6. La profession honorable
6.1 Valeurs de la fonction publique
6.2 Règles et règlements : lois régissant la
fonction publique
6.3 Des boîtes dans des boîtes : classification, groupes
professionnels, syndicats, etc.
6.4 Sous-ministres
6.5 Sujets de réflexion
6.6 Renseignements supplémentaires
6. La profession honorable
La fonction publique, le premier ministre et le
Cabinet, constituent l’organe exécutif du
gouvernement.
La présente section passe en revue les valeurs
fondamentales de la fonction publique fédérale et ce
qui régit le recrutement et l'emploi des
fonctionnaires. On y retrouve quelques observations
sur les sous-ministres et on établit le lien qui
existe avec les syndicats, la classification et
d’autres questions organisationnelles.
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6.1 Valeurs de la fonction publique
La fonction publique du Canada est considérée à
l’échelle internationale comme l’une des meilleures
au monde. Une bonne partie de sa réputation repose
sur les valeurs fondamentales auxquelles souscrivent
les fonctionnaires.
Historiquement, ces valeurs sont notamment : ![falaises et mer falaises et mer](/web/20071116072648im_/http://courses.campusdirect.gc.ca/courses/custom/ccmd_hgw/61.gif)
- le mérite
- l’impartialité politique
- l’obligation de rendre compte
- l’anonymat
- l’économie, l’efficience et l’efficacité
- la réceptivité
- la représentativité
- la loyauté et l’équité
- l’intégrité
Vue d'ensemble des valeurs
Plusieurs institutions veillent au respect des
valeurs de la fonction publique. La Commission de la
fonction publique est la gardienne du principe du
mérite, de l’impartialité politique des
fonctionnaires et de la représentativité, tandis que
le rôle de l’Agence de gestion des ressources
humaines de la fonction publique du Canada (AGRHFPC)
consiste à encourager la « culture de l’excellence »
fondée sur des valeurs « démocratiques,
professionnelles, éthiques et humaines ». Ensemble,
elles veillent à préserver les valeurs
traditionnelles qui guident depuis longtemps les
activités de la fonction publique. Pour de plus
amples renseignements, voir le Code de valeurs et
d’ éthique de la fonction publique.
Le Bureau du Conseil privé (BCP) joue un rôle
déterminant en veillant à ce que ces valeurs
imprègnent la pratique et les décisions prises. Fait
encore plus important, la plupart des valeurs de
fonction publiques sont aussi sauvegardées par les
milliers de fonctionnaires partout au pays. Cela
constitue la force de la fonction publique
canadienne et explique sa réputation enviable dans
le monde.
Le gouvernement du Canada a lancé un débat sur
les valeurs et l’éthique au sein de la fonction
publique. Une série de consultations ont été menées
auprès des fonctionnaires du pays, ce qui a conduit
à la publication du Code de valeurs et d’éthique de
la fonction publique du Canada, entré en vigueur le
1er septembre 2003. Pour en savoir plus sur ce processus, cliquez
ici.
Le 8 octobre 2004, le président du Conseil du Trésor du Canada a déposé le projet de loi C-11, la Loi sur la protection des fonctionnaires dénonciateurs d'actes répréhensibles. Le projet de loi C-11, communément appelé « le projet de loi sur la dénonciation » explique comment un fonctionnaire devrait « dénoncer » une personne qui commet un acte illégal ou répréhensible au gouvernement. Elle protège également les dénonciateurs.
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6.2 Règles et règlements : lois
régissant la fonction publique
Les fonctionnaires sont recrutés, promus, rémunérés et disciplinés en vertu des dispositions de plusieurs lois dont les principales sont la Loi sur la modernisation de la fonction publique (administrée par l'Agence de gestion des ressources humaines de la fonction publique du Canada ou AGRHFPC). De récentes controverses et des changements survenus au gouvernement ont entraîné un processus de changements législatifs et culturels touchant la fonction publique dans une large mesure.
Ainsi, la plus importante réforme législative touchant les ressources humaines depuis plus de 35 ans a eu lieu en novembre 2003 lors de l'adoption de la nouvelle Loi sur la modernisation de la fonction publique (LMFP). C'est ainsi que débuta une période de restructuration intense en vue de transformer la manière de servir les Canadiens et Canadiennes et la façon de conduire les affaires au sein de la fonction publique. La LMFP a notamment pour buts :
- de créer un cadre de gestion et d'appui des RH plus souple et muni de protections inhérentes pour faciliter le recrutement des bonnes personnes, au bon moment et là où on en a besoin;
- favoriser des relations patronales-syndicales fondées davantage sur la collaboration;
- d'assurer aux employés de tous les niveaux une formation et un apprentissage mieux intégrés;
- de clarifier les rôles et de renforcer la responsabilisation de l'AGRHFPC, du SCT, de la CFP , de l'École de la fonction publique du Canada, des administrateurs généraux et des gestionnaires.
La LMFP contient quatre réformes de la fonction publique principales :
- la promulgation de la nouvelle Loi sur les relations de travail dans la fonction publique (LRTFP) qui régit les relations de travail dans la fonction publique. La LRTFP donne des directives aux travailleurs et à la direction de manière à ce qu'ils puissent travailler ensemble à la gestion des conflits;
- la promulgation de la nouvelle Loi sur l'emploi dans la fonction publique (LLEFP) qui vise à faciliter le recrutement des bons employés aux bons postes et au bon moment; tout en respectant les valeurs d'équité, de transparence et d'accès;
- les modification apportées à la Loi sur la gestion des finances publiques afin de transmettre certains pouvoirs en matière de gestion des ressources humaines aux administrateurs généraux;
- les modification apportées à la Loi sur le Centre canadien de gestion afin de permettre à la fonction publique de mettre l'accent sur l'apprentissage à tous les échelons par la création de l'École de la fonction publique du Canada.
En décembre 2003, dans la foulée de l'adoption de la LMFP, un nouvel organisme a été créé afin de mettre en œuvre la Loi. L'Agence de gestion des ressources humaines de la fonction publique du Canada (AGRHFPC) a été mise sur pied en réunissant des secteurs des ressources humaines issus du Secrétariat du Conseil du Trésor et de la Commission de la fonction publique. Sa mission consiste entre autres à intégrer la planification des ressources humaines à la planification des activités ministérielles et à mettre au point des outils à l'intention des employés et de la direction qui feront en sorte que le respect des valeurs et de l'éthique est un aspect essentiel de toutes les activités.
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6.3 Des boîtes dans
des boîtes :
classification, groupes professionnels,
syndicats
Jusqu'à très récemment, il y avait plus de 80
groupes professionnels répartis en 6 catégories. En
raison de l'enchevêtrement complexe d'échelles
salariales, d'avantages sociaux, de descriptions
de poste, de règles de mutation, de qualifications et
de comparabilité entre ces groupes, il est difficile
de gérer les ressources humaines efficacement et, à plus forte
raison, de façon économique. En réponse à ces
problèmes, le Secrétariat du Conseil du Trésor a
entrepris une réforme du système. La toute dernière
approche est un programme de réforme des
classification s'étalant sur plusieurs années et plus
facile à gérer. Elle permet de mettre en place des
réformes de la classification sur mesure qui peuvent
être adaptées aux priorités spécifiques des
ministères. La plupart des fonctionnaires sont
syndiqués, les exceptions importantes étant le
personnel de surveillance, de direction et de
gestion des ressources humaines. Le plus gros
syndicat est l’Alliance de la Fonction publique du
Canada (AFPC).
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6.4 Sous-ministres
Au Canada, les sous-ministres sont habituellement
choisis parmi des fonctionnaires de carrière, mais
ils sont nommés par le premier ministre et agissent
« à titre amovible » (à sa discrétion). Les
candidats sont proposés par le BCP. Les
sous-ministres peuvent passer d’une affectation à
une autre, selon les besoins. Les « déplacements »
de sous-ministres et les nouvelles affectations sont
de bons indices des priorités du gouvernement et de
la fonction publique. Les sous-ministres sont
évalués chaque année par le Comité des hauts
fonctionnaires (CHF), présidé par le greffier du
Conseil privé.
Les sous-ministres travaillent en étroite
collaboration avec leur ministre, et relèvent de ce
dernier pour ce qui est des questions courantes.
Toutefois, comme les sous-ministres sont nommés par
le premier ministre, c'est à lui ou à elle qu'ils
doivent d'abord leur loyauté. Cela pose rarement un
problème, mais le cas échéant, le sous-ministre est
libre de s'adresser au premier ministre. Dans la
pratique, le SM s'adresserait au greffier du Conseil
privé. C'est là une autre façon de maintenir
l'autorité du premier ministre.
Les sous-ministres donnent des conseils d’ordre
technique, administratif, juridique et financier
au ministre et, de ce fait, sont sensés s’occuper avant tout
des aspects pratiques des problématiques, bien
qu’ils doivent également se montrer sensibles à la
dimension politique tout en demeurant impartiaux.
Les sous-ministres sont également
tenus de rendre des comptes au greffier du Conseil privé
(le sous-ministre supérieur), à la Commission de la
fonction publique, et au Conseil du Trésor sur
l'exercice des pouvoirs qui leur sont délégués en vertu
des diverses lois; ils sont également responsables de la
gestion de leur ministère conformément aux principes
établis par la Loi sur l'accès à l'information et
la Loi sur la protection des renseignements
personnels, la Commission des langues officielles,
l’Agence de gestion des ressources humaines de la
fonction publique du Canada et les nombreux autres
organismes, bureaux et commissions qui ont leur mot à
dire dans l’exercice des activités du gouvernement.
Certains députés siègent également sur un comité qui
voit à la mise en œuvre de la Loi sur la
modernisation de la fonction publique.
Les sous-ministres assument souvent des responsabilités
spéciales en plus de leurs fonctions ministérielles,
notamment au sein de groupes de travail de
sous-ministres, de sous-comités du Comité des hauts
fonctionnaires (CHF), ou d'autres tâches identifiées par
le greffier du Conseil privé.
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6.5 La profession honorable : sujets de
réflexion
Quels sont certains des avantages découlant de
la mise en place d’un système de classification sur
mesure au sein de la fonction publique?
Pourquoi les SM ne sont-ils pas nommés par les
ministres puisqu’ils travaillent en étroite
collaboration avec eux?
Y a-t-il des cas où les valeurs de la fonction
publique entrent en conflit? Dans quelles
circonstances le principe de l’équité peut-il
contrecarrer celui de la représentativité, et le
principe d’efficacité celui de l’anonymat?
Serait-il utile d’avoir des directives écrites
détaillées sur le comportement éthique dans la
fonction publique?
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6.6 La profession honorable : renseignements
supplémentaires
Bibliographie
sommaireBourgault, Jacques and Stéphane Dion, "Governments
Come and Governments Go, But what of Senior Civil
Servants?" in Canadian Deputy Ministers and
Transitions in Power 1867-1987.
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1997 John L. Manion Lecture. Unpublished speech.
Hodgetts, J. E., "Challenge and Response: A
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Sutherland, Sharon L., and G. Bruce Doern.
Bureaucracy in Canada: Control and Reform. Research
Study no. 43 for the Royal Commission on the Economic
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University of Toronto Press, 1985.
Sutherland, Sharon L., "The Public Service and Policy
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Brace Jovanovich Canada, 1993.
Sites Web connexes
École de la fonction publique du Canada (Rapports des groupes de travail des sous-ministres)
Le Réseau du Leadership
La Commission de la fonction publique
Agence de gestion des ressources humaines de la fonction publique du Canada
Le Secrétariat du Conseil du Trésor
Bureau des valeurs et d’éthique de la fonction publique
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