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Volume 16, No 3- 1996

 

  Agence de santé publique du Canada

Statistiques sur les blessures associées au basket-ball dans la base de données du Système canadien hospitalier d'information et de recherche en prévention des traumatismes (SCHIRPT)
Larry F. Ellison

Résumé

Le Système canadien hospitalier d'information et de recherche en prévention des traumatismes (SCHIRPT) est un programme de surveillance des blessures traitées dans les salles d'urgence fondé sur la collecte de données relatives aux circonstances dans lesquelles les incidents surviennent et à la nature des traumatismes. L'étude qui nous intéresse porte sur la période du 1 er avril 1990 au 7 juin 1993 et a été limitée aux patients de 5 à 19 ans, ce qui représente 125 690 dossiers, dont 4 % ont été classés parmi les blessures associées au basket-ball. On constate que ce sont les garçons (67 %) qui ont été les plus nombreux à subir des blessures associées au basket-ball; chez les garçons, le pourcentage était le plus élevé à l'âge de 14 ans et, chez les filles, à l'âge de 13 ans. Les entorses et les foulures (49 %), ainsi que les fractures (25 %) étaient les blessures les plus courantes; les doigts (37 %) et les chevilles (23 %) étaient les sièges de blessure les plus fréquents. On a constaté que le nombre de blessures aux doigts, généralement causées par une collision avec le ballon, était plus élevé chez les filles que chez les garçons et diminuait proportionnellement à l'âge; la proportion de blessures à la cheville, habituellement occasionnées par le surmenage physique, augmentait avec l'âge. Près des trois quarts des incidents sont survenus à l'école, surtout à l'intérieur. Une plus grande proportion de garçons blessés que de filles a dû être hospitalisé. Comparativement aux victimes d'autres types de blessures associées aux autres sports répertoriés dans la base de données du SCHIRPT, les victimes de blessures associées au basket-ball étaient plus fréquemment des filles, elles étaient plus âgées, elles étaient nombreuses à subir des entorses et des foulures, et moins nombreuses à avoir des coupures, des lacérations et des hématomes, et étaient moins souvent hospitalisées.

Mots clés
: Adolescence; athletic injuries; basketball; Canada; child; population surveillance

Introduction

Le Système canadien hospitalier d'information et de recherche en prévention des traumatismes (SCHIRPT) est un programme de surveillance des blessures traitées dans les salles d'urgence fondé sur la collecte de données informatisées relatives aux circonstances dans lesquelles les incidents surviennent et à la nature des traumatismes. Le programme a d'abord été mis en oeuvre dans 10 hôpitaux pédiatriques du Canada, le 1 er avril 1990, et en juillet 1992, trois hôpitaux généraux y participaient.

Selon des données du SCHIRPT déjà publiées, la majorité des blessures chez les enfants et les jeunes de 5 à 19 ans traités en salles d'urgence participantes étaient associées aux sports; c'est au basket-ball que la proportion de blessures était la plus forte; chez les filles, le nombre de blessures associées au basket-ball était supérieur de 25 % aux blessures associées au ski (le sport qui occupe le deuxième rang des blessures associées à d'autres sports chez les filles); chez les garçons, les blessures associées au basket-ball se classent au deuxième rang après les blessures associées au hockey 1.

Méthodes

L'information contenue dans la base de données du SCHIRPT sur les circonstances dans lesquelles les incidents surviennent est obtenue auprès du patient ou de l'adulte qui l'accompagne à la salle d'urgence. Le personnel hospitalier fournit les renseignements sur les blessures et le traitement. La présente analyse se fonde sur les dossiers associés au basket-ball qui ont été intégrés à la base de données du SCHIRPT entre sa création, le 1 er avril 1990, et le 7 juin 1993. Les données concernant d'autres sports, qui sont utilisées à des fins de comparaison, s'appliquent à la période du 1 er avril 1990 au 15 juillet 1991.

Pour choisir les dossiers à inclure dans l'étude, les blessures associées au basket-ball ont été définies ainsi : toute blessure subie alors que la victime (âgée de 5 à 19 ans) jouait au basket-ball ou faisait des mouvements propres à ce sport, dans un cadre formel ou informel. Ainsi, une blessure subie en dribblant avec un ballon de basket-ball serait incluse, mais une blessure subie en trébuchant sur un ballon de basket-ball durant un autre type d'activité ne serait pas inscrite.

Comme les dossiers de blessures associées au basket-ball faisant état de blessures multiples ne représentaient que 4 % de l'ensemble de cette catégorie de dossiers, seule la blessure principale a été retenue. L'analyse a été limitée à des calculs proportionnels puisqu'il n'était pas possible d'établir des taux, les données relatives à l'exposition (nombre total de personnes participantes au basket-ball) étant insuffisantes.

Des tests de khi-carré ont été faits pour déterminer si les blessures associées au basket-ball différaient des blessures associées à d'autres sports dans le SCHIRPT 1 , relativement à certaines variables clés. En ce qui a trait à la nature de la blessure, seuls ont été retenus les cinq types de blessures les plus courants, qui représentaient 94 % des blessures associées à un sport dont la nature a été précisée.

Les résultats significatifs sur le plan statistique (p < 0,05) ont été analysés plus à fond par le recours à des tests z, grâce auxquels on a évalué la signification statistique des écarts de proportion entre le basket-ball et d'autres sports dans une catégorie donnée de variables. Les valeurs p obtenues doivent être interprétées avec prudence car la probabilité qu'un faible écart absolu soit statistiquement significatif était accrue par la large taille de l'échantillon et par le fait qu'aucune correction n'a été faite pour tenir compte de l'effet de multiplicité des tests, étant donné la nature exploratoire de l'analyse.

Pour éliminer les écarts saisonniers dans les comparaisons de la fréquence des blessures entre le basket-ball et d'autres sports et pour optimiser l'utilisation des ressources disponibles, un sous-ensemble «désaisonnalisé» de la base de données sur le basket-ball a été constitué à l'aide des dossiers provenant de chacun des hôpitaux participants visant une ou plusieurs périodes complètes de 12 mois, entre mars 1990 et février 1993. Comme les hôpitaux ont participé au SCHIRPT pendant des périodes variables, certains hôpitaux ont fourni des données visant des périodes plus longues que d'autres.

Les données désaisonnalisées sur les blessures associées à d'autres sports dans la base du SCHIRPT ont été calculées en excluant les dossiers du basket-ball du sous-ensemble annuel de toutes les blessures associées à d'autres sports, du 1 er mai 1990 au 30 avril 1991.

Une analyse simultanée (log-linéaire) des variables «pré-incident» (c'est-à-dire l'âge, le sexe, l'endroit où se trouvait le patient lors de l'incident et la cause) a été effectuée dans le but d'examiner l'association entre ces variables. Pour éviter qu'il n'y ait trop de cellules où la fréquence prévue serait très faible, l'analyse a été limitée aux 4 691 dossiers dans lesquels le facteur déterminant avait été une chute, le surmenage physique ou une collision avec le ballon ou avec une autre personne. De plus, l'âge a été réparti en trois niveaux (de 5 à 11 ans, de 12 à 14 ans et de 15 à 19 ans) et l'endroit où est survenu l'incident en deux catégories (à l'intérieur et à l'extérieur). Dans de grands échantillons, le rapport du paramètre estimé à l'erreur type asymptotique correspondante peut être interprété comme une valeur normale réduite (z). Le rapport peut donc servir à indiquer que l'évaluation du paramètre est statistiquement significative 2.

Résultats

En juin 1993, la base de données du SCHIRPT contenait près de 125 690 dossiers de blessures chez des enfants de 5 à 19 ans. L'ensemble des données sur le basket-ball tirées de ces dossiers se fondait sur 4 966 cas, représentant 4 % de toutes les blessures.

Comparaison des blessures associées au basket-ball et des blessures associées à d'autres sports
Pour tenir compte des variations saisonnières, cette partie de l'analyse a été faite à l'aide d'ensembles de données désaisonnalisés (n = 4 509 dans le cas des blessures associées au basket-ball et 6 156 pour toutes les blessures associées à d'autres sports).

Si on compare les données sur le basket-ball à celles des blessures associées à d'autres sports, contenues dans la base de données du SCHIRPT, on constate que les victimes étaient le plus souvent des filles, que les entorses et les foulures étaient plus fréquentes, que les coupures, les lacérations et les hématomes étaient moins fréquentes, que le nombre d'hospitalisations était moindre (tableau 1) et que les blessés étaient plus âgés (figure 1). La proportion de blessures associées au basket-ball chez les jeunes de 12 à 19 ans (81,4 %) était bien supérieure à celle du groupe témoin (58,4 %).

Les victimes de blessures associées au basket-ball étaient deux fois moins nombreuses que les cas du groupe témoin à être gardées en observation à l'hôpital et trois fois moins nombreuses à être hospitalisées. Ces différences persistaient même après ajustement pour tenir compte de l'âge.

Les tests de khi-carré d'indépendance ont révélé qu'un lien de dépendance existait entre le groupe d'âge, le sexe, la nature de la blessure et le traitement, et le fait que le sport pratiqué lors de l'incident était le basket-ball (tableau 1).

 



FIGURE 1
Distribution of basketball versus other sports injuries by age





TABLEAU 1
Blessures associées au basket-ball et
blessures associées à d'autres sports figurant
dans la base de données du SCHIRPT
Variable
Blessures
associées au
basket-ball
Blessures
associées à
d'autres sports
Valeur P
n % n %
Sexe          
Garçons 3018 66.9% 4336 70.4% ***
Filles 1419 33.1% 1820 29.6% ***
Âge (ans)          
5-9 237 5.3% 1247 20.3% ***
10-14 2858 63.4% 3632 59.0% ***
15-19 1414 31.4% 1277 20.7% ***
Nature de la blessurea          
Entorse/foulure 2138 47.4% 1827 29.7% ***
Fracture 1112 24.7% 1297 21.1% ***
Hématome 476 10.6% 1280 20.8% ***
Inflammation/enflure/douleur 297 6.6% 454 7.4% 0.037
Coupure/lacération 146 3.2% 539 9.6% ***
Traitement          
Mineur/aucun 2633 58.4% 3517 57.1% 0.078
Importantb 1813 40.2% 2406 39.1% 0.126
Observation 8 0.2% 22 0.4% 0.018
Hospitalisation 55 1.2% 211 3.4% ***
TOTAL 4509   6156
a Seuls les cinq types de blessures associées au basket-ball les plus courants ont été
retenus. Aucune blessure n'a été décelée ou mentionnée dans 2,1 % des cas associés
au basket-ball et dans 2,7 % des cas associés à d'autres sports.
b Victime traitée, renvoyée chez elle et suivi recommandé.
*** p < 0,00001

   

Les blessures associées au basket-ball étaient plus courantes que les blessures associées à d'autres sports figurant dans le SCHIRPT à l'automne (26,8 % comparativement à 21,6 %) et durant l'hiver (34,2 % comparativement à 31,9 %), mais moins courantes au printemps (25,7 % comparativement à 30,6 %) et durant l'été (13,3 % comparativement à 15,9 %).

Les blessures associées au basket-ball et à d'autres sports étaient plus nombreuses le mercredi (18,8 % et 15,8 %, respectivement). En règle générale, le week-end, les blessures étaient moins fréquentes au basket-ball (16,5 %) que dans le groupe témoin (27,3 %). En particulier, les blessures associées au basket-ball étaient moins nombreuses le dimanche (6,9 %) alors que dans les autres sports, elles étaient moins nombreuses le samedi (13,1 %). Au basket-ball, les blessures subies le dimanche étaient tout particulièrement rares à l'automne et durant l'hiver (4,5 % et 4,9 %). Inversement, la proportion de blessures subies le dimanche dans d'autres sports était plus élevée au cours de ces saisons.

Le moment de la journée où l'incident est survenu a été indiqué dans 85,9 % des cas de blessures associées au basket-ball et dans 85,5 % des cas associés à d'autres sports. C'est en après-midi (de 12 h à 18 h) que se sont produits 57,9 % des incidents associés au basket-ball et 53 % des incidents associés à d'autres sports. Pour être plus précis, les blessures associées au basket-ball ont été plus fréquentes que dans le groupe témoin entre 12 h et 13 h et après l'école (de 15 h à 18 h).

Près des trois quarts des incidents associés au basket-ball (y compris les 61,4 % qui se sont produits à l'école, mais pas aux terrains de jeux) sont survenus à l'école. Seulement le tiers des blessures du groupe témoin ont été subies dans le cadre d'incidents survenus à l'école et, dans la plupart des cas, aux terrains de jeux.

Une blessure est attribuée au surmenage physique lorsque la victime entreprend quelque chose qui est au-delà de ses capacités. Dans le contexte du basket-ball, cela englobe les situations où un joueur saute et tombe sur un autre. Presque toutes les blessures associées au basket-ball ont été causées par des collisions (55,1 %), le surmenage (25,9 %) ou une chute (y compris les dérapages et les trébuchements) [16,5 %]. Les chiffres correspondants pour le groupe témoin sont : 47,1 %, 15,1 % et 27,2 %, respectivement.

On constate à la figure 2 que les blessures associées au basket-ball étaient plus nombreuses chez les garçons que chez les filles, quel que soit le groupe d'âge. Chez les enfants de 9 ans ou moins, les blessures associées au basket-ball étaient près de deux fois plus fréquentes (2,1 : 1) chez les garçons que chez les filles. à partir de l'âge de 10 ans, le rapport des garçons aux filles diminuait et s'établissait à 1,6 : 1 et il restait le même jusqu'à 13 ans. Entre 14 et 16 ans et 17 et 19 ans, le rapport s'est élevé à 2,3 : 1 et à 4,1 : 1, respectivement. Le nombre de blessures associées au basket-ball atteignait un maximum chez les garçons à 14 ans (609) et chez les filles à 13 ans (353). Le nombre de blessures associées au basket-ball augmentait de façon continue et rapide jusqu'à ce que le maximum soit atteint, tant chez les garçons que chez les filles.

La plupart des blessures associées au basket-ball survenaient aux doigts ou aux chevilles (tableau 2). Les blessures aux doigts les plus courantes étaient les foulures et les entorses (46,7 %), les fractures (34,2 %) et, dans une moindre mesure, les hématomes (7,7 %). Les blessures aux chevilles se limitaient presque exclusivement à des foulures et des entorses (91,2 %). La majorité des blessures aux doigts (84 %) ont été subies lors de collisions avec le ballon; près des trois quarts des blessures aux chevilles étaient associées au surmenage. Le rapport entre le nombre de blessures aux doigts et le nombre de blessures aux chevilles était plus élevé chez les filles et diminuait avec l'âge tant chez les garçons que chez les filles.

Lorsqu'on tenait compte de la nature de la blessure (tableau 3), près de la moitié des blessures étaient des foulures ou des entorses. C'était d'ailleurs le type de blessure le plus fréquent dans chacune des strates âge-sexe étudiée et leur dominance augmentait considérablement avec l'âge, en particulier chez les filles. Les plus faibles proportions de fractures ont été observées dans le groupe des 15 à 19 ans; les coupures et les lacérations étaient relativement plus fréquentes chez les garçons que chez les filles, et plus courantes chez les jeunes que chez les plus vieux.





TABLEAU 2
Sièges des blessures associées au basket-ball selon l'âge et le sexe, dans
la base de données du SCHIRPT, d'avril 1990 à juin 1993

Siège et nature de la
blessure
Pourcentage de victimes selon l'âge et le sexe
5-9
10-14
15-19
TOTAL
G
F
G
F
G
F
G
F

Doigt

               
Entorse/foulure
20.0% 18.2% 18.3% 25.2% 8.7% 15.5% 15.1% 22.4%
Fracture
13.8% 26.0% 11.8% 19.0% 6.6% 12.8% 10.1% 17.8%
Hématome
6.9% 10.4% 2.9% 3.5% 1.3% 3.5% 2.6% 3.8%
Inflammation/enflure/douleur
6.3% 5.2% 2.7% 4.1% 1.5% 2.0% 2.5% 3.6%
Autre blessure
1.3% 1.3% 1.4% 1.4% 1.5% 1.0% 1.4% 1.3%

SOUS-TOTAL

48.1% 61.0% 37.1% 53.1% 19.6% 34.8% 31.6% 49.0%

Cheville

               
Entorse/foulure
7.5% 5.2% 15.6% 17.8% 34.4% 27.3% 21.7% 19.5%
Autre blessureAutre blessure
0.0% 0.0% 2.0% 1.7% 3.4% 0.8% 2.4% 1.4%
SOUS-TOTAL
7.5% 5.2% 17.6% 19.5% 37.7% 28.0% 24.1% 20.9%

Genou

               
Entorse/foulure
1.3% 0.0% 2.7% 2.5% 3.5% 7.3% 2.9% 3.6%
Autre blessure
2.5% 5.2% 3.0% 2.7% 3.2% 3.8% 3.0% 3.1%
SOUS-TOTAL
3.8% 5.2% 5.7% 5.2% 6.7% 11.0% 5.9% 6.7%
Autre membre supérieur 19.4% 16.9% 21.4% 12.1% 14.9% 13.0% 19.1% 12.5%
Autre membre inférieur 7.5% 2.6% 7.7% 4.2% 7.7% 4.5% 7.7% 4.2%
Tête/cou 12.5% 9.1% 8.9% 4.4% 9.9% 6.5% 9.4% 5.1%
Tronc 1.3% 0.0% 1.7% 1.6% 3.4% 2.2% 2.2% 1.7%
NOMBRE TOTAL 160 77 1919 1145 1097 400 3176 1622
Le tableau n'englobe pas les 168 dossiers dans lesquels la blessure était systémique ou avait une nature particulière3 et ceux où le siège de la
blessure n'était pas précisé.

TABLEAU 3
Nature des blessures associées au basket-ball selon l'âge et le sexe,
dans la base de données du SCHIRPT,
d'avril 1990 à juin 1993
Nature de la blessure
Pourcentage de victimes selon l'âge et le sexe
5-9
10-14
15-19
TOTAL
G
F
G
F
G
F
G
F
Entorse/foulure 34.7% 29.1% 44.1% 51.8% 53.2% 57.7% 46.8% 52.2%
Fracture 24.6% 29.1% 28.0% 25.8% 21.9% 17.4% 25.7% 23.9%
Hématome 13.2% 16.5% 11.9% 9.1% 9.5% 11.9% 11.1% 10.2%
Inflammation/enflure/douleur 10.2% 11.4% 6.5% 8.6% 5.2% %6.7 %6.3 %8.3
Coupure/lacération 9.0% 3.8% 3.5% 0.6% 4.7% 1.7% 4.2% 1.0%
Dislocation 0.6% 1.3% 1.9% 1.6% 2.5% 2.7% 2.0% 1.9%
Éraflure superficielle 3.0% 6.3% 1.3% 1.0% 1.0% 0.7% 1.3% 1.2%
Commotion 4.2% 1.3% 1.0% 0.8% 1.1% 0.5% 1.2% 0.7%
Autre blessure 0.6% 1.3% 1.7% 0.7% 1.0% 0.5% 1.4% 0.7%
NOMBRE TOTAL 167 79 1994 1154 1111 402 3222 1635

   

La répartition des blessures selon la cause, le groupe d'âge et le sexe est présentée aux figures 3A et 3B. Dans l'ensemble, la proportion de blessures associées au basket-ball causées par des collisions était plus importantes chez les filles que chez les garçons et diminuait avec l'âge, tant chez les filles que chez les garçons. De plus, avec l'âge, la proportion de blessures dues au surmenage physique augmentait sensiblement alors que les blessures résultant de chutes diminuait.

La plupart (63 %) des blessures causées par une collision (tableau 4) étaient directement associées à une collision avec le ballon et, dans 87 % des collisions avec le ballon, la victime était blessée aux doigts. La proportion de blessures causées par une collision avec le ballon a diminué avec l'âge; cette proportion était d'environ 10 % supérieure en valeur absolue, chez les filles, dans tous les groupes d'âge. Le pourcentage de collisions avec d'autres personnes était plus faible (30 %). La proportion de ce genre de collision augmentait avec l'âge; dans tous les groupes d'âge étudiés, la proportion de garçons était plus forte que la proportion de filles, en particulier entre 5 et 9 ans.

Le tableau 5 porte sur les traitements reçus selon le groupe d'âge et le sexe. Si le traitement reçu est considéré comme indicateur de la sévérité de la blessure, les données sur les hospitalisations indiquent que les blessures des garçons sont un peu plus graves que celles des filles.






TABLEAU 4
Blessures associées au basket-ball causées par une collision selon l'âge
et le sexe, dans la base de données du SCHIRPT,
d'avril 1990 à juin 1993
Objet de la
collision
Pourcentage de victimes selon l'âge et le sexe
5–9 ans
10–14 ans
15–19 ans
Garçons
Filles
Garçons
Filles
Garçons
Filles
Ballon 43.1% 59.3% 34.2% 49.4% 18.1% 32.8%
Autre objeta 2.9% 3.7% 4.0% 1.5% 4.7% 1.0%
Personne 16.1% 7.4% 15.9% 13.7% 21.1% 18.3%
Inconnu 0.6% 1.2% 0.6% 0.3 %0.4 %0.7
SOUS-TOTAL 62.6% 71.6% 54.6% 65.0% 44.1% 52.8%
NOMBRE TOTAL 174 81 1993 1174 1135  
a Objets possibles : murs, poteaux, filets, etc.

TABLEAU 5
Traitement des blessures associées au basket-ball selon l'âge et le sexe,
dans la base de données du SCHIRPT,
d'avril 1990 à juin 1993
Traitement
Pourcentage de victimes selon l'âge et le sexe
5–9 ans
10–14 ans
15–19 ans
Garçons
Filles
Garçons
Filles
Garçons
Filles
Mineur/aucun
58.0
61.7%
57.3%
60.5%
56.7%
62.3%
Importanta
39.7%
38.3%
40.6%
38.8%
41.8%
36.4%
Observation
0.6%
0.0%
0.2%
0.2%
0.0%
0.2%
Hospitalisation
1.7%
0.0%
1.9%
0.5%
1.5%
1.0%
             
NOMBRE TOTAL
174
81
1993
1174
1135
409
a Victime traitée, renvoyée chez elle et suivi recommandé.

   

Un modèle log-linéaire a été utilisé pour examiner simultanément les liens entre les variables «pré-incident» (par exemple, l'âge, le sexe, l'endroit où se trouvait le patient lors de l'incident et la cause), dans le but de définir le modèle ayant le plus petit nombre possible de termes qui ne s'écartent pas, au sens statistique (p > 0,05), du modèle saturé. Le modèle le plus parcimonieux comprenait quatre termes d'effets majeurs et les six termes possibles d'interaction à deux critères (khi-carré du rapport de vraisemblance de 34,17, avec 23 degrés de liberté, p = 0,0628).

D'après les effets majeurs de ce modèle, on a conclu que, dans la base de données du SCHIRPT, les blessures associées au basket-ball étaient plus fréquentes chez les garçons, chez les enfants âgés de 12 à 14 ans, chez les enfants jouant à l'intérieur, et plus souvent causées par une collision avec le ballon et par le surmenage physique chez la victime.

De plus, on a examiné les différentes cellules pour chaque terme d'interaction et on a constaté que les blessures étaient plus nombreuses dans certaines catégories, sans que cela puisse s'expliquer par le hasard (tableau 6). à titre d'exemple, dans la plupart des cas, les filles blessées au basket-ball étaient âgées de moins de 15 ans, étaient entrées en collision avec le ballon alors qu'elles jouaient à l'intérieur. Par ailleurs, dans la plupart des cas, les garçons blessés étaient âgés de 15 à 19 ans, avaient fait une chute ou étaient entrés en collision avec une autre personne, en jouant à l'extérieur.

Lorsqu'on tenait compte de l'âge des joueurs, dans le groupe de 5 à 11 ans, ce sont les filles qui étaient le plus souvent blessées, lors d'une chute ou d'une collision avec le ballon, en jouant à l'extérieur. Les blessés de 15 à 19 ans étaient le plus souvent des garçons, entrés en collision avec une autre personne, dont la blessure était causée par le surmenage physique.

Les joueurs de basket-ball blessés étaient également plus fréquemment blessés lors d'une chute à l'extérieur et par suite d'une collision avec une autre personne, à l'intérieur (tableau 6).


TABLEAU 6
Possibilités de combinaisons de variables
«pré-incident» dans les dossiers de blessures
associées au basket-ball, dans la base de
données du SCHIRPT,
d'avril 1990 à juin 1993

Rapport du paramètre log-linéaire estimé et de l'erreur type
correspondantea
 
Precipitating event
Fall Overexertion
Collision
with ball
Collision
with person
Âge 3.95 -8.40 9.76 -2.53
5-11
-1.00 0.63 1.59 -0.84
12-14
-3.50 10.88 11.65 4.01
15-19
       
Sexe        
Garçons
2.93 1.38 -9.04 2.78
Filles
-2.93 -1.38 9.04 -2.78
Endroit        
Intèrieur
-5.56 -1.36 0.79 5.53
Extèrieur
5.56 1.36 -0.79 -5.35
 
Âge
5-11
12-14
15-19
Sex -2.19 -3.11 5.08
Garçons
2.19 3.11 -5.08
Filles
     
Endroit      
Intèrieur
-6.58 3.17 4.35
Extèrieur
6.58 -3.17 -4.35
 
Sex
Endroit    
Intèrieur
-9.38 9.38
Extèrieur
9.38 -9.38
a Les valeurs peuvent être interprétées comme des statistiques z ou des valeurs p tirées
des tables. Les valeurs p courantes des tests bilatéraux statistiquement significatifs sont
les suivantes :
p = 0,05, z = 1,96 p = 0,01, z = 2,56
p = 0,001, z = 3,29 p = 0,0001, z = 3,89

   

Discussion

Le basket-ball est un sport que pratiquent de nombreux jeunes Canadiens dans des ligues interscolaires, communautaires et récréatives, entre amis sur des terrains de jeux ou lors de classes de gymnastique. La popularité du basket-ball est d'autant plus grande qu'on peut le pratiquer toute l'année et que peu d'équipement est nécessaire. La sensibilisation aux dangers associés à ce sport pourrait contribuer à réduire le risque de blessures et, par conséquent, faire en sorte que les participants y trouvent plus de plaisir. Cependant, les études épidémiologiques sur les blessures associées au basket-ball sont rares et les études de grande envergure telles que celle-ci le sont encore plus.

Les données du SCHIRPT fournissent de l'information précieuse sur les circonstances entourant les blessures associées au basket-ball chez les enfants et les jeunes et des points de comparaison avec les blessures associées à d'autres sports. Néanmoins, les données du SCHIRPT ont certaines limites, dont la plus importante est le champ d'observation. Elles n'englobent pas les personnes blessées qui ne se font pas traiter ou qui se rendent dans des hôpitaux non participants ou dans un cabinet de médecin. Les données du SCHIRPT ne portent pas sur l'ensemble de la population, elles ne permettent donc pas d'établir des taux de blessure.

De plus, comme des données comparables provenant d'organismes non participants ne sont pas disponibles, il est difficile de déterminer si les données du SCHIRPT sont complètes ou représentatives. On sait toutefois que les adolescents sont sous-représentés parce qu'ils sont souvent soignés dans des hôpitaux généraux et non dans des hôpitaux pédiatriques. Parmi les blessés traités dans les hôpitaux participants, certains ne remplissent pas le formulaire du SCHIRPT, pour diverses raisons. On estime que la majorité des non-réponses sont aléatoires. Cependant, à la collecte des données, on a observé une sous-représentation des blessés graves parce que souvent ils ne se soumettaient pas aux formalités administratives de la salle d'urgence, et notamment ne remplissaient pas le formulaire du SCHIRPT. On peut donc soutenir que les blessures graves sont sous-estimées dans les données du SCHIRPT.

Si on les compare aux victimes de blessures associées à d'autres sports dans la base de données du SCHIRPT, les filles sont plus nombreuses parmi les victimes de blessures associées au basket-ball. Chandy et Grana 4 , Moretz et Grana 5 , ainsi que Zelisko et ses coll.6 ont tous constaté que, parmi les joueurs de basket-ball, les taux de blessures sont plus élevés chez les filles que chez les garçons. Il semble que cela pourrait être en partie attribuable aux différences entre les deux groupes sur le plan du conditionnement en début de saison 5-8. C'est pourquoi Zelisko et ses coll.6 recommandent des programmes de conditionnement et d'assouplissement pour aider à prévenir les blessures aux articulations et les foulures.

D'autres données plus concluantes indiquent que les filles sont plus nombreuses à être victimes de blessures graves associées au basket-ball que les garçons. D'après l'information recueillie par Moretz et Grana 5 , le taux de blessures majeures par joueur chez les filles est 2,4 fois supérieur à celui des garçons. En outre, Chandy et Grana 4 ont découvert que les joueuses de basket-ball perdent plus de temps à chaque blessure et sont plus nombreuses à nécessiter une chirurgie. Ces deux études portaient sur des élèves de niveau secondaire. Comme les données du SCHIRPT se limitent aux blessés traités en salle d'urgence, il a été impossible de comparer les résultats. Aucune autre étude fondant l'évaluation de la gravité de la blessure sur les dossiers d'hospitalisation n'a pu être trouvée.

Les données du SCHIRPT selon lesquelles la fréquence des hospitalisations est plus élevée chez les blessés de sexe masculin correspondent à celles de Moretz et Grana 5 , qui ont observé une plus forte proportion de blessures majeures chez les garçons (4 sur 8) que chez les filles (11 sur 43). Pour les besoins de leur étude, une blessure majeure était définie comme une blessure qui n'est pas guérie dans les 7 jours.

Près des trois quarts des incidents associés au basket-ball figurant dans la base de données du SCHIRPT sont survenus en milieu scolaire et, dans la vaste majorité des cas, dans l'école et non à l'extérieur de celle-ci. On peut en conclure indirectement que la majorité des blessures ne sont pas imputables à l'absence de surveillance. Les fortes proportions de blessures à l'automne et durant l'hiver, les saisons du basket-ball scolaire, et après l'école lors des entraînements et des parties, confirment cette hypothèse. Cependant, elle n'a pu être vérifiée car aucune information sur la surveillance n'était accessible.

C'est le mercredi que sont survenus le plus grand nombre d'incidents associés au basket-ball et c'est le dimanche qu'ils ont été le moins fréquents. On ne sait pas très bien pourquoi le premier en est ainsi, mais il est certain que le dernier est lié au fait que le dimanche n'est pas un jour d'école. L'écart entre le nombre de blessures le dimanche et le samedi, qui est tout particulièrement notable durant la saison de basket-ball (c'est-à-dire l'automne et l'hiver), est probablement attribuable aux tournois et aux activités des équipes communautaires qui ont généralement lieu le samedi.

Les répartitions selon le genre de blessures étaient différentes au basket-ball et dans les autres sports dans la base de données du SCHIRPT. La proportion de foulures et d'entorses était bien plus élevée au basket-ball. Selon d'autres études 5,6,9-12 , les foulures et les entorses sont effectivement les blessures les plus courantes au basket-ball.

Récemment, on a beaucoup parlé de la prétendue épidémie de blessures du ligament croisé antéro-externe chez les joueuses de basket-ball d'élite à la fin de leurs études secondaires et durant leurs études universitaires 4,13 . Il a été impossible d'approfondir vraiment le sujet étant donné la nature des données du SCHIRPT (c'est-à-dire une population jeune, un niveau de jeu inférieur et l'indication peu précise du siège de la blessure), il est néanmoins intéressant de signaler que chez les jeunes de 15 à 19 ans, la proportion d'entorses du genou et de foulures chez les filles était deux fois plus grande que chez les garçons.

Les sièges de blessures associées au basket-ball les plus courants étaient les doigts et les chevilles (respectivement, le tiers et le cinquième). La fréquence relative des blessures à la cheville augmentait avec l'âge et dépassait les blessures aux doigts dans le groupe des 15 à 19 ans. Ces conclusions ne sont pas surprenantes. Dans une étude de 21 blessures chez les enfants de 10 à 18 ans, Yde et Nielsen 14 ont également observé que les blessures aux doigts sont les plus fréquentes. Moretz et Grana 5 se sont intéressés aux garçons et aux filles de 16 à 18 ans qui ont participé à un programme de basket-ball dans une école secondaire pendant deux saisons, et ont constaté que des 51 blessures subies, les blessures aux chevilles étaient les plus nombreuses. Celles-ci sont souvent causées par un joueur qui marche sur un autre joueur (ou sur lequel on marche), un déséquilibre après un saut ou une tentative soudaine de changer de direction 15-17. Selon des études menées auprès de joueurs de basket-ball de niveau collégial et professionnel, les blessures à la cheville sont les plus courantes 6,9,10,18,19. étant donné le grand nombre de cas de blessures à la cheville et les risques de séquelles, la prévention est importante 20. Parmi les mesures préventives suggérées, mentionnons le port de bandages à des fins prophylactiques, le renforcement du muscle péronier, l'enseignement aux joueurs de la façon de retomber sur leurs pieds en position très écartée pour réduire le risque de torsion de la cheville, l'utilisation de stabilisateurs de cheville et le port de chaussures montantes 21-24.

Dans le cadre de la présente étude, on a constaté que la proportion de blessures aux doigts diminuait avec l'âge et était plus fréquente chez les filles que chez les garçons. Un fort pourcentage des blessures aux doigts étaient causées par des collisions avec le ballon provoquant des foulures et des entorses. Une analyse log-linéaire a révélé que ce sont les filles de 5 à 11 ans qui sont les principales victimes de collisions avec le ballon.

On suppose que le manque d'expérience du jeu, que ce soit au basket-ball ou dans d'autres sports où il faut attraper un ballon, est un facteur de risque de blessures aux doigts. Si on tient pour acquis que les garçons ont plus d'expérience de jeu que les filles et que cette expérience augmente avec l'âge, les données que nous possédons confirment cette hypothèse. Il faudra cependant réaliser d'autres études pour examiner de plus près le lien entre les deux éléments. Entre-temps, les entraîneurs et les instructeurs des nouveaux joueurs devraient mettre l'accent sur la façon d'attraper le ballon et choisir un ballon dont la taille convient à l'âge des joueurs.

Bien que le basket-ball ne soit pas vraiment un sport de contact, il est reconnu que les joueurs sont à haut risque de blessures graves lors de collisions et de chutes, et que leur organisme est soumis à un stress énorme en raison des accélérations, des décélérations et des changements de directions soudains, ainsi que des mouvements brusques et violents qui sont exécutés 17. On espère donc que la croissance rapide de la popularité du basket-ball s'accompagnera d'une prise de conscience des blessures qui y sont associées, de sorte qu'elles deviennent moins nombreuses et moins graves.

(a) Note de la rédaction : Au moment de mettre sous presse, 10 hôpitaux pédiatriques et cinq hôpitaux généraux faisaient partie du SCHIRPT. Vous obtiendrez plus d'information sur le SCHIRPT dans Le Bulletin du SCHIRPT, qui est publié trois fois par année par la Section des blessures chez les enfants du Laboratoire de lutte contre la maladie (rédactrice : Maureen Cullingham, Immeuble LLCM, Pré Tunney, Ottawa [Ontario] K1A 0L2).

Remerciements

L'auteur tient à remercier Susan G. Mackenzie, Laboratoire de lutte contre la maladie, Santé Canada) et Kathryn Wilkins (Division des statistiques sur la santé, Statistique Canada) pour la révision du manuscrit et pour leurs commentaires éclairés.

Références

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2. Dixon WF, Brown MB, Engelman L, Jennrich R. BMDP statistical software manual. Los Angeles: University Press, BMDP Statistical Software, Inc., 1990.

3. Senzilet L. Programme de recherche et de prévention en matière de traumatisme à l'intention des hôpitaux pour enfants (CHIRPP). Rapport technique n o 2. Ottawa: Santé et Bien-être social Canada, Laboratoire de lutte contre la maladie, Bureau de l'épidémiologie des maladies chroniques; 1991.

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5. Moretz JA, Grana WA. High school basketball injuries. Phys Sports Med 1978;6:92-5.

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Références des auteurs

Larry F. Ellison, Laboratoire de lutte contre la maladie, Santé Canada, Pré Tunney, Localisateur postal : 0601E2, Ottawa (Ontario) K1A 0L2

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Dernière mise à jour : 2002-10-29 début