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Les débris métalliques dans le nord
Les débris métalliques dans le nord
Stratégie canadienne de la récupération des ressources

 


Les débris métalliques dans les collectivités du Nord

Les débris métalliques (vieux appareils électroménagers, véhicules, articles de maison) peuvent être recyclés facilement sous la forme de nouveaux produits métalliques. Le recyclage des débris métalliques permet : 

  • d’économiser de la superficie dans les décharges — les débris métalliques sont très volumineux;
  • de récupérer des matériaux encore utiles — les débris d’aluminium valent plus de 1 500 $ la tonne (2007);
  • de soumettre aux principes de l’écogestion le mercure et le plomb (qui sont contenus dans certains produits) ainsi que les autres métaux qui nécessitent une telle gestion;
  • d’accroître la fierté de la collectivité — des débris métalliques abandonnés ça et là sont une source de pollution visuelle (et dans le Grand nord, l’enfouissement de ces débris n’est pas toujours possible);
  • de réaliser des économies d’énergie et de réduire les gaz à effet de serre (GES) — le recyclage de l’acier utilise 75 % moins d’énergie et produit 40 % moins de GES que la production d’acier à partir de matériaux vierges et le recyclage de l’aluminium et du cuivre est encore plus avantageux du point de vue des économies d’énergie et de la réduction des GES.

Les défis pour les collectivités du Nord

La distance qui sépare les débris métalliques des marchés constitue le principal obstacle à la récupération de ces débris dans les collectivités du Nord. Les négociants en débris métalliques les plus proches peuvent être situés à des centaines ou même à des milliers de kilomètres. Il arrive que la valeur du métal extrait de ces débris ne rapporte qu’un maigre profit au récupérateur étant donné le coût élevé du transport.

Les collectivités situées relativement près des marchés peuvent vendre leurs débris métalliques, mais les collectivités éloignées des marchés sont désavantagées parce que l’éloignement augmente le coût pour le négociant. Lorsque les distances sont trop grandes, des négociants exigent que les collectivités les paient, sinon ils ne vont pas chercher les débris. Autrement dit, le coût de la collecte et du transport des débris est supérieur à la valeur du métal qu’ils contiennent – c’est pourquoi le Nord renferme des piles de débris métalliques commencées il y a des décennies (et encore alimentées).

Une autre difficulté guette les collectivités qui n’ont que peu de débris métalliques. Le ramassage de débris métalliques nécessite généralement de l’équipement spécialisé et de nombreux négociants refusent de se rendre dans les collectivités qui n’ont pas assez de débris pour que leur déplacement soit économiquement profitable. Les piles constituées de débris métalliques et de débris d’une autre nature représentent un autre problème. Lorsque les débris métalliques sont mêlés à des débris non métalliques, le coût du tri est souvent plus élevé que la valeur du métal.

Des stratégies pour les collectivités du Nord

De la coopération entre les collectivités

Plus une pile de débris métalliques est grosse, plus elle est intéressante pour un négociant. Les collectivités ont donc intérêt à former des piles communes. Elles devraient aussi choisir, pour leurs piles communes, des sites qui sont contigus à un chemin accessible et qui peuvent supporter de l’équipement lourd. La majorité des négociants en débris métalliques préfèrent se déplacer pour au moins 200 tonnes de métal (demandez au négociant quel est son volume minimal avant de commencer votre pile), soit environ 135 véhicules ou 2 500 appareils électroménagers. Les petites collectivités mettent de nombreuses années à en accumuler autant. Alors, le gros bon sens dicte de combiner les piles pour accroître les économies d’échelle.

Le secret, c’est une pile propre et bien organisée

Les négociants en débris métalliques refusent de sortir de la pile tout ce qui est métallique lorsque la pile contient aussi du bois, de la terre ou d’autres substances non métalliques. Une pile de débris métalliques bien compartimentée et organisée est non seulement plus intéressante pour les négociants, mais elle peut aussi contribuer à faire naître un sentiment de fierté au sein de la collectivité.

Il faut prendre des précautions et planifier pour réussir à garder une pile de débris métalliques libre de toute autre matière. Installer des panneaux solides et clairs et indiquer clairement où se trouve la zone de déchargement des débris constituent un bon point de départ. Vérifier régulièrement le contenu de la pile et en retirer tout ce qui ne doit pas s’y trouver (si un objet n’est pas constitué principalement de métal, il ne doit pas être laissé dans la pile) empêche les autres citoyens de croire que c’est correct de mettre des objets non métalliques dans la pile de débris métalliques.

Les vieux appareils électroménagers

Certains appareils électroménagers nécessitent plus d’attention que d’autres en raison du danger qu’ils présentent pour la collectivité. La réglementation fédérale exige que le liquide de refroidissement (les CFC) soit retiré des climatiseurs et des réfrigérateurs et que ces appareils soient détruits par un technicien agréé. Les collectivités pourraient faire payer un droit peu élevé aux propriétaires d’appareils électroménagers contenant des CFC et, le moment venu, utiliser cet argent pour payer l’élimination des CFC de ces appareils. Au site d’accumulation des débris métalliques, les appareils doivent être alignés de sorte que leur face arrière est accessible, car c’est là que se trouve le liquide de refroidissement. Une fois que le liquide de refroidissement a été retiré des appareils, ils peuvent être empilés, avec les autres articles de maison qui contiennent du métal, pour économiser de la superficie, pourvu qu’ils ne se retrouvent pas contaminés par de la terre. Contactez le Programme canadien de gestion des réfrigérants pour obtenir de plus amples informations.

Les épaves de véhicules

Lorsque les règlements provinciaux ou territoriaux interdisent l’accumulation (l’enfouissement) des véhicules dans les décharges, les collectivités peuvent obtenir un permis pour établir une zone d’accumulation des épaves de véhicules. Situer la zone d’accumulation des épaves de véhicules près de la pile de débris métalliques est une décision sensée lorsque la superficie disponible est assez grande. Il se peut que des règlements exigent que l’huile, l’essence et la batterie soient retirées des épaves de véhicules avant qu’elles soient déposées dans la zone qui leur est réservée. Les épaves de véhicules ne doivent pas être empilées. Il ne faut pas non plus les aplatir, même si cela permettrait d’économiser de la superficie. Les négociants doivent avoir accès aux coffres des véhicules et aux pièces situées sous le capot pour pouvoir enlever les interrupteurs à mercure et les autres pièces dangereuses avant d’aplatir les épaves.  

Une pile pour l’aluminium et une pile pour le cuivre

L’aluminium et le cuivre valent plus cher que l’acier. Faites-en deux piles à côté de la pile générale, et les négociants pourront vous offrir un meilleur prix pour ces deux métaux. Rappelez-vous que si un aimant ne colle pas à un objet en métal, cet objet n’est pas en acier. Comme les métaux non ferreux (ne contiennent ni fer ni acier) rapportent plus, ils peuvent compenser en partie le coût élevé du transport du métal à partir des collectivités éloignées. Les collectivités devraient prendre des précautions afin que personne ne puisse se servir à même les piles de métaux non ferreux pour son profit personnel.

Le transport des débris métalliques hors des collectivités

Certaines sociétés de récupération de débris métalliques ont de l’équipement mobile (p. ex. des presses mobiles) qui leur permet de commencer à transformer les débris sur place. Consultez la base de données sur le recyclage des minéraux et des métaux au Canada pour trouver une entreprise de récupération intéressée à venir chercher vos débris métalliques (toute l’information contenue dans la base de données est à confirmer). Consultez les pages jaunes si vous préférez demander à une entreprise de camionnage de transporter les débris à un centre régional de recyclage.

Ce document a été produit en septembre 2007, par le Saskatchewan Waste Reduction Council (www.saskwastereduction.ca), avec l’aide du Programme d’atténuation des changements climatiques du gouvernement du Canada et du personnel de Ressources naturelles Canada (www.recycle.nrcan.gc.ca).

 

Dernière mise à jour : 2001-06-11