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Agence de santé publique du Canada
Relevé des maladies transmissibles au Canada

Volume 23-19
le 1er octobre 1997

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Notes internationales
CAS DE RAGE HUMAINE CONTRACTÉE AU NIGÉRIA

Un homme de 19 ans, rentré en Angleterre depuis 3 semaines après un séjour au Nigéria, a présenté de la fièvre et des troubles du comportement. Il a été admis dans un hôpital londonien le dimanche 6 octobre 1996. Il était agressif, et présentait un état confusionnel, une hyperventilation et des spasmes de quelques secondes. Il n'a pas voulu laisser les agents de santé l'examiner et a craché sur les personnes qui l'ont maîtrisé et lui ont administré un sédatif. On a retrouvé des plasmodies dans les étalements de sang. Un diagnostic d'accès palustre pernicieux a été posé et le patient a été traité par de la quinine, puis transféré dans un autre hôpital. Là, il a présenté deux arrêts cardio-respiratoires et il est décédé un peu plus tard le même jour. Un diagnostic clinique de rage a été posé et confirmé par le Central Veterinary Laboratory de Weybridge en immunofluorescence directe et par amplification génique, puis à l'aide d'une culture du virus rabique réalisée à partir de prélèvements tissulaires effectués au moment de l'autopsie.

Une prophylaxie après exposition (vaccin et immunoglobuline) a été fournie à l'entourage du malade. Les enquêtes ont révélé que ce sujet avait été mordu à la cheville par un chien errant au Nigéria. On ne connaît ni la date de la morsure, ni le traitement administré à cette occasion. Aucun cas autochtone de rage humaine ne s'est produit au Royaume-Uni depuis 1902 et seuls 20 cas ont été importés en Angleterre et au pays de Galles depuis 1946. La transmission interhumaine de la rage est très rare. Il existe un risque théorique de transmission par des liquides organiques infectés, mais les seuls cas documentés d'une telle transmission se sont produits chez des gens ayant subi des transplantations de cornées provenant de donneurs décédés d'une rage non diagnostiquée. Le diagnostic peut être confirmé ante mortem par la détection d'antigènes rabiques dans des empreintes cornéennes ou des biopsies cutanées.

La vaccination au moyen de trois doses de vaccin antirabique préparé en cellules diploïdes humaines est recommandée pour les personnes qui vivent ou sont appelées à voyager dans des régions où la maladie est enzootique et qui peuvent être exposées à des risques inhabituels, ou qui entreprennent des voyages particulièrement longs dans des régions reculées où l'accès à un traitement médical rapide est malaisé.

Source : Relevé épidémiologique hebdomadaire de l'OMS, Vol 72, no 22, 1997.

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Dernière mise à jour : 2002-11-08 début