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2.3 Ce que révèlent les données d'hospitalisation à propos des chutes dans les établissements de soinsL'information de cette section est tirée de la Base de données sur les congés des patients (BDCP) de l'ICIS, et porte plus particulièrement sur les hospitalisations de courte durée pour des chutes chez les aînés résidant dans des établissements de soins canadiens. (Pour des détails concernant la BDCP, voir section 2.2.) Les analyses fournies concernent les cas et les taux d'hospitalisations liées aux chutes, la durée des hospitalisations, le lieu des chutes et les différences par groupe d'âge et sexe pour les années 1998/99 à 2002/03. Définitions et données Les définitions et conseils fournis dans la section précédente s'appliquent aussi à la présente section, qui tire ses données de la même source, circonscrite plus étroitement pour ne refléter que les hospitalisations chez les aînés résidant dans des établissements de soins. Cette section :
Les blessures liées aux chutes chez les personnes âgées de 65 ans et plus résidant dans des établissements de soins semblent beaucoup plus fréquentes que chez les autres aînés19. En effet, les aînés vivant dans des établissements de soins représentent 15 % de l'ensemble des hospitalisations liées aux chutes alors qu'ils ne comptent que pour 7 % des aînés canadiens. Environ 50 % de tous les résidents des établissements de soins de longue durée tombent chaque année et, parmi ces résidents, 40 % tombent deux fois par an ou plus20. Environ 10 % de ces chutes entraînent une blessure sérieuse, dont jusqu'à 5 % entraînant des fractures osseuses21. Pour les femmes vivant dans un établissement de soins, le risque de subir une fracture de la hanche est 10,5 fois supérieur au risque des femmes du même âge vivant dans la communauté. Moins de 15 % des résidents des établissements de soins subissant une fracture de la hanche récupèrent leur état ambulatoire d'avant la blessure22. En 2001, la population canadienne générale âgée de 65 ans et plus était d'environ 3,9 millions de personnes et, parmi celles-ci, on estime que 7,4 %, soit environ 287 500 personnes, résidaient dans des établissements de soins. Ces personnes représentaient 9,2 % des femmes âgées et 4,9 % des hommes âgés. Il s'agit d'un déclin depuis 1981, époque à laquelle 10,5 % des femmes âgées et 6,7 % des hommes âgés vivaient dans ces établissements. Vivre dans un établissement de soins est plus courant chez les aînés plus âgés, c'est-à-dire ceux de 85 ans et plus. Cependant, pour ce groupe d'âge, la proportion d'hommes vivant dans ces établissements a chuté - de 29 % en 1981, à 23 % en 2001, et la proportion de femmes a chuté de 41 % en 1981 à 35 % en 2001. Bien que le taux des aînés vivant dans des établissements de soins soit en déclin, cette tendance est compensée par le vieillissement de la population, qui entraîne une augmentation soutenue du nombre d'aînés23. Les adultes résidant dans les établissements de soins tendent aujourd'hui à présenter des problèmes de santé plus complexes, tels que la démence avancée, des états pathologiques chroniques multiples et une mobilité limitée. Ces caractéristiques mettent cette population devant un risque plus important de chutes et de blessures liées aux chutes. Le Rapport technique - Les hospitalisations…établissements de soins Résultats La figure 12 montre que le nombre d'hospitalisations liées aux chutes des aînés ne vivant pas dans des établissements de soins variait de 40 000 à 43 000 par année pour la période concernée. Les hospitalisations liées aux chutes pour les aînés en établissement de soins variaient d'environ 6 000 à 9 000 par an. Les aînés vivant en établissement de soins et subissant une chute représentaient environ 12 % à 15 % de toutes les hospitalisations liées aux chutes chez les aînés du pays, pour la période de 1998/99 à 2002/03. Au cours de la période de 1998/99 à 2002/03, le nombre d'hospitalisations liées aux chutes pour les aînés vivant en établissement avait augmenté d'environ 6 000 à 7 000, avec le nombre le plus élevé observé en 2000/01, soit environ 9 000 cas. La figure 13 montre que pour la période 1998/99 à 2002/03, on avait observé plus de 40 000 hospitalisations dues aux chutes chez les aînés canadiens vivant en établissement. Cela représente l'équivalent d'environ 8 000 hospitalisations dues aux chutes par année. Le nombre d'hospitalisations augmentait avec l'âge pour toutes les années étudiées. Le nombre de cas parmi les personnes du groupe 65-74 ans augmentait à plus de 1 000 cas par an en 2000/01 avec une diminution au cours des deux dernières années. Le nombre de cas chez les personnes du groupe d'âge 75-84 ans augmentait jusqu'à environ 3 500 par année en 2000/01, avec une diminution au cours des deux dernières années. Pour les personnes de 85 ans et plus, on observait une augmentation des hospitalisations dues aux chutes allant jusqu'à 4 500 en 2000/01, suivie d'une diminution au cours des deux années suivantes. |
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La figure 14 montre qu'en 1998/99, la durée moyenne des hospitalisations liées aux chutes pour les personnes de 65 ans et plus vivant dans des établissements de soins était environ 19 % plus longue que la durée moyenne pour les personnes ne vivant pas dans ces établissements. Cet écart s'est réduit au cours des cinq années et, en 2002/03, les personnes ne vivant pas en établissement de soins restaient à l'hôpital en moyenne plus longtemps que les personnes vivant en établissement. La durée moyenne des hospitalisations dues aux chutes de patients ne vivant pas en établissement de soins a présenté peu de changement de 1998/99 à 2002/03. La figure 15 illustre que plus la personne est âgée, plus l'hospitalisation est courte. En moyenne, les personnes âgées de 65 à 74 ans restent à l'hôpital entre 15 et 20 jours après une chute, tandis que les personnes du groupe d'âge 75-84 y restent entre 13 et 15 jours, et celles âgées de 85 ans et plus y restent entre 12 et 14 jours. La durée moyenne d'hospitalisation pour tous les groupes d'âge décline au cours de la période de cinq ans. Cette conclusion est en contraste avec les données de la population ne vivant pas dans des établissements de soins et montrant une hospitalisation moyenne stable au cours de la période. La figure 16 montre qu'au cours de la période de cinq ans, près de 17 000 aînés canadiens vivant dans un établissement de soins de santé ont été hospitalisés pour des blessures dues aux chutes, blessures localisées au niveau d'une articulation majeure, du fémur, du bassin, de la hanche ou de la cuisse, ces blessures représentant plus de 75 % de toutes les blessures liées aux chutes chez les personnes de ce groupe traitées à l'hôpital. Les blessures des membres supérieurs, des membres inférieurs ou de la colonne vertébrale représentaient 11 % des hospitalisations liées aux chutes de ce groupe d'âge. Tel que mentionné précédemment, la majorité des blessures au niveau d'une articulation majeure, du fémur ou du bassin sont susceptibles d'être associées à une fracture de la hanche, d'autres études ayant démontré que ces blessures pouvaient contribuer à 40 % de l'ensemble des hospitalisations liées aux chutes de ce groupe d'âge24. La plupart des blessures sont aux membres inférieurs. |
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Sommaire De 1998/99 à 2002/03, environ 40 000 aînés canadiens résidant dans des établissements de soins ont été hospitalisés pour des blessures liées à une chute. Bien que les données pour les cinq années révèlent que la durée moyenne d'hospitalisation des personnes vivant dans des établissements de soins ait été plus longue que celle des personnes ne vivant pas dans ces établissements, l'écart s'est réduit au cours des cinq années et, en 2002/03, les personnes ne vivant pas dans des établissements présentaient des hospitalisations en moyenne plus longues que les personnes qui vivaient dans des établissements de soins. Contrairement aux données concernant les hospitalisations liées aux chutes pour tous les aînés, chez les aînés vivant dans un établissement de soins, plus l'aîné était âgé, plus l'hospitalisation était courte et plus la durée d'hospitalisation moyenne déclinait au cours de la période de cinq ans. Pour la population d'aînés ne résidant pas dans des établissements de soins, la durée moyenne d'hospitalisation est demeurée stable au cours de la même période. 2.4 Ce que révèlent les statistiques sur les décès dus aux chutesLes analyses fournies dans cette section présentent des données tirées de la Base canadienne de données sur l'état civil concernant tous les décès des personnes âgées de 65 ans et plus dont la cause directe est une chute - par emplacement de blessure, sexe et groupe d'âge - ainsi que les tendances au cours de la période examinée.
Définitions et données Une demande a été faite pour les données sur les décès dus à des chutes involontaires chez les Canadiens âgés de 65 ans et plus. L'échantillonnage préliminaire des données a poussé Statistique Canada à limiter les données fournies à deux périodes de trois ans, 1997-1999 et 2000-2002.
Cette section :
Le Rapport technique - Les décès (www.phac-aspc.gc.ca/
Résultats La figure 17 montre que sur la période de six ans de 1997 à 2002, plus de 7 000 aînés canadiens sont décédés en conséquence directe d'une chute. Ce chiffre est passé de 3 209 pour la période 1997-1999 à 4 110 pour la période 2000-2002. La figure montre également les taux de décès. Sur une base normalisée en fonction de l'âge, on observe une augmentation statistiquement significative du taux de décès dus aux chutes, qui passe de 8,1 pour 10 000 au cours de la période de 1997-1999 à 9,4 pour 10 000 pour la période 2000-2002. Le nombre croissant de décès dus aux chutes chez les personnes âgées de 65 ans et plus reflète la proportion grandissante de ce groupe d'âge au Canada. On observe également une augmentation statistiquement significative du taux de décès liés aux chutes. Bien que l'interprétation des données soit rendue complexe par l'impact possible de la conversion des codifications CIM 9 à CIM 10, l'augmentation du nombre et du taux de décès dus aux chutes chez les aînés pourrait être due néanmoins en partie à une augmentation des états pathologiques associés au vieillissement. Ces états pathologiques pourraient contribuer à une augmentation du risque de subir une blessure grave et à une diminution de la capacité de récupération après la blessure.
La figure 18 illustre le nombre de décès par groupe d'âge pour les deux périodes de trois ans. Pour les deux périodes, le nombre de décès augmentait avec l'âge, passant de moins de 300 pour le groupe d'âge 65-69 ans à plus de 2 000 pour le groupe des 85 ans et plus pour la deuxième période. La figure 19 indique que le taux de décès dus aux chutes augmentait avec l'âge, passant de moins de 10 décès pour 10 000 dans le groupe d'âge le plus jeune à plus de 50 décès pour 10 000 dans le groupe d'âge le plus âgé. Une différence significative entre les taux de la première période et ceux de la deuxième période a été observée pour tous les groupes d'âge. La figure 20 montre les décès des aînés canadiens dus aux chutes, selon le sexe. Chez les femmes, les décès dus aux chutes ont augmenté, passant d'environ 1 797 pour la période de 1997-1999, à 2 224 pour la période suivante. Cela se traduit par un taux normalisé en fonction de l'âge de 9,9 décès pour 10 000 pour la première période et de 12,4 décès pour 10 000, pour 2000-2002. Cette augmentation était statistiquement significative (p<0,05). Les décès dus aux chutes ont augmenté chez les hommes, passant de 1 412 pour la période 1997-1999 à 1 886 pour la période suivante. Cela se traduit par un taux normalisé en fonction de l'âge qui est passé de 6,9 à 7,9 décès pour 10 000 au cours de la période de six ans. Cependant, cette augmentation n'était pas statistiquement significative (p>0,05). |
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Lieu et type des chutes Des analyses supplémentaires ont été effectuées sur les données concernant le lieu et le type des chutes. Lorsque le lieu de la chute était connu, plus de 53 % de ces chutes entraînant le décès se sont produites dans l'environnement du domicile, 18 % dans des établissements de soins et 29 % dans d'autres lieux tels que des bâtiments publics, dans la rue, dans une zone commerciale ou de services, dans une zone de loisirs ou de sport ou enfin, une ferme. Bien que la majorité des décès liés aux chutes des aînés se produisent au domicile, il est important de considérer la quantité de temps que les personnes les plus à risque de chute passent à l'intérieur en comparaison du temps passé à l'extérieur du domicile : 29 % des chutes entraînant un décès se produisent à l'extérieur du domicile, même si les aînés y passent une quantité beaucoup moins importante de temps. En ce qui concerne les blessures liées aux chutes entraînant un décès, les chutes au domicile se sont produites le plus fréquemment entre un niveau et un autre (78 %) plutôt qu'au même niveau (22 %). Ces résultats correspondent aux conclusions de l'étude de l'ICIS sur les blessures graves, démontrant ainsi que la majorité de ces blessures se produisaient dans les escaliers ou sur les marches25. En comparaison, lorsqu'une chute se produisait à l'extérieur du domicile (mais sans inclure les établissements de soins), 66 % des accidents étaient le résultat d'une chute d'un niveau à un autre et 34 % étaient dus à des chutes au même niveau. On observe donc qu'une proportion significativement supérieure de chutes d'un niveau à un autre survenait au domicile plutôt qu'à l'extérieur du domicile. Sommaire Les données de mortalité de Statistique Canada ont été analysées pour tous les décès attribués directement aux chutes chez les personnes âgées de 65 ans et plus pour les années 1997 à 2002. Les analyses portent sur les différences en fonction de l'emplacement des blessures, du sexe et du groupe d'âge. De 1997 à 2002, plus de 7 000 aînés canadiens sont décédés en conséquence directe d'une chute. Sur une base normalisée en fonction de l'âge, on a observé une augmentation statistiquement significative du taux de décès dus aux chutes entre 1997-1999 et 2000-2002, et le taux de décès dus aux chutes augmentait avec l'âge durant les deux périodes. |
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