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Canada

3. Entre trois océans : qui travaille où?

3.1 Ministères et organismes
3.2 Organismes centraux
      3.2.1 Le Bureau du Conseil privé
      3.2.2 La gestion du gouvernement : le Conseil du Trésor, son Secrétariat et ses organismes regroupés
      3.2 3 Ministère des Finances Canada
      3.2.4 Commission de la fonction publique
3.3 Bureaux indépendants et influents
      3.3.1 Bureau du vérificateur
      3.3.2 Commissariat aux langues officielles
      3.3.3 Commissariats à l’information et à la protection de la vie privée
3.4 Organismes de réglementation
3.5 Sociétés d’État
3.6 Nouveaux modes de prestation de services
3.7 Sujets de réflexion
3.8 Renseignements supplémentaires

3. Entre trois océans : qui travaille où?


Carte du Canada

Selon le Conseil du Trésor, environ 170 000 fonctionnaires (au 31 mars 2004) sont régis par la Loi sur les relations de travail dans la fonction publique et employés au titre de la loi par le Conseil du Trésor. Ces données excluent les sociétés d’État (p. ex., VIA Rail, Postes Canada, etc.), le personnel militaire, les personnes nommées par le gouverneur en conseil, les juges fédéraux, les sous-ministres, le personnel occasionnel et les étudiants. Ces dernières années, une partie importante de la fonction publique – soit environ 50 000 employés – est passée sous la direction d’organisations autres que le Conseil du Trésor, de sorte que le nombre total des fonctionnaires représente autour de 200 000 personnes. Certains travaillent dans un bureau, d’autres sur le terrain ou dans des laboratoires, la plupart sont syndiqués, quelques-uns voient les ministres tous les jours, et beaucoup traitent directement avec les citoyens. On attend de tous les fonctionnaires qu’ils appuient le gouvernement au pouvoir dans l’exercice de leurs fonctions.

La présente section porte sur le mode d’organisation des fonctionnaires au sein de l’administration gouvernementale. Vous y trouverez des renseignements sur les organismes centraux, les organismes parlementaires et les sociétés d’État. On y trouve également des renvois à des sources d’information sur la Commission de la fonction publique, le Secrétariat du Conseil du Trésor, le greffier du Conseil privé et plusieurs autres sujets. En ce qui concerne votre ministère, l’information se trouve peut-être tout près de vous : pourquoi ne pas commencer par consulter les bibliothèques, les centres d’apprentissage et les divisions des communications de votre ministère?

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3.1 Ministères et organismes

Le nombre de ministères et d'organismes au sein de l'administration fédérale varie selon la volonté du premier ministre. Les changements doivent cependant être approuvés par le Parlement. On compte actuellement plus de 100 organisations différentes, dont le nombre d'employés varie de 8 (Tribunal d’appel des transports du Canada) à plus de 46 000 (Agence du revenu du Canada). Environ 60 % des fonctionnaires fédéraux travaillent dans quelques ministères et agences de taille importante : l'Agence du revenu du Canada, Ressources humaines et Développement social, Défense nationale, Sécurité publique et Protection civile Canada, Travaux publics et Services gouvernementaux et Pêches et Océans.

La plupart des ministères sont responsables de l’élaboration des politiques, de l’exécution des programmes à l’intention de la population et de la gestion des aspects du gouvernement ayant trait à la réglementation. Certains fournissent des services internes au gouvernement (p. ex., Travaux publics et Services gouvernementaux), tandis que d’autres, appelés organismes centraux, élaborent et coordonnent des politiques ayant de vastes répercussions sur l’administration gouvernementale ou sur l’économie.

Liste des ministères et organismes

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3.2 Organismes centraux

3.2.1. Le Bureau du Conseil privé (BCP)

Photo de l’édifice du Bureau du Conseil privé Le Bureau du Conseil privé (BCP) appuie le premier ministre dans ses fonctions et lui sert, à ce titre, de conseiller sur les questions d'actualité importantes, touchant les intérêts de tous les ministères. Le BCP assure au premier ministre des services de secrétariat pour les prises de décisions par le Cabinet et les comités du Cabinet. Le BCP conseille également le premier ministre sur la structure du gouvernement et la nomination des hauts fonctionnaires. Au sein du BCP, on retrouve le bureau des Affaires intergouvernementales, qui soutient le ministre des Affaires intergouvernementales en matière de politiques touchant les relations fédérales-provinciales, les affaires autochtones, l’évolution de la fédération et l’unité canadienne.

Le BCP ne fait pas double emploi avec d’autres ministères, et n’a pas de capacité de recherche indépendante. Il est là pour assister le premier ministre dans la coordination efficace des politiques gouvernementales et, en tant que tel, il recueille davantage d’informations qu’il ne semble en fournir. Bien qu’il soit puissant, il n’est pas aussi bien connu que les autres organismes centraux.

Tout comme c’est le cas pour les autres ministères, le premier ministre est également assisté par du personnel politique. Le Cabinet du Premier ministre (CPM) se trouve au même endroit que le BCP dans l’édifice Langevin de l’autre côté de la Colline du Parlement, et donne des conseils politiques directement au premier ministre.

Les deux bureaux se complètent : Le Cabinet du Premier ministre est partisan, a une orientation politique, et est néanmoins opérationnellement sensible. Le Bureau du Conseil privé est politiquement indépendant, a une orientation opérationnelle, et est néanmoins politiquement sensible.

Le BCP est dirigé par le greffier du Conseil privé, le plus haut fonctionnaire, qui remplit les fonctions de sous-ministre auprès du premier ministre, de secrétaire du Cabinet et de « grand patron » de la fonction publique. Le greffier actuel est Kevin Lynch.

À titre de sous-ministre du premier ministre, le greffier du Conseil privé conseille et aide le premier ministre sur des enjeux de nature très variée, notamment la gestion de la nation. Dans son rôle de secrétaire du Cabinet, le greffier supervise la création des politiques et le soutien au Cabinet et à ses comités. Dans ses fonctions de chef de la fonction publique, le greffier s'assure que la fonction publique conseille le gouvernement au pouvoir de façon experte, professionnelle et non partisane, et fournit des services de qualité à tous les Canadiens.

Dans cette optique, le greffier présente un rapport annuel au premier ministre sur l'état de la fonction publique. Il dirige également les divers comités principaux qui assurent la gestion et la coordination de la fonction publique, dont le Comité des hauts fonctionnaires (CHF) et le déjeuner hebdomadaire des sous-ministres. Pour prendre connaissance des rapports annuels sur la fonction publique présentés au premier ministre, consultez le site Web du BCP.

Le greffier dirige également les principales initiatives de gestion en cours à la fonction publique : réinventer le rôle du gouvernement, moderniser la façon dont les services sont offerts, renforcer la capacité d'élaboration des politiques du gouvernement.

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3.2.2. La gestion du gouverment : le Conseil du Trésor, son Secrétariat et ses organismes regroupés

Pièce d’un dollar Le Conseil du Trésor est un comité du Cabinet responsable du budget des dépenses du gouvernement et de la gestion du gouvernement. C’est le seul comité du Cabinet inscrit dans la législation (la Loi sur la gestion des finances publiques).

À l’origine, le Secrétariat du Conseil du Trésor (SCT) fournissait des services de soutien au comité du Cabinet, presque de la même manière que le font les secrétariats du BCP, mais au fil des ans, son rôle en tant que principal gestionnaire des ressources financières et matérielles du gouvernement lui a fait prendre de l’expansion et il a acquis un statut ministériel distinct.

En tant qu’employeur de la fonction publique fédérale, le Secrétariat du Conseil du Trésor établissait les niveaux de rémunération, gérait les négociations collectives et était responsable des politiques d’équité en matière d’emploi, de conflit d’intérêt et d’autres politiques relatives aux employés. Près de la moitié des employés du SCT remplissaient des fonctions de gestion des ressources humaines.

Depuis décembre 2003, cependant, la nouvelle Agence de gestion des ressources humaines de la fonction publique du Canada (AGRHFPC), qui réunit des unités du SCT et du BCP, remplit la plupart de ces fonctions de gestion des ressources humaines. L’AGRHFPC vise à assurer l’exécution du programme du gouvernement relatif à la modernisation de la gestion des ressources humaines dans l’ensemble de la fonction publique. L’Agence joue un rôle de premier plan dans les enjeux de gestion, comme l'apprentissage et le développement du leadership, les langues officielles, l'équité en matière d'emploi, la planification des ressources humaines, la réforme de la classification, les valeurs et l'éthique ainsi que les systèmes de gestion des ressources humaines. La mission du SCT consiste toujours à s'occuper des négociations collectives, des relations de travail, des régimes de pension et d'avantages sociaux et la CFP axe ses activités sur la dotation.

L’AGRHFPC relève du Conseil du Trésor à l’instar d’un autre organisme participant à la « gestion » du gouvernement, à savoir l’École de la fonction publique du Canada (EFPC). L’École a été mise sur pied pour faire en sorte que les employés de la fonction publique possèdent les connaissances et compétences dont ils ont besoin pour fournir des résultats aux Canadiens et Canadiennes. L’EFPC offre un large éventail de services éducatifs dont des cours, de la formation linguistique et des conférences sur le d éveloppement du leadership.

Outre les ressources humaines, le Secrétariat du Conseil du Trésor joue un rôle crucial dans une variété d'autres aspects de la gestion du gouvernement qui dépassent le cadre des ressources humaines. Il travaille également avec les ministères à faire en sorte que leurs niveaux budgétaires ne soient pas dépassés, et le président du Conseil du Trésor présente annuellement au Parlement le Budget des dépenses principal, connu sous le nom de Livre bleu (budget interne du gouvernement - voir la section 4.1).

Le Secrétariat établit également plus de 360 politiques administratives du gouvernement (p. ex., celles relatives aux achats ou aux déplacements). La fonction de contrôleur général du Secrétariat du Conseil du Trésor aide les ministères à s’assurer que les programmes sont réalisés de façon efficiente et efficace. La Direction générale de la fonction de contrôleur aide aussi les ministères à établir et à maintenir de saines pratiques de gestion financière, de vérification, d’évaluation de programmes de gestion des risques, de responsabilisation et de pratiques d’établissement de rapports.

Le Secrétariat est également responsable de la préparation des états financiers de fin d’exercice du gouvernement, connus sous le nom de Comptes publics. Ces états financiers représentent le bilan, les états des recettes et des dépenses, et d’autres états financiers.

Le Secrétariat du Conseil du Trésor a de nombreuses autres responsabilités, qui ont toutes un lien avec la gestion de l’efficience et de l’efficacité globales du gouvernement. Un grand nombre de gens croient que le Conseil du Trésor est l’organisme central le plus actif, parce qu’il a un grand nombre de points de contact avec les ministères responsables, et qu’il doit donner son approbation à un grand nombre d’activités.


Lois appliquées par le Secrétariat du Conseil du Trésor

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3.2.3 Ministère des Finances Canada

Un étang entouré de sapins enneigés Le ministère des Finances est chargé de fournir au gouvernement des analyses et des conseils sur les questions économiques et financières générales intéressant le Canada. Ses responsabilités sont les suivantes : préparer le budget fédéral; préparer les lois fiscales et tarifaires; gérer les emprunts fédéraux sur les marchés financiers; administrer les principaux transferts fédéraux aux provinces et territoires; élaborer la politique de réglementation pour le secteur financier; et représenter le Canada au sein d’institutions financières internationales.

Afin de remplir la fonction du Ministère, les agents financiers effectuent des contrôles et des recherches sur le rendement de l’économie canadienne pour ce qui est de tous les aspects principaux - le rendement et la croissance, l’emploi et les revenus, la stabilité des prix et la politique monétaire, et les changements structurels à long terme. Le Ministère s’intéresse aussi énormément au commerce, aux questions monétaires et à d’autres aspects de l’économie mondiale ayant des répercussions sur le rendement intérieur du Canada.

Le ministère des Finances interagit avec d’autres ministères pour encourager la coordination et l’harmonie entre toutes les initiatives fédérales ayant des répercussions sur l’économie. En outre, le ministère travaille constamment à améliorer la coopération - surtout pour les questions financières et fiscales - entre les gouvernements fédéral et provinciaux.

Ces dernières années, le ministère des Finances a mis davantage l’accent sur la consultation publique concernant l’orientation générale et les possibilités d’action. Le Ministère croit qu’un processus budgétaire plus ouvert et plus accessible peut contribuer grandement à accroître l’efficacité et la souplesse du processus décisionnel.

Le principal objectif du Ministère est d’aider le gouvernement, le ministre des Finances et le ministère d’État (institutions financières) à élaborer et à mettre en oeuvre les politiques financières et autres politiques économiques qui appuient les objectifs économiques et sociaux du Canada. Ses activités sont, entre autres :

  1. Analyser la situation et les perspectives économiques et financières du Canada et celles d’autres pays importants pour notre économie.
  2. Recommander des mesures dans les secteurs de la gestion des dépenses, de la fiscalité, des emprunts et de la trésorerie afin d’atteindre les objectifs du gouvernement.
  3. Fournir des conseils concernant la balance des paiements, les réserves de devises, les arrangements monétaires et financiers internationaux, la monnaie et des questions connexes.
  4. Participer à des négociations et des réunions internationales relatives au commerce, aux finances, à la fiscalité et au développement économique. Le Ministère assure également le financement canadien des institutions financières internationales comme la Banque mondiale, donne des conseils sur les relations financières et économiques fédérales-provinciales et assure la liaison et la négociation avec les homologues provinciaux du Ministère. Il est également responsable de la détermination et du financement des paiements de transfert fédéraux aux provinces et territoires en vertu de programmes tels que la péréquation, le Transfert canadien en matière de santé et de programmes sociaux et la formule de financement des territoires.
  5. Donner des conseils, élaborer des politiques et assurer la coordination avec les organismes de réglementation concernant l’orientation future du secteur financier, en particulier en ce qui a trait à l’activité bancaire et à l’assurance au Canada.
  6. Informer les Canadiens des objectifs économiques et financiers du gouvernement.

En plus de remplir les fonctions de chef du ministère des Finances, le ministre des Finances se rapporte au Parlement pour les activités d’un certain nombre d’autres organismes, notamment :

  • la Banque du Canada
  • la Société d’assurance-dépôts du Canada
  • Placements Épargne Canada
  • le Bureau du surintendant des institutions financières
  • le Tribunal canadien du commerce extérieur
  • la Corporation de développement des investissements du Canada
  • l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada
  • l’Agence de la consommation en matière financière du Canada
  • le Comité intérimaire du Fonds monétaire international, le Comité du développement de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement et le Fonds monétaire international
  • la Commission des champs de bataille nationaux
  • le Bureau du contrôleur général
  • le Centre d'analyse des opérations et déclarations financières du Canada

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3.2.4 Commission de la fonction publique

Avant 1908, le favoritisme avait été largement utilisé et accepté dans la nomination du personnel. Des changements ont été apportés aux pratiques d’embauche et peu après, en 1918, la Commission de la fonction publique (CFP) a été créée pour faire respecter le principe du mérite.

La Commission rend compte directement au Parlement, et non à un ministre – autre preuve de son indépendance. Les commissaires sont nommés par le gouvernement pour une période de dix ans, et ne peuvent être destitués que par le Sénat et la Chambre des communes. Le rapport annuel de la Commission est déposé à la Chambre pour étude par le Comité permanent des prévisions budgétaires en général. La tradition veut que les commissaires soient choisis parmi les fonctionnaires de carrière. L’actuelle présidente de la Commission est Maria Barrados.

La CFP est responsable du recrutement et de l’avancement des fonctionnaires sur la base du mérite. Elle travaille avec deux organismes, l’Agence de gestion des ressources humaines de la fonction publique du Canada (AGRHFPC) et l’École de la fonction publique du Canada (EFPC), afin de s’assurer que la fonction publique reflète la diversité de la société canadienne en ce qui a trait aux minorités visibles, aux femmes, aux Autochtones et aux handicapés. Les pratiques de gestion des ressources humaines, la langue et le perfectionnement professionnel sont mis en valeur.

La CFP délègue une grande partie de ses pouvoirs de dotation aux ministères, mais elle les surveille étroitement afin d’assurer le respect des règles et des règlements.

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3.3 Bureaux indépendants et influents

Photo de deux canots À proprement parler, la Commission de la fonction publique devrait figurer sous cette rubrique, mais comme elle est plus souvent considérée comme un organisme central, elle est présenté à la section 3.1. Plusieurs autres bureaux exercent une forte influence sur le gouvernement et la fonction publique. La présente section en examine trois.

3.3.1 Bureau du vérificateur général

Le Bureau du vérificateur général (BVG) est un organisme indépendant des ministres. Il a pour mandat d'effectuer une vérification annuelle des dépenses du gouvernement, qui est incluse dans le document des Comptes publics du Conseil du Trésor. Depuis 1994, le(la) vérificateur(trice) général(e) est autorisé(e) à présenter, jusqu'à trois fois par année, des rapports sur les ministères et organismes fédéraux (en plus de son rapport annuel). Il ou elle peut demander au gouvernement l'information nécessaire pour assumer ses responsabilités conformément à la Loi sur le vérificateur général. Afin d'assurer l'indépendance du BVG par rapport au gouvernement, le(la) vérificateur(trice) général(e) est nommé(e) pour dix ans. La vérificatrice générale actuelle, nommée en 2001, est Sheila Fraser.

Le BVG veille également au rendement du gouvernement, évaluant les pratiques sous l’angle de l’optimisation des ressources. Cela signifie que le BVG enquête sur les pratiques du gouvernement afin de voir à ce que les ressources financières, humaines et matérielles soient gérées avec efficience, efficacité et frugalité. Cela signifie également que le BVG surveille étroitement les manquements à l’obligation de rendre compte, à savoir si le gouvernement et ses employés sont tenus responsables de leurs actes.

Le rôle accru du BVG a provoqué une vive controverse, d’abord parce que la vérification intégrée est un exercice subjectif, et ensuite parce que l’évaluation des programmes nécessite une discussion des objectifs politiques – traditionnellement du ressort des politiciens.

Les médias s’empressent habituellement de récupérer les rapports du vérificateur général, en insistant bien souvent sur les commentaires négatifs. Pourtant, ce rapport renferme aussi des critiques constructives des activités ministérielles et gouvernementales.

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3.3.2 Commissariat aux langues officielles

Le Commissariat aux langues officielles fait office d’agent de changement et d’ombudsman. Il fait des vérifications et des enquêtes en cas de plaintes afin de s’assurer que la réglementation canadienne relative au bilinguisme telle que définie dans la Loi sur les langues officielles (y compris le droit d’être servi dans la langue de son choix) est respectée. La commissaire aux langues officielles est la porte-parole du Commissariat et un agent du Parlement. Elle joue un rôle proactif par rapport aux langues officielles, soit un rôle équivalent à celui du vérificateur général.

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3.3.3 Commissariats à l’information et à la protection de la vie privée

Les commissaires à l'information et à la protection de la vie privée ont la responsabilité de veiller à ce que la Loi sur l'accès à l'information et la Loi sur la protection des renseignements personnels soient respectées. La Loi sur l'accès à l'information permet au public d'avoir accès à la plupart des documents écrits (supports papier et électronique) au gouvernement. Assujetti à des règles strictes concernant la divulgation, le Commissariat à l’information essaie de s’assurer que le gouvernement est transparent. Certains documents sont considérés comme confidentiels (documents du Cabinet, renseignements personnels ou commerciaux à caractère confidentiel, information relative à la sécurité nationale), mais la plupart ne le sont pas. Les débats font rage sur ce qui devrait être diffusé et ce qui ne devrait pas l’être.

Le Commissariat à la protection de la vie privée travaille à protéger les individus contre l’accès à des renseignements les concernant. Cela signifie que l’accès aux documents du gouvernement sur des individus (p. ex., impôt, revenu, relevés d’emploi, autres renseignements statistiques, etc.) doit être restreint à ceux qui ont besoin de savoir. Vous avez probablement vu des garanties de protection sur des questionnaires du gouvernement, surtout les recensements. Elles renvoient directement à des questions de protection de la vie privée. Le Commissariat à la protection de la vie privée est également clair sur l’utilisation et l’échange de renseignements sur les cartes de crédit et d’autres renseignements automatisés à l’extérieur du gouvernement.

Les deux commissaires font office de protecteurs du citoyen, enquêtant sur des plaintes de citoyens selon lesquelles leurs droits découlant de ces lois auraient été violés.

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3.4 Organismes de réglementation

Des fleurs Le terme « réglementation » désigne en général l'imposition d'obligations ou de restrictions au secteur privé dans l'intérêt du public. Un grand nombre de lois ont des règlements d’application, et chaque année, des milliers de règlements nouveaux ou modifiés entrent en vigueur. Au cours des vingt dernières années, on a prêté plus d’attention à l’effet cumulatif de ces règlements sur le public et les affaires, et le Conseil du Trésor examine maintenant « le résumé de l’étude d’impact de la réglementation » en relation avec les règlements proposés et modifiés, afin d’en évaluer les répercussions probables. Bien que les règlements eux-mêmes soient rédigés par le ministère responsable sur l’avis du ministère de la Justice, le Secrétariat de la réglementation et des décrets du Conseil du Bureau du Conseil privé est chargé de mettre en œuvre et d’élaborer la politique de réglementation, et appuie le Conseil du Trésor pour ce qui touche les questions de réglementation. Le Secrétariat du Conseil du Trésor contribue également au soutien du Conseil du Trésor quant aux aspects financiers des décisions relatives à la réglementation.

Deux des organismes de réglementation les mieux connus sont le CRTC (Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes) et l’OTC (Office des transports du Canada).

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3.5 Sociétés d’État

Une société d’État est une entreprise du gouvernement dont le mandat se rapporte à des activités industrielles, commerciales ou financières. Même si certaines sociétés d’État semblent très indépendantes, elles sont considérées comme faisant partie du secteur public gouvernemental parce qu’elles appartiennent à l’État et qu’elles sont contrôlées exclusivement par lui. Au Canada, la plupart des sociétés d’État sont parties de zéro, comme entités appartenant au gouvernement. Dans d’autres pays, des organisations semblables peuvent avoir appartenu à des particuliers, mais ont été nationalisées pour des raisons politiques ou économiques.

Les sociétés d'État ont joué un rôle important dans la prospérité et le développement économique du Canada. Le CN (anciennement Chemins de fer nationaux du Canada) et Air Canada en sont des exemples. Le gouvernement a créé ces deux agences alors que le secteur privé ne pouvait ou ne voulait pas fournir des services à un pays aussi vaste. En 1919, les Chemins de fer nationaux du Canada ont été créés à partir de l'amalgame de cinq compagnies ferroviaires privées endettées à un point de non-solvabilité par les dépenses encourues par l'expansion du réseau. Le gouvernement, en absorbant les dettes et en nationalisant les chemins de fer, a assuré un service ferroviaire compétitif à l'ensemble du Canada. Par la suite, le principe de la société d’État a été utilisé pour assurer des liaisons aériennes transcanadiennes : Lignes aériennes Trans-Canada (plus tard Air Canada) a été créée et appuyée par le gouvernement, alors que le secteur privé ne voulait pas offrir et maintenir un tel service.

Depuis un certain nombre d'années, plusieurs des sociétés d'États du Canada ont été privatisées, c'est-à-dire vendues à des intérêts privés. Nos deux exemples illustrent bien cette tendance. Lorsque le transport aérien est devenu plus payant et que des entreprises du secteur privé ont offert des services analogues, Air Canada a été privatisée. Toutefois, la prestation de services dans les régions éloignées était garantie par règlement dans la législation.

À la fin de 1995, le CN a constitué le plus gros projet de privatisation de l’histoire du Canada, alors que durant la première journée de négociations de son titre sur le parquet des bourses de Montréal, Toronto et New York, il a rapporté 2,2 milliards de dollars au gouvernement canadien.

Il y a deux types de sociétés d’État définis à l’annexe 3 de la Loi sur la gestion des finances publiques.

  • Le premier type inclut des sociétés d'État de nature commerciale mais sans compétiteur direct (telles que les quatre administrations de pilotage et la Société d’assurance-dépôts du Canada) ou qui, parce que sans viabilité financière indépendante, sont subventionnées par le gouvernement (p. ex., la Commission de la capitale nationale, Énergie atomique du Canada limitée) (Annexe 3, partie 1)
  • Le deuxième type regroupe des sociétés d'État financièrement autonomes et qui ne dépendent pas ordinairement des fonds du gouvernement. De plus, le gouvernement espère recevoir des dividendes de ces sociétés (p. ex., la Société canadienne des postes, Monnaie royale canadienne) (Annexe 3, partie 2)

Les neuf sociétés d'État qui suivent sont exclues de la Loi sur la gestion des finances publiques mais couvertes par des lois distinctes. Ce sont : la Banque du Canada, le Centre de recherches pour le développement international, la Société Radio-Canada, le Centre national des Arts, le Conseil des Arts du Canada et la Société de développement de l'industrie cinématographique canadienne, la Fondation canadienne des relations raciales, l'Office d'investissement du régime de pension du Canada, l'Office d'investissement des régimes de pensions du secteur publique.

Comme il a été mentionné précédemment, un grand nombre de sociétés d’État ont été privatisées d’une manière ou d’une autre au cours des deux dernières décennies. Certaines ont été vendues sur le marché boursier, certaines, à des sociétés du secteur privé; certaines sont devenues des entreprises appartenant aux employés et gérées par eux; certaines appartiennent conjointement au gouvernement et au secteur privé; certaines ont été cédées à d’autres paliers de gouvernement ou à des autorités locales spécialisées. La manière dont le Canada aborde la privatisation est une réponse à la volonté exprimée par le public que le gouvernement se concentre surtout sur la prestation de services publics essentiels. Cela signifie que chaque société d’État est examinée afin de déterminer a) si elle dessert toujours une politique d’intérêt public et b) si l’appropriation par l’État est nécessaire pour atteindre cet objectif d’intérêt public.

Pour obtenir d'autres renseignements sur les sociétés d'État, nous vous suggérons de consulter leur site Web ou de les appeler.

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3.6 Nouveaux modes de prestation de services : AMPS, OSS, autonomie, partenariats

Photo de bateaux de pêche Dans le but d’améliorer ses services et ses programmes, le gouvernement a toujours essayé de trouver des structures de fonctionnement nouvelles, efficaces et efficientes. « Diversification des modes de prestation des services » (DMPS) est l'expression généralement utilisée pour ce genre d'activité. Le gouvernement est toujours à la recherche de nouvelles structures pour régler les difficultés qui se présentent (la création de sociétés d’État est une solution utilisée depuis longtemps et encore aujourd’hui). Des possibilités s’ouvrent maintenant, à savoir des partenariats entre les secteur privé et public ou entre la collectivité et l’État, des divisions opérationnelles qui n’ont pas besoin de faire partie de ministères, et des services qui peuvent fonctionner plus efficacement de façon autonome par rapport au gouvernement.

Pourquoi le gouvernement cherche-t-il de nouvelles solutions? Les restrictions financières sont en grande partie à l’origine de la réflexion. Le grand public et les gouvernements cherchent des moyens d’organiser les activités de l’État d’une manière plus efficiente. Certaines personnes abordent la DMPS d’un point de vue idéologique, croyant que la taille de l’État devrait tout naturellement être réduite. D’autres voient la DMPS comme une façon d’aider le gouvernement à se concentrer sur son vrai mandat : l’élaboration de politiques. Beaucoup croient que les services seront offerts d’une manière plus rentable et efficace à contrat.

L'Agence canadienne d'inspection des aliments et NavCanada (société fournissant des services de navigation aérienne depuis que le gouvernement lui a transmis ces fonctions) sont deux exemples de nouvelles structures. Il y aussi le ministère du Revenu national qui est devenu l'Agence du revenu du Canada.

Les organismes de service spéciaux (OSS) ont été l’une des premières formes de DMPS. Les OSS ont des systèmes de gestion financière qui sont plus souples que ceux des ministères ordinaires, mais ils rendent tout de même des comptes par l’intermédiaire d’un sous-ministre. Le Bureau des passeports, Conseils et Vérification Canada et CORCAN (industries correctionnelles) en sont des exemples.

Le Secrétariat du Conseil du Trésor a lancé l'initiative Service Canada en vue d'offrir aux Canadiens un guichet unique pour les services du gouvernement federal, soit par téléphone, par Internet et en personne. Le Secrétariat du Conseil du Trésor est également en train d'instaurer l es Services partagés, qui comportent la mise en commun des fonctions et des systèmes administratifs d'entreprise des ministères et organismes du gouvernement du Canada.

Ces nouvelles approches soulèvent des questions relatives à l’obligation de rendre compte, aux règles d’emploi, au « vrai » rôle du gouvernement, etc. Le travail d’orientation sous-jacent à la DMPS incombe au Secrétariat du Conseil du Trésor, mais le BCP, qui est responsable de l’appareil gouvernemental, y contribue également beaucoup (l'organisation des ministères et de leurs portefeuilles).

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3.7 Entre trois océans : qui travaille où - sujets de réflexion

ampoule Qui devrait être tenu responsable des services publics offerts et gérés par le secteur privé?

Air Canada et le CN ont été privatisés lorsqu'il est devenu clair que le secteur privé pouvait offrir ces services. Il existe un grand nombre de services privés de radio et de télévision. Est-ce que la SRC devrait être privatisée?

Si les OSS génèrent leurs propres recettes, devraient-ils être autorisés à les garder?

L’Agence de gestion des ressources humaines de la fonction publique, la Commission de la fonction publique, l’École de la fonction publique du Canada et Travaux publics et Services gouvernementaux Canada s’intéressent tous à la gestion des ressources humaines au sein de l’administration publique. Pourquoi fonctionnent-ils alors séparément?

Les gens semblent en savoir beaucoup plus sur le Conseil du Trésor que sur le Bureau du Conseil privé. Pourquoi?

Un grand nombre de petits organismes s’inquiètent de ne pouvoir offrir à leurs employés le même éventail de possibilités que les ministères de taille importante. Comment peut-on résoudre ces problèmes?

Si des problèmes horizontaux complexes amènent les directions de l’élaboration des politiques des ministères à se réunir pour former des groupes d’intérêt commun, et que la prestation de services quitte le gouvernement central, qu’est-ce que cela signifie pour l’avenir de la fonction publique?

Le rôle du vérificateur général est devenu plus important au cours de 25 dernières années. Pourquoi? Quels sont les effets positifs et négatifs pour le gouvernement du Canada?

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3.8 Entre trois océans : qui travaille où  - renseignements supplémentaires

livresBibliographie  sommaire

Doern, G. Bruce, and Richard W. Phidd, Canadian Public Policy: Ideas, Structures, Process, 2nd ed. Scarborough: Nelson Canada, 1992.

Doerr, Audrey, The Machinery of Government in Canada. Toronto: Methuen, 1981.

Economic Council of Canada, "Regulation and Regulatory Agencies in Canada." In Kenneth Kernaghan ed., Public Administration in Canada: Selected Readings, 5th ed. Toronto:Methuen, 1985.

Institut sur la gouvernance, La prise de décision du Cabinet au Canada : leçons et pratiques, Ottawa, 1999.

Kernaghan, Kenneth, and David Siegal, Public Administration in Canada: A Text 3rd ed. Scarborough: Nelson Canada, 1995.

Laux, Jeanne Kirk, and Maureen Appel Molot, State Capitalism: Public Enterprise in Canada. Ithaca, NY: Cornell University Press, 1988.

Osbaldeston, Gordon F., Organizing to Govern, 2 vols. Toronto: McGraw-Hill Ryerson, 1992.

Shacter, Mark, Cabinet Decision Making in Canada: Lessons and Practices. Institute on Governance, Ottawa, 1999. http://www.iog.ca/publications/policybrief1_fr.pdf

Thomas, Paul B., "Central Agencies: Making a Mesh of Things." Canadian Politics 2nd ed. Peterborough: Broadview Press, 1994.

Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada, Examen du cadre de gouvernance des sociétés d'État du Canada, Rapport au Parlement, 2005.

Veilleux, Gérard, and Donald J. Savoie, "Kafka’s Castle: The Treasury Board of Canada Revisited," Canadian Public Administration 31, no. 4 (hiver 1988).

Sites Web connexes

sourisBanque du Canada
Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes
Office des transports du Canada
Commissaire aux langues officielles
Ministère des Finances
Élections Canada
Ressources humaines et Développement social Canada
Bureau du vérificateur général du Canada
Commissariat à l'information du Canada
Ressources humaines et Développement social Canada
Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada
Cabinet du Premier ministre
Commissaire à la protection de la vie privée du Canada
Commission de la fonction publique
Agence de gestion des resources humaines de la fonction publique du Canada
École de la fonction publique du Canada
 

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