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Un sondage national
auprès des comités de justice
pour la jeunesse au Canada
Hann & Associates
Décembre 2003
Les opinions exprimées dans le présent document
sont celles de l'auteur et ne reflètent pas nécessairement
celles du ministère de la Justice Canada.
- 4.0 Profils des administrations (suite)
- 4.5 Alberta (suite)
- 4.5.6 La pérennité et l'avenir
- 4.5.7 Enjeux
Les répondants ont exprimé des inquiétudes au sujet de la pérennité des CJJ et au sujet de la LSJPA :
- Dans un comité, on a indiqué que des bénévoles d'expérience omettent de se présenter à l'audience conformément à l'horaire prévu. Selon la plupart des autres comités, il est possible d'éviter ce problème en faisant un recrutement minutieux et en discutant avec les nouveaux bénévoles de l'engagement qu'ils prennent.
- Le financement insuffisant, qui a pour conséquence que les postes de soutien dans les plus grands CJJ sont mal rémunérés, que les bénévoles doivent supporter des menus frais, qu'on est incapable de servir du café et d'offrir d'autres petites attentions.
- Cas trop peu nombreux, ce qui fait que les bénévoles perdent leur intérêt et leurs compétences.
- Trop peu de placements permettant aux jeunes de respecter les conditions des ordonnances de service communautaire, surtout en hiver.
- Le manque de programmes locaux dans lesquels les jeunes pourraient être placés immédiatement, au lieu d'attendre le début de la prochaine cohorte.
- Lacunes en matière de programmes communautaires pour les jeunes, en particulier pour améliorer leurs habiletés en matière de socialisation.
Dans certains CJJ, on craint que la nouvelle LSJPA entraîne une augmentation du nombre de cas. Les CJJ sont toujours libres de refuser un renvoi s'ils jugent ne pas pouvoir assumer la charge de travail additionnelle, mais de nombreux CJJ hésitent à le faire. On craint qu'en supprimant les mots " à titre bénévole " de la LSJPA, on crée des pressions pour que les membres des CJJ reçoivent des honoraires, en particulier dans les collectivités autochtones où le travail rémunéré est rare et recherché.
Élargissement du filet
Selon certains répondants, le filet pourrait s'élargir mais la plupart d'entre eux estiment que ce n'est pas forcément négatif. L'opinion dominante est qu'une intervention précoce énergique a un effet préventif considérable.
Médiation assurée uniquement par des animateurs qualifiés
Dans les cas où une médiation spécialisée est nécessaire entre le jeune et la victime, le cas sera renvoyé à des animateurs qualifiés. Cette façon de faire est conforme à l'opinion de nombreuses sociétés de professionnels de la médiation qui estiment que des personnes non qualifiées peuvent faire plus de tort que de bien.
Accent sur la formation, le savoir-faire et la prise en charge au plan local
Selon de nombreux répondants, la force du programme découle de l'accent mis sur le pouvoir discrétionnaire et le savoir-faire local. Même si cette approche est animée, jusqu'à un certain point, par la nécessité financière, elle sert également à stimuler la confiance et les compétences locales.
Souplesse de l'admissibilité au programme
La souplesse et la latitude quant à l'admissibilité des dossiers permettent aux CJJ de s'engager dans un dossier à l'étape où ils le jugent le plus approprié. Par exemple, si un dossier est jugé trop grave pour qu'on envisage la déjudiciarisation avant le dépôt d'accusations ou avant l'audition judiciaire, le CJJ peut être appelé à participer à l'étape de la détermination de la peine.
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