tous les autres types de PSAE, il faut inscrire un code sur le Rapport d'évaluation à la suite d'une permission de sortir ou d'un placement à l'extérieur, puis verser le document au dossier du délinquant pour qu'il fasse partie de ses antécédents de permissions de sortir. 109. L'agent de libération conditionnelle dans la collectivité chargé de surveiller une PSSE doit faire et transmettre une évaluation, au moyen d'une EC, dans les dix jours ouvrables suivant la fin de la sortie. L'évaluation doit se rattacher aux objectifs de la PSSE, précisés dans la décision initiale. Après que l'établissement a reçu cette évaluation, l'agent de libération conditionnelle/ intervenant de première ligne en établissement doit rédiger le Rapport d'évaluation à la suite d'une permission de sortir ou d'un placement à l'extérieur (CSC/SCC 1082). 110. Tout nouveau renseignement qui change sensiblement le résultat d'une évaluation antérieure doit être consigné dès qu'il est connu. Les résultats de l'évaluation doivent être inclus dans toute demande ultérieure de permission de sortir. ANNULATION ET SUSPENSION DE PERMISSIONS DE SORTIR111. Pour enregistrer l'annulation de permissions de sortir dans le SGD, il faut utiliser le tableau des motifs d'annulation lorsqu'il s'agit d'annuler un permis avant le début de la sortie. Dans toutes les autres situations, il faut utiliser le tableau des codes d'achèvement.Permissions de sortir avec escorte 112. Une PSAE peut être annulée, avant ou après le début de la sortie, par le directeur de l'établissement ou une personne désignée dans les ordres permanents de l'établissement, conformément à l'alinéa 6 a ) du RSCMLC. 113. Si, pendant une PSAE, l'agent accompagnateur constate que la sortie devrait être annulée, il doit en informer le personnel de l'établissement et/ou reconduire immédiatement le délinquant à l'établissement. Si le délinquant ne retourne pas à l'établissement, il doit être déclaré illégalement en liberté. Le personnel doit se référer aux plans d'urgence de l'établissement. 114. Lorsqu'une PSAE ou une série de PSAE doit être suspendue, l'agent de libération conditionnelle/ intervenant de première ligne doit rédiger une nouvelle Évaluation en vue d'une décision portant un nouveau numéro de décision et y préciser les motifs pour lesquels il est recommandé de suspendre la ou les permissions de sortir. Si les PSAE sont rétablies, l'agent de libération conditionnelle/intervenant de première ligne doit rédiger une autre Évaluation en vue d'une décision portant un nouveau numéro de décision, dans laquelle il note tout nouveau renseignement et explique les motifs du rétablissement des PSAE. Une copie de cette Évaluation en vue d'une décision doit être remise au délinquant dans les cinq jours ouvrables suivant la décision d'annuler ou de suspendre la permission de sortir. 115. Lorsqu'une PSAE ou une série de PSAE est entièrement annulée, il faut rédiger une nouvelle Évaluation en vue d'une décision. Pour que des PSAE soient accordées au délinquant par la suite, il faut une nouvelle demande et une nouvelle Évaluation en vue d'une décision avant que le décideur n'examine le cas. Une copie de cette Évaluation en vue d'une décision doit être remise au délinquant dans les cinq jours ouvrables suivant la décision d'annuler ou de suspendre la permission de sortir. Permissions de sortir sans escorte 116. Le directeur de l'établissement peut annuler une PSSE accordée par le SCC avant que la sortie n'ait lieu. Il peut également suspendre, avant que la sortie n'ait lieu, toute PSSE qui fait partie d'un programme de PSSE approuvé par la CNLC s'il est convaincu que cette mesure est nécessaire pour protéger la société, compte tenu de renseignements qui ne pouvaient raisonnablement avoir été communiqués à la CNLC lorsque la permission de sortir a été accordée. 117. Le directeur de l'établissement dispose de 24 heures pour informer, par écrit, la CNLC de l'annulation ou de la suspension d'une PSSE approuvée par cette dernière, ainsi que des motifs justifiant une telle décision. S'il juge que toutes les PSSE d'une série approuvée par la CNLC devraient être annulées, le cas doit être soumis par écrit à la CNLC, accompagné d'une recommandation. 118. Lorsque le directeur de l'établissement décide d'annuler une PSSE qu'il a lui même autorisée, après le début de la sortie, et que le personnel du SCC peut réincarcérer le délinquant sans risque pour le public, le directeur peut, à sa discrétion, délivrer un Mandat d'arrestation et de réincarcération après annulation de la PSSE. 119. Le pouvoir du directeur de l'établissement d'annuler, après le début de la sortie, une PSSE qu'il a lui-même accordée ou de suspendre une PSSE accordée par la CNLC peut être exercé par le responsable du bureau de libération conditionnelle chargé de surveiller le délinquant pendant la sortie. Le responsable du bureau de libération conditionnelle doit veiller à ce que l'établissement en question soit informé dès que possible de la décision d'annuler ou de suspendre la PSSE ainsi que des motifs justifiant cette décision et à ce que la CNLC en soit avisée, par écrit, dans un délai de 24 heures. 120. Pendant une sortie sans escorte, si le délinquant viole les conditions de sa PSSE, si les motifs de l'octroi de la permission changent, si son annulation est jugée nécessaire et raisonnable pour empêcher un manquement à une condition de la PSSE ou à la lumière de renseignements qui ne pouvaient raisonnablement être communiqués au moment de l'octroi de la permission, le responsable du bureau de libération conditionnelle chargé de la surveillance peut :
121. Chaque fois qu'une permission de sortir sans escorte est annulée ou suspendue, l'agent de libération conditionnelle/intervenant de première ligne en établissement doit rédiger une Évaluation en vue d'une décision et y préciser les motifs de l'annulation ou de la suspension. Une copie de ce rapport doit être remise au délinquant dans les cinq jours ouvrables qui suivent la décision. EXAMEN DU CAS LORS D'UN TRANSFÈREMENT122. Lors du transfèrement d'un délinquant auquel le directeur de l'établissement a accordé une permission de sortir, un programme de permissions de sortir ou un placement à l'extérieur, le directeur de l'établissement d'accueil doit examiner le cas par le biais du processus de Revue/décision par un comité du SCC afin de déterminer s'il y a lieu de maintenir, de modifier ou d'annuler la ou les sorties en question ou le placement à l'extérieur.EXÉCUTION D'UN PLACEMENT À L'EXTÉRIEUR123. Il faut obtenir une déclaration écrite de chaque personne ou organisation qui a recours aux services de délinquants, déchargeant le SCC de la responsabilité de la qualité du travail effectué par les délinquants. Le formulaire, Placement à l'extérieur - Responsabilités de l'employeur (CSC/SCC 1073), doit être utilisé à cette fin. La déclaration doit aussi exonérer le SCC de toute perte, de tout dommage et de toute blessure personnelle pouvant survenir pendant la durée de l'emploi. Elle n'est pas nécessaire quand les détenus sont employés par CORCAN.ACCÈS À LA COLLECTIVITÉ PENDANT UN PLACEMENT À L'EXTÉRIEUR124. Normalement, lorsqu'un délinquant qui bénéficie d'un placement à l'extérieur doit retourner quotidiennement à un ERC ou à un autre établissement (p. ex., un camp forestier), il n'a pas accès à la collectivité, sauf pour effectuer le travail prévu. 125. Tout autre accès à la collectivité est interdit à moins qu'une autre forme de mise en liberté sous condition (p. ex., une PSAE ou une PSSE) ne soit accordée à cette fin. 126. Dans sa décision d'accorder un placement à l'extérieur, le directeur de l'établissement doit indiquer explicitement ce qui est attendu du délinquant pendant son séjour dans un ERC, ainsi que la mesure dans laquelle le délinquant aura accès à la collectivité. PROCESSUS DE PLACEMENT À L'EXTÉRIEUR127. Sur réception d'une Demande de placement à l'extérieur (CSC/SCC 1072), l'agent de libération conditionnelle/intervenant de première ligne ou l'agent de correction II doit examiner la demande ainsi que les renseignements au dossier, puis interviewer le délinquant pour discuter avec lui du placement proposé. 128. L'agent de libération conditionnelle/intervenant de première ligne ou l'agent de correction II doit mettre à jour le SPC lorsqu'une Stratégie communautaire est requise. Si un SPC a été mis à jour au cours des six mois précédents, on peut utiliser le plus récent SPC pour examiner le cas, s'il comprend des renseignements détaillés sur le placement à l'extérieur proposé. Sinon, la mise à jour ne doit contenir que les renseignements concernant le placement proposé et tout changement aux principales cotes du délinquant. 129. Il faut demander une Évaluation communautaire (EC) ou une Stratégie communautaire, au besoin. 130. Lorsqu'une Stratégie communautaire n'est pas requise, il faut demander une EC. Sur la demande d'EC, il faut indiquer les détails du projet de placement à l'extérieur sous la rubrique « Directives/Détails ». Sur réception de l'EC, il faut faire une analyse complète du placement à l'extérieur dans l'Évaluation en vue d'une décision. 131. Lorsque le délinquant qui bénéficie d'un placement à l'extérieur doit retourner quotidiennement à l'établissement, il faut normalement demander une Évaluation communautaire pour déterminer dans quelle mesure l'individu ou l'organisme pour lequel le délinquant désire travailler ou fournir des services communautaires appuie son projet de placement à l'extérieur. 132. Lorsque le délinquant qui bénéficie d'un placement à l'extérieur doit retourner quotidiennement à un ERC et qu'un bureau du SCC dans la collectivité doit assurer sa surveillance, il faut demander une Stratégie communautaire pour déterminer le type et la fréquence minimale des contacts de surveillance et pour établir s'il est nécessaire de recommander l'imposition de conditions. 133. Selon la nature du placement à l'extérieur (p. ex., pour pelleter de la neige ou travailler dans une usine) et sa durée (p. ex., une journée ou un programme de 60 jours), il n'est pas toujours nécessaire de rédiger un rapport d'EC en règle. 134. Dans certains cas, d'autres moyens (p. ex., appels téléphoniques, entrevues personnelles) peuvent être utilisés pour recueillir des renseignements concernant le placement à l'extérieur. Quelle que soit la méthode utilisée, les renseignements recueillis devraient être consignés sur un formulaire « Évaluation communautaire » au SGD. 135. Il doit y avoir consultation entre le personnel compétent à l'établissement et l'organisme chargé de la surveillance, ainsi qu'avec l'Aîné et/ou l'agent de liaison autochtone lorsqu'il y a lieu, avant de formuler une recommandation ou de prendre une décision au sujet d'un placement à l'extérieur. 136. Sur réception de l'Évaluation communautaire ou de la Stratégie communautaire, il faut rédiger l'Évaluation en vue d'une décision en suivant les lignes directrices sur le contenu formulées à l'annexe E. Le rapport doit être rédigé au plus tard 70 jours après la réception de la demande de placement à l'extérieur. 137. L'agent de libération conditionnelle/intervenant de première ligne ou l'agent de correction II doit présenter la demande de placement à l'extérieur au gestionnaire d'unité/chef d'équipe qui formulera une recommandation en vue de la prise de la décision finale par le directeur de l'établissement. La recommandation doit être consignée au SGD. 138. Pour toutes les demandes de placement à l'extérieur, le directeur de l'établissement doit prendre une décision dès que possible, mais au plus tard dix jours après avoir reçu la recommandation du gestionnaire d'unité/chef d'équipe et tous les documents requis. 139. La décision finale du directeur de l'établissement doit comprendre les éléments suivants :
140. La décision et les motifs la justifiant doivent être indiqués sur le formulaire « Recommandation/ Décision relativement au placement à l'extérieur », et une copie du formulaire doit être remise au délinquant. 141. Une copie du formulaire « Recommandation/ Décision relativement au placement à l'extérieur » doit également être envoyée au Comité des programmes, aux fins de l'administration de la paye. 142. Avant le début d'un placement à l'extérieur ou d'un programme de placements, il faut prendre les mesures suivantes :
143. Lorsqu'il y a lieu, au moins cinq jours avant que le délinquant ne commence un placement à l'extérieur, l'agent de libération conditionnelle/ intervenant de première ligne en établissement doit normalement rédiger ou mettre à jour le Profil type au SGD, s'assurer que la photographie du délinquant est récente et informer par écrit le bureau de libération conditionnelle responsable de la surveillance que le Profil type révisé et la nouvelle photographie sont disponibles. 144. Les moyens de transport doivent être conformes à la DC 566-5 « Escortes pour des motifs non reliés à la sécurité ». 145. Les modalités du permis doivent porter sur toute la période pendant laquelle le délinquant est absent de l'établissement, y compris le temps consacré aux déplacements entre l'établissement et le lieu de travail. 146. Le temps requis pour prendre les repas doit être précisé sur le permis. ANNULATION ET SUSPENSION DE PLACEMENTS À L'EXTÉRIEUR147. Un placement à l'extérieur peut être annulé, avant ou après son début, par le directeur de l'établissement ou par un membre du personnel désigné à cette fin dans les ordres permanents de l'établissement, si, à son avis, l'annulation est justifiée pour protéger la société sur la foi de renseignements qui n'étaient pas disponibles lorsque le placement a été autorisé. 148. Lorsque la personne chargée de surveiller un placement à l'extérieur juge qu'il y a peut-être motif à l'annuler, elle doit communiquer avec le directeur de l'établissement, ou la personne désignée, qui décide s'il y a lieu d'examiner le bien-fondé de maintenir le programme de placements à l'extérieur. 149. Si un tel examen est jugé nécessaire étant donné la situation et l'impératif de la sécurité de la collectivité, diverses interventions sont possibles, dont les suivantes :
150. Seul le directeur de l'établissement, ou la personne responsable de l'établissement, peut signer un mandat d'arrestation et de réincarcération. Ce mandat peut être exécuté par le personnel de l'établissement ou le personnel œuvrant dans la collectivité, selon les circonstances. 151. Lorsqu'ils décident des mesures à prendre suivant la suspension du programme de placements à l'extérieur, le directeur de l'établissement ou la personne désignée, l'équipe de gestion des cas et le surveillant du placement à l'extérieur doivent tenir compte de tous les facteurs, y compris :
152. Suivant la suspension d'un placement à l'extérieur, l'agent de libération conditionnelle/intervenant de première ligne doit rédiger une Évaluation en vue d'une décision, y exposer en détail la situation qui a donné lieu à la suspension, évaluer les variables exposées au paragraphe 152 ci-dessus et recommander que le placement à l'extérieur soit annulé ou rétabli. 153. Le directeur de l'établissement doit examiner les documents concernant la suspension du placement à l'extérieur et décider si le placement doit être annulé ou rétabli. 154. Dans les cinq jours ouvrables suivant la décision de suspendre ou d'annuler le placement à l'extérieur, il faut remettre au délinquant une copie écrite des motifs de la décision et lui donner l'occasion de faire valoir son point de vue lorsque la décision est attribuable à ses propres actions. RAPPORTS D'ÉVALUATION155. Le surveillant du placement à l'extérieur doit rédiger un rapport d'évaluation dans les dix jours ouvrables suivant la fin du placement à l'extérieur, ou du programme de placements à l'extérieur, et l'acheminer à l'agent de libération conditionnelle/ intervenant de première ligne responsable du cas. L'évaluation doit comprendre une description équilibrée du placement à l'extérieur et, s'il y a lieu, signaler et décrire tout problème constaté pendant le placement. 156. Dans le cas de placements à l'extérieur où le délinquant retourne quotidiennement à l'établissement, l'évaluation doit être faite au moyen du Rapport d'évaluation à la suite d'une permission de sortir ou d'un placement à l'extérieur (CSC/SCC 1082). 157. Dans le cas d'un placement à l'extérieur où le délinquant habite dans un ERC, l'agent de libération conditionnelle dans la collectivité chargé de la surveillance doit en faire l'évaluation au moyen d'une EC. Cette évaluation doit être rattachée aux objectifs précisés dans la décision initiale. Sur réception de ce document à l'établissement, l'agent de libération conditionnelle/ intervenant de première ligne en établissement doit rédiger le Rapport d'évaluation à la suite d'une permission de sortir ou d'un placement à l'extérieur (CSC/SCC 1082). 158. Si un placement à l'extérieur est annulé, le surveillant du placement doit acheminer le rapport dans un délai d'un jour ouvrable. L'agent de libération conditionnelle/intervenant de première ligne doit alors déterminer si le plan du placement a été respecté et mesurer la portée de la réussite (ou de l'échec) du placement sur le Plan correctionnel du délinquant. 159. Pour chaque placement à l'extérieur ou programme de placements à l'extérieur d'une durée prolongée, des rapports d'évaluation provisoires doivent être rédigés conformément aux instructions du directeur de l'établissement. 160. Il faut déterminer si le placement à l'extérieur est une réussite ou non, en fonction des critères énumérés ci-dessous. 161. Un placement à l'extérieur est considéré comme une réussite si ses objectifs déclarés sont atteints et si aucune des conditions suivantes ne se présente :
162. Tout nouveau renseignement qui change sensiblement le résultat d'une évaluation antérieure doit être évalué et consigné dès qu'il est connu. AFFECTATION ET RÉMUNÉRATION163. La gestion et le versement de la rémunération des délinquants bénéficiant d'un placement à l'extérieur doivent être conformes à la DC 730, « Affectation aux programmes et paiements aux détenus », à la DC 860, « Argent des détenus », et à la DC 870, « Indemnité de subsistance pour les délinquants ». 164. Lorsque le travail est rémunéré, le taux de rémunération doit être fixé d'après les normes en vigueur dans la collectivité pour un travail équivalent et ne doit pas être inférieur au salaire minimum actuel dans la province en question. 165. Lorsque le travail est bénévole, le délinquant doit recevoir la rémunération des détenus ou une allocation de subsistance de base, selon la forme de paiement qui convient le mieux. Le taux de rémunération doit être conforme au niveau de rémunération des détenus fixé par le Comité des programmes et tenir compte des progrès qu'a accomplis le délinquant par rapport à son Plan correctionnel. Le montant de l'indemnité de subsistance doit être établi conformément à la DC 870, « Indemnité de subsistance pour les délinquants ». DÉLINQUANTS NOTOIRES166. Le directeur de l'établissement doit veiller à ce que l'administrateur régional, Réinsertion sociale et programmes correctionnels, et l'administrateur régional, Communications, soient informés des permissions de sortir et placements à l'extérieur à venir des délinquants notoires et soient consultés dans l'élaboration de la stratégie et du plan d'action à adopter relativement à cette décision ou action. 167. L'agent de libération conditionnelle/intervenant de première ligne doit verser au SGD, au moins deux semaines avant la permission de sortir ou le placement à l'extérieur du délinquant, une note au dossier, intitulée « CAS NOTOIRE », qui est signée par le directeur de l'établissement et qui comprend au moins les éléments suivants :
168. Le directeur de l'établissement doit veiller à ce qu'un courriel soit envoyé aux personnes suivantes pour les prévenir de la note au dossier :
Administration régionale
Administration centrale
RECOURS169. Décisions relevant du SCC : en cas de désaccord, le délinquant peut en appeler de la décision en déposant une plainte ou un grief. 170. Décisions relevant de la CNLC : en cas de désaccord, le délinquant peut en appeler de la décision en présentant une demande de révision à la Section d'appel de la CNLC. Le Commissaire, Original signé par
ANNEXE A
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CODE | DESCRIPTION | DÉFINITION |
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01
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Violation d'une condition |
Après le retour du délinquant à l'établissement, on a constaté qu'il avait violé une ou plusieurs conditions, mais aucune mesure administrative n'a été prise pendant sa sortie ou son placement à l'extérieur, car le manquement n'avait pas été découvert alors. Remarque : Il faudra modifier le code une fois que la violation aura été confirmée. Les codes 02, 06, 10 et 11 ont la priorité sur le code 01. |
02 |
Délinquant sous la garde de la police |
Le délinquant a été détenu par la police et est demeuré sous sa garde au-delà de l'expiration de la permission de sortir ou du placement à l'extérieur sans qu'un mandat soit délivré. |
03 |
Décédé |
Le délinquant est décédé au cours de la sortie ou du placement à l'extérieur. |
04 |
Annulation du permis |
Le délinquant a refusé, ou était incapable, de participer à une PSAE de groupe après l'établissement du permis, mais avant la sortie. |
05 |
Prolongation |
Le délinquant est rentré à l'heure indiquée dans la prolongation autorisée du permis ou avant cette heure. Remarque : Il faudra modifier le code si, après le retour du délinquant, la situation correspond à la définition du code 01, 06 ou 08. |
06 |
Le délinquant est reconnu coupable d'avoir été sous l'effet d'une substance intoxicante ou en possession d'objets interdits à son retour à l'établissement. |
Le délinquant est rentré à l'établissement, en retard ou à l'heure, mais par la suite a été reconnu coupable d'avoir été sous l'effet d'une substance intoxicante ou en possession d'objets interdits à son retour. Remarque : Il faudra modifier le code à la suite de la condamnation du délinquant pour ce manquement. |
07 |
Retard |
Bien que le délinquant soit rentré à l'établissement en retard, il n'a pas été déclaré illégalement en liberté et aucun mandat n'a été délivré. Remarque : Il faudra modifier le code si, après le retour du délinquant, la situation correspond à la définition du code 01, 06 ou 08. |
08 |
L'objectif de la permission de sortir ou du placement à l'extérieur n'a pas été atteint. |
Ce code est entré lorsque toutes les conditions suivantes sont réunies :
Remarque : Il faudra modifier le code une fois que la violation aura été confirmée. Les codes 01, 02, 06, 10 et 11 ont priorité sur le code 08. |
09 |
Rentré à l'heure |
Le délinquant est rentré à l'heure indiquée sur le permis, ou avant cette heure. Remarque : Il faudra modifier le code si, après le retour du délinquant, on constate que la situation correspond à la définition du code 01, 06 ou 08. |
10 |
Suspension de la permission de sortir |
La permission de sortir a été suspendue en cours de déroulement. |
11 |
Illégalement en liberté |
Le délinquant n'est pas rentré à l'établissement et a été déclaré illégalement en liberté. |
12 |
On a mis fin au placement à l'extérieur |
Le délinquant a bénéficié d'une PSAE pendant son placement à l'extérieur et s'est trouvé illégalement en liberté pendant sa permission de sortir OU on a mis fin au placement à l'extérieur pour des raisons indépendantes de la volonté du délinquant, p. ex., l'organisme d'accueil n'avait plus besoin de ses services. |
13 |
Suspension du placement à l'extérieur |
Le placement à l'extérieur a été suspendu en cours de déroulement. |
14 |
On a mis fin à la permission de sortir |
On a mis fin à la permission de sortir pour des raisons indépendantes de la volonté du délinquant. |
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mise à jour:
2006.04.20
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