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Explorer les liens entre la santé mentale et l ’usage de substances

Usage de substances

Usage de substances (voir annexe I, Définitions) est une expression générale qui s’utilise en relation avec toute une gamme d’aspects de la promotion de la santé ainsi que de la prévention et du traitement de la maladie. Les intéressés ont de la difficulté à s’entendre sur la place particulière de certaines catégories de drogues et d usagers dans ce tableau global. Faudrait-il porter des accusations criminelles contre quelqu’un qui conduit sous l’influence d’un médicament de prescription? Le système de santé a-t-il à payer pour que quelqu’un cesse de fumer? Un verre à l’occasion pour combattre le stress est-il mauvais en soi? Peu de praticiens dans le domaine de la santé s’entendent sur les réponses à ces questions, et le grand public en débattrait tout autant.

En plus des philosophies et des valeurs qui varient, se pose le problème de la
terminologie. Les chercheurs, les spécialistes du traitement et de la prévention, et le grand public emploient, définissent et comprennent différemment des termes tels que: abstinence, abus, toxicomanie, alcoolisme, dépendance, trouble mixte, incapacité, alcoolisme social, consommation excessive d’alcool, tolérance, consommateur léger, consommateur moyen, grand consommateur ou sevrage.

Les constantes ci-après se dégagent de l’examen de la littérature, de l’analyse de
l’expérience clinique et universitaire des auteurs ainsi que de l’étude des lignes de conduite et des pratiques relevées par les travailleurs sur le terrain:

  • Les substances tendent à être regroupées sous l’appellation générale d’«alcool et drogue» lorsque leur consommation est considérée comme excessive. Cette expression est jusqu’à un certain point impropre, car si l’alcool, le tabac et tant les médicaments de prescription que les médicaments grand public sont des drogues, ils sont considérés et traités différemment des drogues illicites ou «dures».

  • L’expression usage de drogue a généralement une connotation négative. Lorsqu’il est question d’usage de drogue, l’impression générale est que l’on parle d’utilisation de drogues illicites ou de consommation excessive d’alcool. Le tabac, les médicaments de prescription ou les médicaments grand public sont considérés comme des drogues que dans des circonstances particulières. Cette impression est répandue au Canada et est très difficile à changer.
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Lorsqu’Il est question d’Usage de drogue, L’Impression générale est que l’on Parle d’Utilisation de drogues illicites ou de consommation excessive d’Alcool.
  • L’abus de substances, c’est plus qu’une question de quantité et de fréquence. Usage et abus sont souvent considérés comme synonymes, notamment lorsque des adolescents sont en cause. Néanmoins, certains chercheurs ont trouvé des différences significatives entre abstinents, consommateurs expérimentateurs, consommateurs occasionnels, consommateurs habituels, consommateurs excessifs et toxicomanes.

  • Les facteurs qui font qu’on commence, qu’on continue ou qu’on augmente l’usage de substances, peuvent être très différents. Les pairs peuvent jouer un rôle prépondérant au départ, mais leur influence diminue par la suite.

  • Les facteurs de risque varient d’une substance à l’autre. Le statut socio-économique est en étroite corrélation avec le tabagisme, mais moins avec la consommation d’autres drogues. Le comportement déviant est davantage en corrélation avec les drogues illicites qu’avec l’alcool.

  • Le terme «toxicomanie» est souvent utilisé comme générique pour désigner tout comportement en apparence excessif. On dit souvent que les besoins biologiques impérieux de substances telles que l’alcool ou la cocaïne et les comportements compulsifs comme le jeu sont des «toxicomanies», ce qui a pour effet de faire perdre tout son sens à ce terme.

  • En général, le domaine de l’usage de substances s’intéresse à la partie
    problématique d’un continuum de consommation de drogues.
    Autrement dit, il se préoccupe de la minorité de gens qui éprouvent de graves problèmes de santé et de comportement à cause de la consommation de substances. Les chercheurs ou les éducateurs en matière de toxicomanie portent peu attention aux consommateurs plus modérés, aux consommateurs responsables ou même aux abstinents.

  • La vaste majorité des Canadiens et des Canadiennes consomme des substances licites sans éprouver de problèmes réels. Le domaine de l’usage de substances doit mieux comprendre pourquoi les gens qui consomment des drogues de manière responsable n’éprouvent pas de véritables problèmes.
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La vaste majorité des canadiens et des canadiennes consomme des substances licites sans éprouver de problèmes réels.
  • Il existe des attitudes contradictoires à l’égard des personnes aux prises avec des problèmes de consommation, comme les alcooliques. Certains les perçoivent comme victimes d’une maladie, alors que d’autres estiment au contraire qu’elles sont les auteurs de leur propre malheur.

  • Le tabac peut être une drogue tremplin. La consommation d’alcool et de substances illicites est beaucoup plus répandue chez les fumeurs que chez les non-fumeurs.

  • Le grand public ne considère pas le tabagisme comme une maladie. Il s’agit selon lui d’une mauvaise habitude dont on peut se débarrasser pour peu que l’on ait assez de volonté.

Le grand public ne considère pas le tabagisme comme une maladie.
  • On a de la difficulté à s’entendre sur la notion de consommation responsable de substances, ou à en parler, notamment chez les jeunes. Les auteurs croient que les effets positifs ou bénéfiques de la consommation responsable d’alcool ou de drogue devraient être reconnus et enseignés.

  • En dépit des campagnes d’éducation sanitaire et des publications dans le domaine, le grand public n’est pas suffisamment renseigné sur la consommation de substances.

  • Les programmes de prévention sont souvent sans fondement théorique et sont mal appliqués dans l’ensemble, ce qui fait croire à certains décideurs que l’éducation antidrogue dans les écoles publiques est inefficace. Des résultats sont attendus en deça de quelques mois ou de quelques années, alors qu’il serait plus réaliste de parler de générations.

  • La sensibilisation du public aux drogues porte presque exclusivement sur les drogues illicites, et donc sur les aspects négatifs de la consommation de drogue. Parce que la plupart des Canadiens et des Canadiennes font un usage responsable des drogues, la sensibilisation aux drogues doit être réaliste et équilibrée afin d’être crédible.

  • Le domaine de l’usage de substances a pris sous sa responsabilité la sensibilisation au jeu compulsif et son traitement, mais ne s’est pas intéressé à d’autres dépendances comportementales comme les troubles alimentaires.

 

Mise à jour : 2004-10-01 Haut de la page