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Agence de santé publique du Canada

Plan canadien de lutte contre la pandémie d'influenza dans le secteur de la santé

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Annexe N
Lignes directrices pour la surveillance de la pandémie d' influenza

Date de la version la plus récente : octobre 2006

Note : Ceci est une nouvelle annexe publiée avec la version 2006 du Plan canadien de lutte contre la pandémie de l'influenza.

Table des matières


Préambule

Depuis 2004, les intervenants canadiens responsables de la surveillance de la santé publique, par l'intermédiaire de groupes de travail nationaux, définissent les rôles et les responsabilités, de même que les normes minimales, concernant les données de surveillance nationales à recueillir durant les périodes interpandémique et pandémique.

Toutes les lignes directrices de surveillance doivent prévoir la capacité de s'adapter à des circonstances qui évoluent à un rythme rapide. En l'occurrence, l'annexe qui suit fait partie d'un plan de préparation courant et en constante évolution. On reconnaît que bien que la dernière version publiée énonce des lignes directrices de surveillance de haut niveau, un document plus détaillé et, en particulier, une description des activités de surveillance simplifiée pour la phase 6, doivent être élaborés en vue de fournir des lignes directrices nationales exhaustives.

Par conséquent, l'annexe devrait tenir compte de la liste suivante des prochaines étapes :

  • Examiner la viabilité des activités de surveillance systématique et explorer les possibilités qui s'offrent dans le contexte de la surveillance simplifiée, notamment axer davantage les activités sur des indicateurs plus fiables ou modifier/simplifier les activités de surveillance systématique durant la pandémie
  • Établir l'ordre de priorité des activités de surveillance selon la phase
  • Examiner les possibilités quant à l'élaboration de nouvelles activités de surveillance dans le cadre de la préparation à la pandémie, p. ex. surveillance de la mortalité en temps réel, de même que la faisabilité de cette initiative

Introduction

Les objectifs généraux des mesures de préparation et d'intervention en cas de pandémie d'influenza sont les suivants :

Tout d'abord, réduire au plus possible le nombre de cas de maladies graves et de décès en général et, deuxièmement, réduire au minimum les perturbations sociales causées par une pandémie d'influenza au sein de la population canadienne.

Les stratégies adoptées pour atteindre ces objectifs dépendront d'un certain nombre de facteurs, dont l'épidémiologie de la pandémie. La détermination des paramètres épidémiologiques et des indicateurs aidera grandement à orienter les interventions en santépublique. À mesure que la pandémie franchit chacune des phases prévues, les activités de surveillance essentielles pour guider les mesures de santé publique évolueront, la surveillance accrue exercée durant les phases d'alerte pandémique cédant le pas à une surveillance simplifiée au plus fort de la pandémie.

Dans le présent document sont décrites les lignes directrices pour la surveillance de l'influenza, notamment pour la collecte, la compilation, l'analyse et la diffusion/communication des données aux fins de la surveillance clinique et virologique, à chacune des phases de la pandémie. En outre, des protocoles détaillés pour la surveillance virologique et d'autres procédures de laboratoire sont fournis à l'annexe C du Plan canadien de lutte contre la pandémie d'influenza.

Ce document a été rédigé pour faciliter la planification advenant une pandémie et pour l'adoption d'une approche standardisée de la surveillance nationale de l'influenza durant la période interpandémique. Bien qu'on ne connaisse pas les caractéristiques éventuelles d'un nouveau virus grippal, l'expérience du SRAS et d'éclosions d'infection humaine par le virus A (H5N1) a fait ressortir l'importance de bien se préparer et d'établir une structure de surveillance pour la détection et le contrôle des infections respiratoires émergentes. Le cadre qui suit traite de la planification des mesures de surveillance en termes généraux; il faut cependant comprendre que bien que certaines des mesures recommandées puissent être préparées à l'avance, d'autres recommandations et alertes propres à des situations données devront s'appuyer sur des informations qui ne seront disponibles qu'à mesure que la situation évoluera.

Il est nécessaire de disposer de lignes directrices pour s'assurer que les données sont recueillies de façon uniforme dans toutes les provinces et tous les territoires afin de permettre une analyse à l'échelle nationale et des comparaisons interprovinciales. Les lignes directrices donnent un aperçu des activités minimales recommandées pour la surveillance nationale de l'évolution de la pandémie. Les autorités provinciales et territoriales peuvent décider, d'après leur propre évaluation du risque et leur expérience, d'accroître la sensibilité des activités de surveillance (p. ex. accélérer la collecte de données et la présentation de rapports ou utiliser des définitions de cas plus sensibles aux fins de la surveillance), tout en respectant les normes nationales en matière de rapports sur la santé. De plus, les activités de surveillance et de présentation de rapports pourront être raffinées au besoin pour tenir compte des nouvelles informations disponibles au cours de la pandémie.

Ces lignes directrices ont pour objectif d'aider les partenaires fédéraux, provinciaux et territoriaux (FPT) à élaborer ou à améliorer les activités de surveillance, lesquelles faciliteront :

  • l'évaluation continue du risque de pandémie d'influenza à partir des sources nationales et internationales
  • la détection précoce et la surveillance de l'arrivée d'un virus grippal nouveau ou pandémique où que ce soit au Canada
  • la description en temps opportun des caractéristiques épidémiologiques et virologiques de la pandémie
  • la détection et la caractérisation des tendances ou des manifestations inhabituelles/imprévues de la maladie
  • la surveillance en temps réel des indicateurs de la gravité de la maladie, c.-à-d. par une surveillance en temps réel des hospitalisations ou des décès
  • la mise en œuvre et l'interruption appropriées des mesures de santé publique1
  • l'évaluation continue des activités de surveillance clinique et virologique pendant chaque phase de la pandémie (p. ex. rapidité, sensibilité et spécificité adéquates, efficacité dans l'orientation des mesures de santé publique)
  • la comparaison des nouvelles souches de virus grippal afin qu'elles correspondent à celles contenues dans le vaccin antipandémique
  • l'identification des domaines où des études spéciales et d'autres recherches sont nécessaires

Hypothèses

  • Le Protocole d'intervention en cas d'éclosion de maladie respiratoire (PIEMR)2 sera approuvéetmisenœuvreafindefaciliterl'échangeetlacommunicationdedonnéesau Canada durant la pandémie. Ce document décrit les processus locaux, PT et fédéraux de présentation de rapports.
  • L'information sur l'évaluation du risque actuel, les descriptions épidémiologiques, virologiques et cliniques (basées sur la situation dans le monde) seront disponibles et communiquées rapidement par nos partenaires internationaux (p. ex. l'OMS).
  • Lamajorité,sinonl'ensemble,delapopulationseraréceptiveàlasouchepandémique.
  • Durant la période d'alerte pandémique (les premiers stades de l'arrivée d'un nouveau virus susceptible de donner lieu à une pandémie au Canada, les services de santé publique pourront communiquer des données épidémiologiques détaillées et rechercher les contacts des premiers cas.
  • À mesure que la transmission interhumaine devient plus efficace, l'activité du nouveau virus devenant étendue au Canada, on s'attend à ce que les ressources affectées à la surveillance deviennent débordées. Cela peut avoir un impact sur les taux de participation aux activités de surveillance systématique et de déclaration des cas, telles que la surveillance sentinelle du syndrome grippal (SG). Bien que dans certaines régions, la participation puisse être maintenue à des niveaux suffisants pour permettre une surveillance assez précise des tendances dans la population à l'échelle locale, voire provinciale/territoriale, les taux de participation peuvent chuter ailleurs, ce qui limitera la représentativité des données dans certaines régions ou à l'échelle du pays. Au plus fort de la pandémie, si les taux de SG dans la population ne sont plus assez fiables pour qu'on puisse surveiller la propagation de la maladie ou l'impact sur la population, en particulier à l'échelle régionale ou nationale, la surveillance peut se limiter à la comptabilisation des éclosions dans les établissements résidentiels ou à l'évaluation des niveaux d'activité grippale à l'échelle régionale (surveillance simplifiée).
  • La nouvelle souche virale (souche pandémique) supplantera d'autres souches grippales en circulation.
  • La pandémie durera de 12 à 18 mois et il y peut y avoir plus d'une vague au cours d'une période de 12 mois et ces vagues ultérieures pourraient avoir des répercussions similaires ou plus graves que la vague initiale.
  • L'ASPC suivra les recommandations contenues dans le Règlement sanitaire international.

Études spéciales

Il faudra élaborer des protocoles pour les études spéciales qui pourront être effectuées durant la pandémie et les mettre préalablement à l'essai au cours des périodes interpandémiques ou d'alerte pandémique, tout en reconnaissant que des améliorations pourront être nécessaires au moment d'une pandémie. Ces études seront fort probablement effectuées parallèlement à d'autres activités de surveillance.

Ces études spéciales peuvent comprendre entre autres des enquêtes sérologiques3 portant sur les premiers cas/grappes de cas d'infection humaine par un nouveau virus grippal, des études sur l'efficacité des vaccins, le rôle des bactéries pathogènes dans le développement de complications secondaires et les effets cliniques graves, des enquêtes sur les événements indésirables après l'immunisation (EIAI) qui sont signalés, la surveillance de la résistance aux antiviraux et des études sur les modes de transmission (p. ex. dans la collectivité ou à l'hôpital).

En outre, des études ciblées peuvent aider à compléter les données de surveillance systématique pour l'évaluation de l'impact de la pandémie sur le système de santé et des répercussions sociales. Même si elles sont effectuées à la fin de la vague pandémique, les études spéciales peuvent permettre d'évaluer et de raffiner les diverses interventions mises de l'avant pour réduire l'impact de vagues pandémiques successives.

Activités de surveillance selon les phases pandémiques au Canada

La surveillance de la pandémie d'influenza devrait reposer sur des activités de surveillance représentatives, complètes et en temps opportun, qui sont à la base de la surveillance systématique continue de l'activité grippale annuelle, notamment :

  • Surveillance clinique et épidémiologique
  • Surveillance biologique et virologique, y compris la surveillance de la résistance aux antiviraux
  • Échange continu de l'information par des réseaux établis de communication (p. ex. le CCSIE, le programme Surveillance de l'influenza, les réseaux provinciaux et territoriaux)

Plusieurs autres activités de surveillance de la pandémie d'influenza sont recommandées tant pour la détection améliorée des signaux avertisseurs précoces que pour la surveillance durant une pandémie, notamment :

  • Surveillance de la santé animale (détection précoce des éclosions chez les animaux ou de la transmission de l'animal à l'homme durant les périodes interpandémiques et d'alerte pandémique)
  • Surveillance de la réception de vaccins et d'antiviraux
  • Surveillance des événements indésirables après l'immunisation

Les tableaux qui suivent décrivent les objectifs de la surveillance, les rôles et responsabilités des intervenants en santé publique à chaque niveau du gouvernement (fédéral, provincial/territorial et local). Les tableaux sont présentés pour chaque phase successive d'une pandémie d'après les phases pandémiques au Canada, qui rendent compte tant de la situation mondiale (phases 1.0, 2.0, 3.0, etc.) que du niveau le plus élevé d'activité du nouveau virus au Canada (sous-phases 3.1, 4.1, 5.1, etc.). Voir la section Contexte du Plan canadien de lutte contre la pandémie d'influenza pour avoir plus de détails.

Remarque : Dans la description des phases, le terme « animal » utilisé englobe tant les oiseaux que les mammifères.

Période interpandémique

Tableau 1 : Période interpandémique

Phase pandémique canadienne

1.0 Aucun nouveau sous-type du virus n'a été détecté chez l'homme. Un sous-type du virus de l'influenza ayant causé une infection chez l'homme peut être présent chez les animaux à l'extérieur du Canada. Le cas échéant, le risque d'infection ou de maladie chez l'homme est faible.

1.1 Aucun nouveau sous-type du virus n'a été détecté chez l'homme. Un sous-type du virus de l'influenza ayant causé un cas d'infection chez l'homme est présent dans les animaux au Canada, mais le risque d'infection ou de maladie chez l'homme est faible.

2.0 Aucun nouveau sous-type du virus n'a été détecté chez l'homme. Cependant, un sous-type du virus de l'influenza détecté chez un animal et posant un risque important pour l'homme se transmet chez les animaux à l'extérieur du Canada.

2.1 Aucun nouveau sous-type du virus n'a été détecté chez l'homme. Cependant, un sous-type du virus de l'influenza posant un risque important pour l'homme se transmet chez les animaux au Canada.

Objectifs de surveillance, rôles et responsabilités

Objectifs :

  • évaluer le fardeau saisonnier de l'influenza et détecter et décrire les événements inhabituels, y compris l'émergence de nouvelles souches et des effets inattendus tels que des changements dans la distribution ou une aggravation des cas.
  • établir les niveaux d'activité grippale de base.

Échelle fédérale

  • Exercer un leadership constant en organisant des téléconférences/réunions, en fournissant au besoin des conseils et des recommandations relatives à la surveillance.
  • Harmoniser les plans nationaux de surveillance de la pandémie avec les plans mondiaux de surveillance de la pandémie de grippe de l'OMS
  • Participer au Réseau de surveillance mondiale de la grippe de l'OMS
  • Balayer régulièrement l'information et vérifier l'activité épidémiologique internationale d'intérêt pour la santé publique, p. ex. ministères de la Santé d'autres pays ou d'autres réseaux de surveillance internationale
  • Coordonner les activités de surveillance systématique de l'influenza annuelle à l'échelle nationale par l'entremise du système Surveillance de l'influenza, notamment organiser des réunions nationales de surveillance de l'influenza et diriger l'élaboration de recommandations pour l'amélioration continue du système Surveillance de l'influenza
  • Élaborer des recommandations ou des protocoles de surveillance nationaux pour l'amélioration de la surveillance des infections respiratoires sévères (IRS) émergentes en vue d'une détection précoce et d'une intervention rapide en cas d'infections respiratoires émergentes
  • Assurer la diffusion et l'analyse régulières de l'information de surveillance (rapports hebdomadaires Surveillance de l'influenza, rapports annuels sur l'influenza
  • Fournir au besoin aux intervenants FPT oeuvrant dans le domaine de la santé publique de l'information, uneévaluation du risque et des recommandations en matière de surveillance à la suite d'événements signaléssusceptibles de déclencher une pandémie (p. ex. influenza aviaire)4
  • Diriger l'élaboration de normes nationales pour les définitions de cas, les ensembles de données minimales et les mécanismes de collecte de données et de présentation de rapports durant les phases pandémiques
  • Améliorer les liens entre les ministères fédéraux, y compris les liens entre les partenaires s'occupant de lasurveillance, soit de la santé humaine ou de la santé animale (p. ex. Agence canadienne d'inspection des aliments,Centre national des maladies animales exotiques, Centre canadien coopératif de la santé de la faune, etc.)
  • Élaborer des plans de continuité des opérations et accroître la capacité et la formation ou établir des priorités pour répondre aux besoins en matière de surveillance durant chaque phase d'une pandémie. On déterminera notamment quelles activités systématiques peuvent être interrompues ou réduites durant une pandémie.
  • Élaborer un plan de ressources humaines pour assurer la viabilité des activités de surveillance durant une
    pandémie
  • Travailler avec les partenaires FPT et locaux en vue de s'entendre sur des activités minimales de surveillance pour chaque phase de la pandémie. Essayer notamment d'établir des priorités pour les activités essentielles de surveillance commune qui peuvent être maintenues dans le cadre d'une surveillance simplifiée au plus fort d'une pandémie au moment où les ressources sont débordées.
  • Coordonner la mise sur pied de systèmes de surveillance pour estimer la gravité

Échelle PT et locale

  • Déterminer les principaux intervenants responsables de la surveillance au sein des autorités PT
  • Veiller à ce qu'un plan PT de lutte contre la pandémie soit en place et harmoniser les plans de surveillancePT/locaux avec les plans de surveillance nationaux
  • Participer aux activités de surveillance systématique de l'activité grippale annuelle (p. ex. Surveillance del'influenza)
  • Participer à des réunions nationales de surveillance de l'influenza
  • Maintenir des réseaux de surveillance intra-PT afin de permettre la détection précoce de l'activité grippale
  • Veiller à ce qu'on ait la capacité suffisante (infrastructure de surveillance, ressources techniques/humaines)pour respecter les normes minimales nationales en ce qui concerne la détection de cas, les ensembles dedonnées minimales et les mécanismes de collecte et de communication de données durant la périodepandémique
  • Établir et maintenir des mécanismes pour l'échange rapide de données de surveillance entre les autoritéslocales, PT et fédérales
  • Diffuser régulièrement l'information de surveillance et des alertes/recommandations particulières auxintervenants à l'échelle nationale et aux autres niveaux
  • Élaborer des plans de continuité des opérations et accroître la capacité et la formation ou établir des priorités pour répondre aux besoins en matière de surveillance durant chaque phase d'une pandémie. On déterminera notamment quelles activités systématiques peuvent être interrompues ou réduites durant une pandémie
  • Élaborer un plan de ressources humaines pour assurer la viabilité des activités de surveillance durant une
    pandémie
  • Identifier les sites possibles de surveillance sentinelle (régions, établissements) qui peuvent être utilisés pour canaliser les ressources limitées ou répondre à des questions spécifiques (p. ex. études spéciales) durant une pandémie
  • Travailler avec les partenaires FPT et locaux en vue de s'entendre sur des activités minimales de surveillance pour chaque phase de la pandémie. Travailler en particulier à l'établissement de priorités pour les activités essentielles de surveillance commune qui peuvent être maintenues dans le cadre d'une surveillance simplifiée au plus fort d'une pandémie lorsque les ressources sont débordées
  • Confirmer que les laboratoires de santé publique dans la province/le territoire ont la capacité et le matérielnécessaires pour isoler et sous-typer les virus de l'influenza. Dans le cas contraire, établir des liens avec leslaboratoires qui ont cette capacité et conclure des ententes de coordination.
Tableau 1.1 : Données nationales de surveillance durant une période interpandémique5
Phase pandémique au Canada

1.0 Aucun nouveau sous-type du virus n'a été détecté chez l'homme. Un sous-type du virus de l'influenza peut être présent chez les animaux à l'extérieur du Canada. Le cas échéant, le risque d'infection ou de maladie chez l'homme est faible.

1.1 Aucun nouveau sous-type du virus n'a été détecté chez l'homme. Un sous-type du virus de l'influenza ayant causé un cas d'infection chez l'homme est présent dans les animaux au Canada, mais les risques d'infection ou de maladie chez l'homme est faible. b Aucun nouveau sous-type du virus n'a été détecté chez l'homme. Cependant, un sous-type du virus de l'influenza détecté chez un animal et posant un risque important pour l'homme se transmet chez les animaux à l'extérieur du Canada.

2.1 Aucun nouveau sous-type du virus n'a été détecté chez l'homme. Cependant, un sous-type du virus de l'influenza posant un risque important pour l'homme se transmet chez les animaux au Canada.

Données nationales de surveillance

Surveillance de la maladie

(a) niveau d'activité grippale selon la région PT (d'après les définitions du système Surveillance de l'influenza)
(b) taux de consultations pour un syndrome grippal (SG) (nombre de consultations de médecins sentinelles pour un SG/1000 consultations)
(c) nombre d'éclosions confirmées en laboratoire dans les établissements de soins de longue durée
(d) nombre d'hospitalisations et de décès associés à l'influenza chez les enfants de0à18ans signalés par les hôpitaux pédiatriques sentinelles (IMPACT6)

Surveillance en laboratoire

(e) pourcentage de tests positifs pour l'influenza (nombre total d'épreuves de laboratoire pour la détection de l'influenza et nombre de résultats positifs, par type de virus (A ou B))
(f) caractérisation des souches, nombre d'isolats identifiés de chaque souche et sous-type et pourcentage de l'ensemble en ce qui concerne environ 10 % des isolats provenant du système sentinelle de détection des virus respiratoires en laboratoire
(g) caractérisation plus poussée des souches ciblées d'après l'évaluation du risque dans les régions où des souches animales circulent
(h) étude de la résistance aux antiviraux des isolats de virus grippal

Évaluation du risque

(i) aperçu sommaire des zones au Canada et à l'étranger où l'activité du virus chez les animaux a été confirmée

*On trouvera à l'annexe 2 une représentation graphique du système national de Surveillance de l'influenza.

Période d'alerte pandémique

Le tableau 2, ci-dessous décrit les objectifs de surveillance pour la période d'alerte pandémique. Ces objectifs sont généraux, vu qu'on ne connaît pas l'épidémiologie de l'infection causée par un nouveau virus grippal et qu'on n'est pas sûr du comportement de ce virus, notamment en ce qui concerne l'efficience de sa transmission interhumaine, son impact sur la population ou les sous-groupes, ou sa capacité de se propager rapidement. Les outils et protocoles de surveillance recommandés, notamment des définitions de cas aux fins de la surveillance, devront être élaborés et révisés pour tenir compte des renseignements reçus à mesure que la situation évolue. Les déclencheurs qui signaleront le passage à une nouvelle phase sont basés en général sur la capacité relative du virus d'infecter les humains et de se propager efficacement entre humains, telle qu'établie d'après l'activité observée et une évaluation complète du risque. Cette évaluation du risque comportera une analyse de l'interaction de ces facteurs et d'autres facteurs (p. ex. infectiosité, taux de transmission, période d'incubation et période de transmissibilité, gravité de la maladie, impact des premières mesures de lutte, etc.). Ces facteurs devraient être considérés comme des paramètres généraux utiles pour décrire les points critiques dans l'évolution et la progression d'une pandémie et des hypothèses peuvent être formulées avant l'identification des souches et la circulation du nouveau virus. En outre, les prédictions initiales pourraient devoir être modifiées à mesure que le nouveau virus s'adapte aux populations humaines et il importera de faire preuve d'une certaine souplesse pour réagir rapidement à l'adaptation des activités de surveillance et des activités connexes. Les tableaux qui suivent fournissent donc un cadre pour l'établissement et le maintien de l'infrastructure de surveillance recommandée et la clarification des rôles et responsabilités fondamentaux dans la gestion de ces activités aux divers paliers de gouvernement.

Recommandations supplémentaires relatives à la surveillance – Évaluation continue du risque et mises à jour sur les maladies respiratoires émergentes (Alertes/Pour votre information) :

Le maintien et l'adaptation constants des activités de surveillance systématique et l'échange rapide de l'information sur la surveillance et l'évaluation du risque est un volet supplémentaireimportant du cadre de surveillance de base décrit dans la présente annexe. À la lumière des résultats de l'évaluation continue du risque basée sur l'interprétation de l'activité locale, régionale, nationale et internationale de l'influenza et des maladies respiratoires émergentes, des recommandations peuvent être formulées au besoin. Elles serviront à orienter les efforts accrus de vigilance et de surveillance directe ainsi que les enquêtes sur les maladies respiratoires sévères ou imprévues liées aux expositions préoccupantes (destinations de voyage à haut risque, milieux d'exposition ou types de contacts). En outre, la sensibilité et la spécificité des activités de contrôle et d'enquête peuvent être adaptées à l'évolution de la situation. Des facteurs qui peuvent influer sur la possibilité de confinement initial des cas ou grappes de cas isolées, tels que la durée de la période d'incubation et l'efficacité de la transmission, seront pris en compte dans la décision de poursuivre ou non l'enquête sur les cas et les grappes de cas dans le but de juguler la propagation de la maladie, si ce n'est que temporairement, afin de gagner du temps au début d'une pandémie7. Le cadre qui suit devrait être examiné en tenant compte de ces facteurs, ce qui fait ressortirlanécessitédemettreenœuvredesactivitésoudessystèmessouples,simplesetquiont fait leurs preuves et qui se fondent sur de bonnes pratiques de surveillance systématique, des rôles et des responsabilités clairs et une utilisation efficiente des ressources.

Tableau 2 : Période d'alerte pandémique

Phase pandémique au Canada
3.0 Des cas d'infection chez l'homme causés par un nouveau sous-type de virus ont été détectés à l'extérieur du Canada. Aucune transmission interhumaine n'a encore été observée ou de rares cas de transmission à une personne proche ont été recensés. Aucun cas n'a été détecté au Canada.
Objectifs de surveillance/Rôles et responsabilités

Objectif :

  • détecter et décrire la première introduction du nouveau virus au Canada.
  • sensibiliser la population et veiller à ce que les systèmes de surveillance respectent les normes et que les plans en cas de pandémie soient mis à jour, mis à l'essai et prêts à être appliqués.

Échelle fédérale :

  • Exercer un leadership constant en organisant des téléconférences/réunions, en donnant des conseils et en formulant au besoin des recommandations relativement à la surveillance
  • Effectuer régulièrement un balayage de l'information et vérifier l'activité de la maladie à l'échelle internationale pouvant présenter un intérêt pour la santé publique, p. ex. ministères de la Santé d'autres pays ou d'autres réseaux de surveillance internationale

Autres rôles et responsabilités pour la phase 3 :

  • Confirmer auprès de l'OMS tous les rapports de détection d'un nouveau virus
  • Effectuer une évaluation du risque actuel avec les partenaires internationaux qui exercent une surveillance
  • Évaluer et transmettre les résultats de l'évaluation du risque actuel aux partenaires nationaux qui exercent une surveillance
  • Informer les représentants du CPI/CMHC/RLSPC/ Surveillance de l'influenza de la situation et conseiller à tous de demeurer à l'affût d'autres mises à jour (p. ex. pour les mises à jour sur les zones actuellement touchées par l'influenza aviaire H5N1, consulter http://www.phac-aspc.gc.ca/h5n1/index.html).
  • Passer en revue l'annexe des plans en cas de pandémie portant sur la surveillance et s'assurer que les systèmes et les ressources sont prêts, testés et peuvent être appliqués rapidement
  • Vérifier et confirmer que toutes les activités de surveillance exercées pendant la période d'alerte pandémique par le biais du système Surveillance de l'influenza et de la surveillance des MRS fonctionnent de façon optimale
  • Coordonner avec les partenaires PT l'examen et la modification des définitions nationales de cas. Veiller à ce qu'un processus soit en place pour documenter les changements dans la définition de cas et à ce que les définitions aux fins des rapports soient conformes aux définitions internationales
  • Examiner/réviser les rapports standard et les outils de présentation de rapports sur la pandémie utilisés pour la diffusion de l'information épidémiologique et virologique au Canada (rapports hebdomadaires Surveillance de l'influenza destinés à la population et mises à jour hebdomadaires de la situation par le CCSIE destinées aux professionnels de la santé publique)
  • Définir les paramètres de présentation des rapports (processus, fréquence)
  • Coordonner la mise en œuvre des systèmes de surveillance afin d'estimer la gravité de l'éclosion causée par un nouveau virus (p. ex. hospitalisations, surveillance de la mortalité)
Échelle PT et locale

Rôles/responsabilités additionnels pour la phase 3 :

  • Veiller à ce que les intervenants clés soient sensibilisés et prennent les mesures adéquates et confirmer qu'une surveillance accrue est exercée
  • Vérifier et confirmer que toutes les activités normales de surveillance de l'influenza entre les pandémies par le biais du système Surveillance de l'influenza et de la surveillance des MRS fonctionnent de façon optimale
  • Examiner l'annexe sur la surveillance des plans en cas de pandémie et s'assurer que les systèmes et lesressources sont prêts/disponibles pour une mise en œuvre rapide si cela devient nécessaire
  • Participer à l'échange régulier d'information avec les intervenants/partenaires FPT et locaux au moyen detéléconférences et de présentations de rapports électroniques
  • Définir les paramètres de présentation des rapports (processus, fréquence, contenu)
  • Examiner/réviser les formulaires de rapport standard, les outils de collecte de données et les rapports de
    surveillance
  • Veiller à ce qu'il y ait un échange régulier d'information à l'échelle nationale de même qu'entre les autoritéslocales et provinciales
  • Mettre en œuvre des systèmes de surveillance pour estimer la gravité de la pandémie (p. ex. surveillance de la mortalité), s'ils n'ont pas été établis durant la période interpandémique

 

 

Phase pandémique au Canada
3.1 Des cas isolés d'infection chez l'homme causés par un nouveau sous-type ont été détectés au Canada. Le virus n'est pas censé se transmettre d'une personne à l'autre, ou de rares cas de transmission à une personne proche ont été observés.
Objectifs de surveillance/Rôles et responsabilités

Objectif :

  • saisir les données épidémiologiques sur le(s) premier(s) cas d'infection par un nouveau virus au Canada.
  • accroître le degré de sensibilisation et veiller à ce que les systèmes de surveillance respectent les normes et que les plans en cas de pandémie soient mis à jour, testés et prêts à être mis en oeuvre. En plus des rôles et responsabilités de la phase 3.0 :

Échelle fédérale :

  • Organiser une réunion du CPI et du groupe de travail sur la surveillance nationale afin d'élaborer des recommandations relatives à l'examen du risque et à la mise en œuvre d'une surveillance accrue, p. ex. sensibilisation/vigilance accrues, surveillance/conseils aux points d'entrée, augmentation de la proportion de sous-types d'isolats et d'isolats soumis pour renvoi de référence.
  • Transmettre par le CCSIE une alerte de santé publique, qui inclut une analyse de l'information épidémiologique sur le(s) premier(s) cas détecté(s) au Canada
  • Suivre les cas importés/exportés potentiels (p. ex. établir des liens avec les homologues internationaux compétents pour échanger/obtenir des renseignements sur les antécédents d'exposition et de contact
  • Communiquer des renseignements non nominatifs sur les cas à l'OMS (pour une liste des éléments d'information, prière de se reporter à l'annexe 2) à ajouter une fois que le formulaire de rapport est révisé
  • Coordonner la surveillance de la résistance aux antiviraux

Échelle PT et locale

  • Les LSP et d'autres laboratoires de virologie diagnostique seront sur un pied d'alerte et concentreront leur attention sur : la surveillance accrue en laboratoire du nouveau sous-type émergent; l'isolement des virus par culture s'ils disposent de l'équipement approprié; l'exécution ou l'augmentation de tests PCR en temps réel ou d'autres tests des acides nucléiques (TAN) pour l'identification et le sous-typage des virus de l'influenza. Les évaluations du risque au cas par cas seront utilisées à cette phase pour déterminer l'ampleur de la surveillance accrue qui doit être exercée8
  • Des résultats de laboratoire positifs pour l'influenza ou des situations où le type de la souche ne peut être identifié par les laboratoires PT chez un cas présentant des symptômes de SG et ayant des liens épidémiologiques avec la nouvelle souche d'influenza doivent être signalés et les isolats expédiés immédiatement au LNM pour une caractérisation de confirmation rapide. Se reporter à l'annexe sur les laboratoires du PCLCPI pour plus de détails.
  • Organiser une réunion des groupes de surveillance PT pour examiner les recommandations nationales, les recommandations PT et locales et mettre en œuvre une surveillance accrue
  • Enquêter sur les cas sporadiques, notamment rechercher les contacts, exercer une surveillance de la santé publique et recueillir des données épidémiologiques détaillées à l'aide du formulaire sur les MRS ou tout autre formulaire prévu à cette fin (http://www.phac-aspc.gc.ca)

 

Phase pandémique au Canada
4.0 De petites grappes de cas comportant une transmission interhumaine limitée ont été observées à l'extérieur du Canada, mais la propagation est très localisée, ce qui donne à penser que le virus n'est pas bien adapté à l'homme. Aucun cas lié à ces grappes n'a été détecté au Canada.
Objectifs de surveillance/Rôles et responsabilités

Objectif :

  • détecter et décrire la première introduction du nouveau virus au Canada.
  • fournir de l'information afin de sensibiliser la population et d'accroître la vigilance tout en s'assurant que le système a la capacité requise et que les ressources sont disponibles.

Échelle fédérale :

  • Exercer un leadership constant en organisant des téléconférences/réunions, en donnant des conseils et des recommandations au besoin
  • Effectuer régulièrement un balayage et une vérification de l'information de surveillance à l'échelle nationale et internationale, p. ex. ministères de la Santé et d'autres réseaux internationaux de surveillance
  • Évaluer le risque actuel et transmettre les résultats de l'évaluation aux partenaires nationaux qui exercent une surveillance
  • Organiser une réunion du CPI et du groupe de travail sur la surveillance nationale afin d'élaborer des recommandations relatives à l'examen du risque et à la mise en œuvre d'une surveillance accrue, p. ex. sensibilisation/vigilance accrues, surveillance/avis aux points d'entrée, augmentation de la proportion des sous-types d'isolats et des isolats transmis pour renvoi de référence.
  • Examiner l'annexe sur la surveillance des plans en cas de pandémie et s'assurer que les systèmes et les ressources sont prêts/disponibles en vue d'une mise en œuvre rapide si cela devient nécessaire
  • Vérifier et confirmer que toutes les activités normales de surveillance entre les pandémies par le biais du système Surveillance de l'influenza et de la surveillance des MRS fonctionnent de façon optimale
  • Coordonner avec les partenaires PT l'examen et la modification des définitions nationales de cas. Veiller à ce qu'un processus soit en place pour documenter les changements dans la définition de cas et à ce que les définitions soient conformes aux définitions internationales
  • Examiner/réviser les rapports standard pour la diffusion de l'information épidémiologique au Canada
  • Examiner/réviser les paramètres pour les rapports (processus, fréquence)
  • Confirmer auprès de l'OMS la déclaration de grappes de 2 cas ou plus
  • Confirmer les définitions de cas avec l'OMS
  • Examiner/réviser l'alerte de santé publique afin que les personnes soient mieux sensibilisées de façon àpouvoir prendre au besoin9 des décisions cliniques et de santé publique éclairées (les révisions de l'alertedoivent être approuvées par le CPI)

Échelle PT et locale :

  • Veiller à ce qu'il y ait des contacts réguliers avec les décideurs et les intervenants clés en cas de pandémie au sein des PT
  • Veiller à ce que les intervenants clés soient conscients du problème et prennent des mesures adéquates etconfirmer qu'une surveillance accrue est exercée
  • Passer en revue l'annexe sur la surveillance des plans en cas de pandémie et vérifier que les systèmes et lesressources sont prêts/disponibles pour une mise en œuvre rapide si cela devient nécessaire
  • Vérifier et confirmer que toutes les activités normales de surveillance interpandémique par le biais du système Surveillance de l'influenza et de la surveillance des MRS fonctionnent de façon optimale
  • Diffuser le changement de phase pandémique aux fournisseurs de soins de santé

 

Phase pandémique au Canada

4.1 Des cas isolé d'infection causée par un virus ayant une capacité de transmission interhumaine limitée ont été détectés au Canada. Aucune grappe n'a été décelée au Canada.

4.2 De petites grappes localisées comportant une transmission interhumaine limitée ont été observées au Canada, mais la propagation est très localisée, ce qui donne à penser que le virus n'est pas bien adapté à l'homme.

Objectifs de surveillance/Rôles et responsabilités

Objectif :

  • identifier et saisir les données épidémiologiques et décrire les caractéristiques épidémiologiques des premiers cas et grappes de cas d'infection par le nouveau virus au Canada.
  • fournir des données pour contrôler le confinement de l'éclosion.
  • fournir de l'information pour accroître la sensibilisation et la vigilance tout en s'assurant que le système a les capacités suffisantes et que les ressources sont disponibles.

Échelle fédérale :

  • Exercer un leadership constant en organisant des téléconférences/réunions, en donnant des conseils et des recommandations au besoin
  • Effectuer régulièrement un balayage et une vérification de l'information de surveillance à l'échelle nationale et internationale, p. ex. ministères de la Santé et d'autres réseaux internationaux de surveillance
  • Évaluer le risque actuel et transmettre les résultats de l'évaluation aux partenaires nationaux qui exercent une surveillance
  • Organiser une réunion du CPI et du groupe de travail sur la surveillance nationale afin d'élaborer des recommandations relatives à l'examen du risque et à la mise en œuvre d'une surveillance accrue, p. ex. sensibilisation/vigilance accrues, surveillance/avis aux points d'entrée, augmentation de la proportion des sous-types d'isolats et des isolats transmis pour un renvoi de référence
  • Examiner l'annexe sur la surveillance des plans en cas de pandémie et vérifier que les systèmes et les ressources sont prêts/disponibles en vue d'une mise en œuvre rapide si cela devient nécessaire
  • Vérifier et confirmer que toutes les activités normales de surveillance interpandémique par le biais du système Surveillance de l'influenza et de la surveillance des MRS fonctionnent de façon optimale
  • Coordonner avec les partenaires PT l'examen et la modification des définitions nationales de cas. Veiller à ce qu'un processus soit en place pour documenter les changements dans la définition de cas et à ce que les définitions soient conformes aux définitions internationales
  • Examiner/réviser les rapports standard pour la diffusion de l'information épidémiologique au Canada
  • Émettre une alerte pour accroître la sensibilisation afin qu'on puisse prendre des décisions cliniques et de santé publique éclairées au besoin
  • Exercer une surveillance aux frontières à l'échelle internationale (selon l'origine des cas), qui sera coordonnée par le Centre de mesures et d'interventions d'urgence (ASPC)10
  • Recueillir/compiler/distribuer des données épidémiologiques pour les cas signalés au Canada
  • Établir le niveau actuel de risque pour orienter les mesures de santé publique (p. ex. caractéristiques de latransmission pour les cas secondaires)
  • Examiner les protocoles pour les études spéciales11 et constituer des équipes spécialisées au besoin pourqu'on puisse entreprendre rapidement les études lorsque c'est indiqué
  • Réviser les définitions de cas en tenant compte du tableau clinique observé chez les cas
  • Communiquer des renseignements non nominatifs sur les cas/grappes de cas à l'OMS (pour la liste deséléments d'information, se reporter à l'annexe 3)

Échelle PT et locale :

  • Veiller à ce qu'on soit conscient du problème et que des mesures adéquates soient prises par les intervenants clés et confirmer qu'une surveillance accrue est exercée immédiatement dans les régions affectées afin d'identifier toute transmission interhumaine au Canada
  • Examiner l'annexe sur la surveillance des plans en cas de pandémie et vérifier que les systèmes et lesressources sont prêts/disponibles pour une mise en œuvre rapide si cela devient nécessaire
  • Rôles/responsabilités additionnels pour la phase 4.1, 4.2 :
    Vérifier et confirmer que toutes les activités normales de surveillance interpandémique par le biais du système Surveillance de l'influenza et de la surveillance des MRS fonctionnent de façon optimale
    Effectuer une enquête sur les cas/grappes de cas et présenter un rapport à l'ASPC (pour la liste des éléments d'information, se reporter à l'annexe 3)

 

 
Phase pandémique au Canada
5.0 De plus grosses grappes de cas sont observées à l'extérieur du Canada, mais la transmission interhumaine demeure localisée, ce qui donne à penser que le virus s'adapte de mieux en mieux à l'homme mais qu'il n'est pas encore entièrement transmissible (risque important de pandémie). Aucun cas n'a été détecté au Canada en association avec ces grappes.
Objectifs de surveillance/Rôles et responsabilités

Objectif :

  • détecter et décrire la première introduction du nouveau virus au Canada.
  • accroître la sensibilisation et la vigilance tout en s'assurant que le système a la capacité voulue et que les ressources sont disponibles.

Échelle PT et locale :

  • Exercer un leadership constant
  • Confirmer auprès de l'OMS l'existence d'une transmission interhumaine soutenue et déterminer s'ilyades éclosions dans un ou plusieurs pays
  • Effectuer régulièrement un balayage et une vérification de l'information de surveillance nationale et internationale, p. ex. ministères de la Santé et autres réseaux internationaux de surveillance
  • Évaluer le risque actuel et communiquer les résultats aux partenaires nationaux qui exercent une surveillance
  • Réunir le CPI et le groupe de travail sur la surveillance nationale pour déterminer les besoins d'information particuliers compte tenu de la situation et les activités adéquates de surveillance accrue (augmentation des tests de laboratoire et des services de référence, collecte d'information pertinente sur le plan épidémiologique, p. ex. antécédents de voyage, état vaccinal, autres renseignements nécessaires pour orienter les mesures de lutte en s'inspirant de l'expérience internationale)
  • Informer les représentants du CPI/CMHC/RLSPC/ Surveillance de l'influenza de la situation et des mesures recommandées, notamment des activités de surveillance accrue adaptées à la situation
  • Entreprendre la mise en œuvre de la surveillance accrue si c'est jugé nécessaire (d'après l'efficacité de la transmission interhumaine et l'évaluation du potentiel pandémique)
  • Veiller à ce que des systèmes et des ressources additionnels soient prêts/disponibles pour une mise en œuvre rapide si cela devient nécessaire

Échelle PT et locale :

  • Veiller à ce que les intervenants clés en cas de pandémie soient mieux sensibilisés et prennent les mesures adéquates, notamment exercent des activités de surveillance accrue
  • Passer à un niveau de surveillance accrue au besoin
  • Veiller à ce que des systèmes et des ressources additionnels soient prêts/disponibles pour une mise en œuvre rapide si cela devient nécessaire
  • Échange d'information avec les partenaires FPT et locaux

 

Phase pandémique au Canada
5.1 Des cas sporadiques d'infection causée par un virus mieux adapté à l'homme ont été détectés au Canada. Aucune grappe n'a été observée au Canada.
Objectifs de surveillance/Rôles et responsabilités

Objectif :

  • identifier et saisir les données épidémiologiques et décrire les caractéristiques épidémiologiques des premiers cas et grappes de cas d'infection par le nouveau virus au Canada.
  • fournir des données pour contrôler le confinement de l'éclosion.
  • fournir de l'information pour accroître la sensibilisation et la vigilance tout en s'assurant que le système a les capacités suffisantes et que les ressources sont disponibles. En plus des rôles et responsabilités pour la phase 5.0 :

Échelle fédérale :

  • Communiquer des renseignements non nominatifs sur les cas/grappes de cas à l'OMS (pour une liste des éléments d'information, se reporter à l'annexe 3)

Échelle PT et locale :

  • Effectuer une enquête sur les cas et présenter un rapport à l'ASPC (pour la liste des éléments d'information, se reporter à l'annexe 3)

 

Phase pandémique au Canada
5.2 De plus grosses grappes de cas localisées comportant une transmission interhumaine limitée sont observées au Canada, mais la propagation est encore localisée, ce qui donne à penser que le virus s'adapte de mieux en mieux à l'homme mais qu'il n'est pas encore entièrement transmissible (risque important de pandémie).
Objectifs de surveillance/Rôles et responsabilités

Objectif :

  • identifier et saisir les données épidémiologiques et décrire les caractéristiques épidémiologiques des premiers cas et grappes de cas d'infection par le nouveau virus au Canada.
  • fournir des données pour contrôler le confinement de l'éclosion.
  • fournir de l'information pour accroître la sensibilisation et la vigilance tout en s'assurant que le système a les capacités suffisantes et que les ressources sont disponibles. En plus des rôles et responsabilités pour la phase 5.1 :

Échelle fédérale :

  • Grappe de cas à l'intérieur d'une province ou d'un territoire : collaborer à la coordination et à la mise en œuvre de l'enquête sur l'éclosion dirigée par les autorités PT, servir d'agent de liaison avec les organisations internationales
  • Grappes de cas dans plus d'une province ou d'un territoire : coordonner l'enquête sur les cas et servir d'agent de liaison entre les provinces/territoires de même qu'avec les organisations internationales
  • Réviser les définitions de cas en tenant compte du tableau clinique observé chez les cas

Échelle PT et locale :

  • Grappe de cas à l'intérieur d'une province ou d'un territoire : diriger l'enquête sur l'éclosion et présenter un rapport à l'ASPC (pour une liste des éléments d'information, se reporter à l'annexe 3)

 

Tableau 2.1 : Données nationales de surveillance pour la période d'alerte pandémique
Phase pandémique au Canada
3.0 Des cas d'infection chez l'homme causés par un nouveau sous-type de virus ont été détectés à l'extérieur du Canada. Aucune transmission interhumaine n'a encore été observée ou de rares cas de transmission à une personne proche ont été recensés. Aucun cas n'a été détecté au Canada.
Données nationales de surveillance

Surveillance de la maladie

(a) niveau d'activité grippale par région des PT (d'après les définitions de Surveillance de l'influenza)
(b) taux de consultations pour un syndrome grippal (SG) (nombre de consultations chez des médecins sentinelles pour un SG/1000 consultations)
(c) nombre d'éclosions confirmées en laboratoire dans les établissements de soins de longue durée
(d) nombre d'hospitalisations et de décès associés à l'influenza chez les enfants de0à18ans obtenu par l'entremise des hôpitaux pédiatriques sentinelles (IMPACT12)

Surveillance en laboratoire

(e) pourcentage de tests positifs pour l'influenza (nombre total de tests de laboratoire pour l'influenza et nombre de résultats positifs, selon le type du virus (A ou B))
(f) caractérisation de la souche, nombre identifié pour chaque souche et sous-type, et pourcentage de l'ensemble en ce qui concerne environ 10 % des isolats provenant du système de détection des virus respiratoires dans les laboratoires sentinelles
(g) augmentation de la caractérisation ciblée des souches en fonction des résultats de l'évaluation du risque dans les régions où des souches animales circulent
(h) étude de la résistance aux antiviraux chez les isolats du virus de l'influenza

Évaluation du risque

(i) sommaire des zones au Canada et à l'étranger où l'activité du virus chez les animaux a été confirmée
(j) sommaire de l'activité du virus chez les humains à l'échelle internationale

 

Phase pandémique au Canada
3.1 Des cas isolés d'infection chez l'homme causés par un nouveau sous-type ont été détectés au Canada. Le virus n'est pas censé se transmettre d'une personne à l'autre, ou de rares cas de transmission à une personne proche ont été observés.
Données nationales de surveillance

Surveillance de la maladie

(a) niveau d'activité grippale par région des PT (d'après les définitions de Surveillance de l'influenza)
(b) taux de consultations pour un syndrome grippal (SG) (nombre de consultations chez des médecins sentinelles pour un SG/1000 consultations)
(c) nombre d'éclosions confirmées en laboratoire dans les établissements de soins de longue durée
(d) nombre d'hospitalisations et de décès associés à l'influenza chez les enfants de0à18ans obtenu par l'entremise des hôpitaux pédiatriques sentinelles (IMPACT13)

Surveillance en laboratoire

(e) pourcentage de tests positifs pour l'influenza (nombre total de tests de laboratoire pour l'influenza et nombre de résultats positifs, selon le type du virus (A ou B))
(f) caractérisation de la souche, nombre identifié pour chaque souche et sous-type, et pourcentage de l'ensemble en ce qui concerne environ 10 % des isolats provenant du système de détection des virus respiratoires dans les laboratoires sentinelles
(g) augmentation de la caractérisation ciblée des souches en fonction des résultats de l'évaluation du risque dans les régions où des souches animales circulent
(h) étude de la résistance aux antiviraux chez les isolats du virus de l'influenza

Évaluation du risque


(i) sommaire des zones au Canada et à l'étranger où l'activité du virus chez les animaux a été confirmée
(j) sommaire de l'activité du virus chez les humains à l'échelle internationale

En plus des indicateurs pour 3.0 :

(k) description épidémiologique détaillée et estimation de la période d'incubation et de la période de transmissibilité (p. ex. nombre de cas secondaires)
(l) si les antiviraux sont utilisés pour la prophylaxie -antiviraux : nombre de patients atteints d'un SG après la prophylaxie, durée du traitement prophylactique, événements indésirables graves
(m) surveillance accrue en laboratoire (caractérisations plus nombreuses des souches) dans les zones où le(s) premier(s) cas a (ont) été identifié(s). Inclut le sous-typage des échantillons provenant des contacts exposés qui signalent des symptômes de SG (d'après une évaluation du risque effectuée au cas par cas)
(n) surveillance des éclosions et des grappes de cas inhabituelles

 

Phase pandémique au Canada

4.0 De petites grappes de cas comportant une transmission interhumaine limitée ont été observées à l'extérieur du Canada, mais la propagation est très localisée, ce qui donne à penser que le virus n'est pas bien adapté à l'homme. Aucun cas lié à ces grappes n'a été détecté au Canada.

5.0 De plus grosses grappes de cas sont observées à l'extérieur du Canada, mais la transmission interhumaine demeure localisée, ce qui donne à penser que le virus s'adapte de mieux en mieux à l'homme mais qu'il n'est pas encore entièrement transmissible (risque important de pandémie). Aucun cas n'a été détecté au Canada en association avec ces grappes.

Données nationales de surveillance

Mêmes données que 3.0 :
Surveillance de la maladie

(a) niveau d'activité grippale par région des PT (d'après les définitions de Surveillance de l'influenza)
(b) taux de consultations pour un syndrome grippal (SG) (nombre de consultations chez des médecins sentinelles pour un SG/1000 consultations)
(c) nombre d'éclosions confirmées en laboratoire dans les établissements de soins de longue durée
(d) nombre d'hospitalisations et de décès associés à l'influenza chez les enfants de0à18ans obtenu par l'entremise des hôpitaux pédiatriques sentinelles (IMPACT)

Surveillance en laboratoire

(e) pourcentage de tests positifs pour l'influenza (nombre total de tests de laboratoire pour l'influenza et nombre de résultats positifs, selon le type du virus (A ou B))
(f) caractérisation de la souche, nombre identifié pour chaque souche et sous-type, et pourcentage de l'ensemble en ce qui concerne environ 10 % des isolats provenant du système de détection des virus respiratoires dans les laboratoires sentinelles
(g) augmentation de la caractérisation ciblée des souches en fonction des résultats de l'évaluation du risque dans les régions où des souches animales circulent
(h) étude de la résistance aux antiviraux chez les isolats du virus de l'influenza

Évaluation du risque

(i) sommaire des zones au Canada et à l'étranger où l'activité du virus chez les animaux a été confirmée
(j) sommaire de l'activité du virus à l'échelle internationale chez les humains

 

Phase pandémique au Canada

4.1 Des cas isolés d'infection causée par un virus ayant une capacité de transmission interhumaine limitée ont été détectés au Canada. Aucune grappe n'a été décelée au Canada.

4.2 De petites grappes localisées comportant une transmission interhumaine limitée ont été observées au Canada, mais la propagation est très localisée, ce qui donne à penser que le virus n'est pas bien adapté à l'homme.

5.1 Des cas sporadiques d'infection causée par un virus mieux adapté à l'homme ont été détectés au Canada. Aucune grappe n'a été observée au Canada.

5.2 De plus grosses grappes de cas localisées comportant une transmission interhumaine limitée sont observées au Canada, mais la propagation est encore localisée, ce qui donne à penser que le virus s'adapte de mieux en mieux à l'homme mais qu'il n'est pas encore entièrement transmissible (risque important de pandémie).

Données nationales de surveillance

Mêmes données que 3.1 :
Surveillance de la maladie

(a) niveau d'activité grippale par région des PT (d'après les définitions de Surveillance de l'influenza)
(b) taux de consultations pour un syndrome grippal (SG) (nombre de consultations chez des médecins sentinelles pour un SG/1000 consultations)
(c) nombre d'éclosions confirmées en laboratoire dans les établissements de soins de longue durée
(d) nombre d'hospitalisations et de décès associés à l'influenza chez les enfants de0à18ans obtenu par l'entremise des hôpitaux pédiatriques sentinelles (IMPACT)

Surveillance en laboratoire

(e) pourcentage de tests positifs pour l'influenza (nombre total de tests de laboratoire pour l'influenza et nombre de résultats positifs, selon le type du virus (A ou B))
(f) caractérisation de la souche, nombre identifié pour chaque souche et sous-type, et pourcentage de l'ensemble en ce qui concerne environ 10 % des isolats provenant du système de détection des virus respiratoires dans les laboratoires sentinelles
(g) augmentation de la caractérisation ciblée des souches en fonction des résultats de l'évaluation du risque dans les régions où des souches animales circulent
(h) étude de la résistance aux antiviraux chez les isolats du virus de l'influenza

Évaluation du risque

(i) sommaire des zones au Canada et à l'étranger où l'activité du virus chez les animaux a été confirmée
(j) sommaire de l'activité du virus chez les humains à l'échelle internationale
(k) description épidémiologique détaillée et estimation de la période d'incubation et de la période de transmissibilité (p. ex. nombre de cas secondaires)
(l) si les antiviraux sont utilisés pour la prophylaxie -antiviraux : nombre de patients atteints d'un SG après la prophylaxie, durée du traitement prophylactique, événements indésirables graves
(m) surveillance accrue en laboratoire (caractérisations plus nombreuses des souches) ciblée dans les zones où le(s) premier(s) cas a (ont) été identifié(s). Inclut le sous-typage des échantillons provenant des contacts exposés qui signalent des symptômes de SG (d'après une évaluation du risque effectuée au cas par cas)
(n) surveillance des éclosions et des grappes de cas inhabituelles

En plus des données pour 3.1 :

(o) nombre de milieux atteints et description épidémiologique de ces milieux

Période pandémique

Tableau 3 : Période pandémique

Phase pandémique au Canada
6.0 Une transmission accrue et soutenue de la maladie dans la population a été observée à l'extérieur du Canada. Aucun cas lié aux populations touchées n'a été détecté au Canada.
Rôles et responsabilités en matière de surveillance

Objectif :

  • décrire les premiers cas au Canada.
  • orienter l'intervention en surveillant la survenue et la progression de la pandémie dans la population.

Échelle fédérale :

  • Exercer un leadership constant
  • Confirmer auprès de l'OMS les rapports d'éclosions généralisées multiples comportant des taux élevés de morbidité/mortalité dans plusieurs pays
  • Effectuer régulièrement un balayage et une vérification des données de surveillance à l'échelle nationale et internationale, p. ex. ministères de la Santé et d'autres réseaux internationaux de surveillance
  • Évaluer l'épidémiologie actuelle afin de faciliter l'établissement des priorités (si nécessaire) pour l'affectation des rares ressources à l'intervention auprès des groupes à risque élevé
  • Organiser une réunion avec le CPI et le groupe de travail sur la surveillance nationale afin d'évaluer la situation et de déterminer les besoins en matière d'information et la fréquence des rapports, p. ex. régions géographiques/certains centres urbains ou certains groupes/milieux de soins pour accélérer les activités de surveillance (p. ex. accélération de la surveillance sentinelle/non sentinelle afin d'augmenter l'étendue de la population desservie, le prélèvement d'échantillons, la collecte de données sur la mortalité)
  • Intensifier les activités de surveillance au besoin (fréquence de la collecte de données, besoins d'information additionnelle, diffusion aux partenaires)
  • Coordonner avec les PT l'examen et la révision de la définition de cas à la lumière des données actuelles sur le spectre clinique de la maladie
  • Distribuer les formulaires révisés de collecte de données et les instructions/protocoles de transmission pour la base de données si ce n'est déjà fait
  • Se préparer en vue de la mise en œuvre du plan de ressources humaines élaboré durant la phase 1

Échelle PT et locale :

  • Avoir des contacts réguliers avec les principaux intervenants dans les différents paliers de gouvernement
  • Veiller à ce que les activités de surveillance soient intensifiées, que les ressources nécessaires soient en place et que des mesures adéquates soient prises
  • Se préparer en vue de mettre en œuvre le plan de ressources humaines élaboré durant la phase 1

 

Phase pandémique au Canada

6.1 Des cas isolés d'infection causée par le virus pandémique ont été détectés au Canada. Aucune grappe d'infection n'a été observée au Canada.

Remarque : Il est probable que cette phase sera de très courte durée et puisse ne pas avoir lieu du tout au Canada (l'activité du nouveau virus peut ne pas être détectée avant l'apparition d'une grappe de cas)

Rôles et responsabilités en matière de surveillance

Objectif :

  • décrire les premiers cas au Canada.
  • orienter l'intervention en surveillant la survenue et la progression de la pandémie dans la population. En plus des rôles et des responsabilités de la phase 6.0 :

Échelle fédérale :

  • Confirmer que le spectre clinique de la maladie (d'après les commentaires des experts locaux) correspond à ce qui a été observé à l'échelle internationale (réviser les définitions de cas au besoin)
  • Recueillir, colliger et analyser les données nationales sur l'impact et les tendances et fournir des sommaires épidémiologiques pour caractériser les éclosions et l'impact en utilisant les données sur la mortalité et la surveillance accrue (taux de mortalité par âge, groupes à risque élevé)
  • Fournir des sommaires épidémiologiques pour caractériser les éclosions et l'impact (mortalité, groupes à risque élevé, manifestations cliniques)
  • Mettre en œuvre le plan de ressources humaines élaboré durant la phase 1:

Échelle PT et locale :

  • Recueillir, colliger et analyser les données PT sur l'impact et les tendances et fournir des sommaires épidémiologiques à l'ASPC pour caractériser les éclosions et l'impact en utilisant les données sur la mortalité et la surveillance accrue (taux de mortalité par âge, groupes à risque élevé, spectre clinique de la maladie)
  • Signaler à Santé Canada l'usage des antiviraux, les événements indésirables liés aux antiviraux et les effets secondaires suivant l'immunisation (ESSI) à ASPC
  • Mettre en œuvre le plan de ressources humaines élaboré durant la phase 1

 

Phase pandémique au Canada
6.2 Une activité pandémique localisée ou étendue est observée dans la population canadienne.
Rôles et responsabilités en matière de surveillance

Objectif :

  • identifier et décrire la population touchée, ce qui facilitera l'identification des groupes à risque élevé et la comparaison avec d'autres populations ou d'autres saisons grippales afin d'orienter les mesures de santé publique.
  • orienter les interventions en surveillant la survenue et la progression de la pandémie dans la population.
  • d'après la baisse des niveaux d'activité, déterminer les déclencheurs pour la mise en œuvre des activités post-pandémiques en prévision de la deuxième vague et des vagues ultérieures. En plus des rôles et des responsabilités de la phase 6.0 :

Échelle fédérale :

  • Revenir à la surveillance simplifiée (sera définie plus en détail)
  • Coordonner les activités d'évaluation et de planification des ressources pour les vagues subséquentes

Échelle PT et locale :

  • Revenir à la surveillance simplifiée (sera définie plus en détail)
  • Évaluer la performance et planifier les ressources pour les vagues subséquentes

 

Tableau 3.1 : Indicateurs des données nationales de surveillance pour la période pandémique
Phase pandémique au Canada
6.0 Une transmission accrue et soutenue de la maladie dans la population a été observée à l'extérieur du Canada. Aucun cas lié aux populations touchées n'a été détecté au Canada.
Données nationales de surveillance

Surveillance de la maladie

(a) niveau d'activité grippale par région des PT (d'après les définitions de Surveillance de l'influenza)
(b) taux de consultations pour un syndrome grippal (SG) (nombre de consultations chez des médecins sentinelles pour un SG/1000 consultations)
(c) nombre d'éclosions confirmées en laboratoire dans les établissements de soins de longue durée
(d) nombre d'hospitalisations et de décès associés à l'influenza chez les enfants de0à18ans obtenu par l'entremise des hôpitaux pédiatriques sentinelles (IMPACT14)

Surveillance en laboratoire

(e) pourcentage de tests positifs pour l'influenza (nombre total de tests de laboratoire pour l'influenza et nombre de résultats positifs, selon le type du virus (A ou B))
(f) caractérisation de la souche, nombre identifié pour chaque souche et sous-type, et pourcentage de l'ensemble en ce qui concerne environ 10 % des isolats provenant du système de détection des virus respiratoires dans les laboratoires sentinelles
(g) augmentation de la caractérisation ciblée des souches en fonction des résultats de l'évaluation du risque
(h) étude de la résistance aux antiviraux chez les isolats du virus de l'influenza

Évaluation du risque
(i) sommaire de l'activité du virus à l'échelle internationale chez les humains

 

Phase pandémique au Canada

6.1 Des cas isolés d'infection causée par le virus pandémique ont été détectés au Canada. Aucune grappe d'infection n'a été observée au Canada.

Remarque : Il est probable que cette phase sera de très courte durée et peut ne pas avoir lieu du tout au Canada (l'activité du nouveau virus peut ne pas être détectée avant l'apparition d'une grappe de cas)

Données nationales de surveillance

Mêmes données que 5.1, 5.2 :
Surveillance de la maladie

(a) niveau d'activité grippale par région des PT (d'après les définitions de Surveillance de l'influenza)
(b) taux de consultations pour un syndrome grippal (SG) (nombre de consultations chez des médecins sentinelles pour un SG/1000 consultations)
(c) nombre d'éclosions confirmées en laboratoire dans les établissements de soins de longue durée
(d) nombre d'hospitalisations et de décès associés à l'influenza chez les enfants de0à18ans obtenu par l'entremise des hôpitaux pédiatriques sentinelles (IMPACT)

Surveillance en laboratoire

(e) pourcentage de tests positifs pour l'influenza (nombre total de tests de laboratoire pour l'influenza et nombre de résultats positifs, selon le type du virus (A ou B))
(f) caractérisation de la souche, nombre identifié pour chaque souche et sous-type, et pourcentage de l'ensemble en ce qui concerne environ 10 % des isolats provenant du système de détection des virus respiratoires dans les laboratoires sentinelles
(g) augmentation de la caractérisation ciblée des souches en fonction des résultats de l'évaluation du risque
(h) étude de la résistance aux antiviraux chez les isolats du virus de l'influenza

Évaluation du risque

(i) sommaire de l'activité du virus à l'échelle internationale chez les humains
(j) description épidémiologique détaillée et estimation de la période d'incubation et de la période de transmissibilité (p. ex. nombre de cas secondaires)
(k) si les antiviraux sont utilisés pour la prophylaxie -antiviraux : nombre de patients atteints d'un SG après la prophylaxie, durée du traitement prophylactique, événements indésirables graves
(l) surveillance accrue en laboratoire (caractérisations plus fréquentes des souches) visant les zones où le(s) premier(s) cas a (ont) été identifié(s). Inclut le sous-typage des échantillons provenant des contacts exposés qui signalent des symptômes de SG (d'après une évaluation du risque effectuée au cas par cas)
(m) surveillance des éclosions et des grappes de cas inhabituelles
(n) nombre de milieux touchés et leur description épidémiologique

En plus des données pour 5.1, 5.2 :

(o) nombre de régions de surveillance où l'activité grippale est étendue, d'après les définitions de Surveillance de l'influenza

REMARQUE : Pour le moment, il n'existe pas de mécanisme permettant de recueillir des données sur la mortalité en temps réel. On reconnaît qu'il s'agit d'une lacune évidente dans le contexte de la surveillance de la gravité de la pandémie. Bien que la surveillance de la mortalité en temps réel soit nécessaire durant les phases interpandémiques pour déterminer la gravité des épidémies de grippe annuelles, établir les tendances de base concernant la mortalité saisonnière et déceler les indices potentiels, il est recommandé de recueillir ces données de surveillance alors que la pandémie est à son paroxysme afin de décrire la gravité de la pandémie, de déterminer les groupes d'âge à risque élevé et de fournir des indices bruts de l'efficacité des interventions. De plus, durant cette phase plus intense d'une pandémie, les ressources deviendront probablement plus rares, et compte tenu des faibles taux de participation/déclaration, les activités de surveillance en cours ne fourniront peut-être pas des données exactes ou complètes. Même s'il est peu probable que les activités de surveillance systématique cessent complètement, les taux de participation pourraient être très faibles et, partant, la représentativité et la qualité des données pourraient laisser à désirer. En l'occurrence, la mise en œuvre de systèmes de surveillance simples et souples est essentielle. Les nouvelles activités recommandées, comme la surveillance de la mortalité en temps réel, qui s'ajouteraient aux activités systématiques déjà établies et maintenues, devraient également être simples et souples.

 

Phase pandémique au Canada
6.2 Une activité pandémique localisée ou étendue est observée dans la population canadienne.
Données nationales de surveillance
Surveillance simplifiée de l'activité et de la gravité : les niveaux d'activité grippale (mesurés à l'aide d'indicateurs
modifiés pour l'évaluation). Autres indicateurs de la gravité à l'étude, comme ci-dessus.

Période post-pandémique

Bien que la période post-pandémique semble indiquer que les vagues pandémiques ont pris fin et que le virus ne cause plus d'épidémies majeures dans la population, on reconnaît que le virus continuera de circuler. Le tableau qui suit décrit les activités d'évaluation des activités de surveillance durant la pandémie, mais on devra continuer de contrôler les changements dans le virus pandémique dans le cadre des activités de surveillance et de laboratoire pendant cette période.

Tableau 4 : Période post-pandémique

Phase pandémique
Post-pandémique
Les rapports sur le nombre de cas et d'autres indicateurs généraux de l'activité pandémique au Canada donnent à penser que le virus responsable de la pandémie ne cause plus une morbidité importante dans la population.
Objectifs de surveillance/Rôles et responsabilités

Objectif :

  • évaluer le fardeau saisonnier de l'influenza et détecter les événements inhabituels, notamment les souches inhabituelles ou nouvelles, les effets/syndromes inhabituels, ou la distribution ou la gravité inhabituelles des cas d'influenza dans la population.
  • évaluer la capacité du système de fournir de l'information utile afin de réduire la morbidité et la mortalité durant une pandémie.
  • résumer les caractéristiques épidémiologiques des vagues pandémiques au Canada.
  • continuer de contrôler les changements dans le virus pandémique.

Échelle fédérale :

  • Exercer un leadership constant
  • Confirmer auprès de l'OMS la fin de l'activité généralisée à l'échelle mondiale du nouveau virus
  • Reprendre les activités régulières de balayage et de vérification des données nationales et internationales de surveillance, p. ex. ministères de la Santé et autres réseaux internationaux de surveillance
  • Évaluer l'épidémiologie actuelle et la fin de l'activité pandémique
  • Organiser une réunion avec le CPI et le groupe de travail sur la surveillance nationale afin de déterminer tous les besoins spéciaux en information pour l'évaluation de la performance du système de surveillance durant les vagues pandémiques
  • Fournir des sommaires épidémiologiques pour caractériser l'impact des vagues pandémiques au Canada (propagation, taux de morbidité et de mortalité par âge, groupes à risque élevé)
  • Coordonner les activités d'évaluation et de planification des ressources, notamment des études spéciales de surveillance des effets tardifs du virus pandémique (p. ex. neurologiques)
  • Reprendre la surveillance de l'influenza entre les pandémies à l'aide de Surveillance de l'influenza (sauf dans le cas où on a des besoins additionnels d'information pour l'évaluation)
  • Réduire la fréquence et changer l'orientation des mises à jour régulières par courriel, fax, téléconférences et affichages sur le Web afin de répondre aux besoins des activités d'évaluation et de planification
  • Évaluer la performance du système de surveillance et prévoir des améliorations au besoin

Échelle PT et locale :

  • Reprendre les activités du système de Surveillance de l'influenza et les activités particulières à chaque palier de gouvernement entre les pandémies
  • Évaluer la performance du système de surveillance et planifier des améliorations au besoin et communiquer l'information aux intervenants PT et locaux

Annexe 1 : Protocole générique d'enquête sérologique chez les personnes exposées à l'influenza

Rédigé par : Le groupe de travail sur la Surveillance des infections respiratoires et desmaladies évitables par la vaccination (SIRMEV), avril 2006

Contexte

Pour comprendre le risque que présentent pour les humains les nouvelles souches d'influenza, il importe de connaître la mesure dans laquelle elles sont capables d'infecter des personnes et de causer la maladie. Ces dernières années, plusieurs souches d'influenza aviaire ont été à l'origine d'éclosions chez les animaux et d'un nombre limité de cas de transmission secondaire aux humains. Ces cas humains peuvent potentiellement transmettre l'influenza à leurs divers contacts : membres de leur ménage, travailleurs de la santé ou contacts sociaux. Dans les multiples scénarios possibles envisagés pour la pandémie d'influenza, on s'attend à ce que des souches qui deviendront pandémiques seront initialement transmises par des animaux, infecteront un nombre limité de cas et deviendront progressivement capables d'infecter les humains à la suite de mutations favorisant leur adaptation ou d'un réassortiment.

Pour identifier les souches potentiellement pandémiques, il est important d'être en mesure de définir la transmissibilité de ces souches aux humains de même que leur virulence, c'est-à-dire leur capacité de causer une maladie grave. Lorsqu'une souche d'influenza infecte une personne, elle provoque une réponse immunitaire spécifique à cette souche. La présence de ces anticorps est un marqueur fiable de l'infection, même en l'absence de symptômes. Les enquêtes sérologiques portant sur les personnes qui ont été en contact avec des animaux ou des humains infectés aident donc à estimer la transmissibilité de nouvelles souches et leur virulence lorsque les résultats de ces enquêtes sont combinés aux symptômes cliniques.

Le présent protocole générique décrit une méthodologie pour effectuer des enquêtes sérologiques chez les personnes qui ont été en contact avec des animaux ou des humains infectés. Cette méthodologie doit être adaptée au contexte particulier de l'éclosion. Bien que les souches d'influenza à examiner puissent être d'origine porcine ou provenir d'un autre type d'animal, les hôtes les plus probables à craindre seront les oiseaux. Par souci de simplicité, on parlera dans le protocole de souche aviaire lorsqu'on se réfère à la souche animale mise en cause.

Ce protocole est une synthèse de plusieurs protocoles d'enquêtes sérologiques utilisés ailleurs dans le monde après ou durant des éclosions d'influenza aviaire. Il décrit une méthode qui peut être utilisée dans le cas des trois types les plus fréquents de contacts étudiés : travailleurs et personnes en contact avec des animaux infectés, contacts familiaux de cas humains et travailleurs de la santé en contact avec des patients. Le plan d'étude et les données sur les variables à recueillir varieront selon la situation, mais l'évaluation en laboratoire est la même pour toutes les études. Le questionnaire proposé contient une série de questions et de variables qui peuvent ou non s'appliquer à une situation donnée. Il ne prétend pas être exhaustif mais peut servir de base pour l'élaboration d'un questionnaire adapté à l'éclosion particulière. Les enquêteurs devraient choisir les questions qui correspondent de plus près à leur situation et devraient envisager d'ajouter d'autres questions qui n'ont pas été présentées mais qui peuvent être importantes dans les circonstances.

Objectif

Estimer la prévalence des anticorps dirigés contre le virus de l'influenza aviaire chez les personnes exposées à des animaux ou des patients infectés par le virus de l'influenza aviaire, décrire le spectre de la maladie et évaluer les facteurs de risque qui sont épidémiologiquementassociésàlaprésenced'anticorpscontrelevirusdel'influenzaaviaire.

Plan d'étude

Deux types d'enquêtes peuvent être effectués. Les études prospectives estiment l'incidence des infections alors que les études rétrospectives estiment la prévalence des expositions passées à l'influenza aviaire sans confirmer le moment où l'infection a été contractée.

Description et source de la population et de la région sanitaire étudiées

On devrait définir les populations cibles à étudier ainsi que les critères d'inclusion, qui décrivent les caractéristiques démographiques des participants (âge, sexe, emploi, résidence, etc.) et le type et le moment de l'exposition à des animaux ou des patients infectés.

Participants exposés et non exposés

Les études de séroprévalence qui ne portent que sur un groupe de personnes exposées sont utiles mais ne permettent pas de déterminer les facteurs de risque d'infection en dehors de l'exposition directe à un animal ou patient infecté. L'inclusion d'un groupe de participants qui n'ont pas été exposés à des animaux ou patients infectés jettera généralement une lumière différente sur d'autres facteurs ou comportements qui ont contribué à l'infection. Le recrutement d'un groupe de participants non exposés est donc en général conseillé.

Recrutement et collecte de données

Le lieu choisi pour le recrutement ainsi que la méthode utilisée pour communiquer avec les participants, obtenir leur consentement éclairé, recueillir l'information et les échantillons de sang devraient être décrits. Il peut être utile de prévoir de demander aux participants qui ont obtenu des résultats positifs au test de détection des anticorps dirigés contre l'influenza aviaire s'ils accepteraient de participer à des études de suivi. Le suivi pourrait comporter 1) la collecte d'informations cliniques sur un syndrome grippal, si elles n'ont pas déjà été recueillies; 2) l'analyse des sérums mis en banque s'il y a lieu pour la comparaison des titres d'anticorps afin de faciliter l'interprétation des résultats des tests; ou 3) l'analyse d'un échantillon additionnel de sang pour faciliter l'interprétation des résultats des tests. Le participant peut choisir de participer à l'un des trois volets applicables de l'étude et peut refuser de participer à n'importe lequel d'entre eux.

Variables

Les données sur les variables à recueillir différeront selon l'événement particulier. Toutefois, voici une série de caractéristiques communes qui sont intéressantes à recueillir : âge, sexe, région de résidence, occupation principale, antécédents médicaux et pathologies sous-jacentes, habitudes de consommation de tabac, vaccination antérieure contre l'influenza, nombre de personnes dans le ménage, contacts avec des animaux de compagnie, voyages, activités susceptibles d'avoir comporté des contacts avec des animaux, contacts au sein du ménage et en dehors avec une personne malade, types de contacts, présence de symptômes d'infection respiratoire, durée de la maladie, consultation d'un médecin, hospitalisation, issue.

Dans le cas des expositions professionnelles, des questions précises liées à chaque activité et des questions sur les mesures de protection utilisées devraient être posées.

L'exemple de questionnaire inclut plusieurs données sur les variables recueillies durant des enquêtes sérologiques antérieures et peuvent servir de point de départ pour l'élaboration du questionnaire final à utiliser durant un événement particulier. Les questions ont été regroupées en sections qui portent sur des points précis. Une partie ou la totalité de ces questions peuvent être pertinentes durant une éclosion et la sélection devrait être faite en conséquence. Le présent questionnaire ne prétend pas être exhaustif et devrait être adapté à chaque situation.

Méthodes de laboratoire

Comme il faut du temps pour détecter la réponse immunitaire, les échantillons recueillis tôt après un contact peuvent demeurer négatifs malgré la présence d'une infection en cours, alors que des échantillons négatifs recueillis �21 jours après le dernier contact possible permettent d'écarter le diagnostic d'infection. Ce concept est important dans le cas des études prospectives parce que celles-ci nécessiteront le prélèvement de deux échantillons de sang : un au moment du recrutement et un second �21 jours après la dernière exposition possible. Dans les études rétrospectives, on ne prélèvera qu'un seul échantillon �21 jours après la dernière exposition possible. Comme les anticorps persistent pendant des mois, une étude rétrospective risque peu de donner des résultats faussement négatifs si elle est effectuée dans les six mois suivant l'exposition.

Le sang devrait être centrifugé et le sérum devrait être séparé, divisé en aliquotes placées dans plusieurs fioles cryogéniques, qui seront étiquetées. Si les tests sont effectués à l'intérieur d'une semaine, le sérum peut être conservé au réfrigérateur. Si le sérum n'est pas testé immédiatement, il devrait être congelé à moins 20 ºC. Pour une conservation prolongée, le sérum devrait être congelé à moins 70 ºC. La détermination des anticorps contre l'influenza aviaire peut être effectué au moyen de divers tests, dont l'inhibition de l'hémagglutination, la neutralisation, notamment la micro-neutralisation et le Western Blot (Réf : Rowe T, Abernathy RA, Hu-Primmer J, Thompson WW, Lu X, Lim W, Fukuda K, Cox NJ, Katz JM. Detection of antibody to avian influenza A (H5N1) virus in human serum by using a combination of serologic assays. Journal of Clinical Microbiology 1999;37:937-43) .

Taille de l'échantillon et puissance statistique :

La précision de l'estimation variera selon la prévalence attendue de l'infection. Le tableau 1 indique le degré de précision de la prévalence dans les études portant sur un seul groupe de personnes exposées. Le tableau 2 présente le nombre de participants par groupe requis selon les différents taux de prévalence si l'on veut obtenir une puissance statistique de 80 %.

 

Tableau 1 Taille de l'échantillon requise lorsqu'on ne testequ'un groupe de personnes exposées selonla prévalence attendue et la précision souhaitée
Prévalence
Précision
 
±1%
± 2%
± 5%
± 10%
1%
380
95
15
4
5%
1825
456
73
18
10%
3457
864
138
35
15%
4898
1225
196
49

 

Tableau 2 Nombre de sujets dans chaque groupe(exposé et non exposé) selon le taux de prévalenceprévu dans le groupe exposé et le groupe non exposé,pour un seuil alpha de 5 % et une puissance statistique de 80 %
Prevalence in
the exposed
group
Prevalence in the control group
1%
2%
3%
5%
5%
332
653
1604
Infinite
10%
121
161
221
474
15%
71
86
104
159
20%
50
57
65
88
25%
37
42
46
58

S'il est vrai que dans bien des circonstances, le nombre de personnes exposées sera trop faible pour qu'on obtienne des estimations précises, ces études seront cependant utiles pour montrer si la transmission semble efficace ou peu importante.

Analyse statistique

Le principal résultat examiné est la séroprévalence des anticorps dans les groupes de personnes exposées et non exposées. Il convient de rechercher les facteurs de risque pour comparer les caractéristiques des patients exposés positifs et négatifs et comparer les participants exposés et non exposés.

Éthique

Les études de séroprévalence doivent respecter les normes éthiques les plus rigoureuses afin d'assurer la protection de la vie privée de la personne visée par la recherche, et elles doivent être approuvées par des comités d'éthique reconnus. Un formulaire de consentement éclairé devrait être signé par chaque participant. Pour assurer le respect de la vie privée, il faut fournir à chacun des participants à l'étude un numéro de code pour l'étude, ce qui permettra de protéger la confidentialité des renseignements dans la mesure où c'est légalement possible. Le registre établissant un lien entre le nom du participant et le numéro de code de l'étude devrait être conservé de façon sécuritaire et confidentielle par l'enquêteur. Les renseignements personnels ne devraient jamais être divulgués à un tiers, et seuls les résultats agrégés devraient être présentés lors de conférences et dans des publications. Les patients devraient être informés que les tests ne serviront à déterminer que la présence d'anticorps contre le virus de l'influenza et d'autres virus respiratoires, et que leurs échantillons ne feront l'objet d'aucun test de détection d'autres virus tels que le VIH.

Ces études permettent d'accroître les connaissances concernant le risque d'infection par des virus de l'influenza aviaire. Le sujet qui fournit des échantillons sanguins aux fins de l'étude ne tirera peut-être pas directement parti de cette étude. Si l'on détecte la présence d'anticorps chez les participants, l'étude peut également aider à déterminer quels types d'expositions sont associés à un risque accru d'infection. Les études de séroprévalence comportent peu de dangers et d'inconvénients, simplement ceux associés à la ponction veineuse, laquelle peut causer une gêne temporaire au point de ponction. Les participants devraient avoir accès aux numéros de téléphone de personnes-ressources indiqués sur le formulaire de consentement advenant une réaction indésirable aux prélèvements de sang ou si des préoccupations générales se posent au cours de l'étude. Le participant devrait se sentir libre de retirer son échantillon de la sérothèque et/ou de cesser de participer à l'étude en tout temps après le prélèvement sanguin.

Annexe 1
Exemple de questionnaire d'enquête sérologique sur l'influenza aviaire

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(7 Pages, 139 KB)

Annexe 2 : Système national de Surveillance de l'influenza

Système national de Surveillance de l'influenza

Annexe 3 : Éléments d'information du Formulaire national de rapport
d'enquête sur les MRS

(veuillez vous reporter au formulaire pour les définitions : www.phac-aspc.gc.ca)

Information sur l'auteur du rapport

  • Nom/affiliation de l'auteur du rapport
  • Tél. de la personne-ressource
  • Date du rapport

Information sur le patient

  • Sexe
  • Date de naissance
  • Âge à l'apparition
  • Indice de tri d'acheminement
  • Ville de résidence
  • Unité sanitaire de résidence
  • Occupation

Algorithme de définition de la surveillance

  • Patients hospitalisés : symptômes
  • Lien épidémiologique/facteur de risque
  • Autopsie
  • Classification de cas
  • Date d'isolement

Information clinique

  • Tableau clinique
  • Date d'apparition des symptômes
  • Le patient a-t-il été hospitalisé (date d'admission/date de congé)
  • Déroulement de la maladie
  • Situation au moment du rapport

Maladie sous-jacente

  • Maladie cardiaque chronique
  • Maladie pulmonaire
  • Diabète
  • Immunodépression
  • Maladie rénale
  • Autre

Maladie liée à un voyage

  • Voyage récent dans une zone de réémergence ou d'émergence (ZRE) de H5N1 ou une région
    touchée par l'influenza aviaire
  • Pays/Hôtel (résidence)
  • Date d'arrivée/date de départ
  • Participation à un voyage organisé
  • Malade durant le vol
  • Numéro de vol
  • Transporteur
  • Siège
  • Ville de départ
  • Date du vol

Historique d'exposition

  • Contact avec un cas de MRS déjà dépisté
  • État du sujet contact
  • Type de contact
  • Date du premier contact
  • Date du dernier contact
  • Contact avec un TS
  • Contact avec un voyageur dans une ZRE de H5N1 ou une région touchée par l'influenza aviaire
  • Contact avec un travailleur de laboratoire qui travaille directement avec des pathogènes
    émergents ou réémergents

Épreuves de laboratoire

  • Code de suivi de laboratoire (MRS)
  • Date de collecte de l'échantillon
  • Source de l'échantillon
  • Méthode d'analyse
  • Résultats de l'analyse
  • Date de l'analyse
  • Observations

 


1 Se reporter aux « Mesures de santé publique », annexe M, Plan canadien de lutte contre la pandémie d 'influenza.

2 Le PIEMR est le fruit d'une entente entre les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux visant à orienter les procédures de fonctionnement pour faciliter la coordiantion des enquêtes et des mesures de lutte contre les éclosions graves de maladies respiratoires au Canada.

3 On peut consulter un protocole générique d'enquête sérologique à l'annexe 1:« Protocole générique d'enquête sérologique chez les personnes exposées à l'influenza ».

4 À l'échelle fédérale, on effectue régulièrement une analyse de l'environnement pour détecter les syndromes grippaux potentiellement importants en se servant des sources d'information officielles pour la Surveillance de l'influenza (p. ex. programmes de surveillance de la grippe de l'OMS et des gouvernements étrangers) de même que des rapports non confirmés provenant des systèmes d'avertissement rapide (p. ex. ProMed et d'autres logiciels de dépouillement des medias tels que le Réseau mondial d'information en santé publique (RMISP). Les provinces et les territoires reçoivent régulièrement des sommaires de la situation internationale par l'entremise du Centre canadien de surveillance intégrée des éclosions (CCSIE).

5 Durant les phases interpandémique, ces données (Surveillance de l'influenza) seront communiquées chaque semaine (pendant la saison grippale) ou toutes les deux semaines (pendant les mois d'été).

6 Le Programme de surveillance active des effets secondaires associés aux vaccins (IMPACT) est un réseau national de surveillance active instauré dans des hôpitaux pédiatriques afin de dépister les effets secondaires suivant l'immunisation, les échecs vaccinaux et diverses maladies infectieuses infantiles évitables par la vaccination ou qui pourront l'être sous peu.

7 Se reporter à Mesures de santé publique, annexe M, du Plan canadien de lutte contre la pandémie d 'influenza.

8 Le niveau de surveillance accrue dépendra du lieu où est survenu le ou les premiers cas au Canada de même que de l'évaluation du risque et de l'origine du cas (au Canada ou importé).

9 Bien qu'on considère peu probable qu'une souche pandémique émergera tout d'abord au Canada, le système de santé publique doit être préparé à faire face à cette possibilité. Les alertes pour al santé publique doivent tenir compte des situations d'importation de cas et d'apparition de nouveaux virus au Canada.

10 Se reporter aux Mesures de santé publique, annexe M, Plan canadien de lutte contre la pandémie d 'influenza.

11 On peut envisager à ce stade d'effectuer des enquêtes sérologiques. On trouvera à l'annexe 1 des lignes directrices cadres qui
peuvent être révisées au besoin au moment de leur mise en oeuvre. Les plans en vue des études sur l'efficacité du vaccin devraient être révisés et prêts à être mis en oeuvre.

12 Le Programme de surveillance active des effets secondaires associés aux vaccins (IMPACT) est un réseau national de surveillance active instauré dans des hôpitaux pédiatriques afin de dépister les effets secondaires suivant l'immunisation, les échecs vaccinaux et diverses maladies infectieuses infantiles évitables par la vaccination ou qui pourront l'être sous peu.

13 Le Programme canadien de surveillance active des effets secondaires associés aux vaccins (IMPACT) est un réseau national de surveillance active instauré dans des hôpitaux pédiatriques afin de dépister les effets secondaires suivant l'immunisation, les échecs vaccinaux et diverses maladies infectieuses infantiles qui peuvent être prévenues par un vaccin ou qui pourront l'être sous peu.

14 Le Programme canadien de surveillance active des effets secondaires associés aux vaccins (IMPACT) est un réseau national de surveillance active instauré dans des hôpitaux pédiatriques afin de dépister les effets secondaires suivant l'immunisation, les échecs vaccinaux et diverses maladies infectieuses infantiles évitables par la vaccination qui pourront l'être sous peu.

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Mise à jour : 2006-12-09 haut de la page