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Vie saine

Évaluation du comportement des détaillants face à certaines restrictions de l'accès au tabac chez les jeunes (Rapport final des résultats : 2005)

Sommaire exécutif

Contexte

Le présent rapport résume les résultats de la dernière enquête indépendante concernant la conformité des détaillants face aux principaux aspects de la législation canadienne sur la vente de tabac aux mineurs. Les lois régissant la vente du tabac au Canada sont incluses dans la Loi sur le tabac du gouvernement fédéral et dans la législation provinciale équivalente. Depuis 2004, le Groupe de recherche corporative (GRC) a recueilli des données indépendantes sur la conformité des détaillants aux dispositions régissant la vente de tabac aux mineurs à l'intention de Santé Canada. L'étude est menée depuis 1995.

La portée et la démarche de cette étude ont évolué au fil des ans, mais sont directement liées au concept original d'étude. Afin d'assurer la continuité et de conserver autant que possible les mêmes mesures de base établies au cours des années précédentes, le GRC a choisi d'utiliser les méthodes de recherche sur le terrain et de communication de données similaires à celles des années précédentes. Les notes indiquent où et quand des changements méthodologiques ont été effectués, de même que des conseils sur la façon d'interpréter les données.

Des équipes de recherche composées d'un jeune Canadien (de 15, 16 ou 17 ans) et d'un adulte (de plus de 19 ans) ont visité des établissements qui vendent du tabac dans 30 villes des 10 provinces canadiennes. Les mineurs devaient tenter d'acheter un paquet de cigarettes de marque populaire mais refusaient la transaction si le détaillant était disposé à le leur vendre. Les adolescents devaient mentir sur leur âge s'ils étaient interrogés à ce sujet. Ils ne possédaient toutefois aucune pièce d'identité et n'avaient rien fait pour changer leur apparence. Les observateurs adultes devaient superviser les mineurs et recueillir des données sur l'affichage obligatoire conforme à la législation sur le tabac, ainsi que sur la présence de publicités sur le tabac aux points de vente. Chaque membre de l'équipe travaillait de manière autonome.

Cinq catégories de commerce ont été échantillonnées : les dépanneurs sous bannière, les stations-service/postes d'essence, les marchés d'alimentation, les dépanneurs indépendants et les pharmacies (à l'exception des provinces où la vente de tabac est interdite dans les pharmacies).

En tout, 5 561 commerces ont été visités. Trente villes du Canada font partie de la présente étude. Les études menées depuis 2002 portent sur ces mêmes villes.

En Saskatchewan, contrairement à l'étude de 2004, les détaillants étaient jugés non conformes s'ils disposaient d'affiches autres que celles imposées par la loi. Ceci était dû aux divers amendements de la législation qui sont entrés en vigueur.

Les observations liées au programme Opération carte d'identité ont seulement été étudiées depuis les quatre dernières années. Néanmoins, toutes les autres mesures pour l'étude de cette année ont été collectées et enregistrées de la même manière que lors des études précédentes.

Principales constatations

Haut de la page 1. Loi sur la vente de tabac aux mineurs : comportement des détaillants face aux dispositions interdisant la vente de tabac aux mineurs (Tableaux A, B et C)

Les taux de conformité nationaux des détaillants sur la vente de tabac aux mineurs ont dépassé l'objectif de la stratégie fédérale de la lutte contre le tabagisme (SFLT), soit un taux de conformité de 80 % ou plus en dix ans. Le taux actuel est de 80,8 %.

Le taux national de détaillants refusant de vendre des cigarettes à des Canadiens mineurs a diminué par rapport aux résultats de l'année dernière (82,3 %). Ce chiffre est pondéré (c.-à-d. que les données brutes ont été extrapolées pour refléter les résultats que nous aurions obtenus si tous les commerces des 30 villes avaient été visités au lieu de se limiter à un échantillon). En utilisant la règle empirique, 95 % des éléments ont un paramètre se situant entre deux écarts types de la moyenne de ce paramètre dans un contexte de distribution normale. Par conséquent, les résultats ont une précision de
+/- 2 points à un niveau de confiance de 95 %. Cela signifie donc que tout écart se situant à +/- 2 points des résultats de l'année dernière n'est pas statistiquement significatif alors que tout résultat au-delà de cette portée est statistiquement significatif. Par conséquent, au plan national, l'écart de -1,5% entre 2005 et 2004 représente une diminution non significative du point de vue statistique.

Il importe de faire preuve de prudence en appliquant le niveau national de confiance, et par la suite, la marge d'erreur, dans la comparaison des résultats des sous-catégories, c.-à-d. par catégorie de commerce, région, entre cette année et l'année dernière. Le niveau national de confiance est employé pour permettre une large marge d'erreur et n'est pas conçu pour être appliqué aux sous-catégories ou à de plus petits échantillons. Les niveaux de confiance peuvent changer dans le cas de petits échantillons de sous-catégories puisque les écarts types peuvent également varier en raison de l'unicité de la répartition des échantillons autour de la moyenne.

Correspondant à la légère diminution du pourcentage de détaillants refusant la vente de tabac aux mineurs, le nombre de détaillants qui demandent une pièce d'identité accuse également une baisse. Cette année, nous faisons face à un taux de conformité de 76,4 % lorsqu'il y a demande d'une carte d'identité, une diminution de 3,7 % par rapport aux résultats de 2004 (80,1 %).

La propension des détaillants à vendre du tabac aux mineurs augmente en fonction de l'âge du mineur. L'étude révèle que la tendance des détaillants à vendre des produits de tabac aux mineurs augmente de l'ordre de 13,4 % lorsqu'il s'agit de mineurs de 17 ans comparativement aux mineurs âgés de 15 ans. Les taux de conformité sont les plus élevés lorsque le commis fait partie du groupe d'âge des « 25 + mais pas d'âge mûr » (82,5 %). Cette année, les taux de conformité sont supérieurs lorsqu'il s'agit d'un mineur (85,3 %) que d'une mineure (76,3 %); c'est là un changement par rapport aux observations des années précédentes qui montraient que les mineures se voyaient davantage refuser la vente de tabac. Les commis de sexe féminin demandent une pièce d'identité et refusent des ventes plus fréquemment que les commis de sexe masculin, ce qui va de pair avec les données des années précédentes. Ces écarts ne sont pas statistiquement significatifs.

Conformément aux taux nationaux de conformité, le nombre de détaillants refusant la vente aux mineurs à proximité des écoles et/ou des centres commerciaux a légèrement diminué cette année, mais d'une manière non significative, soit de 0,7 % (82,7 %). Les commerces non situés près des écoles et/ou des centres commerciaux affichaient un taux de conformité dans 79,7 % des cas, ce qui représente une diminution nationale de 1,5 % par rapport à 2004. La différence dans la conformité totale à proximité des écoles et/ou des centres commerciaux est non significative du point de vue statistique (3,0 %). L'heure de la visite a donné des résultats semblables à ceux de l'an dernier. La tendance était à la conformité avant midi et à une baisse de conformité le reste de la journée. Avant midi, les taux de conformité étaient de 88 % et passaient à 77,6 % après 18 heures. Comme l'année dernière, les commis étaient moins susceptibles de vendre lorsque des clients adultes se trouvaient dans le magasin au moment où le mineur tentait d'acheter des cigarettes.

En 2005, tout comme les années précédentes, les taux de conformité les plus élevés relevés parmi les cinq catégories de commerce étudiées dans ce rapport étaient ceux des pharmacies. Bien qu'il y ait eu une diminution du nombre total de pharmacies qui vendent des produits de tabac, il y a eu une augmentation des taux de conformité parmi ces pharmacies qui continuent de vendre des produits de tabac. Parmi les catégories de commerce, les marchés d'alimentation se situent au second rang et les dépanneurs sous bannière au troisième rang en termes de conformité. Exception faite des pharmacies, toutes les catégories de commerce ont vu leur taux de conformité diminuer par rapport à l'étude de l'année dernière. Cependant, les dépanneurs sous bannière, les stations-service/postes d'essence ainsi que les dépanneurs indépendants ont connu une diminution non significative (+/- 2 points). Les marchés d'alimentation ont vu leur conformité diminuer de 2,3 %.

Cette année, bien que le taux national de conformité montre un changement non significatif par rapport à l'année dernière, toutes les régions n'ont pas demeurées au même point. Six régions ont connu une augmentation importante (à deux chiffres) de leur conformité par rapport à l'année dernière, et six autres une baisse notable :

Augmentation
Saint John Δ 50,7%
Saskatoon Δ 34,6%
St. John's Δ 28,2%
Vancouver 4 Δ 28,0%
Fredericton  Δ 18,7%
Brandon Δ 10,5%

Baisse
Moncton  Δ -25,8%
Red Deer    Δ -21,7%
Thunder Bay  Δ -17,5%
Sherbrooke  Δ -13,5%
Bathurst  Δ -13,0%
Edmonton   Δ -11,3%

Quelques détails encourageants de la dernière étude :

  • 23 des 30 villes visitées ont enregistré des taux de conformité de l'ordre de 75 % ou plus. Dans l'ordre décroissant, on trouve :

    SAINT JOHN (N.-B.)

    99,0 %

    SASKATOON

    99,0 %

    ST. JOHN'S (T.-N.-L.)

    98,4 %

    KINGSTON

    94,4 %

    FREDERICTON

    94,3 %

    WINDSOR

    94,2 %

    KELOWNA

    94,1 %

    REGINA

    92,9 %

    VANCOUVER RMR

    92,8 %

    SYDNEY

    92,5 %

    OTTAWA

    91,0 %

    CHICOUTIMI
    JONQUIÈRE

    90,7 %

    CALGARY

    90,3 %

    CHARLOTTETOWN

    90,1 %

    MEDICINE HAT

    88,8 %

    SUDBURY

    88,1 %

    ST. CATHARINES

    86,5 %

    BATHURST

    84,2 %

    HALIFAX

    80,5 %

    CAMPBELL RIVER
    COURTENAY

    78,5 %

    EDMONTON

    78,4 %

    RED DEER

    78,3 %

    BRANDON

    77,2 %

  • La liste comprend cinq villes ne faisant pas partie de la liste de l'an dernier des villes ayant enregistré le taux de conformité le plus élevé : Saint John, Saskatoon, St. John's, Halifax et Brandon; les trois premières villes de la liste ont obtenu les taux de conformité les plus élevés;
  • Le taux de conformité quant à la vente de tabac aux mineurs est à 80 % ou plus (c.-à-d. dans les limites de l'objectif national) pour 19 des 30 villes étudiées;
  • En 2005, les taux de conformité se sont améliorés dans une mesure considérable (deux chiffres) dans 6 régions : St. John's, Fredericton, Saint John, Brandon, Saskatoon et Vancouver 4;
  • Des gains enregistrés à Saint John, Saskatoon, St. John's, Kingston,
    St. Catharines, Sudbury, Montréal et Vancouver (région métropolitaine de recensement) ont propulsé les taux de conformité à des sommets encore inégalés dans ces régions depuis les mesures de la première étude effectuées en 1995;
  • Parmi 21 régions où des points de vente ont été visités par des adolescents de 15 ans, seules trois régions ont obtenu des taux de conformité inférieurs à 80 % pour ce groupe d'âge, le plus faible étant celui d'Edmonton (59,7 %). Quatre régions ont obtenu des taux de conformité compris entre 80 % et 90 % et les détaillants de 14 régions ont obtenu des taux de conformité supérieurs à 90 %;
  • Dans 24 régions où des points de vente ont été visités par des adolescents de 16 ans, les détaillants de 6 régions ont obtenu des taux de conformité inférieurs à 80 % pour ce groupe d'âge, le plus faible étant celui de Montréal (60,1 %); les détaillants de 5 régions ont obtenu des taux de conformité compris entre 80 % et 90 %, et 13 régions ont obtenu des taux de conformité supérieurs à 90 %;
  • Les détaillants de 10 régions ont obtenu des taux de conformité inférieurs à 80 % pour le groupe d'âge de 17 ans, le plus faible étant de celui de Québec (38,2 %). Les détaillants de 5 régions ont obtenu des taux de conformité compris entre 80 % et 90 %, et les détaillants de 14 régions ont obtenu des taux de conformité supérieurs à 90 % sur un total de 29 régions dans lesquelles des adolescents de 17 ans ont tenté d'acheter des cigarettes; et
  • Les taux de conformité ont atteint un nouveau record de 93,2 % dans les pharmacies où la vente de produits de tabac est encore permise.

L'étude de cette année illustre que certaines variables extérieures continuent d'influer sur le comportement de détaillants de produits de tabac quant à la vente aux mineurs. L'âge des mineurs qui tentent de faire un achat demeure la plus importante de ces variables. Les données montrent une baisse progressive du taux de conformité par tranche d'environ 13 points de pourcentage parmi les détaillants dont les clients sont âgés de 15, 16 ou 17 ans (87,7 % de conformité pour les mineurs de 13 ans; 74,3 % pour ceux de 17 ans).

L'âge et le sexe du personnel au comptoir de tabac semblent également influer sur les résultats de manière importante; les commis plus âgés sont moins susceptibles à la vente. Comme à l'habitude, il existe une forte corrélation entre la propension des détaillants à demander une preuve d'âge appropriée et la probabilité qu'ils refuseront de vendre à des mineurs quand aucune preuve d'âge n'est fournie.

En 2005, le pourcentage enregistré de détaillants qui ont demandé une preuve d'âge fut 76,4 %, une baisse significative du taux de l'année dernière de 80,1 %, mais toujours plus haut que les taux enregistrés en 2003 et 2002. Parmi les détaillants qui ont demandé une pièce d'identité, 97,9 % ont refusé de vendre du tabac aux mineurs qui disaient ne pas en avoir sur eux. Lorsque les détaillants ne demandaient pas de pièce d'identité, ils refusaient aussi la vente aux mineurs dans 25,2 % des cas. Cette amélioration est un élément qui contribue au taux général national de conformité plus élevé de cette année. De même, la présence d’autres adultes dans le magasin au moment où le jeune tente d’acheter des cigarettes constitue un facteur contributif au taux de conformité. Les taux de conformité sont supérieurs lors de la présence d’adultes (83,3 %) et inférieurs dans le cas d’une non-présence (76,3 %).

Les résultats sont moins concluants dans le cas de l'apport d'autres variables sur le comportement des détaillants face à la vente de tabac. Un écart de 3 % demeure dans les taux de conformité entre les détaillants situés à proximité d'écoles ou de centres commerciaux et ceux qui ne le sont pas. Bien qu'il existe également une différence de 10 % entre les visites effectuées tôt le matin et celles dans la soirée, la plupart des visites ont été effectuées en milieu de journée et les taux de conformité durant ces périodes sont approximativement les mêmes que la moyenne nationale. Les différences du taux de conformité pour ces éléments ne montrent aucune tendance persistante et peuvent être dépourvues de signification à l'échelle nationale ou se distinguer du résultat national dans un certain nombre de marchés locaux1.

Contrairement aux années précédentes, les détaillants sont, au plan national, plus susceptibles de refuser une vente à un garçon qu'à une fille (85,3 % ont refusé de vendre aux garçons et 76,3 % aux filles); ce résultat n'est pas constant au niveau des régions prises individuellement. Le résultat national est biaisé par les résultats observés dans un nombre relativement faible de plus grandes villes à forte population. Il serait plus juste d'avancer que le sexe des jeunes demeure une variable d'influence dans certaines zones urbaines de plus grande concentration.

L'effet que le programme Opération carte d'identité, commandité par l'industrie, a sur la conformité des détaillants peut intéresser toutes les parties concernées par le débat sur le tabac. C'est la quatrième année au cours de laquelle des mesures de conformité ont été prises par rapport à cette dimension. Comparativement à l'année dernière, nous avons constaté cette année une différence non significative du nombre de détaillants participant au programme Opération carte d'identité (+1,0 %). Moins de la moitié (44,7 %) des 5 561 commerces visités cette année aux fins de notre étude indiquait une participation par rapport à 43,7 % l'an passé. À l'échelle régionale, la participation au programme différait grandement dans les 30 villes.

Pour la quatrième année consécutive, les détaillants participant au programme Opération carte d'identité affichent des taux de refus qui sont considérablement meilleurs au niveau national que ceux qui ne participent pas au programme (87,8 % par rapport à 76,4 %). Du point de vue statistique, on observe également des différences mesurables conformes aux résultats nationaux dans toutes les catégories de commerce de détail, à l'exception des pharmacies où les taux de refus sont élevés.

Au plan régional, les résultats sont mixtes et suggèrent que bien que les taux de conformité sont plus élevés au plan national parmi les détaillants participant au programme Opération carte d'identité, ils diffèrent d'une ville à l'autre. Des 30 villes que nous avons visitées, 3 montraient des différences non significatives. La hausse de la conformité enregistrée chez les détaillants qui participent au programme par rapport à ceux qui n'y participent pas a été jugée suffisamment importante pour être significative dans 16 villes (53 % de l'échantillon). Tout aussi significatif, 11 villes affichaient un taux de conformité significativement plus élevé chez les détaillants qui ne participent pas au programme.

Haut de la page 2. Loi sur la vente de tabac aux mineurs : conformité aux dispositions sur l'affichage relatif à l'âge et aux risques pour la santé (Tableaux D et E)

Le pourcentage de détaillants qui respectent rigoureusement les dispositions sur l'affichage de l'âge minimal pour acheter du tabac et des messages relatifs à la santé était de 66,4 %, ce qui représente une augmentation par rapport à l'année dernière (56,5 %). Cette donnée correspond au pourcentage pondéré des détaillants des 30 villes qui était en entière conformité aux dispositions sur l'affichage que nous avons mesurées.

La conformité totale est mesurée par l'observation des affiches obligatoires et par l'absence des affiches non autorisées en Saskatchewan. En Nouvelle-Écosse, la taille d'une affiche informant sur les risques pour la santé est proportionnelle à la longueur de l'espace attribué aux produits de tabac sur les étagères; la loi exige que de petites affiches soient apposées sur les étagères de moins de trois mètres et des affiches plus grandes aux points de vente ayant des espaces de plus de trois mètres. Au Québec, l'affiche fédérale ou l'affiche provinciale informant des risques pour la santé doit être présente.

En 2005, contrairement aux années précédentes, des observations furent notées à propos de l'emplacement des affiches; cependant, elles n'ont pas été prises en compte dans la détermination de la conformité aux dispositions sur l'affichage. En raison de l'interprétation libérale de la loi relative à l'emplacement de l'affichage, cette étude mesure la conformité strictement sur la base de la présence ou de l'absence d'affichage dans le point de vente. C'est probablement pour cette raison que les taux de conformité aux dispositions sur l'affichage ont augmenté par rapport à l'année dernière. Ceci doit être pris en considération lors de la comparaison de ces taux dans les graphiques tendanciels.

Les améliorations les plus importantes et les plus significatives (c.-à-d. augmentations à deux chiffres) ont eu lieu dans 17 régions. Ces régions sont :

  • Chicoutimi/Jonquière (+76,1 points)
  • St. John's (+64,2 points)
  • Medicine Hat (+50,4 points)
  • Red Deer (+55,3 points)
  • Moncton (+43,0 points)
  • Bathurst (+33,0 points)
  • Ottawa (+28,8 points)
  • Campbell River/Courtenay (+ 23,9 points)
  • Kingston (+22,4 points)
  • Regina (+21,2 points)
  • Sudbury (+19,8 points)
  • Montréal (+18,2 points)
  • Toronto (+17,0 points)
  • Vancouver 4 (+16,4 points)
  • Calgary (+15,3 points)
  • Kelowna (+14,6 points)
  • Vancouver 2 (+10,1 points)

Ces villes se situent dans différentes provinces et sont régies par diverses lois sur le tabac.

Une baisse de la conformité aux dispositions sur l'affichage par rapport à 2004 a été notée chez les détaillants de sept régions. Les baisses les plus significatives (à deux chiffres) ont été relevées dans les régions suivantes :

  • Saint John (-39,3 points)
  • Sydney (-42,7 points)
  • Sherbrooke (-23,6 points)
  • Charlottetown (-18,0 points)
  • Thunder Bay (-16,8 points)
  • Halifax (-15,5 points)
  • Fredericton (-12,0 points)

Le tableau ci-dessous dresse la liste des régions enregistrant les taux les plus élevés et les plus faibles de conformité des détaillants aux dispositions sur l'affichage. Les taux de conformité les plus élevés ont été notés dans dix régions, le pourcentage des magasins se conformant avec une rigueur absolue aux dispositions étant de 70 % ou plus. Les taux de conformité les plus faibles ont été enregistrés dans 16 régions, le pourcentage des magasins se conformant aux dispositions étant inférieur à la moyenne nationale (moins de 66,4 %).

Tableau D - Pondéré - Conformité aux dispositions sur l'affichage - Régions rapportant les plus hauts et les plus faibles taux de conformité des détaillants - 2005

Villes rapportant les plus hauts taux de conformité aux dispositions sur l'affichage
(70 % ou plus)
CHICOUTIMI/JONQUIÈRE 99.1%
MONCTON 91.7%
CALGARY 90.3%
ST. JOHN'S (T.-N.-L.) 89.9%
KELOWNA 87.4%
RED DEER 87.2%
BRANDON 85.1%
EDMONTON 78.3%
REGINA 75.9%
ST. CATHARINES 73.9%


Villes rapportant les plus faibles taux de conformité aux dispositions sur l'affichage (sous la moyenne nationale 66,4 %)
HALIFAX 27.3%
CHARLOTTETOWN 33.2%
KINGSTON 34.7%
SAINT JOHN (N.-B.) 44.2%
SHERBROOKE 44.3%
OTTAWA 47.5%
SYDNEY 50.2%
SUDBURY 52.1%
MEDICINE HAT 53.5%
WINDSOR 54.6%
QUÉBEC 58.1%
MONTRÉAL 60.3%
TORONTO 60.9%
BATHURST 63.5%
SASKATOON 64.1%
THUNDER BAY 64.5%

Il existe un risque de non-conformité plus élevé quand plus d'une affiche est obligatoire. En Ontario, par exemple, la loi exige que trois affiches différentes soient apposées. La piètre conformité à Ottawa, Sudbury, Kingston et Toronto est directement attribuable aux détaillants de ces villes qui ont apposé seulement deux des trois affiches obligatoires, négligeant le plus souvent d'apposer le message « Défense de fumer » également prescrit par la loi.

Haut de la page 3. Publicité sur le tabac par les détaillants au point de vente (PDV) (Tableau F)

Des données relatives à la publicité sur le tabac au point de vente (PDV) autorisé par la Loi sur le tabac ont été collectées pour cette étude. Les données résumées dans la présente section sont fondées sur la présence de publicités portant des marques de commerce imprimées, des logos ou des noms de marque appartenant à des sociétés productrices de tabac. Pour les besoins de cette étude, nous avons rapporté toutes les observations de papillons publicitaires, d'affiches, de présentoirs de comptoir et d'affichettes d'étagère séparément. Toutes les autres formes de publicité sont présentées dans une catégorie nommée « autres types de publicité ». Les calculs n'ont pas tenu compte des publicités sur les événements commandités qui ne présentent pas de telles marques de commerce, de logos ou de noms de marque.

À l'échelle nationale, nous avons relevé des éléments publicitaires liés au tabac dans plus de quarante pour cent (40,7 %) des magasins (Graphique 16). Ce pourcentage est pondéré et constitue une estimation des conditions que nous aurions probablement trouvées si nous avions visité tous les magasins de l'univers, et non uniquement un échantillon de magasins. Ce pourcentage de distribution représente une diminution par rapport aux deux années précédentes mais demeure supérieur à 2002 (32,7 %). Bien que le nombre moyen des publicités observées dans les magasins présentant des publicités ait légèrement diminué depuis les trois dernières années (3,3 publicités cette année contre 3,8 en 2004), tout semble indiquer que les fabricants de tabac bénéficient d'une visibilité grâce à la promotion de leurs marques sur le lieu de vente.

Alors que dans le passé, les présentoirs de comptoir représentaient la forme de publicité la plus courante, en 2005, les présentoirs de comptoir et les affichettes d'étagère se retrouvaient en quantité égale (15 %) dans tous les magasins étudiés (Tableau 21). Bien que le nombre de magasins favorisant les affiches et d'« autres types de publicité » ait légèrement augmenté depuis l'an passé, les papillons publicitaires, les affichettes d'étagère et les présentoirs de comptoir ont été moins fréquemment observés que l'année dernière.

Les régions où le niveau de distribution de la publicité sur le tabac a augmenté figurent dans le Tableau 21. Dans 5 des régions (Charlottetown, Québec, Red Deer, Kelowna et Brandon), la distribution a augmenté de plus de 25 % cette année.

La distribution la plus élevée a été constatée dans cinq régions dans lesquelles plus de 60 % des points de vente étudiés comportaient une forme de publicité sur le tabac : Red Deer, Brandon, Chicoutimi/Jonquière, Saint John et Sydney.

Le plus faible nombre d'observations en 2005 se trouvait dans les régions suivantes : Regina, Saskatoon et St. Catharines.

Les magasins à petite surface (les dépanneurs sous bannière, les dépanneurs indépendants et les stations-service/postes d'essence) demeurent plus susceptibles que les magasins à grande surface de présenter des accessoires publicitaires sur le tabac. Près des deux tiers (64,3 %) des dépanneurs sous bannière à l'échelle nationale présentent de la publicité sur le tabac, suivis des stations-service/postes d'essence (46,4 %) et des dépanneurs indépendants (44,5 %) (Tableau 26).

À l'échelle nationale, le pourcentage de magasins présentant de la publicité sur le tabac était plus faible cette année que l'an passé dans tous les types de magasins, à l'exception des marchés d'alimentation qui ont enregistré une augmentation minime de l'ordre de 1,3 %. À l'échelle nationale, il n'y a aucune différence statistiquement significative quant à la présence de la publicité sur le tabac dans les magasins à proximité d'écoles ou de centres commerciaux. Dans toutes les villes, la distribution de la publicité était de 36,5 % dans les magasins les plus près des écoles ou centres commerciaux et de 38,7 % dans les magasins éloignés de plus de 300 mètres.

Parmi les magasins présentant des publicités, la moyenne est de 3,3 publicités par magasin, une diminution de l'ordre de 3,8 par rapport à l'an passé (Graphique 18).

Le tableau ci-dessous illustre les villes présentant les niveaux les plus faibles et les plus élevés de distribution de publicités aux PDV ainsi que le changement de distribution par rapport à 2004 :

Tableau F - Pondéré - Tous les magasins - Changements dans les PDV* - Répartition de la publicité dans les régions - Comparaison des résultats de 2005 par rapport à 2004 (les villes avec 0 % indiquent qu'il n'y avait pas de répartition de la publicité)
Villes présentant la distribution de la publicité sur le tabac la plus élevée 2004 2005 Diff. 2005 vs. 2004
RED DEER 47.7% 95.3% 47.6%
BRANDON 64.1% 90.7% 26.6%
CHICOUTIMI/JONQUIÈRE 66.7% 83.8% 17.1%
SAINT JOHN (N.-B.) 58.2% 72.2% 14.0%
SYDNEY 84.4% 71.4% -13.0%
QUÉBEC (VILLE DE) 11.6% 59.6% 48.0%
CALGARY 51.1% 59.6% 8.5%
Villes présentant la distribution de la publicité sur le tabac la plus faible 2004 2005 Diff. 2005 vs. 2004
WINNIPEG 55.9% 20.7% -35.2%
VANCOUVER 1 21.3% 19.2% -2.1%
MEDICINE HAT 9.4% 16.0% 6.6%
VANCOUVER 2 27.0% 12.4% -14.6%
ST. CATHARINES 63.0% 7.8% -55.2%
REGINA 50.8% 0.0% -50.8%
SASKATOON 56.9% 0.0% -56.9%
* Point de vente

Haut de la page Point de vente

Le Groupe de recherche corporative (GRC) a relevé la publicité sur le tabac au PDV selon la marque dans les dépanneurs sous bannière, les dépanneurs indépendants et les stations-service/postes d'essence. Voici les observations relatives à ces catégories de commerce :

  • À l'échelle nationale, la marque de tabac ayant la plus large distribution de publicités est du Maurier, avec des publicités présentes dans 35,1 % des dépanneurs sous bannière. La publicité pour cette marque est aussi la plus répandue dans les stations-service/postes d'essence (22,2 %) et dans les dépanneurs indépendants (21,1 %);   
  • La distribution pour toutes les « Autres » marques (non spécifiés de manière distincte) est la deuxième pour n'importe quelle marque de ces catégories de commerce de détail;
  • La part des publicités de la marque de tabac dans les villes et parmi les catégories de commerce est en corrélation étroite avec le pourcentage de commerces offrant les produits de la marque en question;
  • Le classement des quatre marques pour la part de publicité est : du Maurier, Players, Export A et Benson & Hedges dans les dépanneurs sous bannière; du Maurier, Export A, Players et Canadian Classics dans les dépanneurs indépendants et les stations-service/postes d'essence;
  • L'enregistrement le plus élevé pour la part de publicité de la marque se trouvait dans l' « Autre » catégorie. La seconde plus importante part de publicité de marque revient à du Maurier avec 11,3 % dans les stations-service/postes d'essence, 11,0 % dans les dépanneurs sous bannière et 9,7 % dans les dépanneurs indépendants;
  • Pour chaque type de magasin, les commerces avec publicités présentaient plus de trois publicités en moyenne par magasin. Dans chaque catégorie de magasin, le nombre moyen de publicités présentées est plus élevé en 2005 qu'en 2004. Les dépanneurs sous bannière avec annonces présentaient le nombre le plus important de publicités (3,6 annonces en moyenne). Les dépanneurs indépendants présentaient une moyenne de 3,3 annonces et les stations-service/postes d'essence en présentaient 3,2; et
  • Dans ces trois catégories de commerce, les présentoirs de comptoir sont la forme de publicité la plus courante. Les affiches tiennent le second rang dans les dépanneurs sous bannière et les dépanneurs indépendants. Les affichettes d'étagère occupent la seconde place dans les stations-service/poste d'essence.


1 Tableau 5, Graphique 6 et Graphique 7 respectivement.

Mise à jour : 2006-03-27 Haut de la page