Garde côtière canadienne

Aperçu des activités

Contexte de fonctionnement

L’efficacité avec laquelle la Garde côtière livre les services aux Canadiens dépend d’une compréhension mutuelle de la façon dont nous menons nos activités. Cela revêt une importance particulière du fait que l’organisation est fortement opérationnelle, avec une base d’opérations étendue sur le plan géographique et des besoins divers, dont un grand nombre sont reliés à la sûreté, la sécurité et la santé du public.

Présence efficace

La présence efficace consiste essentiellement à disposer des bons éléments d’actif et des bonnes capacités au bon endroit, au bon moment. Étant donné que « le bon endroit » change au fil du temps, la Garde côtière doit être active pour être efficace. Par exemple, la flotte se voit affectée à différentes zones opérationnelles, selon les besoins prévus. Une fois affectés à des missions précises, les officiers et l’équipage doivent être vigilants et se tenir prêts à intervenir au fur et à mesure que des situations se présentent, dans le contexte opérationnel général.

L’une des composantes clés de la présence efficace correspond à la présence acceptable. Les gouvernements, les navires et les gardes côtières étrangers, les organismes internationaux et les organismes non gouvernementaux nationaux et internationaux considèrent souvent les forces de la Garde côtière comme le visage amical du Canada dans ses voies navigables, présence moins menaçante ou susceptible d’être contestée qu’une présence armée et militaire. Ce visage humanitaire permet souvent de trouver des solutions rapides et non conflictuelles, et il permet de faire une distinction claire entre la Garde côtière et le MDN. La Garde côtière fournit au gouvernement fédéral une option unique pour mettre en œuvre les stratégies nationales et appuyer la mise en application des politiques nationales.

Il est important de souligner que pour que la Garde côtière ait la capacité d’intervenir efficacement, autant à l'heure actuelle que dans l'avenir, elle doit s’assurer que ses biens ne sont pas exploités au-delà de niveaux viables. Une philosophie de gains à court terme pour repousser à plus tard les difficultés ne serait pas très favorable aux besoins et aux intérêts des Canadiens.

Un objectif clair

Toute activité doit avoir un objectif clairement défini et réaliste, qui concorde avec les rôles et responsabilités de la Garde côtière. En formulant clairement un objectif directeur aux subordonnés, on se dote d’un objectif commun, ce qui accroît ensuite les probabilités de réussite opérationnelle. Cela est vrai que l’objectif soit défini par la haute direction ou qu’il le soit par le commandement sur place. Une fois l’objectif défini, les activités du secteur opérationnel et les efforts doivent être axés sur son accomplissement, tout en veillant à ne jamais perdre de vue l’ensemble de la situation. Cela s’applique également aux missions dont la Garde côtière est le chef de file et à celles dans le cadre desquelles elle est partenaire ou supervise d’autres intérêts des secteurs public ou privé.

Assurer que tous ceux qui participent aux activités du secteur opérationnel ont une compréhension claire des objectifs centraux de la mission réalisée, et que les chefs de file communiquent clairement quand et comment ces objectifs changent compte tenu des priorités, ce qui revêt une importance particulièrement cruciale, compte tenu de la complexité de l’environnement opérationnel de la Garde côtière, où les ressources sur le terrain doivent fréquemment jongler avec de multiples missions à court et à long termes.

Collaboration, coordination et coopération

La Garde côtière canadienne s’est créée une solide réputation de travail en équipe et de partenariat, tant à l’interne, entre les directions, les secteurs et les régions, qu’à l’externe, avec les autres ministères ou organismes gouvernementaux, les autres ordres de gouvernement, les autres gouvernements et les secteurs privé et bénévole.

Le rôle de la haute direction de la Garde côtière consiste à travailler en collaboration pour fixer des politiques et des objectifs opérationnels, formuler des rôles et responsabilités, définir des normes nationales et des niveaux de service et fournir des orientations à la branche opérationnelle de l’organisation.

La communication et la coordination sont essentielles pour assurer que les ressources nécessaires, ce qui inclut l’information, sont affectées au bon endroit au bon moment. Cela signifie instaurer une chaîne de commandement claire, tant du point de vue de l’organisation générale que face aux urgences sur le terrain, et assurer que des réseaux sont en place pour appuyer des décisions efficaces.

Initiative sur place

Les opérations de la Garde côtière se déroulent sur le terrain, où les situations sont rarement statiques. Pour cette raison, les personnes doivent avoir la latitude requise pour agir rapidement et de manière décisive, dans les limites de leurs pouvoirs, sans attendre les directives des échelons supérieurs de la chaîne de commandement. Ce principe va de pair avec le besoin de collaboration, de coordination et de coopération.

Les progrès de la technologie ont révolutionné la capacité de communiquer avec les unités sur le terrain, voire de les contrôler, mais ces progrès ne devraient jamais remplacer le principe qui veut que la personne sur place est autorisée à prendre l'initiative, dans les limites des paramètres fixés de manière concertée par l’organisation dans le document sur les niveaux de service (NS) et les autres documents de normes nationales⁴. Les personnes sur place sont les mieux placées pour évaluer rapidement les situations et prendre les mesures nécessaires pour assurer la réussite des interventions, sous réserve que ces interventions locales immédiates soient appuyées par des orientations nationales à long terme.

Flexibilité

La nature multiple des missions de la Garde côtière exige que les gens et les éléments d’actif soient en mesure de s’adapter à une grande diversité de circonstances et de tâches. Cela peut signifier l'interruption d’une mission relative aux aides à la navigation pour réaliser une intervention à la suite d’un déversement d’origine inconnue, ou une mission de navigation dans les glaces pour répondre à un appel de détresse.

Depuis 1962, la Garde côtière a acquis la réputation d’être prête à relever pratiquement tous les défis dans le secteur maritime. Nous avons acquis cette réputation en étant prêts, motivés et aptes, tout en étant adaptables rapidement.

Rapport coût-efficacité

Comme tous les organismes du gouvernement fédéral, la Garde côtière doit assurer sa viabilité financière en menant ses activités selon le meilleur rapport coût-efficacité. Pour ce faire, l’organisation doit toujours tenir compte des divers segments du marché ou clients touchés par un programme ou un service, en tenant dûment compte des degrés d’avantages tant publics que privés.

Les différents segments du marché exigent des approches différentes, qui doivent toutes être conformes à la Politique sur les frais d’utilisation externe du Conseil du Trésor. En termes généraux, lorsqu’il y a un avantage direct exclusif pour les clients commerciaux, il y a des frais de service directs. Dans le cas où le soutien d’autres ministères du gouvernement est assuré, l’organisation suit une politique de recouvrement des coûts additionnels, ou recherche en concertation de nouveaux financements pour accomplir un nouvel objectif mutuel. Les programmes et services essentiels qui appuient le bien public sont généralement financés à ce titre par le gouvernement fédéral.

Dans toutes ses activités, la Garde côtière cherche activement des améliorations de l’efficience en mettant à profit les accords de partenariat, le progrès technologique et d’autres options de diversification des modes de prestation des services. Même si l’organisation peut citer de nombreuses réussites, il est important de souligner que ces accords ne sont conclus que lorsqu’il est clairement établi qu’ils offrent un bon rapport coût-efficacité, qu’ils sont viables et qu’ils ne compromettent en rien la capacité de l’organisation de mettre à profit les économies d’échelle cruciales pour une organisation à forte intensité capitalistique ou, plus important encore, pour la santé, la sécurité ou la sûreté des Canadiens.

4. Voir les niveaux de service (NS) des Programmes maritimes de la Garde côtière pour des précisions.